TG N°2 ► Cours de cuisine locale

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Jusqu'ici tout se passait pour le mieux, à peine un mois après le spring break et être loin de Harvard tout allé pour le mieux, et encore mieux nous étions au milieu de la précarité la plus totale, avec le stricte minimum pour vivre enfin on fait pas Pekin express non plus, ce voyage humanitaire est suffisamment bien organisé pour qu'on manque de rien ou qu'on tombe pas malade ou quoi mais les portables et autres moyen de connexion au monde, une fracture numérique reposante en sommes.
Aujourd'hui nous devions faire de la cuisine dans une école à peine arrivé en côté d'ivoire, nous avions été bien reçut par les locaux et partager leur savoir faire été une bonne chose. Je suis pas une grande chef mais niveau cuisine je me débrouille et les mélange improbable ne sont pas pour me déplaire. "Hola, la compagnie." Fis je en arrivant dans l'espace dédié, faisant le tour de la pièce pour dire bonjour à chacun. "J'espère que personne ne compte nous empoisonner..."

Je savais pas trop encore comment mais je trouverais bien, j'me faisais pas de souci sur ce sujet. J'avais toujours des idées farfelus et puis le vice président des Quincy méritait bien une petite vengeance assez drôle. Après tout, il avait gâchée notre soirée pyjama et puis y avait des tas d'autres trucs aussi. Bref. Fallait trouver un petit truc drôle à lui faire. « Ouais mais pas méchamment hein ? Il plaisant juste tu sais ? » Je lui adressais un sourire attendant de savoir par quoi nous allions commencer. Après tout, on était là pour cuisiner non ? Et voilà que la majestueuse Alicia faisait son entrée dans la pièce. Du coup sans m'faire prier, je lui laissais même pas le temps de venir jusqu'à moi que je lui sautais dessus comme à mon habitude. « J'pense que c'est plutôt nous qui allons nous empoisonner tout seul.»

• J'arrive et j'suis juste là pour faire une blague, mais non, j'suis en train de prendre cher mais puissance quinze milles, j'vous explique même pas en fait. J'avais juste voulu blaguer sur le fait que c'était au femme de faire la cuisine, histoire de les faire chier un peu, mais elles avaient pas l'air de voir ça de la même façon. Putain, j'ai l'impression d'être dans un camp de féministe, on va se calmer là ! "Tranquille les féministes, c'était de l'humour !" Avais-je lâché en me dirigeant vers un plan de travail, en essayant de comprendre ce qu'ont allaient nous faire faire. •

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Nouvelle journée, nouveau pays, et le soleil toujours au rendez-vous. En fait malgré la difficulté de vivre en Afrique, tu appréciais la région et puis c'était un retour aux origines pour toi, limite tu pourrais passer pour une habitante du pays mais tu n'avais pas le même compte en banque. Et c'est d'ailleurs bien pour ça que tu te trouvais ici, pour donner un peu de toi et de ton argent. Te connaissant tu serais capable de donner un billet de 500$ à toutes les personnes que tu croiserais dans la rue. Enfin aujourd'hui tu allais permettre à des gens de manger, un acte si anodin pour nous mais totalement différent chez eux. Très vite tu avais rejoins tes camarades Quincys. Tu entendais Chrissy et Alicia un peu paniquées à l'idée de pouvoir être empoisonnées." Non non on a dit pas de pertes humaines, je me vois mal expliquer au Doyen qu'on a perdu des étudiants. " Ouais quand même on est pas des tyrans, on a beau vivre à la dur pendant ces quelques jours ça n'empêche qu'on a quand même pris quelques précautions." Tranquille les féministes, c'était de l'humour ! " Ouh ouh l'humour d'Alek a encore frappé, mais il valait peut être mieux que tu ne cherches pas à comprendre." T'as intérêt à te souvenir de ce qu'on fait si c'est bon, histoire que tu refasses pareil quand on rentrera. " C'est pas gagné vu les yeux qu'ils faisaient. Tu t'avançais près de Lavender visiblement impatiente de mettre la main à la pâte " Et bien on va suivre ce qu'on nous dit de faire, en priant pour qu'on soit doués mais c'est pas garanti ça. " T'as beau avoir du sang africain, jamais tu n'as cuisiné un seul plat de ce continent hormis un couscous et encore, ça doit faire des années.

