Laisse moi devenir ton amie et dévoile moi tous tes secrets...

Laisse moi devenir ton amie et dévoile moi tous tes secrets

Quelques heures auparavant, Plum-Vanille avait envoyé un texto à Aidan pour lui donner rendez-vous le soir même vers 19 heures. Certes, elle n’avait plus eu de ses nouvelles depuis longtemps, mais la jeune femme ne cessait de penser à lui. Elle ne l’aimait pas d’un amour inconditionnel mais elle voyait en lui un possible ami. Si seulement ce dernier pouvait arriver à se dévoiler et s’ouvrir un peu aux gens. Les secrets du jeune homme était la raison pour laquelle Plum pensait à lui. Elle n’était jamais parvenue à le faire parler, mais aujourd’hui, elle comptait parvenir à ses fins. Elle ignorait encore la manière avec laquelle elle s’y prendrait, mais la jolie blonde comptait bien tout donner pour y arriver.

Avant de quitter sa chambre pour se rendre au Lord Hobo, Plum avait passé un peu de temps dans la salle de bain. Même si elle avait passé deux longues années dans l’armée, la jeune femme prenait toujours autant de temps à se préparer et se faire belle. Elle aimait plaire, comme toutes les filles, et pour cela la coiffure et l’habillement étaient très importants. La féminité était la grande arme de la belle suédoise. Tout en se regardant dans la glace, Plum trouvait que le résultat était plus satisfaisant et qu’elle arriverait peut-être à séduire le jeune homme pour le faire parler. S’il lui résistait, c’est qu’il est gay. Et Plum ne préfère même pas penser à cette possibilité.

Toujours très ponctuelle, Plum-Vanille avait même dix minutes d’avance quand elle entra dans son bar préféré. Aucune connaissance à première vue et c’était mieux ainsi. Elle s’installa dans un coin non loin du bar et attendit qu’Aidan arrive avant de commander. La demoiselle se perdit dans ses pensées, se demandant comment elle allait bien pouvoir faire parler la beau mâle sans pour autant le faire fuir en étant trop intrusive dans sa vie privée. La tâche s’annonçait dure et périlleuse, mais on ne s’appellerait pas Plum-Vanille Fitzerberg si on ne relevait pas ce genre de défis.

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Aidan O. Keegan

J'adorais lire. C'était l'un de mes loisirs favoris. Quand mon portable se mis à vibrer j'étais en train de lire une thèse d'un auteur sur l'histoire médiévale d'Europe. Je fis une petite pause pour voir qui m'avait envoyé un message. Plum... Cette fille était vraiment gentille. Je l'aidais parfois à trouver des références pour ses cours d'histoire. Je savais où chercher. J'avais passé tellement de temps à la bibliothèque que j'avais l'habitude de savoir où chercher tel ou tel genre de livre. Je n'avais pas été très présent pour elle ces derniers temps. Elle ne me manquait pas réellement. C'était une bonne chose, je ne voulais pas m'attacher à elle. C'était sans doute une fille bien, une fille géniale, dont n'importe quel étudiant pourrait tomber amoureux, mais je n'étais pas de ce genre-là. Au moins j'avais de gens importants dans ma vie au mieux je me sentais. Et elle ne faisait pas partie des personnes importantes dans ma vie.

Elle me proposait de la rejoindre dans un bar assez populaires parmi les étudiants. Je n'aimais pas trop ce genre d'endroit. C'était rempli de... gens. Je n'aimais pas cette amas de sac à viandes se bousculant pour se remplir de liquides qui en général étaient assez nocifs pour leurs cerveaux en admettant qu'ils en aient un. Pourtant, je venais souvent là après les entraînements de football avec les coéquipiers. Je préférais encore m'entraîner que d'y aller, mais malheureusement si je ne venais on me sortait encore les discours de psychologues de comptoir en disant que j'étais dépressif voire suicidaire tout ça parce que je trouvais ça malsain d'être dans un endroit où il y a un mètre carré de place pour trois personnes. Je soupirais. Je n'avais pas envie de la rejoindre. Mais la voir me ferait peut-être du bien malgré ce que j'en pensais. Après tout j'appréciais sa compagnie. C'était une fille intelligente. Elle avait de la culture et pouvait donc tenir une bonne conversation.

