Poppy était dans une pièce sombre. L'odeur était putride et l'air humide. Elle avait les mains attachés à l'avant, c'est ainsi qu'elle attrapa son téléphone dans sa poche pour appeler le dernier numéro de son journal d'appel.
Assis sur mon lit, j'avais la tête ailleurs. Je tenais entre mes mains un bouquin barbant et mon regard ne cessait de se détourner vers la fenêtre pour admirer le paysage qu'il y avait derrière celle-ci. Mon portable se mettait alors soudainement à vibrer sur mon lit, je sortais subitement de mes pensées et toisais le destinataire. Je décrochais immédiatement. Pope ? La voix cassé et faible, elle déclara Haytam ? Haytam, je sais pas où je suis. Prise de sanglots, elle regarda autour d'elle pour essayer de décrire la pièce mais c'était quasi impossible.D'un coup la pièce autour de moi avait sombré, elle s'était totalement refroidie. J'avalais ma salive avec difficulté et me levais de mon lit sans m'en rendre compte. Quoi comment ça ? Qu'est-ce qu'il se passe Poppy ?Elle entendit des voix rauques et bruyantes. Déglutissant, elle affirma Haytam, j'ai peur... Des larmes coulant le long de ses yeux, elle mit sa main devant sa bouche lorsqu'elle se rendit compte que ses sanglots devenaient bruyants.Je prenais une grande respiration, passant une main dans mes cheveux. Calme toi, je suis là, je reste avec toi. Essaye de me dire tout ce que tu peux, tout ce que tu entends ou vois autour de toi.Elle observa autour d'elle, à la recherche de réponse. Il y a des gens. Je sais pas... Je sais pas quelle langue c'est. Haytam... Reniflant, elle parla à voix basse.J'ai le cœur qui bat à cent à l'heure, j'ai envie de bondir, de courir, de faire n'importe quoi sauf de rester là dans ma foutue chambre d'étudiant. Tu les entends ? Ils disent quoi, ça ressemble à quoi ? Ne raccroche surtout pas ton téléphone d'accord ?Un homme entra dans la pièce où Poppy était. Parlant français, il l'a tira par les chevilles lorsqu'il s'aperçut qu'elle était au téléphone Aahhh ! Elle essaya de s'accrocher au sol avec ses mains.D'un coup, je n'entendais plus rien. Mon souffle coupé m'empêchais de dire quoi que ce soit. J'entendais alors une voix rauque parler français et mon amie crier. Poppy ! Je criais plusieurs fois son prénom, quitte à réveiller tout l'étage. Je ne tenais plus en place, je faisais les 400 pas dans ma chambre.