Milena&Alek - Lost my soul

• L'amour était un sentiment assez étrange voyez vous. Ce sentiment qui ne pouvait disparaître du jour au lendemain, ce sentiment qui parcourait tout votre corps de haut en bas, vous procurant un bien immense en vous. Vos yeux brille, votre état d'esprit n'est plus le même, vous souriez pour rien, vous rigolez pour rien. Vous vous sentez bien, vraiment très bien, heureux, sans aucun problème, et vous ne pensez plus à rien à part les moments passer avec la personnes pour qui votre cœur bat. C'était un sentiment vraiment bizarre, il pouvait s’amplifier de jours en jours, ou au contraire, perdre de sa puissance pour le pousser à se transformer en haine au point de ne plus supporter cette personne que vous aimiez.  J'ai toujours pensé connaitre ce qu'était l'amour gamin, j'me suis toujours dit que c'était de la merde, que c'était un truc de baltringue, de lopette. J'réalisais pas sur le coup ce que c'était vraiment. C'est lorsque j'ai rencontré Neva que j'ai piger tout de suite que j'avais fait fausse route pendant toutes ces années. J'me souviens d'un jour, rien à voir avec ce que je viens de vous raconter, où la sonnette de l'appartement qu'ont avaient avant avec Neva avait sonné. C'était Milena, une de ces meilleures amies, j'savais pas trop ce qu'elle venait foutre là étant donné que ma femme n'était pas là. Elle venait me voir moi, putain, sur le coup, j'm'étais dit que soit elle allait me faire une leçon de morale en mode club féministe des années trente à me dire qu'elle allait me couper les couilles et en faire une salade de burnes si j'prenais pas soins de Neva, soit qu'en fait elle me kiffait. Mais, son passage avait changé ma vie pour ne pas vous mentir. C'était ma sœur. Putain, j'étais même pas au courant que mon père avait trempé sa bite ailleurs en fait, et, elle était le fruit de ce trempage, elle et sa jumelle, mais ça, la jumelle, je l'appris plus tard, genre normal mon père c'est un donneur de sperm limite, il a pondu des gosses aux quatre coins du monde. Au début, c'était pas si facile, mais, j'avais appris à l'apprécier vraiment et à l'aimer comme un frère aime une soeur. Sauf que pour le coup, elle avait fait sa garce, elle avait disparu, genre normal tchao j'me casse j'reviendrais quand j'aurais le temps. Bon, d'un côté, j'la comprenais, en ce moment, c'était pas le top dans sa vie, sa fille, ma nièce c'était fait enlevé, et, putain, j'vous explique pas le bordel que ça foutait dans ma tête et toutes ces envies de meurtres qui m'habitait, j'avais l'impression d'être possédé par un putain de démon qui ne voulait qu'une chose, jouer à la moissonneuse batteuse sur le corps des passants dans une rue blindé. Bref, pour le coup, j'étais debout devant la porte de chez elle, et je toquais plusieurs fois. T'as intérêt d'être là et de m'expliquer ce que t'as foutu. •

• J'étais un peu sur les nerfs à vrai dire. Milena avait déménagé, elle m'avait pas passé son adresse, et j'avais du me démerder pour la trouvé moi même. En fait, le truc, c'est que j'avais débarqué à son appart et que j'y avais trouvé... Personne. On m'avait dit qu'elle n'était plus là, et, pour le coup, j'm'étais retrouvé tout con, j'avais juste espéré qu'elle n'avait pas fait une connerie où une merde du genre. Alors, j'avais mené ma putain d'enquête pour trouvé où elle était, et, j'avais facilement trouvé. J'aimais pas qu'on donne pas de nouvelles, j'aimais encore moins quand il s'agissait de ma famille. Du coup, j'étais là, planté devant cette putain de porte en éspérant avoir une réponse, et, je vis la porte s'ouvrir, avec la petite blonde, un sourire sur le visage. "Hey ! Tu vas bien ? ... Rentre je t'en prie !" Au moins, elle est là, c'est déjà ça. Du coup, je répond pas, et je fais un pas à l'intérieur, histoire de passer la porte. J'connais pas l'appart, donc j'vais pas aller dans le salon où j'sais pas où. J'me tourne face à elle, et, je commence... "Non ça va pas non !" Au moins, elle est au courant. "T'as décidé de faire la morte et de plus donner de nouvelles ?? T'sais que j'suis aller sonner chez toi et j'me suis retrouvé tout con quand on m'a dit que t'y étais plus... Même pas tu préviens rien ! Et j'ai flippé parceque j'ai cru qui t'étais arrivé une couille ! J'devrais te mettre une claque tient pour la peine!" Sauf que j'vais pas la frapper, j'frappe pas les femmes, c'est pas bien. •

