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peur au ventre - fiançaille
Elle m'a acheté la plus belle robe, mes cheveux forment un chignon parfait, mes lèvres sont roses, mon mascara...c'est du waterproof. Maman Reilly a tout vérifié, ' faut que tu prennes soin de toi Helena, c'est pas en t'habillant comme les autres filles sans avenir que tu vas arriver à séduire César...'Le même nom qui résonne sans arrêt dans sa bouche. Toute excitée, elle n'attend que ça, que je le rencontres, qu'il me flatte et qu'on tombe amoureux. C'est trop loin de la réalité, maman, c'est tellement loin...Je ne l'aime pas, il ne m'aime pas...Il pense à Meadow quand je pense à Jules -ou presque-. On a voyagé jusqu'en Australie, parce que. un, mes parents voulaient absolument officialiser les fiançailles...'pourquoi ne pas les faire en Australie, hein Lena, le pays de ton fiancé César, c'est une occasion de visiter', ...César par ci, César par là, à vrai dire je ne sais pas comment j'allais m'y prendre pour échapper à leur volonté quand une idée leur venait en tête, il était assez dur d'y remédier. Arrivés sur la terre des kangourous, après plus de 20 heures de trajet - nous arrivâmes la nuit-, notre jet privé se posa sur le sol. Mes yeux quémandaient un peu plus de sommeilles, mais ils allaient devoir attendre...'Un chauffeur doit venir nous chercher avait murmurer maman...dommage que César ne puisse pas nous accueillir, il est parait-il revenu d'un voyage et...C'est BON !!! m'écriais-je vous allez arrêter de parler de lui ?...Une petite voiture de terrain - un peu comme sur les terrains de golfe- s'arrêta autour de l'avion...montez ! s'était écrié le chauffeur, sans plus attendre, quelques bagages-à-mains nous montions dans la petite voiture. Les autres bagages seraient rapidement amené sur le lieu de rendez-vous, un certain hôtel où une salle et deux suites avait été judicieusement choisie. Il faisait atrocement chaud..'bois Bééatriz !!s'écriait ma mère, ..prend de l'eau, il ne faut pas que tu sois désaltérer devant César...quel cinéma, mes parents pouvaient être parfois ! Nous prîmes par la suite un chauffeur privé qui nous amenèrent à l'hôtel. Là-bas, dans une chambre j'eus le temps de changer mes vêtements de la veille, de me rafraîchir...je l'ai surtout fait pour donner bonne allure. Mais, je m'en foutais au fond, j'avais seulement peur de la décision du père de César, je voulais qu'il change d'avis et pour cela j'allais montrer la plus mauvaise de mes facettes. Ma mère m’appela mon père et moi et nous descendirent des étages supérieures pour nous retrouver au premier étage, quelqu'un nous guida et nous ouvrit deux grandes portes. C'est là...chuchota-il, nous attendîmes qu'ils arrivent sur une grande table ronde, les sets de tables déjà posé...Ils étaient visiblement en retard.
(Invité)
J'avais déjà l'impression d'étouffer sur le trajet. J'étais arrivé en Australie deux jours plus tôt et dès le début, ça avait tourné à l'enfer. Le vol jusqu'à la maison avait été le pire de toute ma vie. Je n'avais réussir à garder rien de ce que j'avais avalé et je ne m'étais pas senti mieux une fois arrivé. Je ne l'avais pas vu depuis six ans et pourtant deux heures à tout casser après nos retrouvailles, mon père me prenait déjà la tête. Il me trouvait l'air changé (normal, mais pas pour lui visiblement) et il n'avait pas masqué avec une grimace que ça ne lui plaisait pas. J'avais dut dormir dans mon ancienne chambre qui n'avait pas changé d'un pouce. C'est simple, c'était à croire que je n'étais jamais parti et ça n'avait fait qu'accroître mon malaise. J'avais l'impression d'être redevenu un enfant en vingt-quatre heures. Au bout de deux jours, il fut temps de rejoindre l'hôtel ou Helena et ses parents s'installeraient. Après m'être mis sur mon trente-et-un, je me glissa sur la banquette arrière à côté de mon père, continuant de supporter tous ses commentaires et ses recommandations. L'envie de lui parler d'Olympe me démangeait mais je m'abstenais. Me mêler de mes affaires, voilà la chose à faire, non ? Une fois dans l'hôtel, je ne put m'empêcher de trouver qu'il faisait terriblement chaud. Je tira discrètement sur le col de ma chemise. Je suivi mon père jusqu'à une salle et afficha un sourire figé en y découvrant mon éventuelle future belle famille et mon éventuelle future épouse. Bah. Feignant la politesse, j'embrassa la joue de madame Reilly, serra la main de monsieur tout en sentant peser le regard de mon père sur moi et plus particulièrement quand j'arriva devant Helena que j'embrassa à son tour, sur la joue. Bonsoir. Dis-je simplement avant de me reculer d'un pas, mon sourire de pantin toujours dessiné sur le visage. Vous avez fait bon voyage ?