Chapitre 1 : Rivalité fraternelle22h30 le 7/12/1989 Un des nombreux hôpitaux de Cambridge
Il faisait nuit, une nuit assez banale à vrai dire. Pourtant, c'était cette nuit qu'allait commencer ma vie. Ma mère essayait de me mettre au monde depuis des heures. Mon père s'impatientait. Il avait toujours été impatient. Pourtant, c'était un homme doux et attentionné tant qu'on ne le faisait pas attendre. Ma mère mit au monde un garçon. Mais ce n'était pas moi. Je vins quelques minutes ensuite. Mon frère a toujours été le premier. Mon frère, à qui on avait donné le nom d'Oliver, était calme. Il ne pleurait pas beaucoup. A ce que l'on m'avait raconté j'avais été une vraie fontaine empêchant beaucoup de monde de se reposer. Alors que nous avions seulement quelques heures mon frère était déjà un meilleur enfant que moi. Dès ce jour on me dit de prendre exemple sur lui, qu'il était bien meilleur que moi.
12h30 le 7/12/1997 Dans la cours de récréation à CambridgeJ'étais avec cette fille... Cassie si je me souviens bien. Je la trouvais assez jolie. Dès nos premières classes je la trouvais mignonne à vrai dire. Néanmoins, j'étais trop timide pour l'aborder. Comment pouvait-on vouloir de moi alors que mon frère Oliver était cent fois mieux ? Si j'avais A, il avait A+, si j'avais A++, on précisait toujours que le travail d'Oliver était supérieur au mien. J'aimais mon frère, mais je ne pouvais m'empêcher de le jalouser. Pourtant, malgré ce sentiment d'infériorité, j'avais pris mon courage à deux mains pour lui poser la question qui me brûlait les lèvres. Je la regardais dans les yeux. « Dis Cassie... » « Oui Aidan ? » « Tu voudrais bien sortir avec moi ? Tu sais être mon amoureuse ? Comme les grands... » Elle me regarda avec un air de pitié. C'est là où je commençais à me douter que ça n'allait pas être possible malheureusement. « Oh Aidan... Je suis vraiment désolée, mais ton frère me l'a déjà demandé ce matin... Et j'ai dit oui... On reste ami ? » Je hochais la tête. Bien sûr je ne lui ai presque plus parlé depuis. Mon frère... Toujours avant moi. J'avais beau faire de mon mieux j'étais toujours dans son ombre. C'est à partir de ce jour où je compris que malgré tous les efforts je pourrais faire, on allait préférer mon frère à moi. Si j'étais beau, on le trouverait très beau, si j'étais intelligent, il serait un génie. Pourtant, j'aimais mon frère... Je m'éloignais de Cassie pour aller m'asseoir sur les racines du grand arbre restant ainsi chaque moment dans cette cours de récréation.
16h43 le 13/07/2007 Stade de Football à Cambridge« Allez Aidan ! J'ai besoin de toi. Les sélections sont pour bientôt. Il faut que je sache si je peux être un bon LineBacker ! »Je levais les yeux au Ciel. Qu'avais je fais au seigneur pour qu'il décide de me punir ainsi. Je voulais aller au musée moi, pas sur un terrain de football. Pourtant, c'était Oliver je ne pouvais rien lui refuser. Même si je crevais de jalousie, il restait mon frère et il m'avait toujours traité avec bienveillance. Paradoxalement, c'était la personne que je haïssais le plus au monde et la personne que j'adorais le plus au monde. « Qu'est-ce que je viens faire là-dedans moi ? Je ne suis pas un sportif ! » C'est alors qu'il commença à m'expliquer qu'il avait besoin de quelqu'un à plaquer et que je ferais le rôle du RunningBack vu que je courrais vite. J'obéis. Il me plaqua à chaque fois. Puis bien décidé à le passer je courus de toutes mes force. Il arriva encore à m'attraper, mais j'avais continué ma course si bien que je finis mon sprint sur le touchdown. On recommença encore et encore. Au final il m'avait plaqué seize fois, je l'avais passé quinze fois. « T'es plutôt bon Aidan, s'il te plaît vient faire les essais avec moi, ce sera sympa. Et puis Cassie sera là. » « Si tu veux frangin, mais je ne serais sûrement pas pris ». Après tout, vu que j'étais admis à Harvard comme père le voulait il fallait bien que j'essaye de m'intégrer comme il le disait si bien...
