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Retour à la case départ
• Retour à la case départ. J'suis redevenue l'enculé que j'étais, énervé à longueur de journée avec l'envie de frapper sur le premier connard qui viendrait me parler mal. J'suis redevenue celui que j'étais avant, celui qui se moquait bien des règles et de toutes ces conneries de fidélités et de tromperies. J'm'en branle, j'suis libre, libre comme l'air, et la seule chose dont j'ai envie, c'est me changer les idées. J'ai essayé de prendre un marteau et de tout casser, mais j'avais pas envie de briser mes affaires, alors j'avais laissé tombé cette idée, de la même façon qu'on m'avait laissé tomber, comme la plus grosse merde qui puisse exister sur terre, comme le plus gros pigeons à qui tu lances du pain. Bah vous savez quoi ? Allez tous vous faire enculer. J'vous emmerde, j'vous encule même. J'étais dégoûté, dégoûté d'être retombé dans le panneau une fois de plus, j'avais réussis à tenir dix ans, et là, j'm'étais bien fait baiser. Elle m'avait fait croire des choses, et à chaque fois que j'avais le dos tourner elle courrait dans les bras de l'autre petit merdeux. Et bien, parfait, tu sais pas ce que tu veux, tu veux jouer sur deux tableaux, va te faire foutre, va te faire foutre toi et ton petit cul, toi et ton visage d'ange, j'en ai rien à foutre, j'vivais très bien avant, et depuis que j'la connais, j'ai pas arrêté de me poser des questions, choses que j'fais jamais. Alors j'm'en branle, qu'elle fasse sa vie de son côté, j'ferais la mienne du mien, comme j'ai toujours su faire, comme j'ai toujours aimé faire. [...] Assis sur ce bureau, j'étais plongé dans ces putains de copies à corriger, puis une, puis deux, puis trois... J'en avais encore je ne sais pas combien qui m'attendait, et putain, ça allait être long, vraiment long... •
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(Invité)
Retour à la vie réelle. Retour aux cours. Les étudiants étaient encore un peu dissipé. Leurs esprits étaient sûrement au Spring Break et Punta Cana qu'ils venaient de laisser quelques jours plus tôt. Dommage pour eux, l'université leur rappelait qu'ils étaient encore des étudiants. Et ça voulait dire qu'ils devaient étudier et surtout, passer leurs examens. D'ailleurs, la session n'allait pas tarder à débuter. Ainsi, pour la première fois, je repérais certaines nouvelles têtes, de ces élèves qui n'avaient jamais pris la peine de venir une seule fois en cours. Ça ne me dérangeait pas plus que ça, je pouvais les comprendre, j'avais été à leur place aussi, et j'avais aussi séché pendant mes années universitaires. Bon, sans doute pas autant que certains mais c'était inévitable. Mon dernier cours donné, je rangeais mes affaires. Il fallait que je passe par la salle des professeurs avant de rentrer chez moi. D'habitude, je préparais mes cours dans mon appartement mais je me souvenais avoir oublier un dossier dans un des casiers. Et pendant toute l'heure, je me le rappelais sans cesse pour éviter de l'oublier. Ainsi donc, je sortais de ma salle de classe, étant la dernière. Le trajet ne dura que quelques minutes. L'université était immense et je passais d'un aile à une autre. Finalement, j'entrais dans la salle qui était vide, à l'exception d'une personne. Je souris en voyant un professeur plongé dans son travail. Nous étions tellement nombreux qu'il était impossible de connaître tous mes collègues et j'étais bien certaine que celui-là, je ne l'avais jamais croisé. Ne voulant pas déranger dans ses copies, je me dirigeais vers les armoires et me mis à la recherche de ce fameux dossier.