(hot) here's to never growin' up ∞ ludyce

ROYCE & LUDWICK

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Le vendredi soir annonçait la fin des cours, soit le week-end. Pour le commun des étudiants, c'était l'annonce de deux jours paisibles de détente, ou de soirée. Et puis, il y a moi qui ... travaillera deux nuit de suite. Parfois, je réfléchissais le comment du pourquoi j'avais atterri dans cet établissement, contraint de me dévêtir devant une multitude de filles et d'hommes. D'un côté, il y avait cette gratitude et cette fierté brossée confortablement dans le sens du poil, avec les cris admirateurs mais d'un autre, il y avait cette honte profonde que je ressentais. Les étudiants "normaux" travaillaient à McDonalds ou encore Starbucks, pas dans ce temple dédié à la luxure. D'un pas résigné, j’entrais dans l'établissement, saluant le patron d'un signe de main. Il fallait simplement qu'à la fin, ce qui comptait, c'était le salaire, juste que ça ! Allant dans la pièce qui m'était réservé, je commençais à m'assoupir dans le canapé. Le show ne démarrait que dans trois heures, et une sieste semblait vivement conseillée vis-à-vis de mes paupières qui basculaient vivement jusqu'à plonger dans l'obscurité. [...] Brusquement, je me redressai, dressant mon oreille pour entendre le boss m'ordonnant de me préparer car dans une demi-heure, ce serait à mon tour d'aller sur scène. Me déshabillant, je me vêtis seulement d'un boxer blanc. Me dirigeant vers les coulisses, j'observai la foule buvant et regardant certains strip-teaseurs lorsque mon regard s'attarda sur l'un des clients. Ma mémoire ne me faisait jamais défauts et j'étais persuadé de le connaître, comme une impression de déjà-vu. Non, ce n'était guère une connaissance mais quelqu'un de beaucoup plus "proche". Discret, je m'approchais afin de percevoir plus clairement son visage en ayant la confirmation d'un type avec qui j'avais partagé mon lit. Point de suite lorsqu'on sait qu'il s'était enfui au petit matin. Curieux, je voulais en avoir des nouvelles et d'une tape dans le dos, je m'affichai devant lui : « Alors, on est de sortie ce soir ? Le spectacle te plait ? »

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Depuis ma soirée avec Apple, je lui avais avoué que je l'aimais voilà, je lui ai pas dit clairement que j'étais amoureux, mais je l'aimais. Seulement, elle avait de doutes en me voyant danser avec une fille... et un mec. Aussi chaud avec l'un qu'avec l'autre. Là, je devais faire quelque chose. Putain ça n'arrivait qu'à moi ce genre de truc. Je devais refouler jusqu'au bout ma bisexualité et donc mon attirance envers les garçons. Pour cela, j'avais décidé d'aller une dernière fois en cachette au bar gay. J'allais sans doute me faire chauffer toute la soirée mais justement je préférais tenter l'exercice de les repousser. Je devais penser à Apple, au corps d'une femme, à je sais pas quoi mais c'était dur, surtout dans ce genre d'endroit. Je rentrais discrètement dans la boîte et je m'approchais pour regarder le spectacle. Et là? Sur qui je tombe? Ludwick qui faisait son numéro. Je fronçais les sourcils. J'avais sauté un épisode où il travaillait là maintenant? Oh non, c'était pathétique. Comment arrivait-il à s'affirmer devant tout le monde? Enfin, le public est remplis de garçons d'accord. Le numéro fini, je restais planté là en regardant le deuxième mais je sentis une main dans mon dos. Je me retournais rapidement, prêt à repousser le mec mais je fus surpris de voir justement Ludwick. Dire que j'avais couché avec et que j'étais partis au petit matin sans rien dire. On se sentait un peu con dans ce genre de situation là.  « C'est pas mon trip, oser faire ce que tu fais devant tout le monde, ça me dégoûte un peu en fait. » et voilà c'était bien partis.