Je m'habillais comme à mon habitude. Chemise sombre en dessous d'un manteau en cuir avec pantalon noir. J'aimais bien cette tenue. Elle était agréable et pratique. Je ne demandais rien de plus. Je soupirais une fois sorti. J'espérais sincèrement qu'elle n'allait pas encore vouloir que je m'ouvre à elle. Je n'étais pas une étudiante éméchée pour vouloir m'ouvrir. Cela les gens ne le comprenaient pas. Pourquoi je parlerais de mes problèmes ? Cela ne concernait que moi. Si je devais dire la moitié du quart de ce que je ressentais on me prendrait pour un cahier de doléances. Ma plus grande peur était de me retrouver face à quelqu'un qui me réponde « Oué ton frère est mort et alors ? Qu'est ce qu'on en a foutre, il n'était pas important, Henri non plus et ta mère n'en parlons même pas. Tu es comme eux, qu'un insecte qu'on oubliera et dont le sort ne nous préoccupe guère. » Cette phrase je me la répétais cent fois chaque jour. On disait souvent : Si on connaît ses faiblesses alors elles deviennent des forces. Pure connerie. Je connaissais mes faiblesses depuis la naissance. Le fait de connaître ses faiblesses fait juste voir à quel point on est misérable rien de plus. J'entrai au bar à cette pensée si joyeuse.

Je cherchais Plum du regard. Je la vis dans un coin non lui du bar. Elle était assez jolie. Je souris en la voyant alors que j'avais juste envie de prendre mes jambes à mon cou. Je ne me sentais pas à l'aise. Pourtant, j'avançais. Chaque pas que je faisais s'accompagnait d'une lutte de mon esprit pour que j'aille loin de cet endroit. Néanmoins, j'avançais l'air de rien. Souriant comme un débile comme à chaque fois que je voulais cacher un truc. Heureusement je voulais toujours cacher un truc, donc c'était plutôt naturel. J'arrivais vers elle. Je soupirai intérieurement ne sachant pas quoi dire.

« Bonjours Plum, tu es très jolie aujourd'hui. *je m’assis* Tu vas bien ? »

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Plum patientait bien sagement. Son regard balayait le bar dans tous les coins. Depuis toujours, elle avait cette mauvaise habitude de regarder les gens et de les juger au simple regard. Elle savait que ce n’était pas très bien mais elle s’en fichait car presque tout le monde agissait de cette manière. Son regard s’attardait autant sur les jeunes filles que sur les jeunes hommes. Ne trouvant aucune différence entre les deux sexes, Plum passait des filles aux garçons comme on passe d’un pantalon à une jupe. A parler ainsi, on pourrait croire que la belle blonde est une fille facile. Loin de là, juste qu’il n’existe pas une période masculine ou féminine dans sa vie.

Quand Aidan fit enfin son entrée, Plum eut le sourire aux lèvres. Depuis le temps qu’elle ne l’avait plus vu, Plum-Vanille pensait qu’il refuserait son invitation. Même si elle le voyait parfois pour ses cours, il était rare que tous deux se voient en dehors et Plum en avait conclu que le jeune homme ne la considérait pas comme son amie. Et Plum était assez déçue de la distance qui existait entre les deux jeunes gens. Certes, Plum-Vanille n’était pas attirée amoureusement par le jeune homme, même si son charme est indiscutable mais elle aimerait qu’il lui fasse un peu plus confiance et qu’il accepte de répondre à ses questions. Plum ne voulait pas le brusquer mais la carapace d’Aidan était vraiment impressionnante et la jeune femme savait qu’elle aurait du mal à le faire parler.

Merci pour ce compliment, venant de toi, cela fait vraiment plaisir. Plum voulait détendre l’atmosphère et espèrait que sa gentillesse l’aiderait. Elle ne se forçait jamais à être gentille surtout quand elle était en présence d’Aidan. Elle l’aimait bien et elle voudrait juste que ce sentiment devienne réciproque. Maintenant que tu es là, je vais mieux. Elle lui sourit. Et toi comment tu vas ? Plum chercha un serveur des yeux afin de commander quelque chose à boire. Durant l’attente de l’arrivée d’Aidan, il était déjà venu l’interroger sur sa commande plus d’une fois et la jeune femme l’avait repoussé attendant son invité. Elle espérait que cette fois, il arrive rapidement ne la faisant pas attendre à son tour.

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Aidan O. Keegan

© Kaiji
Merci pour ce compliment, venant de toi, cela fait vraiment plaisir.

Je haussais un sourcil. Venant de moi ? Je devais avouer qu'il était très rare que je complimente quelqu'un et encore moins sur son physique. A mes yeux cela importait peu. Je jugeais les gens comme on jugeait un tableau. La beauté d'un tableau, ainsi que le plaisir que l'on prenait à le regarder ne résidait pas que de sa beauté esthétique. C'était un ensemble. Selon moi la beauté d'une fille résidait en son caractère, son intelligence. La beauté s'en va au fil des années, pas l'intelligence. Donc quand je disais à Plum que c'était une fille intelligente c'était bien plus... mélioratif que de dire qu'elle était jolie. Pourtant, j'étais persuadé qu'elle le comprenait autrement. Après tout, il était rare que quelqu'un raisonne comme cela.

Maintenant que tu es là, je vais mieux.

