Chapitre I - L'enfance
Tout commença le 7 septembre 1990, autrement dit ma naissance. Un jour banal et comme les autres à San Diego, ville incontestée de Californie. Ce jour-là, la temps était semblable aux autres jours : chaud et sec. Je n'ai jamais vraiment su si j'étais voulue de la part de mes parents, mais je peux vous dire qu'ils avaient très peur de mon arrivée. Peur parce qu'ils ne savaient pas réellement ce qu'un bébé pouvait changer dans la vie d'un jeune couple. Je dis jeune, parce que ma mère avait 20 ans et mon père 21 ans lors de ma naissance. Ils se sont rencontrés au lycée. Ils se sont tout de suite très bien entendus puis très vite aimés. Par la suite, ma mère tomba enceinte en m'ayant conçue lors d'une soirée bien arrosée. C'est seulement 3 semaines plus tard qu'elle s'en ai rendu compte. Ils ne me voyaient pas comme une erreur, mais comme une chance. Et ils ne le savaient pas encore, mais j'étais leur premier et dernier enfant. C'est une fois ma venue au monde qu'ils ont pu le constater ; la venue d'un bébé change effectivement beaucoup de choses au sein d'un couple. Alors ma mère a dû arrêter ses études pour s'occuper de moi et mon père a dû également les arrêter mais pour trouver un travail qui en passant n'a pas traîné puisque qu'il l'a trouvé dans l'entreprise de mon grand-père. Et ainsi, il a pu avoir un salaire convenable pour subvenir à nos besoins. Ils étaient peut-être jeunes, mais ils ont vite appris à être responsable et adulte. Après ça, tout c'est fait très vite ; ils ont emménagés ensemble, ils se sont mariés et ont su à peu près remonter la pente. Cela a était assez facile, parce que leurs parents ont étaient compréhensifs et les ont aidés. Ils eurent une vie aussi simple et basique qu'on peut espérer avoir à cet âge. Quant à moi je devenais une petite fille comblée. J'étais sans me vanter, calme et agréable, ce qui les enchantaient davantage. Et cela a continué au fil des années. Je fréquentais une école primaire et publique et parmi cette école, j'étais une petite fille adorable par les professeurs et une chouette copine par les petites filles de ma classe. Bref j'avais ce qu'on pouvait souhaiter à cet âge. Sauf ce qui m'attendais plus tard...
Chapitre II - L'adolescence
Vous savez ce que c'est quand on est adolescente ? C'est là où on se rebelle, là où on a les hormones qui travaillent et là où on s'imagine vraiment de tout et n'importe quoi... Et bien voilà le genre d'ado que j'étais, mais en bien pire... J'étais la sale gosse qui sombrait dans la délinquance. Mais cela ne tenait rien qu'à moi, parce que du côté de mes parents, tout allait à merveille ! Pour ainsi dire, mon père succédait à l'entreprise de mon grand-père partant à la retraite devenant ainsi, l'un des plus grands et jeunes PDG de la ville. Et en ce qui concerne ma mère, elle avait trouvé un emploi honnête dans une banque. J'avais des parents friqués, mais moi ce qui m'intéressais, c'était d'être la fille la plus populaire du collège. J'étais prête à tout pour avoir davantage de respect de la part des autres ados. On me disait de voler un jeu vidéo, je le faisais. On me disait de braquer une vieille pour avoir son sac à main, je le faisais. Et cela finissait à chaque fois au commissariat. Et à chaque fois, je leurs disais : « Je m'en fous de ce que vous pouvez me dire, mes parents vont arriver dans pas longtemps de toute façon. ». Mes parents arrangeaient mes bêtises, en continu et ce pendant des années. Mon père a pensé à un moment à m'envoyer en pension, le temps de me calmer. Mais ma mère soufrerait de l'éloignement. Malgré tout ce que je pouvais lui faire subir, elle m'aimait. Vers mes 15 ans, mon père en a eu marre. Il a alors commencé à me frapper, pour me faire comprendre mes actes. Et quand je dis "frapper", je pèse mes mots. Ça dépendait de son humeur; des fois c'était de simples claques comme des fois, c'était des bon coups de poings. Il avait peur pour sa réputation, surtout. Malgré les coups que je recevais de sa part, j'avais cette voix au fond de moi qui me disais de continuer. Rien que pour le faire chier en fait. Et c'est ce que j'ai décidé de faire. Mais qu'est-ce que j'avais dans le crâne, merde ! Quelques années plus tard, j'étais lycéenne. Mais une des lycéennes les plus respectées du bahut. J'étais un peu comme la star du bahut. J'avais ce que je voulais depuis toujours, dans un sens. Je me souviens qu'un fameux soir, je voulais faire quelque chose de grand. C'est alors qu'avec trois de mes potes, je décida de taguer les murs du lycée. Un bel et grand tag