(declandy) Things are gonna get bloody, brother

« Avec toi, c’est toujours une question de combat ma parole ?! Si vraiment j’avais envie de t’atteindre ou de te faire souffrir, crois-moi, ta richesse et ton charisme ou même tes relations n’y changeront rien à rien. J’ai autre chose à faire que me lancer dans une guéguerre avec toi »haussais-je les épaules. Andy ne mesurait pas le danger que je représente. Il me voyait surement comme un étudiant qu’il pourrait soumettre ou supprimer d’Harvard d’un claquement de doigts. Je ne me faisais pas d’illusions, s’il lui prenait l’envie de me pourrir la vie sur le campus, il réussirait… La seule chose qui devait l’arrêter était sans aucun doute possible l’amitié de Mallory tout comme l’amour de cette même femme me faisait supporter ce simulacre de conversation civilisée. Je partais néanmoins dans un grand éclat de rire lorsqu’il me parla de ma rencontre avec Mallory. « Cette fameuse rencontre… Je crois qu’elle restera dans les annales »souriais-je avec une certaine tendresse. Je ne faisais pas pouet pouet aux femmes mais pour cette fois-ci, je remerciais le hasard car il avait bien fait les choses. « Va pour un verre… J’aime bien le concept de meilleurs ennemis… Au moins, comme tu dis, je ne m’emmerderais jamais si je peux compter sur toi pour me pourrir l’existence. Je pourrais limite dire : tiens, il pleut… Encore un coup de ce McDougall pour me pourrir la vie ! C’est très porteur comme concept» lâchais-je avant de lui sortir une grosse connerie comme de tromper sa nana puisqu’il adorait tant l’adrénaline. « Tu sais, il n’y a que toi pour se plaindre de moi. Je t’assure Mallory est comblée et heureuse avec moi. Je vais finir par croire que tu es jaloux et que c’est sur elle que tu as des vues… C’est con parce que je ne céderai pas ma place pour rien au monde ni pour personne »

Il est vrai qu’à côté de moi Andy ne ferait pas le poids face à moi dans un combat rapproché mais je devais reconnaitre une chose et je le lui dis rapidement. « Allez, pour te rassurer, dis-toi que tu pourrais me faire renvoyer d’Harvard si ça te chantait. Bon, je te péterai surement la gueule si tu faisais ça mais tu as le pouvoir de me pourrir la vie sur le campus. T’es rassuré ? »plaisantais-je. Notre conversation était assez space quand on y pensait mais le pire dans toute cette histoire, c’était que je m’amusais bien. On s’envoyait mutuellement paitre, on se pourrissait également mais ça me plaisait –à croire que tout cela ne devenait qu’un jeu entre grands gamins. « Ah oui… Sur le moment j’avais oublié ! Faut m’excuser, je suis intarissable quand je parle de Mallo » rigolais-je avec un sourire goguenard. C’était totalement faux, je n’étais pas du genre à étaler ma vie sexuelle devant tout le monde ni même ma vie sentimentale. Mon passé faisait que je me méfiais bien trop souvent des gens pour mettre en péril la vie de ma fiancée. Mallory était mon petit trésor, mon humanité et c’était sûrement pour cela que je m’accrochais à elle comme une moule sur son poteau. L’image était peu ragoutante mais elle correspondait bien à la réalité des choses. « Ouais je vois ! Tu sais, je suis tellement habitué à ce que ses proches me prennent pour le dernier des cons ou des salopards que j’en suis venu à me demander combien désiraient se la faire. C’est con mais ça me fait marrer » rétorquais-je avec un léger sourire avant de trinquer avec lui, le même sourire aux lèvres. « Je préfère l’appellation de vieil ennemi. Cela fait classe un peu comme Joker et Batman… T’aime les chauves-souris ? »

