PEARL A. J. PAVLOVNA ► sandrah hellberg

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Elsy et j'ai 21 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à je ne sais plus c'était à ses débuts.  Je l'adore alors j'ai décidé de me réinscrire. Je suis déjà présent sur le forum sous les traits de Elsy Esterhazy, Eliot House. J'utilise Sandrah Hellberg comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Elsy. Je fais environ 500 mots par RP mais ici, plutôt 150-200 en moyenne car beaucoup de rps et mon personnage est un personnage inventé.

   Mot de la fin ? ▲ /
   Je souhaite ▲
    être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
    participer à la roulette RP (?)

Les yeux rouges et bouffis, perdus dans le vague, rivés sur le mur sans le voir, Pearl Pavlovna dévore en entier le contenu d’un grand pot de glace Ben & Jerry’s, en sanglotant encore par moment. Son manager n’aimerait pas voir ça. Il serait sûrement en colère, s’il la voyait dans cet état, à se lamenter sur son sort en engloutissant cette cochonnerie. Mais la ballerine Russe s’en fiche. Elle se moque de sa taille de guêpe, des photographes, des appareils photos… Elle s’en fou, de devoir garder la ligne pour rester danseuse étoile. De toute façon, ses jambes ne la portent plus, alors comment danser ? L’artiste a beaucoup trop mal au cœur pour essayer d’être raisonnable… Le souvenir de cette nuit est encore trop vivace à son esprit. Elle se rappelle très bien de chaque détail malgré les douze mois qui sont passés. Le silence de la demeure alors qu’avec Alexander ils parlaient joyeusement de leurs projets d’avenir. Tout à coup, du bruit en bas. Son homme qui descend, un coup de feu qui retentit, le sang de sa douce qui se glace dans les veines de sa chère et tendre. Elle se revoit descendre les escaliers quatre à quatre, entrer au salon… Découvrir deux hommes dans la pièce et le corps d’Alexander qui gît juste devant l’entrée. Il vit encore mais est dans un sale état... Un coup de feu. La tête de la brune se penche pour voir son ventre. C’est elle qui saigne. Elle titube, s’écroule sur le sol. Les deux hommes fuient et font tomber le piano. Sur les jambes de la danseuse. La fuite, l’appel à la police. L’appel au samu. Essayant de se grandir, de donner la main à Alexandre, la danseuse s’évanouit lorsque leurs doigts se frôlent. La suite, plus pénible encore. L’hospitalisation, la mort de son cher et tendre. La perte de ses jambes. Le fauteuil. Ce fauteuil qu’elle déteste et dans lequel elle est clouée. Elle a des chances de marcher de nouveau un jour. Infimes chances. Danser aussi, mais sûrement plus au niveau professionnel. Depuis elle s’est mise à écrire des bouquins.

Une larme roule sur le visage de la jolie brune qui s’affale, les yeux maintenant rivés sur le plafond, son pot de glace gisant au sol, vide. Dire qu'en rencontrant Alexandre il y a six ans, elle était encore vierge... Tournant la tête vers la droite, son regard se pose sur une photo. Quatre sourires s’étalent dessus. Celui d’un couple d’amis, d’elle-même et… le sourire de son tendre. Ils ont vécut tant de choses ensemble. Sa perte fait moins mal au quotidien maintenant mais sitôt qu’elle songe de nouveau à cette nuit, c’est plus fort qu’elle. Pourtant, elle ne s’empêche pas de vivre. Seulement parfois, le blues la prend. Un soupir. La demoiselle lance sa main et attrape l’accoudoir du fauteuil roulant sur lequel elle essaye de prendre place, tombant sur ce dernier plus qu’elle ne s’y assoit. La jeune femme est fatiguée. Quand a-t-elle eut une vraie nuit de sommeil pour la dernière fois ? Elle ne sait plus. S'installant devant sa harpe, la russe vérifie les cordes et commence à jouer, sans songer à ses notes, l'esprit trop préoccupé. Elle s'arrête même de faire glisser ses doigts sur l'instrument, l'air absent. Son souhait était de songer à autre chose, de s'occuper l'esprit... le résultat n'est pas bien concluant.

Faisant se tourner son fauteuil, la demoiselle sort de sa chambre et rejoint le salon pour se mettre devant la télévision, relançant le film qu’elle regardait la veille. Une vidéo de ses exploits au Chausson d’Or à l’âge de vingt-deux ans, sur le magnifique Kitri de Don Quichotte. Danser n’avait pas été facile, avec son physique atypique. Les ballerines n’étaient jamais si charnues qu’elle. Pourtant, elle s’était battue pour y parvenir quand même et ce malgré le fait qu’elle avait commencé tard, quand son corps subissait déjà les transformations de ses douze ans. Les portes du Bolchoï de Moscou s’étaient ouvertes à elle malgré son âge avancé pour une débutante et ne l’avaient plus lâché. Du moins jusqu’à ce qu’elle devienne infirme. Le bruit de la sonnette à l’entrée la tire de ses pensées. Faisant alors rouler le fauteuil, la brune ouvre la porte et découvre le visage de son avocate, qui était à ses côtés quand la brune était en procès contre ses agresseurs et qui est depuis, devenue une amie.