Do I deserve it ? ft. Willow

Willow & Zita

Tu avais l'impression de t'effondrer, de tomber du soixantième étage d'un immeuble. Il était déjà parfois difficile pour toi de respirer l'air frais mais là c'était encore plus douloureux. Depuis que le médecin t'avais présenté tes derniers résultats d'analyse tu n'avais pas ouvert la bouche, tu étais parti sans dire un mot, beaucoup trop choquée pour pouvoir sortir un seul mot. Ton teint était presque devenu livide même avec une peau si matte que la tienne. Ce que tu voulais c'était juste quitté cet hôpital, fuir ton destin de finir tes jours ici d'ici peu, voilà ce que tu venais d'apprendre et ce qui se répétait inlassablement dans ta tête. Depuis quelques minutes, tu errais dans les rues de Cambridge, les jambes flagellantes, tu ne savais pas quoi faire. Passant devant le fameux marchand de glace de la ville, tu décidais de t'y arrêter, et de commander une coupe glacée. En d'autres circonstances tu te serais privée de ce plaisir gourmand pour garder la ligne mais comme ton corps ne te servirait plus dans très longtemps autant en profiter, en quoi ça importait maintenant. Jouant avec la cuillère dans ta coupe, tu te demandais quoi faire et surtout si tu devais en parler aux gens, les prévenir du moins. Et puis tu pensas à Willow, certainement la seule qui pourrait t'aider à affronter ce futur si macabre. Téléphone en main, tu lui écrit un bref message, lui demandant de venir te rejoindre ici sans lui donner plus d'information .C'est pas quelque chose qu'on dit par sms.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)

Tu pouvais être contente qu’en ce moment ta vie aille bien. Tu étais guéri et on disait que les risques d’une rechute étaient si minimes que clairement, tu n’aurais plus à avoir peur pour ta vie. Tu pouvais enfin vivre et même réaliser tes rêves de commencer une carrière de chanteuse. Il y a un an quand on t’avait donné ta dernière espérance de vie, t’avais clairement plus eu cette chance et t’avais décidé de te ranger un peu, puis t’as trouvé Gwen, erreur puisqu’elle avait failli te tuer. Tu ne voulais plus penser à elle. En plus de cela, tu commençais à avoir des révélations sur ta vraie famille et ça t’effrayais un peu. Tu essayais de ne pas y penser pendant que tu étais dans ta chambre entrain de composer un morceau. T’en avais déjà parlé avec ton père de réaliser ton rêve, mais tu avais envie d’y arriver toute seule et pas par son aide, c’était trop facile. Perdue dans tes mélodies, tu entendais alors ton téléphone vibrer. Tu déposais ta guitare et te lever pour aller le chercher de sur ton lit. Un message de Zita qui te demandait de venir la rejoindre au Christina’s Ice Cream. Tu lui répondis que tu te dépechais de venir. Tu ne sais pas trop ce qui se passait mais t’avais comme un présentiment que c’était quelque chose d’important. Tu enfilais un truc plus adequat que ton jogging et ton vieux t’shirt et te mit en route. Tu y arrivais quelques minutes plus tard et tu cherchais Zita des yeux. Tu la vis et la rejoignis rapidement. « Coucou toi. Raconte-moi. Qu’est-ce que si se passe. »

(Invité)

