(+Charmina) I can't believe

Je ne pouvais concevoir de passer beaucoup de temps dans un lit quand un voyage s'offrait à vous. J'avais ce besoin de visiter, de me prélasser au soleil et de profiter du voyage au maximum et de n'avoir aucun regret. Moi qui n'était jamais sortit de la France auparavant, je venais en l'espace de quelques mois de découvrir Las Vegas, Punta Cana, et enfin Hawaï. Je venais de découvrir de magnifique ville, avec des paysages si différent, mais si merveilleux à chaque fois. Debout depuis plusieurs heures, j'avais passé ma matinée à visité la ville, et les alentours, histoire de ne pas partir sans souvenir photo. Je revenais enfin sur mes pas en passant par la plage qui même à cette heure, était complètement bondé. Nous n'étions pourtant pas en période d'été, et pourtant, de la vie était présente sur cette plage au sable blanc. J'avais retiré mes chaussures afin que mes pieds blessé par la marche puisse respirer et se détendre grâce à l'eau. A l'instant même où l'eau salé touchait mes pieds, j'étais soulagé mais j'étais à la fois légèrement gêné par les brûlures entre mes plaies et l'eau salé. Après quelques minutes, à me promener le long de la plage, je me décidais enfin à rentrer et déjeuner. Après une matinée aussi riche en émotion, je devais reprendre des forces avant de me prélasser au soleil et de m'endormir comme le pire des looser. Arrivant à l'hôtel, je passais par les salles commune dans le but de me trouver un ordinateur afin d'envoyer un e-mail à mes parents en France, m'évitant ainsi un hors forfait, si j'avais envoyé des sms. Je tombais alors en pleine conversation entre Wilhelmina, et une fille à la webcam que je reconnaissais grâce à sa voix féminine. Je n'allais certainement pas rester dans les parages avec la Dunster, mais mon esprit tiqua quand les deux jeunes femmes s'échangèrent des mots doux, digne d'un couple. J'étais entrain de rêvé, là, non ?

Etre à nouveau loin de mon fils me pesait énormément même si, je savais qu’il était entre de bonnes mains. C’était idiot mais j’avais cette impression d’être une mauvaise mère à toujours être en voyage bien que mes parents me rassuraient sur la question. J’étais jeune, je devais profiter de ma jeunesse surtout que mon fils était encore très jeune, il ne verrait même pas la différence. J’émettais des doutes mais comme il se trouvait avec Bambi, je ne culpabilisais beaucoup moins. D’ailleurs, à ce sujet, j’attendais avec impatience leur de notre conversation. Elle me manquait tellement. Je crois que pour la première fois de ma vie, j’étais réellement amoureuse. Bien sûr, j’avais eu des petits-amis avant elle mais je ne sais pas, une part de moi s’était toujours dissimulée à leurs regards si bien que je ne m’étais jamais donné complétement. Avec ma jolie Mather, c’était différent, nous avions été meilleures amies avant de franchir le pas si bien qu’elle me connaissait par cœur dans mes forces et dans mes faiblesses. Aussi, pour patienter, je m’étais lancée dans un petit footing sur la plage avant de rentrer prendre une douche et me changer. J’avais opté pour une petite robe de ma collection que j’avais enfilée sur un de mes bikinis comme parée à faire une nouvelle fois, un brin de bronzette dans la journée.

