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Lushan Yevgeniy Chtchitt fiche; en cours - terminée C'est le 16 juin 1988 à Saint-Pétersbourg, que la famille Chtchitt m'ont accueilli(e) dans leurs bras, ils m'ont prénommé Lushan Yevgeniy. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuel et j'en suis fier. Je viens d'une classe sociale pauvre. J'ai décidé de poursuive des études à Harvard en Arts plastiques, je suis maintenant en deuxième année. Et pour terminer, je fais partie des Mather. |
Études J'avais une belle carrière de danseur devant moi. Aujourd'hui, je n'en fais plus du tout. J'ai laissé ça derrière moi, au moment où j'ai quitté la Russie. Depuis, je me sens libre. Je fais des études d'Arts Plastiques, une passion que je n'avais pas pu exercer plus tôt, la danse me prenant trop de temps. Et ça me plait. La vie au campus me plait. J'ai l'impression de glander tout le temps. Je sèche beaucoup. Je traine à la confrérie. Je m'enfume la gueule, je bois comme un trou. Je fais la fête. Je m'en fou de mon image et des conséquences. C'est parfait. | Caractère Avant, j'étais le mec le plus droit qui existe. J'avais une éducation exemplaire. Je travaillais dur pour réussir. J'étais sérieux. Passionné. Je ne lâchais rien. Je ne montrais aucune émotion. J'étais tout le temps concentré. Je suis bien loin de tout ça maintenant. Je n'ai plus aucune notion des limites. Allez à l'encontre d'une interdiction m'amuse. Je n'ai peur de rien. Je n'ai plus de savoir vivre, je m'en fou de tout. Je fume comme pas possible. Je passe ma vie défoncé. Je fais la fête comme personne. Je ne veux plus contrôler tout le monde, avoir tout le monde à mes pieds. C'est fini. Je m'amuse, j'aime les gens. J'ai le cerveau défoncé, je comprends rien à ce qu'on me dit. Je suis toujours à côté de la plaque. J'aime ne pas être dans la normale. Et je déteste l'autorité et le sérieux. |
Everyone Has Their Own Story
« - Garde ta jambe droite. »
Derrière moi, une voix familière s’élève, brisant le silence monotone qui s’est installé depuis six heures dans la salle de répétition. Face au grand miroir, je regarde derrière moi, apercevant mon père qui m’observe d’un œil attentif. Je me retourne, et à son regard froid, je comprends qu’il ne faut pas que je me déconcentre. Il est 23h57, et je suis épuisé. Mes jambes tremblent – comme il me l’a fait remarquer – et je dois être terriblement en manque de sucre à en juger aux vertiges que j’ai. Je soupire, baissant les bras avant de reprendre une posture plus que droite.
« - J’en peux plus papa, on peut pas rentrer ? » je demande d’une petite voix hésitante, en sachant pertinemment que sa réponse va être négative.
Il m’intimide par son regard froid qui me scrute. Il ne pipe pas mot, mais sa mâchoire se sert. Je sens qu’il est déçu, que pour lui, il est trop tôt pour arrêter de s’entrainer. Nous ne sommes plus que deux dans l’école, les clés m’ont été remises pour que je puisse fermer quand mon père daigne faire son apparition. Elles ne vont pas servir de ci-tôt, ses yeux en disent long sur ses intentions. Je baisse la tête, mes paupières se ferment. Je fatigue. Je tiens à peine debout.
« - Tiens-toi droit. »
Je m’exécute et relève la tête, puisant dans le peu d’énergie qui me reste. Il s’avance vers moi d’un pas décidé, examinant mes moindres mouvements et ma posture.
« - Relève le menton.
- Oui papa, je réponds en m’exécutant.
- Maintenant tu me refais l’enchainement. On part pas tant que c’est pas parfait. »
Ce soir-là, je n’ai dormi qu’une heure.
« - Félicitations Lushan ! »
J’avance dans les couloirs, je ne comprends pas ce qu’il se passe. Tous les regards sont posés sur moi. Les filles me regardent avec admiration. Les gars me dévisagent, avec haine. Les plus jeunes garçons me montrent autant d’extase que les demoiselles. Ils me font flipper les gens. C’est juste une nouvelle coupe de cheveux, pas de quoi me lancer des fleurs et s’exalter devant moi comme si j’étais Dieu descendu parmi les vivants. Je leur offre mon plus beau sourire, et n’hésite pas à accepter les compliments des dames. Tout ça pour un coup de ciseaux. Mes pas s’accélèrent, les gens deviennent oppressants. Puis je réfléchis. Et je comprends mieux pourquoi tout le monde agit bizarrement. Les résultats tombent aujourd’hui, et je ne mets pas longtemps à comprendre que j’ai le premier rôle masculin pour le prochain ballet. J’y ai travaillé dur. Nuit et jour. Je n’ai pas beaucoup dormi durant des mois. Et toute la pression accumulée durant tout ce temps finit par redescendre. Je me sens bien. Soulagé. Et pourtant, le pire reste à venir. Des longues heures à s’entrainer avec ma future partenaire pour perfectionner le tout. On doit être parfait. En harmonie. Il ne doit y avoir aucune faute. C’est le crédo. On a signé pour ça. Pour être des modèles de perfection. De grâce. D’élégance.