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Des fois, on se trouve enjoué, on est heureux en revoyant une personne, en acquérant un nouvel objet. Et ces ondes positives, on aime les transmettre autour de soi, aux voisins, à la personne qui nous est proche. Et parfois, ça ne marche pas du tout. Et notre court instant de bonheur est brisé brutalement. Bouché bée et interloqué, j'étais choqué par la réponse de mon ancien amant. Mais d'un côté, je le comprenais. Il faisait peut-être partie de ces personnes qui détestaient se montrer en public ou qui n'aimaient pas que leurs aventures s'exhibent aux autres. Okay, tout ne tournait pas autour de ma personne. Cependant, je ne voulais pas paraître dégueulasse devant Royce, je voulais juste être une personne "normale". « J'fais pas ça par plaisir, tu sais. C'est plus pour le travail, gagner de quoi vivre... Je n'ai pas Papa et Maman derrière moi. » déclarai-je, tentant de me justifier. Je n'avais rien contre les gosses de riche et s'ils pouvaient vivre dans un confort absolu, sans se préoccuper de payer un loyer, c'était bénéfique pour eux. Moi, c'était beaucoup plus compliqué. Mes parents pouvaient et c'était moi qui refusait. Je devais me débrouiller. Ne m'arrêtant pas là, j'enchéris ma justification : « Et puis, toi, t'es juste spectateur, à regarder, à te rincer l’œil. » Dragueur et provoquant, je glissai un doigt le long de son bras. Le faire frémir, l'exciter. Ici, c'était comme un temple de la débauche. Et de notre nuit passée, j'en avais gardé un excellant souvenir. « C'est dommage que tu sois parti la dernière fois, car on aurait pu continuer... » Oh non, ce n'était pas mon comportement naturel. Le comportement, c'est ce que je suis, l'attitude, c'est ce que j'adopte en fonction de vous. Et avec Royce, je me sentais peut-être quelque peu pervers.

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Ludiwck était un mec sympa qui s'affirmait totalement, genre il avait pas de complexe et il s'en foutait du regard des gens posés sur lui. C'était sans doute ça qui m'a plus pour coucher avec. Certes, c'était différent d'une fille, mais j'avais quand même adoré. C'était une expérience parmi tant d'autre que je ne pouvais pas oublier. Mais ce soir, je voulais me montrer éloigné, si j'étais venu ici c'était pas pour refaire le même scénario. Je voulais juste participer à ce show une dernière fois, pour tourner la page. Je ne dis rien quand Ludwick se justifia pourquoi il faisait sa travail. Je m'en foutais, il pouvait faire ce qu'il voulait, ce n'était pas mon petit copain à ce que je sache. Puis soudain, le blondinet m'intrigua en glissant le bout de ses doigts sur mon bras. Je jetais un coup d'oeil pour voir ce qu'il était en train de faire puis je reportais directement mon regard dans ses yeux perçants. « C'est pas me rincer l'oeil que je préfère. » je lui fis un petit sourire faux en essayant de lui montrer que j'étais indifférent à ce qu'il me faisait. Puis il parlait de l'autre fois, comme quoi on aurait pu continuer. Putain merde il fallait que je me barre ou j'allais faire une connerie et les hommes ne me quitteront jamais la tête. J'adorais le sexe, ouais j'aimais ça, ça me permettait d'évacuer la pression et de me remplir d'ondes positives. Mais retenter avec Ludwick, j'en sais rien... Je déglutis en le regardant sérieusement. « Tu sais très bien que j'en ai pas envie. » je mentais mais bon. Je voulais être convainquant.

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Royce, quelque part, c'était un drôle de garçon. Je ne savais pas comment définir cette impression lorsque je me trouvais face à lui ; le fait qu'il était impossible à le cerner, à percer sa nature. Le fait qu'il puisse être surprenant et de passer d'un avis à l'autre,d'un ton à l'opposé. Si cela me dérangeait ? Pas plus que ça, c'était un bonus à son charme. C'était simplement tellement dommage qu'il ne s'assume pas avec sa sexualité. Pourquoi avoir honte d'avoir du plaisir charnel avec une personne du même sexe que le votre ? Mon esprit semblait utopique et j'étais persuadé que la honte ne devait pas exister dans le monde. Je me suis à arborer un large sourire lorsque Royce déclara qu'il n'aimait pas spécialiser se rincer l’œil, il  préférait plus. Et j'étais partant pour remettre le couvert. Malgré les apparences, j'étais pas ce genre de type qui sautait sur tout ce qui bouge, il fallait en avoir plus, avoir ce petit quelque chose qui me séduit. Et Royce l'avait, indéniablement. Voulant le charmer quelque peu, le jeune Winthrop me mit un mur. Et non, il ne voulait pas. Point du tout. Jouant les effrontés, je lui déclara avec un p'tit sourire : « Bon...c'pas ma semaine, on dirait. Des tracas ? Une fille à l'horizon ? » Andrea aussi avait décliné mon offre, les Winthrops menaient-ils un complot contre ma personne ? Enfin, quoi qu'il en soit, ce soir, je n'allais pas insister. Il était libre,je lui donnais le choix. Cependant, je ne comprenais pas alors sa venue dans les lieux. Généralement, lorsque des hommes entrent dans un lieu comme le Boylesque, ils cherchent un moment de plaisir, de détente. Ce n'est pas le supermarché du coin dans lequel on aime faire passer le temps et flâner.  « C'est bientôt ton anniversaire en plus.. et j'ai envie de t'offrir un cadeau. » révélai-je avec un sourire coquin accompagné d'un regard pervers.