A l’heure fatidique, j’embarquais mon ordinateur portable pour pouvoir capter correctement le réseau. La salle était déserte, tant mieux, nous allions ainsi pouvoir discuter sans faire attention à la moindre de nos paroles. Il faut dire que B. voulait préserver notre intimité alors pas question d’ébruiter notre couple même si, pour ma part, je me sentais prête à braver les moqueries et l’intolérance des têtes pensantes. « Je vais devoir te laisser ma chérie… Embrasse Jack pour moi hein ?! Vous me manquez tellement… Je sais que j’arrête pas de te le répéter mais tu me manques…Surtout la nuit »rigolais-je avant de redevenir sérieuse. « Je t’aime ! A tout vite ma puce » terminais-je en lui envoyant un baiser, fermant peu après le clapet de mon ordinateur pour mieux me relever et tomber nez à nez avec Charlie. « Oh god » lâchais-je en posant ma main sur ma poitrine. J’avais eu la trouille de ma vie mais rapidement, à son regard, je sentis qu’il avait dû entendre ma conversation avec Bambi. « Tu…Tu es là depuis longtemps ? »

Ma curiosité m'avait poussé à entendre le reste de la conversation afin de me conforter dans l'idée que peu a peu je m'était faite. Et je n'arrivais pas à y croire. Pourtant, j'avais beau réfléchir à divers raison qui me pousserait à m'être trompé mais la vérité était pourtant belle et bien devant mes yeux, je les avaient toutes deux entendue parler et aucun doute ne pouvait persister. La jeune Dunster était en couple avec une fille ? J'espère que je n'étais pas la cause de son changement brutal de bord, sinon la culpabilité serait présente bien que je n'avais rien contre les couples du même sexe. Mais alors que mon instinct me criait de foutre le camp, la jeune femme referma son ordinateur, me réveillant au même moment d'un état presque de somnambulisme. Mais c'était déjà trop tard. La jeune s'était retourné me piégeant en même temps comme un rat. Surprise tout d'abord, je vis naître très rapidement dans son regard de l'inquiétude sans suivit de ses mots. Je m'attendais à une engueulade en me disant qu'on n'écoutait pas aux porte mais rien de cela ne sortit de ses fines lèvres. Je viens tout juste.. Faut vraiment que je te mente ou tu devine ? J'en ai entendue disons.. Assez pour comprendre. Dis-je en toute honnêteté. A quoi bon mentir, elle aurait vite découvert à cause de mon comportement que j'avais compris bien des choses. Je n'osais pas aborder le sujet, préférant qu'elle le fasse. Je ne voulais pas paraitre plus impolis que je ne l'étais déjà. Bien que ma rancœur vis-à-vis de sa personne continuait de persister, j'avais tout de même du respect envers elle.

Il y a encore quelques mois, si une personne m’avait dit que je trouverais mon bonheur entre les bras de ma meilleure amie, sûrement lui aurais-je ri au nez tant je trouverai cela aberrant. A présent, je trouvais cela normal bien que j’avais conscience que cela pourrait étonner mon entourage car pour tous, je restais Mina, celle qui ne savait jamais dire non à un homme. Ma crainte était d’autant plus forte car je connaissais mes travers, Bambi également. Or, malgré tout cela, elle continuait de me faire confiance même si sa jalousie et sa possessivité à mon égard n’étaient plus à démontrer. Je voulais me faire confiance également et pour l’heure, je n’avais absolument rien à me reprocher, bien au contraire. Je ne ressentais plus cette tentation absolue même si, j’étais toujours soumise à mes pulsions. L’amour ne m’avait pas moins rendue accro au sexe, c’était même pire mais je compensais notamment par le sport. Ce bonheur était néanmoins tâché d’un petit point noir : le secret. Bambi voulait encore attendre avant de s’afficher, n’assumant pas encore totalement sa nouvelle orientation sexuelle. Je ne l’assumais pas encore totalement non plus mais nous nous aimions et je ne voulais plus le cacher. J’en avais marre de me dire qu’elle était simplement ma meilleure amie en public. Tout ceci ne m’empêcha pas d’être heureuse de lui parler bien au contraire, je trouvais même cette conversation bien trop courte et le manque se fit à nouveau sentir à peine, l’ordinateur éteint. Cependant, je me doutais pas une seule seconde de tomber nez à nez avec un témoin et pas n’importe lequel : Charlie. « Oui je sors avec une femme » rétorquais-je tout en le regardant avec défi. Depuis notre rupture, je m’étais toujours plus ou moins montrée soumise, gardant la tête baissée par culpabilité. C’était bien la première fois que je le fixais droit dans les yeux. « Est-ce que tu as quelque chose contre les couples du même sexe ? » lui demandais-je avec néanmoins plus de douceur. J’avais peur d’être rejetée violement mais je ne pouvais nier ma relation avec Bambi quitte à souffrir un peu au passage.

