Le vingt-deux juillet mille neuf cent quatre-vingt-onze, un jour spécial pour les États-Unis, du moins en apparence, mais surtout pour la famille Kennedy. Ce jour-là, tu as pointé le bout de ton nez pour le plus grand bonheur de tes parents et des alentours. Tu es née dans une famille royale ou du moins il y a beaucoup de ressemblance. Ariane Hope Kennedy. Tu es la petite fille de l'ancien président des États-Unis. Un nom de famille tragique, mais avec une histoire que le monde entier connait. Voilà où tu es arrivé en ce beau jour d'été. Ta vie est juste parfaite, une princesse, un diamant à l'état pur. Oui, pour la haute société et surtout ta famille, tu es ce diamant, cette étoile qui sera destinée à briller en suivant les traces de ton grand-père. Pour tout le monde, c'est ta destinée, mais tu es encore bien loin de toute cette vie et tous ces soucis. C'est dans une merveilleuse maison située à la grosse pomme que tu as grandi. Grandir dans un endroit plus que luxueux, des personnes présentes pour assouvir tes moindres désirs, tu n'as jamais hésité à montrer qui était le chef. Mener ton petit monde à la baguette, c'est sûrement ce que tu as fait de mieux les premières années de ta vie. En effet, petite fille riche, tu avais le monde à tes pieds et pourtant tu avais aussi des parents très présents, même trop à ton goût. Ayant un métier prenant, tu ne passais pas une seule journée sans les voir. Le pire des deux ? Ta mère... Cette jeune femme élégante dont tu tiens toute la beauté cela va de sois. Les chiens ne font pas des chats après tout. Un nom de famille important, une grande histoire, mais aussi un très gros risque. En arrivant au monde, tes parents ont cherché par tous les moyens de te protéger et te préserver de l'extérieur. Ne voulant pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. Presque etouffé et le mot reste faible, mais tu n'as jamais vu le monde extérieur seule sans plusieurs gardes du corps pour assurer ta sécurité et pour ton bien, les écoles ? Tu n'as pas connu. Plusieurs professeurs, après plusieurs test bien sûr ont eu la chance de venir travailler à tes cotés. Découvrant une enfant épanouie et très intelligente pour son âge. D'ailleurs, rester enfermé n'était pas sous condition et ton coté capricieuse n'a fait que se développer durant toutes ces années dans cette grande maison que tu connais par coeur. Impatiente, attendre n'est pas dans ton vocabulaire. Pour toi, tout le monde doit se plier à tes règles et à ta volonté. Te retrouver enfermé, d'accord alors autant faire les choses bien et t'amuser de la meilleure façon, avoir ce que tu veux et le plus rapidement possible. L'âge de ses quinze ans, tu t'en souviendras toute ta vie. Entrée dans le monde réel, rejoindre un lycée prestigieux entour de filles et fils de riche tout comme toi. Tu t'es très vite fait une place dans cette école en montrant ton niveau scolaire élevé, mais surtout en te forgeant un caractère plus qu'exemplaire. Pleine d'assurance et sûr de toi, tu arrivais facilement à te faire des amies, enfin des gens qui voulaient l'être. Petite fille du président, tu ne passais jamais inaperçu dans la rue et malgré ta facilité à suivre les cours, ce fut les meilleures années de ta vie, mais surtout les pire pour ta chère mère qui en devenait folle. Te voir ailleurs qu'entre les quatre murs de cette grande maison ? Hors de question et c'est sans compter le nombre d'appels ou encore de message qu'elle pouvait te laisser. Peur pour ta vie ? Cette peur la ronge et l'épuise depuis ta naissance, mais elle a tellement peur de perdre sa fille unique, son bébé, son diamant. Peur qu'un autre attentat touche cette famille avec une histoire connue.