Bizarrement je n'en croyais pas un mot. Je sentais que c'était juste pour me mettre en confiance afin que je sois dans de meilleurs dispositions pour répondre à la prochaine question qui allait juste arriver. Je ne savais pas pourquoi, mais quand j'étais avec Plum je ne pouvais m'empêcher de me sentir comme si j'étais chez un psychiatre. Elle voulait à tout prix savoir ce qui n'allait pas. Et à chaque fois je la regardai droit dans les yeux et je lui disais que tout allait bien ou que je ne voulais pas en parler.

Et toi comment tu vas ?

Bingo ! Certes c'était une question banale dans une conversation. Tu disais Bonjour, comment tu vas, bien et toi ? Quoi de neuf ? Rien. Voilà une discussion standard. Ensuite, tu demandais comment allaient les amours, de quelle façon tu avais attrapé ta nouvelle MST et tout ça en riant autour d'un verre. C'était... pitoyable, amusant, mais pitoyable quand même. Je la regardai dans les yeux avec le sourire le plus charmant que je savais faire en disant :

« Je vais très bien. Et toi ? Qu'est ce qui n'allait pas ? »

On ne savait jamais, l'erreur ça arrivait si vite. Peut être qu'elle allait mal, dans ce cas-là je me serais fait un plaisir de l'aider. Néanmoins, j'en doutais fortement. Je connaissais bien Plum à ce niveau-là. Même si quelque chose allait mal, elle ne voudrait pas m'en parler. Elle ne voudrait pas « peser » sur moi vu qu'elle partait du principe que j'allais mal. Du moins c'était ce que j'avais cru remarquer. D'un autre côté elle pourrait aussi changer de stratégie, me parler de ses problèmes voire en inventer pour que je me sente plus proche d'elle et ainsi me confier plus facilement à elle. Cela pouvait fonctionner honnêtement, mais j'espérais réellement ne pas en arriver là. J'appréciais réellement Plum, mais je n'aimais pas me prendre la tête avec ce genre de choses. J'avais sincèrement envie de passer un agréable moment avec une fille que j'appréciais un minimum. Le serveur arrivait vers nous. Il me demanda ce que je voulais en premier. D'habitude la galanterie voudrait que ce soit la fille qui réponde en premier, mais bon... Peut être l'avait-elle vexé ?

« Pour moi ce sera un café court et toi Plum ? »

Fini le temps où je prenais de l'alcool, il fallait vraiment que j'arrête... pour Henri. Il était très rare que je ne prenne pas d'alcool alors que j'étais avec quelqu'un que j'appréciais. A croire que j'avais changé avec le temps...

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Plum n’eut pas le temps de répondre à la question d’Aidan que le serveur vint chercher leur commande. Même si cela faisait quelques temps qu’elle était là, Plum n’avait pas pris le temps de réfléchir à ce qu’elle allait prendre comme boisson. Habituellement, dés qu’elle venait ici, elle sortait jamais dans un état très respectueux pour une jeune fille comme elle. Mais la vie est tellement courte, alors pourquoi se prendre la tête avec des principes qui n’aideront pas à avancer et vivre une vie belle et heureuse. Plum-Vanille est déjà trop bien sérieuse dans ses études que pour l’être dans sa vie entière. Sachant très bien qu’elle était jolie, la jeune femme essaya de faire marcher de son charme auprès du serveur pour qu’il ne s’énerve pas de devoir attendre quelques secondes de plus pour qu’elle se décide à commander. Elle sourit au jeune homme avant de lui demander un soda. Aidan ne connaissait pas encore les folies passagèrent de Plum et ce n’était pas le moment de les lui faire découvrir, surtout si elle voulait le faire parler. Voyant le sourire du jeune homme en amenant vite les boissons, Plum eut un sourire de satisfaction, elle plaisait encore.

Disons que cela fait déjà quelques temps que je ne t’avais plus vu. Je me demandais si j’avais fait quelque chose qui t’a éloigné de moi ou non… Plum essaya de sourire pour paraître normale. Elle ne voulait pas lui envoyer toutes ses questions à la figure, elle savait qu’il fuirait à la moindre occasion. Il fallait user de tact. Et cela n’était pas un point fort dans le caractère de la belle blonde. En général elle usait de ses charmes pour obtenir ce qu’elle voulait mais vis à vis d’Aidan ca ne fonctionnait pas, à croire qu’elle était vraiment repoussante. Mais ta présence me rassure un peu …Il était temps de parler plus sérieusement mais Plum ne savait pas vraiment par où commencer. Y aller direct ou pas ? Dure dure de décider. Mais dis-moi qu’est-ce qui te retenait ces derniers temps ? Plum avait l’habitude de regarder les gens presque dans les yeux quand elle parlait. Elle ne pouvait donc détacher son regard d’Aidan, attendant sa réaction.

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