apparaissait sur un de ses murs. Mais juste après ça, j'ai commencé à le regretter. Je pensais à ce que mon père allait me faire en l'apprenant et sérieusement j'en ai eu très peur. Je voulais fuguer pour ne pas l'affronter, mais là c'est à ma mère que je pensais. En effet, pendant ces derniers mois, elle a commencé à me défendre. Je n'étais pas du tout un ange, mais elle me défendait. Parce que j'étais sa fille, comme elle me disais. Donc elle se faisait frapper à ma place, sauf qu'elle, elle eu le courage de se plaindre et de porter plainte. Elle a commencé à avouer tout ce qu'ils nous avais fait ces dernières années et elle en profita pour divorcer. Tout allait en sa faveur et mon père en pris alors pour trois ans de prison. Ma mère avait de la famille quelque part à Cambridge, en Angleterre. Une ville bien sympathique selon elle. Et elle me proposa donc d'y aller pour y vivre une fois le divorce prononcé. C'était l'occasion de me ranger du bon côté et d'avoir une nouvelle vie... Une fois arrivées à San Francisco près de notre famille, nous avons su nous faire une nouvelle vie comme prévu. J'allais à un nouveau lycée, j'avais de nouveaux amis. Et ce changement de vie m'a permis également de changer ma vision des choses. L'envie de faire des conneries autour de moi m'était passée, si je peux dire. Et je me suis jurée à cet instant précis, que plus tard, j'aurais un boulot honnête et que je serais quelqu'un de bien. Et je ne le vous l'ai pas dit, mais j'ai toujours aimé le sport. En particulier, l'athlètisme. Il m'arrivait dans mon adolescence, de courir après les cours ou très tôt le dimanche. Mon père était soit au boulot, soit en train de picoler sur le canapé en regardant un match de foot ou soit entrain de dormir. Et ma mère ? elle ne faisait que m'encourager. J'avais le droit à un "Cours bien ma fille !" en me souriant. Du coup, j'allais jusqu'au parc et là, je me défoulais. Je courais aussi longtemps que je voulais. Sans avoir mon père sur le dos, pour me dire d'arrêter. Quoiqu'il en soit, il n'était plus là à présent. Et ma mère, comme j'approchais la majorité, m'a conseillé de poursuivre mes études dans une filière sportive. Ce que j'ai fais, bien entendu.
Chapitre III - La majorité
Heureusement que j'avais ma mère à mes côtés pendant mon adolescence. Elle qui m'a toujours soutenu et aidé dans les moments difficiles. À mes 19 ans je sortais du lycée. Tout allait pour le mieux pour moi, car la rentrée prochaine était très spéciale. Oui très spéciale, car je rentrais dans l'une des universités les plus cotées la région : HARVARD. Rien que d'y m'être rendue pour m'inscrire, j'étais encore plus surexcitée. Je me souviens avoir dit à ma mère ce jour-là: « Man' tu te rends compte. C'est là que je vais continuer mes études. Là, que je vais pouvoir montrer ce que je sais faire sur une piste. Merci ! ». Mais une fois le jour-j passé, quelques mois plus tard. J'ai eu ma première histoire sérieuse. Il s'appelait Kyle. Depuis le lycée, nous avons tout fait ensemble. Nous avons la même passion pour l’athlétisme qui plus est. Les soirées dans ce fameux parc me manquent tellement. Vous savez, c'était lors de ces fameux soirs là où le ciel est de couleur rose-orange. Des amis auraient juste, regardés un film bidon et à s’empiffrer de pop-corn. Nous, non. C'était dans un parc, à courir comme des malades et rien que pour le plaisir. Ça nous a rapprochés aussi. Nous avons d'abord été amis. Puis les sentiments sont venus et le reste s'est fait. Comment on s'est perdus de vue ? mais c'est très simple. Du jour au lendemain il a déménagé seul au Mexique pour une raison que j'ignore encore aujourd'hui. Je pensais que c'était sérieux entre nous. J'étais prête à aller plus loin avec lui. Faut croire que ce n'étais pas réciproque. Alors nous avons menés nos vie séparément. Aujourd'hui, je fais ma deuxième année à HARVARD. Ça ce passe pas trop mal. Ceux qui sont dans la catégorie "sport", sont comme des sportifs au sain de l'université ce qui me flatte beaucoup. Mais la plupart sont des gars. Donc je dois me faire respecter, notamment face à ces poufs "super bien foutues" se croyant parfaite. Il y a une chose que j'ai appris avec mon père... C'est de ne jamais lâcher les bras donc je ne vais pas commencer maintenant. Je ne dis pas que je suis une victime, hein. Je rencontre aussi des personnes formidables. Concernant ma famille tout est redevenu normal. Mais une chose est sur : je ne suis pas prête de refaire confiance à un homme. Pour ce qui est de mon père, dieu seul sait ce qu'il est devenu...