Appel de: CESAR ▲ vers: OLYMPE

Je plaisante pas, Oly. Encore moins à propos de ce genre de choses. Dis-je en continuant à marcher dans l'aéroport, m'éloignant des personnes m'accompagnant tout en prenant garde de ne pas trop m'éloigner non plus.

Ho putain. Il va voir papa. Et il lui a trouvé une femme. " .. tu savais lorsqu'il revenu te voir? Qu'il allait te forcer à devenir un clone qu'il voulait ? "
Tu me fais mal César, là. Très mal.

J'aurais peut-être dut m'abstenir de l'appeler. Elle était en train de se mettre dans tous ses états. A quoi je m'attendais ? Ca la rendait vraiment malade, notre situation familiale actuelle et ça je ne pouvais que le comprendre. Ca me retournais l'estomac personnellement et je regrettais d'avoir grignoter en arrivant à l'aéroport. Bien sûr que non, mais c'était sans doute stupide de pas l'avoir vu venir. Je croyais qu'il se remettrait en question. Oui, c'était vraiment stupide.

Je me sentais mal, et je m'assis sur le premier banc venu. Et pourtant, je ne voulais pas raccrocher : c'était important que l'on discute. Que notre père se remettre en question? Impossible. " César.. pourquoi tu as accepté d'y aller? Et qui est la pauvre fille forcée elle aussi de son côté? Une australienne? J'me suis battue pour qu'il cesse de contrôler nos vies. Pour qu'il me lâche, pour être libre, et toi tu rapplique là-bas.. "

Je me mordis la lèvre. Je m'attendais à ce qu'elle me sorte ça. J'étais pas plus préparé à répondre pour autant. T'es pas la seule à t'être battue pour ça. Je me suis isolé de tout ce que je connais pour ça. Je ne réfléchissais pas vraiment à ce que je disais et je marmonnais, tenant pas franchement à attirer les oreilles indiscrètes.J'aurais voulu être tout seul, en ce moment. C'est Helena Reilly et je sais pas pourquoi j'ai accepté. Enfin non, bien sûr que je sais. Je finissais pas ma phrase, cherchant des mots que j'espérais ne pas avoir à prononcer.

Il savait pourquoi il avait accepté, après s'être battu en quittant la maison? Il avait toute mon attention là. Parce que moi, je ne comprenais pas du tout comment il pouvait me faire ça, et aussi se faire ça à lui-même. " Pourquoi, alors..? " Soufflais-je, la gorge nouée, l’imaginant avec mon père alors que moi j'étais perdue, toute seule, ici.

Bien sûr, elle me poussait à continuer. Il ne pouvait pas en être autrement. Je me sentais encore plus apte à rejeter mon petit déj' sur le sol de l'hôpital. J'avais appelé ma soeur pour quoi déjà ? Pour me sentir mieux ? Gagné. Parce que je suis fatigué d'être en guerre contre mes parents, j'ai déjà perdu ma mère, c'est trop là, d'un coup c'est trop. Et puis peut-être qu'ils avaient pas tellement tords à propos de moi ça me faisait tellement mal de dire ça.

Je me mordais la lèvre violemment, jusqu'au sang en l'écoutant. Il est sérieux là? Il a perdu maman? Mais il est parti ! Et du coup, il revient, et saute dans les bras de papa sous mon nez. " Tu me fais pitié, et mal. J'te pensais pas comme ça, je t'idéalisais, et je pensais que tu avais le cran pour te rebeller contre le dictature familiale, mais en fait t'es faible. Il ne s'est même pas excusé, et tu rampe vers lui.. J'connais pas cette file mais j'espère qu'elle sera conne chiante et moche. Et violente, comme le fiancé qu'il avait choisi pour moi.. "

Je n'avais pas l'habitude que ma soeur m'insulte alors c'était bizarre et ça me restait en travers de la gorge et bien sûr ça me faisait vraiment mal. Ok. Je retiens, t'as envie que je me fasse tabasser, merci petite soeur. Dis-je, laconique, un sourire triste aux lèvres. Je préférais sortir des trucs comme ça que m'en aller plus loin dans cette conversation. Si elle me faisait trop mal, je pourrais sortir des trucs, dire des choses que je pense pas, mais qui sur le coup sortiront, en guise de mécanisme de défense. J'allais déjà partir brouillé avec ma soeur, autant ne pas empirer le truc.

Merde, je voulais pas dire ça, mais c'était sorti tout seul. J'veux pas que César se fasse tabasser : qu'une femme lève la main sur lui, et je vais venir lui arracher les oreilles avec les ongles, c'est mon grand frère à moi, pas touche. Mais je ne pouvais pas lui faire comprendre autrement qu'en étant méchante : " J'veux pas ça, mais j'pense que tu réalise pas à quel ça me blesse ce que tu fais après ce que j'ai traversé. Parce que moi, quand Jack me giflait sans raison, j'pouvais pas me plaindre, ut vois,et je veux juste d'éviter ça. Et m'éviter la douleur de te voir malheureux. Mais fais ce que tu veux, t'es grand. T'es un indépendant de pacotille qui va chialer dans les pantalons de ton père dès qu'il t'ouvre les bras.. "