« Yep ! Sauf qu’en dehors du campus, j’aurais pas besoin de me retenir pour te casser la gueule »rigolais-je comme si nous étions en train d’échanger des banalités. On faisait un peu peur à bien y réfléchir mais je disais toujours que c’était bon la honte –seulement, je n’étais pas certain que Mallory ne nous en voudrait pas si on s’adonnait à mettre en pratique nos menaces. J’en venais à me plaindre presque sur l’épaule d’Andy que les proches de ma fiancée ne m’appréciaient guère pour une raison qui m’échappait. « Tu sais que ma tête de trou du cul t’emmerdes ? » grimaçais-je. Sérieusement, je me foutais bien de l’avis des autres sur ma personne mais de là à être jugé sur le faciès, c’était d’un débile qui me laissait penser que ces derniers avaient le QI d’une huitre morte depuis trois mois dans un frigo d’un restaurant mexicain. D’ailleurs, je ne savais même pas s’il y avait des huitres au menu de ce genre de restaurant mais on s’en foutait totalement après tout. « En même temps, c’est pas comme si leur opinion allait me faire un trou où j’en ai déjà un » haussais-je les épaules en affichant un sourire amusé face à ses paroles suivantes. « Moi, perso, je suis sûr que Batman est gay et sado masochiste. Attends, le mec s’habille en combinaison noir, porte un masque avec pour seul compagnie un jeune premier et le pire de tout, il se fait mater par une nana en combinaison latex. Y a pas photo, il est gay et SM ! »allais-je de mon analyse en secouant la tête. « Bon.. Faut que je trouve un autre super méchant parce que les super héros, ce n’est pas mon trip ! Il manquerait plus qu’on me sorte que je ferais un bon Thor et je pète un câble »

« J’aime l’image, elle est très glamour pour un Eliot ! Serait-ce que tu es en train de régresser à mon contact ?! J’ai peut-être découvert mon super pouvoir : rentre les Eliot totalement con… Je pourrais toujours demander à me faire engager par la Mather, ça pourrait être un atout pour eux »me marrais-je de le voir enlever son balai pour causer comme le commun des mortels. Le pire de tout ça, c’est qu’il se choquait lui-même d’après ce que j’avais pu rapidement lire sur son visage. « Ma parole, qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de McDougall ? Je sais pas ce qu’il y a dans ton verre mais je veux bien la même chose »continuais-je de me marrer car pour le coup, il en devenait presque plus humain. Je bombais légèrement le torse lorsqu’il adhéra à mon analyse de Batman mais je déchantais rapidement quand il me sortit cette histoire de Red Hulk. « Ouais ben à la limite, je préfère Thor ! Au moins, il a un gros marteau et il ne finit pas à poil quand il a fini de piquer sa crise ! D’ailleurs, j’ai jamais compris comme le pantalon ne craquait pas complétement quand il se transformait mais qu’au final, il finissait toujours à poil » secouais-je la tête. Je devais être le seul à me poser ce genre de questions existentielles. « Bon Joker et Thor… ça pète bien ! Au moins on sait comment se déguiser pour le prochain Halloween » plaisantais-je car si je voulais faire peur, il me suffirait simplement de me transformer en un Eliot à la centrale nucléaire dans le cul comme qui dirait une certaine connaissance commune.

« Je savais que je serais un modèle tôt ou tard pour toi ! La classe… Un Eliot nucléaire prend exemple sur moi ! Bon sang, heureusement que j’ai mis un calbut propre aujourd’hui » fis-je mine de fanfaronner avant d’afficher un air des plus amusés. « Il est vrai que j’ai rien d’un Mather, on est bien d’accord même si je pourrais leur donner quelques leçons pour tenir l’alcool car sérieux, ils sont rapidement minables les petits alcolos » râlais-je car ils buvaient pour la plupart simplement pour boire et se donner une certaine contenance alors qu’un bon irlandais comme moi, avait au moins le goût de l’alcool et autant dire que rien n’égalait de près ou de loin à un bon whisky du pays. « Oh bah merde alors, faut sauver le soldat verre avant qu’il ne meurt dans d’atroce souffrance ! Allez, je paie ma tournée, tu vas pas m’abandonner maintenant mon schtroumpf »m’exclamais-je en faisant signe au barman de lui resservir un verre. J’éclatais de rire rapidement à sa question sur le marteau de Thor, lui lançant une petite œillade amusée. « T’imagine pas comme il est gros et il sait très bien le manier. Même que c’est le seul à pouvoir le soulever tant il est lourd »lâchais-je avec des sous-entendus clairement graveleux, autant le dire de suite. « Y a bien des chercheurs qui se penchent sur savoir si les paroles de la chanson Wrecking ball de Miley Cirus sont possibles dans la réalité pourquoi pas sur le pantalon d’Hulk ?! Faut pas déconner avec la science, c’est une histoire sérieuse » plaisantais-je tout en prenant rendez-vous pour le prochain Halloween.

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