Au final j'étais bien motivé à tout filmer de mon séjour la moindre occasion certe j'avais l'air un peu con avec mon bandeau sur la tête mais ça ferai de bon souvenir pour tout le monde, et en plus on avait des tête d'a peine réveillé. Je parlais d'empoisonnement, pas grand monde avait compris que s'était une boutade. "Ouai enfin je dis ça c'est surtout parce que y en a qui savent déjà pas faire cuire des patte alors bon, là..." Je fis un grand sourire à Chrissy, je connaissais pas ses talents de cuisinière, mais s'était un bon moyen de la faire chier. Neva arriva alors nous disant qu'elle ne voulait pas de perte. "Dommage je serai bien resté ici moi." Ouai j'avoue qu'au final je serai bien resté en Afrique, j'avais emporté tout mes "bénéfices" avec moi histoire de donner à chacune des associations que je trouvais, s'était du liquide, s'était pas légal mais ils avaient tellement besoin d'argent que de toute façon, une étudiante qui donnais 200$ ça les dérangeais pas vraiment.

C'était quoi cette soudaine attaque de la part d'Alicia ? Genre moi j'savais pas faire des pâtes ? Je lui tirais la langue avant de lui faire une grimace assez crade puis finissait par répondre. « Non, ça va. Moi je gère les pâtes. Par contre Dorian il arriverait à vous empoisonnez même avec une conserve. Lui faites surtout pas confiance. » En parlant de lui je lui adressais un sourire innocent sans faire attention à la remarque d'Alek. Moi j'savais qu'il plaisantait et j'avais juste voulu rire un peu. J'étais pas pour autant une féministe mais pour la peine, il méritait bien de prendre deux gifles de plus de la part de Nevada. Regardant les ingrédients qui se trouvaient face à toi tu réfléchissais vraiment à ce que tu pouvais faire avec. Session carnage version 1.0.

Lavender se demandait ce qui allait se passer ensuite. Quelqu'un les attendait-il déjà sur place ? Avec quoi allaient-ils cuisiner ? Elle était partagée entre l’exhalation du voyage et l'appréhension quasi-permanente qui l'habitait depuis qu'elle avait avait posé le pied en terre africaine. Etait-ce dû au voyage en lui-même ou plutôt à l'absence de Casey à ses côtés ? A force de voir une bonne partie de ses camarades se retrouver en couple lors des activités, elle devait reconnaitre que ça l'aurait bien tentée aussi, mais Casey était resté sur les bancs de l'université pour une semaine de révisions. Dommage...
- On ouvre les paris sur les aliments ? rétorqua Lavender à Nevada. Du riz ? Des fruits ?

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Cuisiner pour soit c'est une chose, mais cuisiner pour des enfants ça en est une autre. Quand c'est pour toi tu peux te permettre que se soit dégueulasse, que tu t'tapes une bonne indigestion le lendemain dans le pire des cas, mais là .. c'était différent. Faut que se soit bon, faut que se soit appétissant. Du Masterchef quoi. Leight arrivait les mains dans les poches, comme à sa plus grande habitude, pas par flemmardise, mais plus pour son côté renfermé. C'était pas le genre de guignol de service. Regardant autour de lui, il se passait les mains dans les cheveux un peu perdu au milieu de tout ce monde et de tout ce chantier... Damn dans quoi c'était-il embarqué ? Si c'est du mexicain je gère dit-il en attrapant un tablier pour rejoindre les autres, sauf que mon gars ici on est en Afrique, c'est pas le pays des fajitas.

Tout le monde (ou à peut près) était là, chacun avec son petit tablier. Cette opportunité n'allait pas seulement donner de bon petit plat à des enfants, mais il allait surement aussi se révéler un bon cours de cuisine pour June. Attention, elle allais devenir la reine du plat africain! Neveda était arrivée et Lavender avait ouvert les paris sur ce qu'ils allaient cuisiner. Je lançais au hasard, en me rapprochant du groupe: " pourquoi pas quelque chose à base de riz? C'est assez simple et plutôt consistant. " Elle espérait surtout quelque chose qu'elle pourrait cuisiner, pour quelque ne se retrouve pas à la hauteur des garçons du groupe qui prenait chère depuis le matin.

Nous sourîmes à l'attention de Chrissy, nous n'étions pas un monstre et puis nous ne prenions jamais ou presque jamais ce que nous disait les gens aux premiers degrés. Nous nous tournâmes vers les plans de travail, nous grimaçâmes, nous n'étions pas douer pour la cuisine, mais pas du tout. En fait, la seule fois où nous avions cuisiné c'était lorsque le club des voyages humanitaires avait entamé une séance de confections de gâteaux pour des stands. Nous regardâmes l'arrivée de Nevada et de Lavender. Nous dîmes avec un grand sourire en essayant de blaguer, mais avec du sérieux:
"- On pourrait faire des groupes? Parce que j'avoue ne pas savoir cuisiner du tout, donc à moins que vous vouliez de la chair à pâté c'est une mauvaise idée que je fasse seule la cuisine. "