Willow & Zita

Toi qui aimais bien tout contrôler dans ta vie, cette fois-ci tu ne pouvais rien faire et c'est certainement ce qui te blessait le plus. Même te battre ne servait à rien, c'était pire qu'une maladie, c'était ton corps qui était mal foutu qui faisait que tu ne pouvais pas vivre dignement et que tu allais manquer de souffle petit à petit au fil du temps qui passe. Le temps on en a jamais assez et toi tu n'en avais même plus. Tu n'allais même pas pouvoir finir dignement ta vie en faisant ce qu'il te plaît, il te restait encore à te marier pour faire plaisir aux parents. Il était évident que tu n'allais pas leur parler de ta mort imminente pour faire sauter ce mariage, c'est limite s'il ne te croirait pas et la dernière chose dont tu avais envie c'était de te prendre la tête une fois de plus avec ton père qui ne t'avais jamais traité à ta juste valeur. Tout ce qu'il te restait à faire c'était de profiter des quelques personnes qui comptaient dans ta vie. Willow méritait de savoir ce qu'il t'arrivait et puis surtout tu pensais qu'elle pouvait t'en vouloir si tu partais sans même la prévenir. Tu relevais la tête de ta coupe glacée lorsqu'elle s'asseyait face à toi." Coucou toi. Raconte-moi. Qu’est-ce que si se passe. " Jouant avec ta cuillère, tu ne savais pas trop comment lui annoncer la chose. Tu n'allais tout de même pas lui dire "je vais mourir " de but en blanc comme ça. Et puis c'était pas le truc, toi ce que tu voulais, c'est savoir quoi faire avant de partir." Tu te rappelles de ce que tu as ressenti quand on t'as dit que tu étais condamnée ? " Ca pouvait paraître déplacée comme question mais entre vous c'était un sujet presque normal.

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(Invité)

Tu ne comprenais pas trop pourquoi Zita t’avait demandé de venir, mais tu étais venue à la seconde où elle t’avait demandé de venir la rejoindre ici. Zita, tu la connaissais de l’hôpital quand tu y passais des longs mois à te faire traiter pour ton cancer. Elle était comme toi, damnée, sauf que toi, tu avais survécu et maintenant, tu ne devrais plus avoir peur que tu pourrais ne plus jamais te réveiller la nuit. Zita c’était encore différement, et tu avais ce mauvais pressentiment. Vous savez cette petite boule dans votre ventre qui donne la sensation que quelque chose de mal va arriver ? Oui c’était exactement cela, et avec la question de ton amie, cela ne faisait que confirmer tes peurs. Pourquoi elle te demandait cela ? Si elle te demandait cela, c’était qu’il y avait eu du nouveau sur son état. Tu baissais les yeux sur tes mains. C’était il y a un an, et pourtant, parfois t’avais l’impression que c’était hier. « C’était le vide complet, comme si on m’arrachait une partie de moi, Et après, j’sais pas, il y avait comme un soulagement, parce que je savais que cela allait arriver un jour où l’autre. » Cela ne servait à rien de mentir à Zita ou d’essayer de cacher la vérité. Tu relevais le regard sur ton amie. « T’es condamnée alors ? Combien de temps ? »

(Invité)

Willow & Zita

C'était dur pour toi de te faire à cette annonce de ta mort prochaine. Ce n'est pas parce que ta vie n'était pas vraiment comme tu la souhaitais que tu avais envie de partir maintenant. Tu avais encore tant à faire, prouver à ton père que malgré que tu sois une femme fragile, tu pouvais réussir dans la vie sans son aide. Mais voilà tu n'aurais pas ta revanche sur lui vu que Dieu en avait décidé ainsi. Ta seule consolation était de pouvoir te dire qu'au moins tu allais finir tes jours en restant jeune et belle, triste sort quand même. Pas même tu n'auras connu l'amour, ni même le plaisir de la chair sauf si ton mariage venait avant ta mort, même cette cérémonie tu ne pourras pas l'annuler malgré ta situation. C'était préférable que personne ne soit au courant. Au moins Enzio sera content, il gagnera ton héritage en compensation de tout ce que tu lui auras fait subir. Tu avais du mal à te concentrer sur les paroles de ton amie, tant de pensées se bousculaient dans ta tête. Peut être que comme elle j'arriverais à me faire à l'idée. Avant de répondre à sa question, tu piochais dans ta glace qui avait dorénavant un goût fade." Six mois ... à peu près. " Rien n'est jamais sûre avec ces choses là, peut être que ça pouvait être quatre ou huit mais ce dont tu étais certaine, c'est que la fin était proche." Le temps nécessaire pour prévenir quelques personnes. " Il n'y avait pas grand monde à vrai dire. Tu n'étais pas certaine de vouloir le dire à ta famille, tu ne portais pas tous les membres des Ferrari dans ton coeur.