Chapitre 2 : La fin d'une époque.17h30 le 15/04/2008 sortie des vestiaires d'Harvard après un Match de Football« Pourquoi tu tires encore la tête Aidan ? Tu as été très bon ! » Je souris. Ce n'était pas faux. J'avais réussi à passer la défense adverse plusieurs fois marquant trois touchdown ce qui était énorme. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de me dire que quelque chose aller mal tourner. Je lui souris comme si de rien était. Il savait que dans ces moments-là il valait mieux faire comme si de rien n'était. Tout allait bien pour une fois. Je m'étais bien intégré. Je faisais mes études de journalisme avec aussi du sport, je sortais souvent voir des musées et j'avais quelques connaissances que j'appréciais chez les Lowell que j'appréciais un peu plus chaque jour. Mon dortoir était très confortable, je ne manquais de rien. Tout était parfait. Je commençais même à m'intéresser aux filles. Il fallait forcément que quelque chose se passe mal. Je passais avec mon frère dans une petite ruelle comme à notre habitude pour se rendre plus vite à nos dortoirs respectifs. Tout à coup trois personnes nous stoppèrent en nous demandant de donner tout ce qu'on avait de valeur sur nous... Comme si après un match de football on allait se promener avec des millier de dollars. On était certes aisés nous autres les Keegan, mais il ne fallait pas pousser. Mon frère se mit entre eux et moi. Les minutes passèrent où ils se regardaient. Cela aurait pu durer mille ans. Puis sans que je comprenne pourquoi, les trois individus commencèrent à courir et mon frère tomba par terre. Il avait un couteau enfoncé dans corps.
19h55 le 15/04/2008 dans un hôpital à Cambridge.
« C'est impossible docteur ! Oliver ne peut pas être mort ! Prenez le coeur d'Aidan s'il le faut, mais je ne peux pas perdre Oliver ! » Ma chère mère... Elle me haïssait sans que je sache pourquoi. Elle avait enfin une raison de déverser toute sa haine qu'elle avait envers moi. Il était mort pour me protéger. A ses yeux je lui avais enlevé sa raison de vivre. Mon père se tenait à côté d'elle, abattu essayant de la consoler. Lui ne m'en voulait pas. Du moins pas à première vue. Il nous avait aimé Oliver et moi sur un pied d'égalité. J'avais honte en ce moment même. J'avais beau haïr ma mère comme elle me haïssait, elle avait raison... j'aurais dû mourir. J'aurais dû être à sa place. Tout était si parfait... Je savais que j'aurais dû me méfier... mon frère était mort, qui allait pouvoir me comprendre ? Personne. J'étais seul comme jamais auparavant. La suite des événements je la connaissais. Ma mère ne voudrais plus jamais entendre parler de moi, mon père céderait, mais me donnerait tout ce dont j'ai besoin d'un point de vue financier. Il me donnerait parfois de ses nouvelles. Moi j'allais me replier sur moi-même, sortir très peu et continuer à jouer au foot, à faire mes études, aller voir des musées, faisant comme si Oliver n'avait jamais existé. Pourtant, je ne pourrais m'empêcher d'y penser. Voilà ce que serait ma vie pour les prochaines années. Du moins la façon dont je la pensais à ce moment-là. Et alors que je m'apprêtais à sortir de l'hôpital, ma mère cria vers moi : « Si tu n'étais jamais venu au monde Oliver serait encore en vie ! » Le pire... était le fait qu'elle avait raison.
9h45 le 17/04/2008 dans les couloirs d'HarvardUn an était passé depuis l'accident, depuis la mort de mon frère. Ma vie se déroulait comme je l'avais prévu. Je ne parlais à personne. Par contre comme j'étais dans l'équipe de football d'Harvard m'avait donné un certain charme auprès de certaines filles, pourtant je ne ressentais rien pour elle, ni envie, ni désir. Je n'étais pas gay, vu que je ne ressentais rien pour les hommes. En réalité la vie sexuelle de la Reine d'Angleterre devait être plus intéressante que la mienne. Je continuais de vivre, sans réellement en avoir envie. Puis alors que j'étais dans mes pensées, dans les couloirs d'Harvard quelqu'un vint m'aborder. « Bonjour, tu es bien Aidan Keegan ? » Je hochais la tête pour dire que oui. « Génial ! Je m'appelle Henri, Henri Milligan, je suis dans le club de photographie et on cherche des membres, peut être est-ce que cela t'intéresserait vu que tu es à la Lowell House ? ». Il me tendit leur annonce. Cela m'occuperait l'esprit. « Hum... pourquoi pas. Ravi de faire ta connaissance Henri ». Nous nous sommes serré la main. C'est ainsi que je rencontrai mon futur meilleur ami.
