I won't hurt you, trust me, i'm not a monster. [Vicky+Kenaël]

Tu avais trop bougé aujourd’hui mais tu étais loin d’être crevé, tu avais encore de l’énergie à revendre, c’est ainsi que tu t’es es allé dormir, histoire de faire passer le temps sauf que ton esprit était ailleurs, du coup, tes yeux avaient totalement refusé de se refermer sur elle-même pour te procurer quelques heures de sommeil. Tu ne sais même pas pourquoi mais tu pensais au fait que Vicky t’évite, tu aurais totalement laissé tomber le fait qu’une fille que tu aurais dragué pendant un soir t’évite après t’avoir vu totalement déchainé sur un autre mec. Mais elle, Vicky, ça t’avait vexé, elle s’était quand même interposée avant que tu ne fasses une catastrophe et le lendemain, dès que vous vous croisiez, elle évite ton regard, apeurée. Elle croyait que tu étais un monstre peut-être, que tu frappais tout et n’importe quoi comme la plupart pense de toi quand on te voit en désaccord avec un mec… Tu soupires, fixant le plafond, tu attrapes ton téléphones, essayant d’oublier mais c’est peine perdue. Tu devais régler le problème, tu l’aimais bien cette fille, elle était fragile et douce, tu n’avais pas envie qu’elle ait peur de toi. Tu te lèves, tournant autour longuement avant de prendre tes écouteurs, une veste, et ton téléphone, tu passes nerveusement ta main dans tes cheveux, continuant les allés et retour dans ta chambre, essayant d’oublier le fait que ça t’agaçait qu’elle te fuit de cette manière. Tu mets une musique et ce, à fond, tu ressors de ta pièce et te balades tranquillement dans les couloirs d’Harvard, tes mains dans les poches. Tu te baladais longuement jusqu’à arriver par le pur des hasard dans la maison des Lowell, ce n’est pas vraiment un problème pour toi vu que tu t’entendais pas mal avec les habitants de la maison. Tu marchais longuement avant qu’une fille, une belle brunette dont la silhouette était parfaitement sculptée ne se met à marcher devant toi, assez pressée elle avait l’air, tu ne lui prête pas grande attention et continue ta marche avant de la voir passer à droite pour rejoindre les toilettes, de profil tu fus choqué. Ce n’était quand même pas Vicky… Tu fis les gros yeux, tu marchais deux, trois pas plus loin avant de t’arrêter, tu ne vas pas partir comme ça toi. Tu fronces les sourcils, retire brusquement tes écouteurs, et recule, tu mis ta main sur le poignet de la porte et pris une grande respiration. Tu ouvres la porte et vis Vicky devant la glace, par pitié, faites qu’elle soit seule. Tu refermes derrière toi la porte délicatement et la regarde. « Rassure-moi… T’es toute seule ? » Chuchotais-tu tout bas, avant de lui sourire angéliquement, ça n’avait pas vraiment l’air de la rassurer qu’elle soit seule avec toi, en tête à tête. « Je voudrais te parler Vicky. » Tu la regardais longuement et te mordillais la lèvre inférieur, tu restais devant la porte pour qu’elle ne sorte pas, tu voulais lui assurer que tu n’étais pas un monstre, ni une mauvaise personne.