« - Stanislav ? » je m’exclame pour que mon ami percute que je suis là.
Une question trotte dans ma tête. Et je sais qu’il détient la réponse à cette question. Il a connaissance de tout, et ayant auditionné pour le deuxième rôle masculin, il est arrivé tôt ce matin pour voir les résultats. Comme d’habitude. Je me précipite vers lui, et lui fait une accolade. Il sait déjà ce que je vais lui demander, et il me pointe quelqu’un du doigt. Je tourne la tête. Elle est jolie. Fine. Inconnue. Je ne l’ai jamais remarqué. Je ne lui ai jamais parlé. Elle jette un regard vers moi. Ses yeux ne pétillent pas. Elle ne me regarde pas comme toutes les autres filles de l’école, qui sont toutes à mes pieds. Pourquoi ? Je m’avance vers elle.
« - On n’a pas été présenté, lui dis-je avec mon plus beau sourire.
- Prysca, elle me répond d’un air désintéressé.
- Lushan. C’est bizarre, d’habitude, je remarque facilement un superbe visage comme le tien. »
C’est peut-être un challenge. C’est peut-être pour garder le contrôle sur cette école. Mais une fille qui ne s’intéresse pas à moi, c’est comme si une rebelle était présente dans mon harem. Opération séduction, on.
« - T’es en retard.
- Lushan, il est 15h01. »
Je suis là depuis quinze minutes pour m’échauffer. Nous avions rendez-vous à quinze heures. Une minute, c’est précieux. Et à un jour de la représentation, elle ne semble pas si désolée d’avoir une minute de retard. Je pose ma cheville sur la barre, la regardant par la vitre. Elle ne semble pas presser pour s’échauffer non plus. Ma mâchoire se serre. Je la regarde froidement, et elle comprend tout de suite où je veux en venir.
« - Je sors d’un cours, je suis déjà échauffée et prête. »
Je dépose mon pied au sol et me retourne. D’un signe de main, je lui fais signe de venir. Elle se précipite vers moi, et je la rattrape. Elle ne touche maintenant plus le sol. Un portée rapide, et je la lâche avant de la récupérer dans mes bras. Qu’elle ne se sente pas comme une princesse, dans cette position, car du travail nous attend. Je la dépose donc au sol, et replace une mèche de ses cheveux derrière ses oreilles. Et doucement, je m’empare de ses lèvres. Depuis le début des répétitions, j’avais réussi à la séduire. Aujourd’hui, elle est mienne. Accro, comme toutes les autres. Je la regarde d’un air malicieux, un sourire aux lèvres.
« - Va t’attacher les cheveux, on a du boulot. »
J’ai mal à la tête. J’ai envie de vomir. J’ai des cernes horribles. Je n’aurais pas dû écouter les autres. Aller à cette fête est la pire idée que j’ai eue de toute ma vie. Je n’arrive pas à me remémorer de tout ce qui s’est passé. L’eau chaude ruisselle sur mon corps. Peut-être que la douche va me réveiller. Ou peut-être pas. J’espère encore être endormi. J’espère encore que tout ça n’est qu’un rêve. Je scrute le pommeau de douche, la mâchoire serrée. Mes larmes se mêlent aux gouttes d’eau sur mon visage. Avec mes conneries, j’ai peut-être foiré ma carrière. Il faut que je reste discret. Mon regard se repose sur mon entrejambe. Comment j’en suis arrivé là ? Ça ne me ressemble pas. Il n’avait fallu qu’une soirée. Une soirée pour que je me retrouve avec un tatouage et un piercing sur mon entrejambe. Et avec des douches collectives, ça serait dur à cacher.
« - C’est quoi ça ?! »
Je tourne la tête rapidement. En quelques heures, je me suis fait griller. Stanislav se tenait derrière moi, son regard figé sur mes parties intimes. Dis comme ça, ça semble pervers, mais vu ce qu’il se passe sous ma ceinture, il est compréhensible que le jeune homme soit choqué.
« - S’il te plait, Stanislav, dis rien. Tu sais les conséquences que ça peut avoir. »
Dans une école de danse avec un aussi haut niveau, ne jamais faire confiance à qui que ce soit, surtout si tout le monde veut prendre ta place. Mon ami m’a trahi. Je me suis fait renvoyer le lendemain, le directeur n’acceptant pas qu’un de ses danseurs puisse faire ceci à son corps. En quelques jours, j’ai tout perdu. Mon école. Ma carrière. Mes parents. Un toit où vivre. En quelques jours, je me retrouve à la rue, je me fais renier. En quelques jours, je me retrouve en Amérique, après avoir volé des bijoux à ma mère et les avoir revendu, me donnant des fonds pour financer ma fuite du pays. Je dois tout reprendre à zéro.
the face behind
↬ PSEUDO/PRÉNOM - Tino ↬ ÂGE - 20 ans ↬ PAYS/RÉGIONS - France, PACA ↬ OÙ AS-TU CONNU LE FORUM - Elo. ↬ TES IMPRESSIONS - Toujours pareil ! ↬ CRÉDIT(S) - Tone, ↬ AVATAR - Parker Hurley ↬ SCÉNARIO OU PI? - PI ↬ LE MOT DE LA FIN - :D |
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