Chapitre 3 : Le renouveau14h30 le 5/06/2009 à Cambridge au manoir Keegan
Mon père m'avait appelé la veille. Il m'avait demandé de venir le plus vite possible à la maison. Heureusement je n'avais pas cours ce jour-là. J'étais venu à pied. Après tout malgré ce qu'il disait cela ne pouvait pas être si urgent que ça. J'arrivais les mains dans les poches. Mon père m'attendait devant les portes d'un air sévère. Peut-être m'étais-je trompé sur l'importance de la situation. Il s'avança et me prit dans ses bras. Cela ne lui ressemblait pas à vrai dire. Il était plutôt à me serrer la main. Il était certes doux, mais il était très conservateur et avait des valeurs très... rigoureuses. Il me demanda comment se passait les études tout en me faisant entrer. Je lui détaillais mon année. Il me demanda de m'asseoir dans le salon. Il s'assit devant moi et me regarda dans les yeux. « Aidan... Ta mère a un cancer en phase terminale. Il se peut que dans quelques jours elle meurt. J'aimerais que tu ailles la voir, elle est dans son lit. » Je hochais la tête. La dernière fois que j'avais vu ma mère c'était à l'hôpital où elle me reprochait la mort d'Oliver... Je n'avais pas envie de la revoir. Cependant, je savais que cela ferait plaisir à père. Je me levai me dirigeant vers la chambre de ma mère. J'entrai. Elle me dévisagea. « Que fais-tu ici toi ? » « On m'a dit que vous aviez un cancer mère... Je suis venu... » « Te réjouir de la mort de ta mère ? Elle qui a été si cruelle envers toi ? » Malgré ses propos qui auraient pu être pris comme une excuse, son ton était haineux. J'hésitais à lui dire que non... elle était si têtue... « Je vais rejoindre Oliver, tu sais le frère que tu as tué. Mon enfant, le seul enfant que j'avais. » « Mère... » « Ne m'appelle pas comme ça. Tu n'es pas digne d'être mon fils. Ni d'être le frère d'Oliver, tu n'es qu'un moins que rien. Le seul cadeau que tu pourrais me faire c'est de ne plus nuire à personne. Je souhaite Aidan... écoute moi bien, ne détourne pas les yeux *elle toussa* je souhaite que ta vie soit remplie de malheur, toi qui a volé ma raison de vivre. Je veux que ta vie ne soit qu'un échec, tout comme ta naissance fut mon échec. » Je baissai la tête. Elle avait fini et me fit signe de partir. Je ne m'attendais pas à autre chose. Elle n'avait pas été si blessante. Les mots qu'elle avait dis étaient les mots que je m'étais dit une centaine de fois. Néanmoins, il n'était pas agréable de voir celle qui vous a mis au monde vous détester. Une fois redescendu mon père me demanda comment ça s'était passé. « Nous avons discuté, maintenant elle peut partir en paix. Je suis désolé père. Si vous avez besoin de quoique ce soit je suis à votre disposition ».
