(Lexarlie) La familia es muy importante

Ce matin, j'avais envoyé un joli petit SMS à nul autre que mon grand frère, Charlie, parce que j'avais envie de le voir et pas seulement de lui parler au téléphone ou par SMS. C'était mon frère quand même, je pouvais pas passer une semaine sans le voir. J'avais eu la brillante idée de l'inviter, ou plutôt de l'obliger, mais ça on ne le dira pas, à venir manger une bonne pizza avec moi, chez OTTO. C'était une bonne pizzéria à laquelle j'étais allée à quelques reprises. Je ne mangeais quasiment jamais du fast-food ou des trucs gras, mais je pouvais bien faire une exception, surtout que j'avais le goût de manger de la pizza aujourd'hui. Je n'avais pas nécessairement de raison spécifique pour voir mon frère en cette belle journée de printemps, mais je crois qu'on avait bien des choses à se dire, depuis la dernière fois que nous nous étions parlé face à face. J'avais quelques aventures à lui raconter, et j'étais à peu près sûre que lui aussi. Bref, je l'attendais en avant de la pizzéria, attendant qu'il se pointe le bout du nez, oui, pour pouvoir lui sauter dans les bras en premier, et lui faire honte en public, et ensuite, juste ensuite, aller manger cette fameuse pizza et discuter, entre frère et soeur...

J'avais appris il y a peut que une autre Wilcox avait fait son entré à Harvard, qui ne se trouvait être que ma petite sœur, Lexie qui m'avait amplement manqué. J'avais déjà une part de culpabilité qui s'envolait en voyant que je n'avais pas quitté entièrement ma famille. Je savais que je devais leur manquer, mais ils me manquaient bien plus qu'ils ne pouvaient le croire. J'étais à la base quelqu'un de très famille, et de savoir que la mienne n'est plus à mes côtés, m'a souvent fait dérailler, comme ma liaison avec ma professeur de Français. Je cachais d'ailleurs cette histoire à ma sœur, car je n'avais pas envie qu'elle découvre la mauvaise partie de moi. Aujourd'hui, elle m'avait invité ou du moins, forcé à venir à la pizzeria non loin de mon appartement, ce que j'acceptais bien évidemment. Nous étions très lié et sa bouille d'ange m'avais tout de même manqué. M'y rendant à pied étant donné que le temps me le permettais, j'arrivais rapidement chez OTTO, et  j'aperçus alors ma petite sœur. A peine arrivé, je l'a pris dans mes bras en ne lui laissant même pas une seconde de répit. « Lex' ! Putain, t'aurai pu me prévenir de ton retour. » Dis-je enthousiasme.

Je venais d'apercevoir mon grand frère au loin, s'approcher petit à petit de moi. J'étais ponctuelle : j'arrivais toujours à l'heure prescrite. Lui par contre... Je regardai mon portable. Ah bah, il était pas si mal : il avait que 7 minutes de retard. Mais c'était pas bien grave, j'étais tellement contente de le voir. À peine arrivé qu'il vint vers moi et me serra dans ses bras. Je le serrai en retour longuement, puis lorsqu'il me relâcha, je pris son visage entre mes mains comme je le faisais souvent quand j'avais quelque chose de très sérieux à lui demander. Cette fois-ci, c'était juste pour l'observer. « Tiens, tiens, tiens... Tu as beaucoup changé, frérot! Dis donc, c'pourquoi t'as les traits tirés comme ça? La fin des cours? » J'avais ignoré son commentaire juste avant, mais après la constatation que je venais de faire, j'hochai simplement la tête en souriant jusqu'aux oreilles. Rah, il m'avait tellement manqué! « Bah non, j'pouvais pas! T'aurais eu le temps de préparer tes valises et de te sauver d'ici! », dis-je en rigolant, bien évidemment, amusée.