Je ne savais pas comment prendre la chose, si je devais vraiment l'accepter. Je n'avais rien à voir dans l'histoire, mise à part être là au mauvais moment. Je n'avais pasn on plus à donner un avis étant donné que ce n'était plus mes histoires et que la jeune femme avait la majorité et le droit de faire ce qu'elle souhaitait après tout. Elle me regardait alors dans les yeux, et me confirma ce que je pensais. « Oui je sors avec une femme » Woaw, un choc. Je ne savais plus vraiment où me mettre même si cette nouvelle devait en apparence me rendre de marbre. Mais passer d'un mec à une femme, ça n'était pas rien tout de même. Je tentais en vint de dissimuler ma gêne, mais tout mes gestes me contredisaient ; je frottais une main derrière mon cou, et évitait le plus possible son regard. « Est-ce que tu as quelque chose contre les couples du même sexe ? » Cette question me trotta dans l'esprit, réfléchissant alors à ses mots. Je n'avais jamais été contre les couples homosexuelles après tout, du moment que chacun puisse s'aimer, je trouvais cela une bonne chose, mais ce qui provoquait ma gêne c'était le fait que ce soit elle. Je l'a connaissais, plutôt bien même et de savoir qu'elle avait changé d'orientation sexuelle me surprenais. Mina, une femme à homme qui aimait séduire et qui finalement se trouvait beaucoup mieux dans les bras d'une femme ? Je ne pouvais qu'être surpris, choqué, complètement largué face à cette nouvelle. « Euh.. Non, du tout. C'est juste que je ne m'y attendais pas. » Dis-je hébété.

Mon cœur battait la chamade sous le stress d’avoir été ainsi découverte. Je ne savais pas trop ce que je devais dire, si je devais lui mentir à nouveau et rigoler comme s’il s’agissait d’une bonne blague. Mon intuition me souffla que je ne devais pas le faire. Charlie n’était pas n’importe qui pour moi. Je crois qu’il avait été celui dont j’aurais pu tomber amoureuse si à l’époque, j’avais ne serait-ce réussi à être la femme qu’il désirait mais comment en aurait-il pu être le cas alors que je lui cachais mon terrible secret. Un secret que je n’avais jamais réussi à lui avouer de peur de le perdre, d’être jugée et fatalement, il avait fini par nous séparer. Depuis, cet homme me vouait une rancune sans borne et je ne pouvais guère m’en étonner. Je l’avais trahi en le trompant et je me dégoutais toujours autant bien que de l’eau se soit écoulée sous les ponts. Je sentais toute sa gêne et sa surprise et sous son regard, je me sentais rougir à mon tour. « Je sais… C’est surprenant »lâchais-je sans trop savoir quoi dire d’autres. Etait-ce le moment de faire la paix ? De lui avouer pourquoi je l’avais trompé ? Pourquoi je n’avais pas su lui rester fidèle ? Je n’osais toujours pas. Comment pourrait-il réagir s’il apprenait que j’étais nymphomane ? Le pauvre, il venait de me surprendre et de découvrir que j’étais devenue homosexuelle. Il allait finir par se demander si je ne voulais pas lui causer une crise cardiaque. « C’est tout récent. » bafouillais-je sous son silence en me triturant les mains. « Est-ce que tu vas le crier sur les toits ? » lui demandais-je en plongeant à nouveau son regard dans le miens. Je n’étais pas prête à le révéler. Que penserait Wyatt par exemple ? Autant dire que Charlie m’avait à sa botte pour l’heure.