Les années lycées terminé et l'obtention de ton diplôme, s'est rapidement tournée vers l'université. L'élite New Yorkaise qui t'attendait au tournant a choisi de rejoindre les rangs de l'université de Cambridge : Harvard. Une grande université où les plus grands ont fait leurs études avant toi. Cambridge, éloigné, mais pas tant que ça. En faites, tu voulais juste prendre le large. T'éloigner de la grosse pomme, découvrir d'autres horizons, mais surtout t'éloigner un peu du cocon familial. Malgré ses nombreuses tentatives pour t'empêcher de partir loin, ta mère a eu du mal à digérer la nouvelle et encore plus lorsque tu as décidé de suivre ta voie dans la médecine. Un choc pour toute ta famille qui te voyait déjà à la place de ton grand-père ou du moins sur ses traces. Sûr de toi et déterminé, tu fais ça pour énerver ton monde et faut dire que tu aimes ça. Faire parler de toi. C'était une raison de plus pour que tu montre que tu es loin d'être une petite fille sans ambition. Certes, tu as choisi la médecine pour faire parler de toi, mais parce que tu aimes ça et pourtant tu aimes aussi la politique. Tu as baigné dans cet environnement depuis que tu as poussé ton premier cri à l'hôpital de New York alors cela va de soi que tu prennes politique en second choix. Arrivant sur le campus, tu n'es pas resté seule bien longtemps. C'est peu de temps après ton arrivée que tu as rencontré un jeune homme plutôt séduisant. Voyant rapidement son petit jeu, tu as très vite posé tes règles et montrer ton caractère bien trempé. Valant mieux que n'importe qui dans cette université, tu es l'élite à toi toute seule et voir que Walter avait la même vision de la vie que toi, un caractère similaire, il va de soi que tu as rapidement eu cette amitié particulière avec le jeune Eliot. Le conseillant, faisant les quatre cents coups ensemble, c'est rarement sans ton meilleur ami que tu franchissais les portes du campus. Toujours la tête haute, fière de la personne que tu es devenue et rabaissant n'importe qui sur ton passage pour être la meilleure. D'ailleurs, tu as rapidement développé une haine inconditionnelle envers cette maison de moins que rien. Oui, ils ne valent rien alors à coté de toi ? Des insectes minables que tu n'hésites pas à écraser et tu en prends un malin plaisir à détruire chaque mather qui pourrait croiser ton chemin ou oser croiser ton regard. Il faut de l'élégance ou même un peu d'importance pour oser poser son regard sur ta personne. Trop modeste ? Non, tu sais que tu es belle, jeune et que personne n'arrive à ta cheville. Cette vermine qui t'insupporte. Tu as rapidement trouvé un moyen d'atteindre et d'énerver la présidente mather ou du moins l'ancienne présidente en te rapprochant de son frère adoré. Un mec sans grosse fortune et sans grand intérêt, du moins c'était au début avant de te lier d'amitié avec le jeune homme. Seulement, tu jubiles en passant devant sa soeur à son bras et n'hésite pas à prendre ton temps ou encore de lui lancer des regards pour la rendre encore plus minable qu'elle puisse l'être. Cette fille, si tu pouvais lui faire boire l'eau des toilettes, tu n'hésiterais pas une seule seconde. Seulement, jouer peut devenir très dangereux et tu t'en es rapidement rendu compte. Sentant cette attirance physique et cette tension sexuelle, tu n'as rien tenter du moins tu faisais comme si de rien sans oublier ton coup avec ton meilleur ami. Briser son couple avec cette blonde. Oui, étrangement tu devenais trop jalouse en le voyant proche d'une autre femme. Après tout, personne ne peut t'arriver à la cheville et tu es cette femme qu'il lui faut. Des sentiments ? Tu l'as toujours nié et pourtant lorsque sa petite amie du moment s'est suicidé, tu as eu aucun remord. Après tout, elle devait être faible psychologiquement pour oser faire ça non ? Une vie compliquée ? Cela l'a toujours été. Après tout, être une Kennedy ce n'est pas de tout repos et certainement pas avec les hommes. Partagé, tu t'es laissé allé, risquant ton amitié avec Walter en couchant avec lui lors d'un voyage à New York, mais rien d'officiel, ce jeu du chat et de la souris. Malheureusement, tu en veux toujours plus et cette tension envers Avery n'a fait que grandir à force de le fréquenter alors c'est sans rancune que tu as couché avec lui le soir d'Halloween en te fichant de sa relation avec Ace. Tenir plus longtemps ? Impossible. Perdu après cette nuit, tu as tout de même accepter son invitation à Aspen malgré tes sentiments partagé. Faible envers les hommes ? Tu te devais de ne rien montrer, pas toi. Tu as trop de fierté pour t'abaisser à un tel niveau et puis t'as besoin de personne pour avancer et certainement pas d'un homme. Pourtant, tu as tout quitté après ce voyage, ne parlant à personne de ton départ.
