RUBEN & OREA | Te revoilà !

Ruben & Oréa ∞

Te revoilà !

Midi. Le bruit se la sonnerie venait de retentir dans toute l’Université d’Harvard. Un bruit presque chaotique se fit entendre dans l’amphithéâtre au moment où tous les étudiants poussèrent leurs chaises en même temps et où les crayons rejoignirent les trousses en pagailles. Oréa prit tout son temps pour ranger son MacBookPro dans sa pochette qu’elle glissa par la suite dans sa sacoche, elle souleva sa pochette cartonnée et descendit les quelques marches qui se trouvait devant-elle, saluant poliment le professeur d’économie qui lui plaça un vent monumental. « Toujours aussi sympathique c’lui la… », murmura-t-elle. C’est ainsi que la jeune blonde sortie de l’amphithéâtre plaçant une main dans sa poche de veste pour récupérer ses clefs de voiture dans le but d’aller déjeuner à l’extérieur de l’établissement, mais durant sa recherche elle se fit bousculer et manqua de tomber au sol. Par chance, c’est sa pochette cartonnée qui lui échappa des mains et non son ordinateur mais en une fraction de seconde des centaines de feuilles s’étaient envolées pour ensuite retomber aux pieds de la jeune-femme. « Bordel tu peux pas faire attention ?!? » hurla-t-elle, furax. Oréa s’accroupie, posa son ordinateur délicatement et rassembla les feuilles levant d’un demi-centimètre les yeux au plafond pour découvrir l’inconnu qui lui avait cogné l’épaule et fait perde l’équilibre par innatention. « Ruben Olaf Werner, je n’y crois pas, est-ce toi ? » délcra-t-elle d’un autre ton, empruntant une voix presque angélique.

Midi venait de sonner. Il y avait quinze minutes de pause avant son prochain court dans l’amphi B, occupé par les étudiants en économie. D’ailleurs, l’une de ces étudiantes percuta Ruben et eut le toupet de dire que c’était de sa faute, lui aboyant dessus. Il se baissa pour l’aider, quand même. Faut regarder où on marche.. répondit-il dans ce qui ressemblait à un rire. Il espérait, en riant, qu’elle se sente idiote de l’avoir agressé alors qu’il n’avait rien fait. Il se redressa, quelques unes de ses feuilles à la main et fut légèrement choqué lorsqu’elle prononça son prénom tout entier. Et bien.. oui. dit-il en arquant un sourcil. Il avait un badge avec son prénom dessus où bien ? Il chercha d’où cette fille pouvait bien le connaître. Les p’tits bonhommes de son cerveau s’activaient, ouvrant chaque tiroir à le recherche d’une image de cette fille. ILLUMINATION ! Réa ? Ses yeux s’arrondirent, plus ronds que des ballons de football !

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« Oui bon, la priorité aux femmes ça existe aussi hein », l' excuse la plus B.I.D.O.N qui n'avait jamais écorché les lèvres d'Oréa qui reprit son sérieux. Elle plongea ses prunelles bleutées tout en étant agenouillée au sol à regrouper ses feuilles de cours dans celles de Ruben qui était lui aussi Australien. D’ailleurs, ce fut le premier coup de foudre d’Oréa durant son adolescence. Voir premier coup de foudre tout court puisqu’elle ne s’était jamais retrouvée en couple, et ce encore aujourd’hui. Elle avait partagée de bonnes parties de rigolades avec lui, jusqu’à ce que le jeune-homme quitte le continent sans laisser d’adresse. A personne. Un peu comme elle à sa majorité. « En cher et en os, c'est bien moi ! », déclara Oréa tout en replaçant sa mèche droite qui lui cachait la vue derrière son oreille. Ayant finit de rassembler ses feuilles -pourtant en fouillis- elle plaça ces dernières dans la pochette, se releva tout en ramassant son ordinateur au passage. « Alors comme ça, on s'barre d'Australie sans rien dire? », s'exclama-t-elle en esquissant un sourire.