• Ouais, il est vrai que ça m'arrivait de fliper, mais, en ce moment, disons que c'était normal, non ? J'allais pas rester comme ça, les bras croiser, à me dire que c'était la vie, que c'était le destin et que toute cette merde était écrite, qu'on pouvait rien faire contre ça. Mais va te faire foutre espèce de merde, j'vais pas rester assis, mon putain de cul sur une chaise à ne rien faire, j'suis pas comme ça, j'peux pas, pour moi, tout peut être modifié, l'avenir, le présent, tout, il suffit juste de faire en sorte d'y arriver, de se sortir les doigts du cul. Alors ouais, putain ouais, je commençais à en avoir marre, marre de ne pas avancer plus que ça, marre de rester au point zéro, celui où tu trouves rien, celui où t'arrives pas à foutre ta batte de baseball dans la gueule de cette petite pute qui est venu enlever ta nièce, alors, ouais, je gueule, ouais, ça m'énerve que Milena a décidé de ne pas donner de nouvelles et de se casser comme ça, comme un papillon limite. Le papillon, c'est l'exemple parfait. Il va venir se poser sur ton épaule, tu vas jouer avec lui pendant dix minutes, et, ce gros fils de pute va s'en aller, il va s'envoler, te chiant sur la gueule et ne revenant plus. J'étais pas le genre de gars à flipper, à gueuler, j'étais pas sa mère, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, mais, j'sais pas, j'avais pas aimé. "J'avais besoin de changer d'air, de faire autre chose, d'aller ailleurs, à cause de Robyn. Tu peux comprendre non ? S'il t'arrivait la même chose avec Quincy, je ne pense pas que tu puisses rester dans ton appartement avec ses affaires qui trainent de partout .. Alors désolé de pas avoir donné de nouvelles mais j'avais besoin de ce break !" S'il m'arrivait la même chose avec Quincy, j'aurais mal finit je crois. Sauf que sa façon de parler de Robyn, j'trouvais ça... Etrange, elle en parlait comme si elle était morte, comme si elle ne reviendrait plus, alors que c'était faut, alors qu'on allait la retrouver. "Non non j'suis un abruti j'comprends pas ! Mais putain, j'sais pas, t'aurais pu prévenir quoi, me dire "tient j'ai envie de prendre l'air un peu me fait pas chier", j'aurais pigé et voilà, sauf que là j'ai pas de nouvelles alors avec ce qui se passe en ce moment, j'me chie dessus !" Ouais, j'me chie dessus. •

• J'suis pas prêt pour devoir faire façe à une autre disparition où un truc du genre. J'suis pas prêt. Bon, en même temps, on est jamais prêt à devoir affronter ça, on a pas envie que ça arrive, on fait tout pour se dire que ça n'arrive qu'aux autres, que l'ont ne voit que ça dans les journaux, mais non, ça peu nous arriver, putain, malheureusement, ça peu nous arriver, et, quand on l'apprends, on se retrouve tout con, on sait pas quoi faire, tout ce qu'on désire, c'est péter de la gueule, exploser des portes pour pouvoirs retrouver cette personne qui a disparu... Sauf que... On ne peu rien faire, on est là, comme des cons, commes des putains de pinguin à se demander comment on va faire pour s'en sortir. Alors ouais, j'avais flipper quand j'avais pas eu de nouvelles de Milena, après tout, tout pouvait arriver. "J'ai déjà dis que j'étais désolée pour ça ok ? C'est pas la peine de débarquer ici et de me crier dessus, ça changera rien... D'ailleurs si tu as fini ton discours de frère moralisateur tu peux partir." Je secoue la tête. Putain, mais maintenant c'est qu'elle me fou à la porte ? Du coup, j'commence à faire demi tour pour sortir jusqu'au moment où je tourne sur mon même et j'vais en direction d'une pièce qui semble être le salon pour m'installer sur le canapé. J'croise les bras, et j'suis pas décidé à partir. "Non, j'part pas." Attends, on me fou pas à la porte moi, c'est moi qui décide de partir quand j'en ai envie, alors du coup, j'allais la faire chier. Après le frère moralisateur, le frère casse couille... •

• • Vous savez, avoir une sœur, je connaissais pas avant l'année dernière. Pour moi, j'étais fils unique, j'étais seul, le seul enfant, j'avais toujours vécu en fils unique, on m'avait pas appris à aimer un frère ou une sœur, le seul frère que j'ai eu, c'est Jude, et, je le considère encore comme tel au jour d'aujourd'hui. Alors, quand t'as une fille qui est à la base, une amie de ta femme, et qui se pointe chez toi en te disant que ton père a été trempé sa bite en Pologne, et que du coup, elle est ta sœur, tu sais pas comment réagir. J'avais appris à la considérer comme tel, j'avais appris à me dire que j'avais une sœur, une petite sœur même, pas si petite que ça étant donné qu'on avait quelques jours de différence, mais, j'me plaisait dans ce rôle de grand frère. Alors, ouais, j'avais flippé quand elle c'était mise à ne pas donner de nouvelle, je l'avais pas montré, je l'avais dit à personne, mais, là, quand j'avais enfin trouvé où elle se planquait, j'avais sauté sur l'occasion pour aller lui gueuler dessus. Bon, ça lui avait pas plus, mais, j'm'en foutais, j'étais le grand frère, j'devais bien lui faire la morale de temps en temps, même si elle en avait rien à foutre. "Putain non Alek sérieux quoi ! Vas y part, tu vas me gâcher mon coup quoi, ya un mec nu qui m'attend dans ma chambre, j'peux rien faire si t'es là quoi, j'vais être bloqué franchement ." Hey mais c'est qu'elle veut vraiment me foutre à la porte en fait ? Du coup, j'reste assis sur le canapé, j'bougerais pas, mon cul va rester coller ici et je ferais une visite de l'endroit juste avec mes yeux. "C'est moi qui va l'enculer le gars qui est caché... Et d'ailleurs, c'est quoi cet endroit ?" Avais-je demandé en désignant des yeux l'appartement, bah ouais, elle m'avait rien dit là dessus. Bref, j'espérais tout de même qu'il n'y ai pas de gars planqué, car j'avais pas trop envie de devoir l'enculé, c'est pas vraiment mon truc... •