C’est un garçon madame Werner ! Les yeux de la jeune maman pétillèrent de bonheur en berçant le petit bout que la sage femme venait de lui déposer dans les bras. Il s’appelle Ruben, Ruben Olaf Werner. dit-elle à l’intention du personnel de la maternité, en plongeant ses yeux dans ceux tout juste ouverts du petit garçon. Voila, Ruben était né, le 6 mars 1990, à la maternité de Perth, en Australie. Les heureux parents ? Un couple marié depuis quatre ans, ensemble depuis neuf. Le couple Werner était propriétaire d’une réserve de kangourous, et ils étaient bien heureux avec ça.
Ruben, c’est ton animal ! File t’en occuper! lui disait bien souvent son père. A l’âge de dix ans, ses parents lui avaient offert son propre kangourou, le sien, à lui tout seul ! Ruben lui avait même donné son deuxième prénom, Olaf. Mais quand on est un petit garçon, on a pas toujours envie de s’occuper d’un animal, on a envie de sortir avec les copains, aller à la plage jouer dans le sable. Cependant, au fil des années, Ruben avait appris à aimer le contact des animaux, et il aimait Olaf plus que tout. D’ailleurs, il reconnaissait son prénom, et ça c’était cool ! C’était décidé, Ruben travaillerait au près des animaux, un peu comme ses parents.
Côté école, Ruben n’avait rien du parfait petit intello, bien au contraire. C’était l’un des plus nuls de sa classe, bien plus doué à faire le clown qu’à ramener des bonnes notes, au plus grand désespoir de ses parents qui auraient aimé voir en lui un bon élève. Un clown, c’était bien plus marrant qu’un intello.
En 2004, lorsqu’il eut quatorze ans, Ruben rencontra Olive, son premier amour. C’est mignon à cet âge là. Mine de rien, ils restèrent un an ensemble, filant le parfait amour. Bon, je ne vous cache pas qu’il y a eu quelques passes difficiles. Finalement, Olive préféra couper net à leur relation. C’est fini Ruben, j’en ai marre. T’es un gamin, un bon à rien ! T’es doué qu’à faire le clown, c’est tout ! La belle Olive venait de briser le petit cœur guimauve du jeune homme, ne se doutant pas de ce qu’elle venait de déclencher. J’te montrerais, j’te prouverais que tu t’trompes ! J’irais dans les plus grandes universités, j’serais le meilleur, tu verras ! Il pointait son index sur Olive qui ne put s’empêcher de rire à ce qu’elle pris comme une énième plaisanterie de l’Australien. Mais réveille-toi Ruben ! Tu ne décrocheras même pas ton diplôme, qu’est ce que tu parles des grandes universités ? Le rire de peste d’Olive lui restera à jamais gravé en mémoire. Elle venait de provoquer un changement chez Ruben, un changement qui allait chambouler sa vie.
Du jour au lendemain, le garçon se mit à travailler, dévorant ses livres d’écoles pour apprendre et retenir ce à côté de quoi il était toujours passé. Ses professeurs furent surpris du nouveau Ruben qui progressa à une vitesse hallucinante, passant de cancre à brillant. Ses parents non plus de comprirent pas d’ailleurs. A moins-7 des examens, il était temps pour les étudiants de former les vœux pour leurs études supérieures. Ruben ne donna que les noms des meilleures universités du monde, se jurant d’intégrer l’une d’entre elles. Oui, il n’en démordrait pas. Les résultats des examens tombèrent : en plus d’avoir obtenu son diplôme, il avait obtenue la mention très bien. Et c’était rien à côté de ce qu’il l’attendait. La ville de Perth lui offrait une bourse d’études pour tous les efforts et les progrès que Ruben avait fournis, lui permettant de décrocher cette mention, et par ailleurs sa place pour Harvard. Il y étudiera deux matières dans le but de devenir zoologiste : la biologie et la médecine vétérinaire.
Début juillet, quelques heures avant que son avion ne décolle direction les Etats-Unis, Ruben retourna sonner chez une vieille ami. Le visage d’Olive lui apparut, assez surprise de le voir après tant d’années. Ruben ? Qu’est ce que tu fais là ? Le jeune homme attrapa la tête de jeune femme et l’embrassa longuement, pas par amour, non non. Je souhaitais te remercier. Te remercier de m’avoir quitté, c’est la plus belle chose que tu n’as jamais faite pour moi. J’ai obtenu mon diplôme avec mention et une bourse d’étude. Je m’envole pour Harvard dans trois heures. Ruben s’était trouvé suite à cette rupture, il savait vraiment ce qu’il voulait faire et qui il était. L’expression outrée de la belle Olive lui restera à jamais gravée en mémoire, remplaçant son rire de peste. Il détourna des talons, montant à bord du taxi qui le conduit tout droit jusque son avion.
AUJOURD’HUI :
Ruben est à Harvard depuis six ans maintenant. Il étudie principalement la biologie, et la médecine vétérinaire en complément. Il aimerait obtenir une maîtrise, ce qui lui ouvrirait les portes de grands parcs animalier.
Il n’habite pas dans la maison de sa confrérie. Pourquoi ? Parce qu’il a adopté un chimpanzé à son arrivé à Cambridge et s’était plutôt interdit ce genre de choses dans les maisons universitaires. Du coup, il est en colocations. Si Ruben est devenu quelqu’un de sérieux, il n’en reste pas moins déconneur ; clown un jour, clown toujours. Côté cœur, c’est un garçon très fidèle mais il n’a pas eu de relations très sérieuses depuis qu’il est à Cambridge.
C’est quelqu’un d’affectueux, d’ambitieux, de dynamique – il est inépuisable ! – d’intègre, d’un naturel sans équivoque et très sociable. Il est loin d’être parfait cependant, il est même ivre de défauts. Il est impatient, impulsif, jaloux, matérialiste – il entasse les bibelots inutiles chez lui – et têtu.