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(Invité)

Ce n’était jamais facile, votre vie, la vie d’une condamné. Tu aurais parfois aimé ne pas être née avec ta maladie, mais tu savais que la vie ne se passait pas ainsi et que malgré qu’on te disait guéri, il y aurait toujours quelque chose qui pourrait déclencher une rechute. Et cela juste parce que ta maladie était génétique. Tu ne comprenais pas toujours tout ce que les médecins pouvaient raconter et tu te demandais bien ce qu’ils avaient pu dire à Zita pour qu’elle soit comme cela. C’était dur, d’assumer une mort proche. On a l’impression de pas avoir vécu assez et qu’on quitte ce monde sans y avoir laissé une vraie trace. C’est ça qui t’avait fait le plus peur il y a un an, de quitter ce monde sans rien. Mais après, tu te rendais compte que tu faisais déjà beaucoup et qu’avec l’aide de tes parents, tu faisais beaucoup pour les jeunes leucémiques. Mais parfois, ça arrivait trop vite et on n’y était pas encore préparé. Zita lâchait alors la bombe. Six mois. Seulement. En plus, c’était relatif, il y avait tant de choses qui pourraient arriver en 6 mois qui pourraient accélérer le processus que cela te donnait presque le vertige. Tu essayais de pas y penser, baissant ton regard sur tes mains. Tu ne savais pas quoi dire. Tu te souvenais le long silence de ta famille quand tu leur avais annoncé la nouvelle. « Tu sais, ça fait pas si peur que cela. » Tu y avais presque touché, tu l’avais frôlé et t’avais su t’y faire, et de faire la paix avec ta vie. Tu essayais de rassurer Zita mais tu savais aussi bien qu’elle, que ce genre de situation n’était pas plaisant.

(Invité)

Willow & Zita

Jamais tu ne t'étais préparé à l'éventualité de devoir partir de ce monde si tôt. On t'avait toujours dit que tu pourrais vivre avec cette malformation sans avoir peur du lendemain. Tu haïssais ces personnes qui t'ont donné de faux espoirs et qui te dise aujourd'hui qu'ils ne peuvent plus rien faire pour toi. Tu avais l'habitude de tout avoir dans ta vie. Les meilleurs médecins te suivaient dès ton plus jeune âge et ils n'avaient pas été capable de prévoir ta mort. Maintenant c'était la colère qui t'envahissait. L'argent que tu possédait ne pourrait même pas te servir dans ce cas, impossible d'aller à l'encontre de ta destinée, aussi impitoyable soit-elle. Willow ne pourrait faire pour toi mais c'était la seule qui comprendrait, qui aurait les mots justes et qui n'aurait pas pitié de toi. Tu n'avais pas besoin de ça. Tu avais juste besoin d'entendre la vérité qu'elle seule connaissait pour l'avoir vécu. D'après elle, tu n'avais pas à t'inquiéter. Tu hochais la tête." Je n’ai pas peur de la mort, c’est de ne pas avoir assez vécu qui me fait peur. " T'aurais voulu faire encore tellement de choses, selon toi il te restait encore tellement à vivre mais tu n'aurais pas cette chance, c'était impossible en si peu de temps et ça que tu devais digérer, qu'on ne te laisse pas assez de temps pour se faire à cette idée.