Priorité aux femmes, elle était rigolote dis donc. C’est toi qui m’a rentré dedans.. dit-il, toujours aussi gaiement. La surprise pris place sur son visage en se rappelant qui était cette fille devant lui. Réa, Oréa se son vrai prénom. Ils étaient ensemble au lycée, jusqu’à ce que l’université les sépare. Elle avait grandement changé, elle était devenue une femme, une vraie. Tu savais très bien que je partais étudier à Harvard, et entre nous tu n’as pas beaucoup cherché à me contacter non plus. dit-il en arborant un sourire en coin, lui tendant les dernières feuilles qu’il avait ramassé. Certes Ruben avait changé d’adresse, de continent, mais son numéro de téléphone était resté inchangé depuis toutes ces années.

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« Tu veux toujours avoir le dernier mot à ce que je vois... », déclara Oréa tout en prenant les feuilles que Ruben tenait dans ses mains après les avoir ramassées. « Merci », elle rangea les dernières feuilles dans sa pochette qu'elle ferma à l'aide des élastiques et qu'elle plaqua contre sa poitrine. Fermement pour éviter une nouvelle chute. « Disons que j'ai fuis l'Australie, moi aussi. Mais j'ai tout changé, en passant même par mon nom.. C'est une longue histoire, mais tu as dû entendre des rumeurs ou bien des connaissances avec qui tu aurais pu garder contact t'ont sans doute raconter.. » Oréa n'était pas très à l'aise concernant ce sujet, évoquer sa violente dispute avec ses parents adoptifs était un moment plutôt douloureux, tout comme son départ de sa terre natale où elle était si bien. Comme l'on pourrait tourner la page d'un livre, Oréa balaya ses pensées de sa mémoire regardant Ruben de la tête aux pieds. Il n'avait que peu changé. Toujours aussi mignon pensa la jeune-blonde.

Avoir le dernier mot, non. Avoir raison lorsqu’on lui donnait tord, oui. Il haussa simplement les épaules avec un petit sourire dessiné sur le bord de ses lèvres. J’ai pas fuis l’Australie moi. J’suis partie réaliser mes rêves. dit-il en lui faisant un clin d’œil. C’était complètement différent. Il se répéta les mots qu’elle venait de lui dire. Personne ne lui avait parlé d’Oréa ses six dernières années, il ne savait même pas qu’elle était là. Mais attends, pourquoi t’as fuis l’Australie ? demanda-t-il surpris. Y’avais une guerre civile dont il n’était pas au courant ? M’ouais non, impossible, il aurait été au courant depuis le temps. Sauf s’ils avaient censuré tous les moyens de communication.

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« Fuis.. disons que je suis partie car j'en ressentais le besoins, j'avais envie d'autre chose, mais c'est compliqué et je n'ai pas trop envie de clamé ça devant tout le monde, pas besoins que toute l'université le sache.. Même si ce n'est pas très grave en soit.. » Oréa avait perdu toutes confiance en elle ces dernières secondes sans doute Ruben n'était-il pas au courant qu'elle avait été adoptée à l'âge d'un an -bien qu'au collège et au lycée beaucoup de personnes avaient fait remarquer à Oréa qu'elle ne possédait aucune ressemblance avec ses ""parents"", ainsi les suspicions avaient commencées pour finir par se confirmer-. Elle ferma les yeux l'espace d'un instant, respira un bon coup et les ré-ouvrit. « Et toi, qu’étudies-tu Harvard ? », lâcha Oréa pour changer de sujet avec innocence.

La jolie blonde n’avait pas l’air très motivée pour parler des raisons qui l’avaient poussé à quitter le continent Australien. Ruben comprenait parfaitement, c’est jamais évident de raconter les choses qui nous ont blessés. Il posa sa main sur son épaule avec un sourire au bord des lèvres. On pourra toujours en discuter autour d’un verre chez moi si jamais t’en a envie. lui dit-il, se voulant sympathique. Et puis se serait l’occasion de renouer le contact avec la jeune femme qu’il n’avait pas revu depuis… six ans ! D’ailleurs, si les souvenirs de Ruben était bon, Oréa était amoureuse de lui à l’époque. Ce n’était peut-être plus le cas avec toutes ces années qui se sont écoulées, sans une nouvelle de l’étudiant. Je suis des cours de biologie et de médecine vétérinaire. annonça-t-il fièrement. Et toi ? Eco’ apparement. dit-il en montrant de son index l’amphi du quel il sortait.

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