Jackie & Aidan ☼ I will try to fix you

L'humeur maussade ne semblait pas avoir affecté que lui ces derniers temps. Trompant son ennui dans les excès, puis dans la nonchalance, Norrington se rendit compte qu'il se retrouvait sans compagne pour le bal de fin d'année. Pour une autre année, il s'en serait fichu, mais cette année, était celle de sa présidence à la tête de la Confrérie et il ne pouvait pas se pointer seule. Il y a peu de temps il aurait emmené Jackie mais leur dispute récente ne lui permettait pas d'envisager cette solution. Il pensa donc y aller avec une amie, mais la plupart étaient sans doute déjà prises, lorsque d'une Jackie, il pensa à une autre, sa compagne d'arts plastiques. Il avait entendu dire qu'en plus, elle n'allait pas très bien ces derniers temps, alors il espérait ainsi lui mettre un peu de baume au cœur. Sortant de sa chambre, il se rendit à celle de la Lowell, frappant discrètement avant qu'elle ne lui ouvre. « Hey toi, comment ça va ? Tu veux bien de moi quelques instants ? » demanda-t-il avec son sourire d'enfant innocent, le genre de sourire avec lequel on ne pouvait rien lui refuser.

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Ne rien faire, absolument rien faire ; être juste allongée sur son lit à écouter quelques musiques plus ou moins tristes, ça faisait du bien. Taylor Swift, Demi Lovato, Miley Cyrus, toutes ces chanteuses made in Disney Chanel, elle le cachait bien mais elle les adorait. Elle ne failli pas entendre frapper à la porte, une chance pour la personne qui se tenait derrière d’avoir frappé au même moment que la fin d’une chanson. Jackie appuya sur le bouton pause et se releva doucement avant d’aller difficilement jusque la porte. Ca devait bien faire deux heures qu’elle était plantée sur son lit, ses jambes étaient toutes flagada. Un sourire se dessina sur son visage lorsqu’elle aperçu la tête d’Aidan, leur cher président. Tient. On fait aller, et toi ? demanda-t-elle en se poussant du passage pour le laisser entrer refermant la porte derrière lui. Quelques instants alors, pas plus. dit-elle en ironisant. Qu’est ce qui me vaut ta visite ? Elle regagna son cocon qu’elle n’aurait pas quitté une seconde si Aidan n’avait pas frappé. On ne délogeait pas Jackie si facilement de son lit.

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Son sourire s'éclaira lorsque Jackie malgré sa mauvaise mine, plaisanta avec son humour habituel. Le Peintre ne se fit cependant pas prier pour entrer dans la chambre de son amie, qui naturellement l'interrogeait sur le motif soudain de sa venue. « Et bien, on entend de drôles de rumeurs à ton sujet, et tu ne sembles pas au meilleur de ta forme, alors je viens constater ça par moi-même, et t'offrir mon soutien si tu veux de moi. » lui dit-il très sérieusement avant de sourire à nouveau. Aidan était un branleur de première, mais pour les personnes qu'il considérait comme ses amis, il était d'une loyauté sans faille. Il prit la main de la jeune femme et haussa les sourcils de son air narquois. « Et je voulais aussi savoir si tu étais libre pour le bal de fin d'année ? » Il porta la main à ses lèvres et l'embrassa tel un gentleman. Aidan en faisait des caisses et il adorait ça. Il espérait juste pas se manger un râteau au passage parce qu'il avait mis les formes dans sa demande quand même ! Ouais un baise-main c'est la forme et il pensait obtenir tout avec ça.

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Ah oui, les rumeurs qui tournaient à son sujet. Charly était gentiment venu lui rendre visite pour justement lui faire part des bruits qui courraient la concernant, elle ne fut donc pas vraiment surprise d’entendre Aidan lui parler de ça. Jackie haussa les épaules avant de répondre. J’te remercie, mais ça va. J’arrive à gérer toute seule mon p’tit problème. dit-elle en se pinçant les lèvres et en pointant ses index sur son bidon. Ce n’était plus un secret pour personne de toute façon. Elle pensait pouvoir réussir à tout gérer toute seule, mais elle se rendra compte tôt au tard que l’aide de certains amis est plus précieuse que n’importe quoi. Un énorme sourire illumina son visage lorsqu’Aidan lui proposa, en sommes, de l’accompagner au bal. Elle le laissa porter sa main jusque ses lèvres, légèrement amusée. Je suis libre comme l’air mon président. dit-elle d’une voix chantante, s’abaissant en une jolie révérence.

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D'un simple geste, son amie confirma la rumeur qui enflait (si vous me permettez le jeu de mots). Aidan eut un sourire et haussa les épaules un peu hésitant. « Dois-je dire Félicitations ? » Il se mordilla la lèvre et sautilla légèrement sur place quand elle accepta son invitation au bal. Il était soulagé de s'y rendre avec une personne en laquelle il avait confiance et avec qui il était parfaitement à l'aise. Il savait qu'il s'amuserait avec elle et qu'en plus elle pourrait conduire pour rentrer à la maison (a). Le Lowell prit place à côté de Jackie sur le lit, sans demander si il pouvait s'installer, c'est qu'il n'était pas du genre à respecter les formalités d'usage ou les trucs du genre. Il regarda son amie et lui dit doucement. « Tu sais que j'ai appris récemment que j'étais papa ? » lui dit-il avec un sourire aux lèvres. « Flippant n'est-ce pas ? » Et pourtant, il était finalement ravi, alors il tentait d'apporter son témoignage positif à sa dessinatrice préférée.

