I'm ready to go ❖ MERYL

Punta Cana était loin derrière moi désormais, et les entraînements avaient repris de plus belles avant les sélections. Je me devais de continuer mon entrainement plus qu’acharné afin de garder mon corps ainsi que mes compétences. Comme lorsque j’étais sur l’île merveilleuse, j’avais repris l’habitude de faire un footing tous les matins lorsque le soleil ne s’était pas encore pointé. Je ne dormais que très peu, je considérais que les journées étaient faites pour s’entraîner et que les nuits étaient faites pour s’amuser, rien d’autre, alors pourquoi perdre mon temps à dormir alors que je pourrais être dans les bras d’une divine créature ? Aujourd’hui, je n’avais pas cours avant dix heures et il devait être cinq heures lorsque je me tirais réellement des bras de Morphée. Un déjeuner rapide, une bonne douche, une tenue de sport et je me dirigeais vers Harvard en footing léger. Une fois arrivé au complexe sportif, au stadium où j’avais l’habitude de m’entraîner en compagnie des Harvard Crimson, je montais sur les gradins et m’entraînait en les montants et les descendant à toute vitesse, levant un maximum les genoux. Je transpirais déjà, mais mon corps et mon esprit en redemandaient. L’heure tournait à une vitesse folle et on pouvait déjà apercevoir les premiers rayons du soleil percer la nuit. Je décidais alors ensuite de faire quelques pompes, puis je me couchais sur le dos, me mettant à faire des abdos.

Le sport est pour moi un peu comme un échappatoire des ennuis depuis toujours. Une sorte de phase où l'on se retrouve avec soit même, esquivant d'un jeu de jambes les ennuis qu'on à en dehors. Moi et mon jumeau avions pris cette habitude depuis tout jeune. L'argent n'était pas au rendez-vous et les parents s'engueulaient souvent à cause de ça alors notre porte vers le paradis pour quelques instants était le sport, le basket.. Depuis c'est une sorte de drogue qui me pousse à me lever tôt pour aller me défouler et zapper le reste. Je me suis rendu au stade assez tôt, je ne sais pas l'heure exact à vrai dire. J'ai passé ma nuit à tenir la main de ma fille après lui avoir tant bien que mal expliquer pourquoi son père ne vit pas avec nous. Je m'en veux d'être partis de Cambridge quand j'ai su être enceinte de Marshall. Je culpabilise et je ne dors pas. J'ai posé mo sac sur un des sièges du gradin avant de sortir une bouteille et mon casque pour la musique. Un mec est descendu des gradins pour s'aventurer un peu plus sur le terrain et se coucher au sol pour commencer à exécuter des pompes. Je l'ai regardé intrigué par ses signes d'efforts. Semble t'il que cela fait assez longtemps qu'il est ici, à moins qu'il transpire de façons hyper rapide ? J'ai mis mon casque sur les oreilles avant de faire une série d'étirements. Toujours en fixant le jeune homme.

Depuis mon retour de Punta Cana, tout s’était chamboulé à une vitesse folle, ce n’est pas que j’aimais me laisser influencer par ce qui m’entourait, mais lorsque ça me touchait directement, je ne pouvais rien y faire. J’avais appris qu’une fille était enceinte de ma descendance, et bien sûr, son éthique ne l'autorisait pas à avorter, qu’est-ce que je pouvais faire avec ça ? Rien, absolument rien. Je n’arrivais plus à réfléchir, à penser à quoi que ce soit, alors il fallait tout simplement que je me vide la tête en faisant ce que je savais faire de mieux, en faisant du sport. J’aimais la drogue, mais pas que, le sport représentait à mes yeux une drogue bien plus forte que la cocaïne ou l’héro, j’en avais besoin au quotidien, un besoin insatiable, et concernant tous types de sports. Course, pompes, abdos, tout y passait jusqu’à ce que mon corps n’en puisse plus, jusqu’à ce que je sois sur les rotules pour rentrer et prendre une bonne douche. Continuant mon parcours de torture, je n’avais pas remarqué qu’une jeune femme était arrivée dans l’enceinte du stade, je la remarquais qu’après une énième course histoire de me défouler les jambes après les abdos. J’étais alors remonté sur les gradins pour attraper ma bouteille d’eau que j’avais laissée sur l’un des sièges. La portant à mes lèvres, j’observais la blonde un instant avant de reposer ma bouteille et de me mettre à m’étirer davantage. À un moment, je sentais son regard persistant sur moi, je décidais alors de me redresser et de tourner mon visage dans sa direction. « Quoi, t’as vu un fantôme ? »

On me changera pas.. Même en venant me libérer en faisant ma petite séance de sport je matte quand même. Puis de façons pas très discrète je l'avoue.. Mais peu importe, plus franche et directe que moi, tu décèdes. J'ai sorti une corde à sauter de mon sac tandis que le type part faire ses tours de piste. J'ai roulé des poignées puis de la nuque avant de commencer à sauter par dessus le fil de ma corde à sauter. Quelques dizaines de sauts plus tard, l'homme sexy est revenu fouiller dans son sac, j'en ai profité pour continuer à le regarder du coin de l'oeil. Il s'est retourné pour m'adresser la parole. Tu te juges comme un fantôme.. ? J'ai arrêté de sauter puis j'ai rapatrié un côté dans mon autre main puis je me suis approché. J'aime bien regarder tout ce qui est plaisant à voir en faisant du sport ! J'ai sorti ma bouteille pour commencer à la vider d'un petit quart tout en le fixant.

