Il y avait des jours comme ça où j’aurais préféré ne pas me lever du tout, rester au lit toute la journée en glandant devant sa télévision qui, en pleine journée sans les vacances scolaires diffuserait un tas de programmes horriblement ennuyants et qui n’auraient que pour effet positif de pousser les spectateurs à se tourner vers le téléchargement illégal. Le monde de la télévision était tellement nul ces derniers temps, les soirées rattrapaient faiblement le bilan plus que négatif du quota des bons programmes. Les pauses à répétitions me tuaient, il n’y avait pas un seul mois sans qu’une série ne soit interrompue pour au moins une semaine voir plus. C’est surement pour cette raison que j’avais daigné me lever, j’avais bien fait puisqu’au final ma journée n’avait pas été si mauvaise que cela. Justes quelques problèmes à régler, du boulot et une petite dose supplémentaire à la fin de la journée de… Boulot ! Je pensais être arrivé à court des surprises du jour mais non, il avait fallu que je rentre en collision et que je roule une pelle à mon pire ennemi. Vitor, à vrai dire lorsqu’on me demandait pourquoi je ne pouvais pas le voir en peinture il était très dur pour moi d’expliquer ce sentiment qui s’emparait de mon corps à chaque fois que je le voyais. Il y avait un mélange imparfaitement dosé de haine, de rage, de déception et pire… De souffrance, mon cœur se serrait à chaque fois que je rentrais en contact avec lui, je l’aimais comme un frère et il m’avait brisé mon pauvre petit cœur qui à présent était encore à vif. J’avais un mal fou à me remettre de cette histoire, deux années de couples et une demande en fiançailles censée être faite le jour suivant avaient été gâchées par mon meilleur ami qui baisait ma copine. Je ne pouvais pas m’ôter cette image de la tête je crois bien qu’il me serait tout simplement impossible de lui pardonner ce qu’il m’avait fait. « Adam, j’t’ai déjà dit que c’était pas mon truc, les queues ! » Je le regarde sévèrement, il fut un temps où j’aurais très facilement pu tomber amoureux de lui, mais plus maintenant. « Dieu merci… Tu ne risques pas de te taper mes petits-amis masculins ! » Je me relève prêt à partir.