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Un haussement d’épaules et un pincement de lèvres. Non, pas cette fois. grimaça-t-elle. Sa grossesse n’était pas voulue, et maintenant elle était à peu près certaine de ne pas vouloir le garder. Sa grimace laissa place à un grand sourire face à la joie qui s’empara d’Aidan lorsqu’il compris que Jackie accepta son invitation pour le bal. Mais attends, ça veux dire que j’suis un peu la première dame de la LH le temps d’une soirée alors ? Quelle classe, elle serait un peu la Michelle Obama de la Lowell House ce soir là. La jeune femme s’installa sur son lit suivi d’Aidan. Ce dernier lui raconta qu’il venait d’apprendre qu’il était papa. Hochant la tête, Jackie posa sa main sur le bras de son ami. Wow, c’est… génial ! dit-elle sans vraiment savoir si c’était ce qu’elle devait dire. Mais comment ça s’fait ? Enfin j’veux dire, avec Jackie ? demanda-t-elle en arquant un sourcil. Il ne lui semblait pas avoir vu la jeune femme avec un ventre rebondis.

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Ses yeux sondèrent ceux de son amie et il comprit instantanément qu'elle ne souhaitait pas garder son enfant. Quoi dire ? Lui-même n'aurait sans doute pas souhaité la venue de son fils si il en avait été informé en temps et en heure. Se retrouver devant le fait accompli changeait la donne. Il fit une petite moue et murmura: « Dans tous les cas, si tu as besoin d'aide, tu peux compter sur moi. » De son sourire timide, il observa Jackie développer des trésors d'enthousiasme, sa joie faisait plaisir à voir, pourtant c'était un bien mince honneur qu'il lui faisait là. « Et ouais, première dame de la Lowell house s'il-vous-plaît, ma chère ! Profite car l'année prochaine pour conserver ce titre, tu risques de choisir un autre bras ! »( lui dit-il avant de rire doucement. La Dessinatrice ne comprenait rien à la situation nouvelle concernant sa paternité, ce qui naturellement était parfaitement logique, puisque ce fait était tout nouveau même pour lui. « Non pas Jackie, on en est pas là dieu merci. » dit-il avec un sourire en coin, un peu amère étant donné les derniers événements qui avaient ponctué leur histoire. « Non Wilhelmina et pour te dire que je suis complètement crétin, je ne me souviens même pas d'avoir couché avec une bombe pareille ! On l'a appris presque par hasard. » Puisque son amie Dunster était amnésique depuis l'incident de la bombe sur le campus et qu'il était bien trop éméché à cette soirée pour en garder un quelconque souvenir.

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De l’aide, Jackie pensait ne pas en avoir besoin. Elle se trompait certainement d’un côté, on a toujours besoin d’aide dans ce genre de situation, plus que délicate. Elle en avait pas mal parlé avec ses meilleurs amis, Joan, Tamara et Cody. C’était les trois avis les plus importants que la Lowell avait eu besoin d’entendre pour réussir à prendre sa décision toute seule. Elle répondit à la proposition d’aide du président de la LH par un simple sourire, ne souhaitant pas s’étaler sur le sujet. Première dame de la LH, c’était franchement une grande classe ! Tu ne te représente pas à la présidence l’an prochain ? Elle espérait bien que oui, Aidan était un parfait président et sans mentir, la Lowell ne voyait personne d’autre à la tête de sa maison chérie. Jackie fut surprise d’entendre que l’enfant d’Aidan était aussi celui de Wilhelmina. Mais, elle ne sortait pas avec une fille Wilhem ? Elle est pas lesbienne ? Tu m’diras, ça n’empêche rien. fit-elle en se pinçant le menton. Et.. ça fait quoi d’apprendre du jour au lendemain que t’es papa ? demanda la jeune femme au peintre, avec un grand intérêt derrière cette question : Jackson. Si jamais elle gardait cet enfant – rien n’était encore fait après tout – peut-être qu’un jour elle l’avouerait à son père biologique. Ou pas.

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Lorqu'un ami se sentait mal, passait une période difficile, le premier réflexe social était souvent de proposer son aide. On offrait de soi comme on disposait d'un kleenex, simple formule d'usage pour assurer l'autre de sa présence et de son amitié accessoirement. Il savait Jackie entourée d'amis plus proches que lui, mais il était néanmoins sincère dans son intention. Toutefois, il n'épiloguerait pas sur le tourment qu'elle traversait dans sa vie, il respectait cela, autant que ce qu'elle souhaitait garder pour elle. Sa question était toute naturelle suite à sa réponse. Il haussa les épaules. « C'est déjà bizarre qu'un mec comme moi se soit retrouvé à la tête de la Lowell House, tu ne crois ? » Il se mit à rire puisqu'il n'aurait tout simplement pas parié deux sous sur sa tête lorsqu'il avait franchit la porte de sa confrérie. « J'ai d'autres projets pour l'année prochaine effectivement. » lui dit-il en la regardant armé de son sourire le plus léger. Jackie le questionna ensuite sur Wilhelmina et effectivement, il y avait de quoi en poser des questions au vu du tsunami qui avait bouleversé leurs vies respectives. « Et bien, je pense qu'elle aime les deux camps, mais en fait elle aime surtout Bambi. » Il était amusé par la situation, c'était quand même une succession d’événements tous plus dingues les uns que les autres. « Quant à moi, je serai bien parti immédiatement pour l'Alaska mais finalement j'ai pas paniqué et je trouve ça plutôt cool. Attends un autre beau-gosse Norrington dans ce monde, c'est pas beau franchement ? » Oui tout cela avait bouleversé sa vie, mais il fallait avancer, l'existence était mouvement et sans doute pas celui de la marche arrière.

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