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Puré mais Ludwick était pas possible. Il me faisait rire et il m’agaçait à la fois. Il voulait qu'on remette le couvert mais pour moi, c'était pas possible, mais pas impossible non plus, vous voyez? J'avais des principes et voilà. Si je suis venu ici c'pas pour m'envoyer en l'air avec un homosexuel, c'était pour justement ne plus aimer les hommes. A croire qu'en fait mon idée n'avait aucun sens. Ludwick semblait déçu, j'étais pas le premier qu'il refusait. Mais il était en manque ou quoi? Je souris avant de lui répondre. « Nan, rien à l'horizon, le néant! » je mentais bien sur, il y avait Apple et c'était d'ailleurs pour elle que je faisais cet effort. Mais là, le dunster me proposait même un cadeau pour mon anniversaire et... j'avoue que c'était tentant. Surtout que je savais de quoi il était capable, il était très doué. Non, je peux pas faire ça. Seulement, son petit regard pervers m'intriguait. Je le regardais intensément pour voir s'il était sérieux ou pas. « C'est d'accord. » répondis-je soudainement. J'étais plus curieux qu'excité de découvrir ce qu'il allait m'offrir, c'était juste ça. Cela pourrait être la toute toute toute dernière fois que je me laisse aller. Après, j'enterre la hache de guerre.

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Royce m'apprit qu'il n'avait aucun tracas, aucune fille à l'horizon. Libre comme l'air, célibataire aux multiples conquêtes, surement. Mais j'en doutais fortement vu ses réactions. Un bêta d'esprit aurait pu croire à la supercherie mais je n'étais pas dupe, s'il était là, en ces lieux, c'est qu'il souhaitait quelque chose, sans doute dans son intérêt. Et sans vouloir être égocentrique, je ne voyais rien d'autre qui pourrait le rattacher en ces lieux hormis les hommes, le sexe et moi. Mais soit, c'était bientôt son anniversaire et je ne pourrais pas y assister, les Dunsters partant au voyage durant une semaine. Cependant, je tenais tout de même à lui faire un cadeau à ma façon. N'ayant point d'argent, je n'avais pas eu le temps, ni les moyens d'acheter quelque chose. De plus, je ne connaissais aucunement ses goûts. Lui prenant sa main, je m'apprêtais à partir. « Viens, on va dans ma loge. » Un bien grand mot que j'avais prononcé, c'était juste une sorte de cabine, une mini-chambre seulement pour me préparer pour les shows du soir. Ouvrant la porte à l'arrière du bâtiment, je nous glissais dans ma pièce. Une coiffeuse, du maquillage et des cintres avec diverses tenues de scène ainsi qu'un lit. Simple et petit. « Tu peux choisir ton cadeau... mais si t'as pas d'idées, je suis là. » Extrêmement narcissique en ce temps, j'avais pensé au cadeau de Royce ; moi, pour une nuit. Aux dernières nouvelles, il avait apprécié ce que nous avions fait et moi-même, j'avais envie de remettre le plateau. M'approchant de lui, je déboutonnai son pantalon afin de le baisser. « On peut passer du bon temps... » Plaçant ma main sur son caleçon, je suggérai explicitement ce que je souhaitais.

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Je suivis silencieusement Ludwick dans sa loge. Est-ce que ça en valait la peine? Est-ce que c'était une bonne idée? Et si cela me donnait encore plus envie de le faire avec les garçons? Je sais pas, j'en sais rien je suis perturbé et en ce moment je pense juste à ce qu'il allait me faire et à ce que nous allions faire. C'était la première fois que je débarquais dans sa loge et on aurait dit une loge d'une star. Il y avait quelques meubles dont un lit, bah tiens... Ludiwck me dit que je pouvais choisir mon cadeau et bon dieu que c'était excitant. Je souris malicieusement mais un peu mal à l'aise tout de même. « Je sais même pas s'il a encore envie de toi, encore envie d'un garçon...» dis-je en parlant de mon membre entre mes cuisses. J'étais tellement braqué que j'me dis que je pourrais peut être pas assuré. Mais Ludwick retira ma ceinture et déboutonna  mon pantalon pour le faire glisser le long de mes jambes. Il posa tranquillement sa main sur mon boxer et j'eu un petit sourire amusé. Je regardais le blondinet et j'attrapais sa nuque pour qu'il se rapproche de moi. « Fais-moi plaisir... » lui lançai-je sensuellement. Je posais ensuite doucement mes lèvres contre les siennes et je me rendais compte que ça faisait longtemps que je n'avais plus goûté la bouche d'un homme. Je reculais pour poser mes fesses sur le lit.