Un départ pris à la dernière minute. Cacher tes sentiments ? Prendre peur ? Tu as fui et c'est la première fois que tu as montré de la lâcheté sans rien dire à personne, mais une « excuse » arrivait au bon moment. Apprenant que ta mère est gravement malade, tu devais rentrer à New York pour voir l'état de celle qui t'as surprotégé. Certes, tu n'aimes que ta propre personne, mais ta famille reste malgré tout importante dans ta vie et quitter Harvard pour être auprès de ta mère, sachant que c'est ce qu'elle voulait. Que tu rentres à la maison. Abandonnant tout sur ton passage, ne donnant aucun signe de vie et laissant Walter et Avery sur le banc de touche. Cet éloignement, c'était peut-être ce don tu avais besoin. Quelques mois auprès de ta mère sans pour autant laisser ta personne de coté, elle n'est pas guérie, loin de là. Cependant, elle va beaucoup mieux grâce à ce traitement et malgré les nombreuses fois où elle lui a demandé de revenir à New York, de quitter Harvard pour garder un oeil sur sa fille, toi qui pensais qu'avec son traitement elle accepterait ton choix et bien c'est sans compter sur la détermination et la force de se battre pour quelque chose. Au moins, tu sais d'où tu tiens autant de caractère et pourtant tu as décidé de reprendre tes affaires et de revenir à Cambridge. Beaucoup de choses se sont passés en plusieurs mois et tu ne sais pas comment tu vas retrouver Holly, ta meilleure amie, sûrement la seule amie sur qui tu peux réellement compter, mais également Caly. Cette jeune femme qui a osé te dire qu'elle était ta petite soeur alors que tu te trouvais tranquillement posé dans un café. Cette fille qui a osé te regarder droit dans les yeux pour te dire que depuis toutes ces années tu n'étais pas fille unique, tu n'étais pas la seule Kennedy, la dernière de la lignée. Un choc, mais surtout une chose impossible et tu n'as pas été très tendre vers la brunette. Faut dire qu'il n'y a que toi qui compte, tu as toujours été le centre du monde, l'enfant adoré de tes parents et ta mère qui faisait tout pour te protéger des dangers extérieurs. Au final, elle n'a fait que te mentir durant toutes ses années et c'est une perte de confiance envers ta mère, une annonce qui t'as frappé en plein visage. Comment réagir face à ça ? Certes, tu commençais à te rapprocher de ta petite soeur, à la découvrir malgré ton égo surdimensionné alors comment revenir sans lui dire que tu te sentais perdu entre deux hommes totalement différents et la maladie de ta mère dont elle ne voudra rien entendre ? Une chose est sûre, tu es décidé à revenir, récupérer ta place et ce qui te revient de droit, quitte à détruite tout ce qui sera sur ton passage. La Kennedy est de retour mes chéris, alors préparez-vous à retrouver cette jeune femme ambitieuse, séductrice et manipulatrice dans les rangs d'Harvard.