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(Invité)

La mort c'était une chose tellement subtile. Personne ne savait quand elle arrivait puis un jour elle décidait de toquer à votre porte sans même prévenir. Pour toi, la mort avait toujours été au coins d'une rue, derrière une porte parce que tu es née avec une épée de Damoclès au-dessus de ta tête. Tu t'y étais habituée mais parfois c'était tout de même difficiles, et c'était ce genre de moments qui tu te demandais si tu étais vraiment prete a mourir. Tu regardais Zita, elle ne meritait clairement pas cela. Personne ne le meritait a vrai dire, qu'on nous prenne la vie comme cela sans crier gare. La reponse que ton amie te dit ne te surprit pas. Toi-meme tu avais peur de ne pas avoir assez vecu, surtout quand tu pensais vraiment que cela etait tes derniers moments. "Alors, on va faire en sorte que tu vives le plus de choses pendant que tu es encore vivante." Avouais-tu avec un grand sourire. Tu n'aimais pas les fatalites, tu n'aimais pas que le temps pouvait faire de nous ce qu'il voulait alors toi, tu faisais ce que tu veux quand tu le voulais, tu vivais le temps que tu pouvais. Tu sortis alors un morceaux de papier de ton sac à main et un bic et le tendit à Zita. "Ecris tout ce que tu as envie de faire avant de mourir et on fera le plus possible."

(Invité)

Willow & Zita

Tu n'aimais pas te plaindre aux autres sur ton sort, d'ailleurs peu de personnes étaient au courant sur ta fragilité physique. Tu avais toujours fait en sorte d'apparaître comme une fille digne, respectable et la tête sur les épaules, et puis c'était ainsi que tu avais été éduqué que tu le veuilles ou non. Tu aurais très bien pu endosser le titre de princesse si tu en avais été une et tu aurais eu ta place chez les Eliots mais non pour ce coup tu avais tenue tête à ton père. En parlant de ta famille, tu hésitais encore sur le fait de leur dire ou non pour ta future mort, tu ne voulais pas être traité en pitié après tout le mal qu'ils ont pu te faire subir sur leur constante envie de régir ta vie. Tu fus intriguée par les paroles de Willow qui voulait visiblement que tu restes concentrée sur les mois qui te restaient à vivre plutôt que de parler de comment affronter le pire. Après tout c'était la meilleure solution, se focaliser sur les bonnes choses. Attrapant le stylo qu'elle te donnait, tu ne savais pourtant pas trop quoi écrire. Tu avais eu accès beaucoup de choses durant ta jeunesse dorée en Italie, en fait il te manquait surtout les choses simples. " Rire, danser, dire ses quatre vérités à mon père, adopter un lapin, manger au McDo. " Voilà ce que tu avais griffonné sur le bout de papier avant de t'arrêter bloquant sur une envie. " Il y a bien autre chose mais je crains que cela soit possible en si peu de temps. " Il faudrait vraiment un miracle et un déclic de ta part pour que cela se réalise.

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(Invité)

La mort est tout sauf une chose joyeuse, mais elle nous tombe tous dessus un jour. Tu te disais qu’elle pouvait être simple, facile a endurer, mais en vérité, c’était tellement plus dure que l’on ne croyait. De savoir que la vie va nous être retiré. Tu ne voulais pas penser à ce genre de chose Mais parfois c’était difficile. Zita se trouvait dans la même situation que toi, et tu ne savais pas non plus comment voir les choses. Tu avais survécu à ta damnation, tu allais vivre parce que tu avais eu une greffe de moelle. Elle n’avait plus beaucoup de temps et cela t’attristait. Toute fois, tu savais qu’il fallait rester positive, de ne pas se laisser plonger dedans. Cela n’allait que empirer les choses sinon et tu ne voulais pas cela. C’est pour ça que tu avais demandé à ton amie d’écrire une liste de choses qu’elle voulait faire avant de mourir. Tu l’avais fait aussi, bien que ta liste n’avait pas été très longue. Maintenant, tu aurais voulu pouvoir continuer, mais tu étais en vie et sans signe de cancer. Pas besoin de liste. Elle s’arrêtait pour dire qu’il y avait une chose mais qu’il n’y avait pas assez de temps. Tu secouais la tête. “Ah non. Faut jamais dire ça. C’est quoi? On va tout faire pour que cela soit possible et fait avant que la vie ne t’emporte.” Tu n’aimais pas le mort. C’était tellement fatidique. Tu préférais penser aux choses plus positives, plus joyeuses même pour la mort.

(Invité)

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