Milieu d'après midi monotone. J'avais décidé tôt ce matin de passer mon temps libre à la Lowell House... A vrai dire j'avais pas mal de devoirs à faire, quelques cours sur l'anatomie à réviser et surtout beaucoup de rangement à faire. La fin de mon année de médecine vétérinaire approchait à grands pas et les examens avec, mauvaise nouvelle pour ma fainéantise.... Pour le moment je m'en sortais avec de bonnes notes, c'était l'essentiel. Autre bonne nouvelle, j'essayais de me restreindre au niveau des fêtes et de l'alcool et ça marchait plutôt pas mal. Le fait est que je n'avais pas vraiment besoin de me mettre la tête à l'envers ces temps ci pour me sentir bien. Mes relations avec ma demie sœur s'amélioraient de jours en jours et j'avais repris secrètement la pratique du piano ce qui me permettait de m'évader.
Aux alentours de seize heures je commençai à avoir les jambes engourdies alors je me levai de mon bureau pour me diriger vers les toilettes de la fraternité. J'aimais ces longs couloirs qui me rappelaient ma maison, c'était tellement calme, un vrai cocon d'ondes positives. Je m’engouffrai dans les toilettes, quitte à faire autant rendre cette petite pause utile. Je me penchai au dessus du lavabo et me recoiffai négligemment en observant mon reflet dans la glace. Soudain la porte s'ouvrit aussi, m'attendant à trouver une de mes camarades Lowell (toilettes pour les fille obligent) je m'armai de mon plus beau sourire. Pourtant celui ci s'effaça rapidement, un homme se trouvait face à moi et son visage ne m'était pas inconnu. C'était Kenaël. « Rassure-moi… T’es toute seule ? » Sa présence ne me rassurait pas du tout, il y a quelques temps j'avais stoppé un combat entre lui et un jeune homme à la sortie d'une soirée. Le gars lui avait refait le portrait et cela m'avait vraiment effrayé. Je n'ai jamais eu vraiment confiance en ces personnes qui ont l'alcool mauvais (si on lui accorde le fait qu'il était bourré...). Habituellement très sure de moi et même plutôt culottée je me retrouve désarmée face à lui, j'veux dire, c'est peut être un fou qui ne sait pas se gérer?  J'essayai pourtant de garder une certaine contenance et lui lançai un regard qui se voulait sur de lui et un tantinet moqueur «Aussi seul qu'on peut l'être dans des toilettes durant l'après midi...» « Je voudrais te parler Vicky. ». Je lachai un profond soupir avant de croiser les bras sur ma poitrine et de me retourner à moitié vers la glace, feignant de me regarder «Va-t'en, tu n'as rien à faire ici Kenaël.»

 Tu soupires en la regardant, tu pourrais percevoir l’inquiétude dans ses yeux marrons, c’était limite déstabilisant de savoir qu’elle avait tant peur de toi, en temps normal, tu aurais adoré qu’on te craigne, tu aurais même joué à ça même si tu n’es pas vraiment le plus grand manipulateur au monde mais ça t’arrive parfois –souvent- de le devenir. Mais pas avec elle, tu connaissais peut-être que son prénom. Tu lèves les mains en l’air, avançant d’un seul pas vu que tu étais resté plaqué contre la porte. « Je ne suis ni un pédophile, ni un terroriste. » Disais-tu sur le ton de la plaisanterie et aussi sous l’espoir de la rassurer que tu n’étais pas quelqu’un de mal. Facile à dire mais difficile à la jeune femme d’y croire. Tu baissais doucement les mains en la regardant, soupirant de désespoir, non mais sérieusement, tu étais si canon avec un ange tant angélique, comment avoir peur de toi ? Peut-être que ton physique trop parfait te rendait un brin soupçonneux ? Dans tous les cas, Vicky ne t’aimait vraiment pas et avait déjà son jugement sur toi sans même avoir pris la peine de te connaître, ouais, à première vue tu ne lui avais pas vraiment donné l’envie de te connaître puisque la dernière image qu’elle a de toi était celle que tu étais entrain de tabasser littéralement un connard que tu connaissais plus ou moins et qui te faisais royalement chier et il est bien connu qu’il ne faut surtout pas te chercher alors il fallait te pardonner… Puis elle n’avait qu’à pas s’interposer tiens ! Ce n’est pas ta faute si elle a voulu jouer les gardiens de la paix, puis elle devrait se sentir heureuse qu’il ne lui est arrivé rien de mal. Enfin bref, il fallait arrêter de la prendre pour responsable vu que techniquement, elle n’y est pour rien. « Si, j’ai tant de chose à faire ici Vicky. » Disais-tu sur  le même ton qu’elle t’avait parlé. « Vu qu’apparemment, une demoiselle croit que je ne suis autre qu’un monstre sur pieds. » Disais-tu en la regardant, oui, la demoiselle c’était bien elle sinon tu ne serais pas là. « Et que, bizarrement, je ne veux pas que cette demoiselle ait cette image de moi. » C’est peut-être con ce que tu venais de dire, mais ce n’était que la vérité.