Je n’allais pas mentir, j’étais fier de mon corps, de ce que j’en avais fait au fil des années d’intense sport. J’aimais les femmes autant qu’elles m’aimaient, se savoir regardé était toujours une sensation appréciable, je n’allais pas cracher dessus. Alors que je remontais les marches pour atteindre mon sac, j’observais la jeune femme qui n’était pas vraiment discrète, qu’importe, je m’en foutais après tout elle faisait ce qu’elle voulait. Attrapant ma bouteille, je buvais une grande quantité d’eau avant de lui adresser la parole. Elle s’arrêta soudainement, comme si elle n’attendait que ça, que je place une petite phrase afin d’engager la conversation et me tenir la jambe pendant des heures. Je me mettais alors à rire en entendant sa réflexion. « Disons que tu dois être aussi discrète quand tu penses en apercevoir un. » Je posais alors une jambe sur un banc et commençais à m’étirer les muscles du dos et de la jambe en question. Je regardais un instant mon sac histoire de ne penser à rien, puis je reportais mon attention sur la blonde. « C’est bien plus plaisant que le sport, c’est sûr. » Mon regard se posait alors sur son corps, j’admirais ses courbes avant de changer de jambe pour continuer à m’étirer.

C’est pas nouveau que je ne sois pas discrète et c’est pas demain que ça va changer ! J’aime les beaux garçons et surtout les mauvais caractères. Ils me pensent naïve, toute mignonne incapable de tuer une mouche. Une blonde qui ne sait pas réfléchir et qui alimente le cliché urbain crée par ces pouffes de la télé réalité. Enfaite je suis bien plus que ça.. Je cache mon jeu tout à fait ! Un peu manipulatrice, séductrice comme il en faut. Les hommes adorent ça ! Je me suis approché de lui en tendant ma main vers lui. Meryl ! Enchanté de te connaitre beau fantôme musclé et incroyablement sexy !

Je posais mon regard sur la blonde tout en continuant mes étirements, c’était essentiel sur mon corps, si je voulais garder la forme et surtout ne pas me faire des torsions musculaires. Je soufflais alors longuement puis relâchais les muscles alors que son regard me toisait encore. Un léger sourire aux lèvres, je me redressais alors et l’observais s’approcher de moi, me tendant la main. Je la saisissais et engageais une poignée de main, radical et plutôt original pour une fille de son genre, mais pourquoi pas. « De même charmante blondie. » Je reprenais alors ma bouteille d’eau et buvais une énième gorgée avant de la reposer sur son mon sac. Je m’asseyais alors un instant, prenant mes aises tout en reposant mon regard sur elle. « Alors, qu’est-ce que tu fous ici ? Je veux dire, à part reculer mon derrière. »

Bien donc ce mec n’a pas de nom. Ce sera désormais monsieur fantôme musclé et incroyablement sexy pour moi alors ! Et puis qu’est ce qu’ils ont tous avec ce surnom à la con ? Blondie ? C’est sérieux là ? C’est laid, je mérite bien mieux. Si je me fais brune je serais brunie ? Enfin bref.. ! J’ai passé une main dans le paquet de cheveux qui retombe de mon elastique. Si je suis là ? C’est bien pour éviter de reprendre les kilos que j’avais pris pour la grossesse de ma fille ! Mais bon ça ce dit pas vraiment puis ça en a fait fuir bien trop. Je suis une sportive.. je m’entretiens ! j’ai claqué une main sur mes fesses bien marqués par mon bas moulant. Ca s’obtient pas en ayant les bras croisés entrain de regarder les feux de l’amour après une grosse nuit de 10h de sommeil !

Je n’avais pas pensé à me présenter il est vrai, disons que ce n’était pas un réflexe. J’avais l’habitude de coucher avec des filles sans même apprendre leur nom, donc disons que ce n’était pas ma priorité. Les seuls moments où je me présentais convenablement c’était lors des soirées mondaines auxquelles j’étais obligé de participer pour perpétrer l’excellente image, quoiqu'un peu dégradée ces temps-ci, des Jefferson. « C’est une bonne chose. » Je faisais une légère moue avant d’étirer mes bras vers le ciel, venant ensuite joindre mes deux mains derrière ma nuque, me mettant à rire en voyant son fameux claquage de fesse. Je fronçais alors les sourcils et faisais rouler mes yeux au ciel, je n’en revenais pas. « T’es sérieuse là ? Ne me dis pas que tu regardes vraiment ce soap… »

Le sport c’est une grande partie de ma vie, je pourrais plus m’en lasser c’est fini ! Je suis une éternelle drogué au sport. Il s’est marré après ma petite claque sur les fesses, j’ai ensuite rigolé à sa remarque. Moi ? Non j’en suis loin ! Je déteste ça, c’est bien trop niais à mon goût. Les personne qui regarde ça environne la moyenne la plus basse de QI.. Je vaux bien mieux que ça. Je me suis approché pour le regarder un peu plus en détails. Mais oui c’est ça ! Jefferson ? Sa gueule me dit un truc. J’ai dû le voir à la télé où ailleurs.. Il va me prendre pour une fille ou une espionne le pauvre. Je suis juste très observatrice !