¤ Esteban & Pearl ¤ Music flows in us like a river

MUSIC FLOWS IN US LIKE A RIVER

Tercentenary Center – Music room (Harvard U.), Cambridge (MA)
Pearl & Esteban

citation

On était finalement revenu de ce petit séjour à Hawaï où je m’étais rendu en compagnie de tous les Dunsters parce que notre maison était l’alliée de la Maison Winthrop qui organisait le séjour. J’avais demandé au président si cela ne le dérangeait pas que j’emmène ma fille parce que je ne pouvais pas laisser seule dans notre maison même si elle avait sa nounou : le président de la maison avait donné son accord donc Emilia avait fait le voyage avec moi… Oui je ne pouvais pas me séparer de ma petite fille chérie que j’aimais plus que tout au monde. On avait passé trois jours supers et je crois bien que le plus beau moment avait été le jour où j’ai rencontré par hasard Leonor… Mon amie d’enfance qui avait été obligée de partir à l’âge de dix ans était devant moi, je n’arrivais pas à le croire mais j’étais si heureux de la retrouver et en plus on allait pouvoir se voir souvent étant donné qu’elle faisait partie elle aussi de la maison Dunster. J’étais donc très heureux et ce n’était pas mon retour à Harvard qui allait gâcher mon bonheur actuel. Toute cette matinée du mercredi je me suis senti tellement joyeux que je me suis dit que cet après-midi, j’allais appeler la nourrice d’Emilia pour qu’elle la garde toute la journée. Je prends donc mon téléphone et j’appelle Mrs Dunsfield qui se montre très compréhensive et accepte bien volontiers de garder la petite. J’étais aux anges donc je me dirige vers la salle de musique afin de me refaire un peu la main, depuis mon arrivée à Harvard, j’avais envie de revenir sur les devants de la scène. D’ailleurs, je me suis même porté volontaire afin de devenir Président du club de musique… C’est pas mal non ? A peine arrivé, déjà à la tête d’un club ? Je souris et me mets derrière le piano commençant à jouer tranquillement…

Elle avait envie de faire un peu de musique aujourd’hui et elle avait laissé sa harpe dans la salle de musique pour ne pas s’encombrer dans sa chambre à la Cabot house. C’est donc là que la demoiselle doit se rendre pour jouer de la musique. Juste après le départ de son assistante de vie qui l’aide pour sa toilette, la jeune femme assise dans son fauteuil se met à rouler en direction de la salle de musique avec l’espoir que celle-ci ne soit pas déjà occupée. Pas un cours ou un étudiant, pour ne pas être dérangée dans son art et pour ne pas déranger non plus car ce n’est pas forcément agréable de faire des exercices avec son instrument et de les entendre couverts par la mélodie d’un autre instrument qui nous empêche de nous concentrer sur le notre. Cela n’a rien de bien sympathique.

Arrivant à la salle de musique la demoiselle constate qu’il n’y a personne alors elle se déplace et s’installe devant sa harpe dont elle commence à jouer les yeux fermés laissant alors ses doigts courir sur les cordes d’où nait une somptueuse musique. La jeune femme aime jouer ainsi, elle adore son instrument. Comment ne pas aimer quelque chose d’aussi pur ? La brunette joue et pendant ce temps elle s’imagine un ballet, sans plus penser à son handicap, comme si rien n’était arrivé, comme si jamais elle n’avait perdu l’usage de ses membres inférieurs, l’usage de ses jambes, ses chères jambes.

(Invité)

Je me dis que je me suis bien intégré à Harvard tout de même et que peut-être que si jamais le club de musique me permettrait de revoir mes objectifs futurs, je pourrais certainement me remettre officiellement dans la musique. De toute façon, en ce moment cette idée germait dans mon esprit et je sens que j'étais plus dans la direction de reprendre la scène que m'éloigner de tout. Etait-ce la mort de ma chère et tendre épouse qui me donnait tant la motivation de reprendre ? Je l'ignorais franchement mais parfois je me dis que cela pouvait jouer dans mes décisions actuelles... Qu'importe, j'avais demandé à la nourrice de ma fille si je pouvais lui emmener Emilia et celle-ci avait répondu par l'affirmative bien sur. Une fois cela fait, je m'étais dirigé dans la salle de musique et ayant constaté que j'étais seul, je m'étais mis derrière le piano et j'avais commencé à jouer... Je ne remarquais même pas qu'il y avait une autre personne dans la salle... Lorsque je joue de la musique, je me retrouve constamment dans un autre monde... Mais les mélodies produites par une harpe me firent prendre conscience que je n'étais pas seul donc j'ai arrêté de jouer et je me mis à chercher alentour pour savoir qui c'était le ou la joueuse de harpe... Je la reconnus... Il s'agissait de Pearl Pavlovna, la gentille russe qui avait malheureusement perdu ses jambes. Je me levai pour lui faire un coucou de la maison avant de lancer : " Hello Pearl ! "

(Invité)

Comme la demoiselle joue de son instrument avec un certain délice et sans plus penser à rien d'autre qu'au plaisir que cela lui procure, elle en se rend pas compte de l'arrivée dans les parages d'un jeune homme de sa connaissance avec qui elle a l'habitude de jouer de temps à autre quelques mélodies fort belles. Mais lui en revanche la repère et la fait sursauter en l'appelant, la tirant de ses réflexions et de son art. La voilà surprise, qui pose sur lui un regard comme perdu, le temps de recouvrer complètement la possession de son être. Puis quand elle a finit de rassembler ses esprits, la jeune femme semble se rendre compte dans un même temps que l'homme attend après une réponse, potentiellement.

"- Ah euh Esteban... Je... je ne t'avais pas entendu arriver. Tu euh... tu va bien ?" lance la demoiselle un peu gênée d'avouer que non, elle n'avait pas entendu le jeune homme arriver, se glisser derrière elle, toute à son art. Elle ne voudrait pas que l'homme s'imagine qu'elle se moque de tout, alors que ce n'est pas le cas, pas qu'il se figure qu'elle est aveugle à ses amis. " Tu venais jouer un morceau ?" questionne la demoiselle avec un sourire, prête à jouer de concert s'il le désire.

(Invité)

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