Somptueux duo à la noix de coco [Max]

Étendu de tout mon long sur le sable chaud, je laissais le soleil cuivrer mon corps d'une teinte bronzée. Suite au voyage de Punta Cana, j'ai gagné énormément en couleur, alors je vous dis pas à quoi je vais ressembler en quittant Hawaï. Moi qui vient de Russie, j'ai toujours eu la peau laiteuse, telle de la porcelaine, alors ce changement drastique m'amadoue moi-même! Depuis notre arrivée, on a fait que fêter! Alors aujourd'hui, j'ai décidé de profiter de mon après-midi à relaxer, histoire de récupérer un peu. Avant de quitter notre villa, j'ai laissé un petit mot à Maxym qui dormait encore comme un bébé. Heureusement, elle avait accepté de m'accompagner au voyage. Disons qu'avec tout ce qui s'était passé les mois précédents avec les meufs, j'avais besoin d'une compagnie féminine qui a les pieds sur terre, pas d'une espèce d'indécise qui fait royalement chier. Ouais, j'en ai ma claque de tout faire pour les nénettes et d'avoir seulement des excuses en retour. Ça fait deux fois que je me fais remplacer par quelqu'un d'autre... Alors y'en a marre de jouer le gentil Ioann. Maintenant, je prend mes précautions. Beaucoup de mes amies me trouvent plus froid, plus direct, moins mignon... Justement, je veux pas être mignon, mais un homme virile qui affirme ses dires.

Je m'étirai pour réveiller mes muscles endormit, m'accoudant sur le sol pour regarder l'eau qui se perdait dans l'infinie. C'est alors que j'entendis que je perçu une ombre grandissante à ma gauche. Je me tournai vers celle-ci pour y découvrir une charmante Maxym qui s'approchait. Toujours aussi fabuleuse cette femme. Elle avait l'allure d'une véritable Hawaïenne! « T'as pas trop la gueule de bois j'espère? Parce que moi j'ai l'intention de recommencer à fêter dans quelques heures! Et étant donné que t'es mon invitée, t'as pas le choix de me suivre dans mes folies! » Tout en parlant, j'avais retiré ma paire de lunette de soleil et plissé les yeux pour regarder mon amie.

Allez dors princesse, ça ira sûrement mieux demain. Depuis le début du séjour avec les Winthrops Max s'ingurgitait un nombre de verres impressionnant. Persuadée que le degré d'alcool dans ses veines panserait la colère qui remuait son être depuis quelques jours. Semaines presque. Depuis la sortie de quarantaine en fait. Enchaînant conneries sur conneries, se muant en quelqu'un qu'elle espérait ne jamais être, la belle semblait se battre contre tout et tout le monde. Ioann échappait un peu à la règle. Lui, il ne lui posait jamais problème. Il ne la jugeait pas non plus. En fait, il était parfait dans cette situation, et le seul qu'elle pouvait supporter le temps de ce week-end. Mais elle ne pouvait ignorer le changement de cap dans sa personnalité, même s'il n'était pas adressé contre elle. Après tout, peu importe pour l'Eliot qu'il envoie chier la terre entière, tant qu'il restait à ses côtés. Égoïste ? Oui, soyons égoïstes. Mais à deux. Bref, l'endormie sort de ses songes et trouve un mot de son hôte. Ce dernier a décidé de se rendre à la plage. Sitôt les pieds au sol elle se prépare pour le rejoindre, enfilant un bikini jaune vif et une jupe longue aux motifs hawaïen. Lunettes vissées sur le nez, elle se rend rapidement sur la plage où elle repère tout aussi prestement son ami. Alors qu'elle n'était qu'à quelques mètres, Ioann s’aperçut de sa présence. « J'ai l'air d'une fille qui a la gueule de bois ? » Réplique-t-elle armée d'un sourire mutin, tout en relevant ses lunettes afin de les perdre dans sa chevelure ébène. Elle imita ensuite la position du garçon, ventre contre le sable chaud. « Justement, vu que je suis ton invitée c'est moi qui choisit le programme normalement non ? » Lui donne un petit coup d'épaule complice, et rajoute : « T'es presque plus bronzé que moi ! » Ce qui était un comble, si on tient compte du teint halé naturel de la demoiselle.

Je lui décoché un sourire de grand gamin lorsqu'elle me demanda sur un ton sarcastique si elle avait l'air vraiment déchue du lendemain de veille. Au contraire, elle était splendide, comme toujours. C'est le genre de femme qui physiquement ne me laisse pas indifférent. J'attendis qu'elle se place à mes côtés pour profiter d'une vue plongeante dans son décolleté. Bah quoi? Je me suis toujours privé auparavant, alors autant en profiter maintenant! Je laissai entendre un rire en voyant la démarcation de nos teintes de peau. Elle avait pratiquement raison, j'étais entrain de la rattraper! Qui l'aurait cru? « Pas la peine de me dire tes plans, je sais déjà ce que tu vas proposer. Un, on va nager. Deux, on s'envoi en l'air. Trois, on va s'empiffrer de bonne bouffe. Quatre, on se renvoi en l'air encore une fois... » Mon ton sérieux et mon côté sur de moi semblait faire l'effet escompter sur mon amie.  J'éclatai de rire en lisant l'incompréhension sur le visage de Maxym. Jamais il a été question de sexe entre nous deux, alors de sortir des mots tabous dans la conversation, c'était assez marrant. « Si seulement j'avais eu la chance de filmer ta tronche... » J'éclatai de rire à nouveau, me laissant tomber sur le dos pour mieux reprendre mes respirations.

Son épaule encore fraîche se confronte à celle brûlante de Ioann. Tout comme son regard, que Maxym sent plus inquisiteur jour après jour. Ca ne la gène pas, elle sait ce que reflète son miroir. On l'avait voulu comme ça, désirable aux yeux masculins. Et elle l'entretenait. Cependant.. Ses prunelles s'écarquillèrent légèrement, les traits de son visage trahissant sa surprise face aux propos du Winthrop. Elle ne le connaissait pas si cash avec les filles, et encore moins avec elle. Depuis qu'ils se fréquentaient les choses étaient plutôt clairs. Pas de sexe. Une amitié sans à côté. C'est aussi ce qu'elle avait prévu avec Marsh, et .. on savait ce qu'il en était. L'Ami se moque, éclate de rire devant la stupeur de la demoiselle. « Oh vraiment, tout ça.. ce n'était que pour me choquer ? » Elle hausse un sourcil et laisse échapper un rire amusé. Va savoir s'il pensait un traître mot de ce qu'il avait dit, ou si ceci n'était que pour la surprendre. Elle ne voyait qu'un moyen pour tirer ça au clair. Pas forcément le bon, mais c'était le sien. Posant sa main sur le torse dessiné de son ami, Max se rapproche de lui pour glisser : « C'est quoi déjà la première étape.. nager, c'est ça ? » Provocatrice à souhait, le regard défiant, la belle se relève et fait glisser sa jupe le long de ses jambes. D'accord, ce n'était pas l'idée du siècle. Elle-même, au fond, devait le savoir. Mais elle choisissait sciemment de l'ignorer. Les deux dérivaient, et apparemment dans le même sens. « A l'eau alors, feignant ! » Maintenant seulement vêtue de son bikini, l'Eliot le chatouille de son pied pour l'encourager à se lever.