21h38 le 19/08/2009 sur les tribune du terrain de Football d'Harvard
Je prenais des photos. Le petit journal dans lequel j'avais postulé m'avais demandé un article sur la saison de football d'Harvard. Elle avait été plutôt bonne. J'avais besoin de photos pour illustrer mon article. Il avait pluviné un peut toute la journée rendant l'herbe un peu humide, mais le terrain n'était pas boueux. Le soleil était en train de se coucher donnant au ciel dégagé une couleur orange magnifique. Les photos étaient à mon sens très réussis. L'angle était bon,et le paysage parfait que demander de plus ? Pourtant je ne pouvais être heureux ou satisfait. Plutôt dans la matinée on m'avait annoncé le décès de ma mère. Elle avait souffert avant de rendre l'âme. Le pire était que son état de santé avait fortement affecté père... Il fallait que je me change les idées,. Je n'éprouvais aucune peine, mais juste un manque. Il n'était pas nouveau il s'était juste agavé. Le manque d'une mère affectueuse... elle ne l'avait jamais été, mais je ne voulais pas sa mort pour autant. « Je savais que je te trouverais ici ». C'était Henri... il me connaissait bien. C'était un véritable ami. Il savait très bien ce que je ressentais. Il savait toujours ce qui n'allait pas. Je pouvais essayer de lui mentir, il le savait directement. Il n'y avait que lui qui pouvait répondre à la question qui revenait chaque jour depuis la mort d'Oliver. « Pourquoi suis-je en vie Henri ? » « Que veux-tu dire ? Pourquoi tu n'es pas mort à la place d'Oliver ou de ta mère ? Tout simplement parce que ce n'était pas ton heure. Oliver a eu une bonne vie et il est mort en protégeant ce qu'il y avait de plus important à ses yeux. Et ta mère est morte avec la conviction de rejoindre son fils bien-aimé. Nous savons tous les deux que c'est toi qui est le plus à plaindre. Dans ce monde il n'y a pas de place pour les morts Aidan. Ne te prends pas la tête. » Je souris. Il n'avait pas tort. Je répondis. «[color:7379=a80000] Après tout si ce sont les meilleurs qui partent les premiers j'ai encore une longue vie devant moi. » Nous avons ri tous les deux à cette phrase.
7h10 le 23/08/2010 à Cambridge au Manoir Keegan« Père, êtes-vous vraiment sûr de vouloir partir ? » Bien sûr que oui... dans cette ville il avait perdu son fils aîné et sa femme en quelques années. C'était compréhensible qu'il veuille partir. De plus il était assez riche pour s'acheter une résidence dans un autre Etat des Etats-Unis. Pourtant, cette idée ne me plaisait pas du tout. Je m'inquiétais pour lui. Je ne voulais pas qu'il lui arrive malheur. C'était la seule famille qu'il me restait. Alors que le majordome continuait de préparer la voiture, mon père se mit en face de moi, posa ses deux mains sur mes épaules et me regarda droit dans les yeux. « Aidan, ne t'en fais pas pour moi. Je veux juste changer d'horizon il ne m'arrivera rien. Par contre, si tu veux me faire plaisir décoince toi un peu. Tu n'es proche d'aucune fille. Encore si tu aimais les garçons je comprendrais, mais même pas. Ouvre toi un peu à ce monde. » Ce monde ne voulait clairement pas de moi, pourquoi m'ouvrir dans ce cas ? Je souris en hochant avec hypocrisie la tête. Je ne voyais pas l'intérêt de l'amour. Il était certes beau. Il pouvait rendre un homme heureux. Mais je n'étais pas fait pour ça. Je n'aimais pas rencontrer de nouvelles personne. J'aimais rester seul à réfléchir. Quand je devais être en société je devais être hypocrite. Seul Henri changeait cela. Et il n'était que mon meilleur ami au contraire de ce que l'on disait. Il monta dans la voiture et parti pour Denver. Je baissais la tête. Il ne me restait plus que Henri désormais. A part lui j'étais seul.
Chapitre 4 : L'histoire se répète.23h59 le 13/01/2013 à Harvard dans le dortoir de Lowell House
Tout le monde n'avait que ce mot sur les lèvres : Explosion. Comme si c'était quelque chose d'extraordinaire. Tout le monde mourrait un jour ou l'autre. Quelle différence que ce soit maintenant ou dans dix ans ? On arrêterait de penser, comme si nous n"avions jamais existé. La vie amenait la mort. Dès le jour de notre naissance on commençait à mourir. Depuis la mort d'Oliver je ne pensais qu'à cela. Mais maintenant... Je ne voulais plus y penser. Henri... Il n'avait pas le droit de mourir. Pourquoi monsieur a-t-il pris un droit que je ne lui avais pas donné ? Je n'avais plus personne maintenant ! Les larmes voulaient couler, mais j'avais déjà tout usé. Ma vie était remplie de morts. Même moi je n'étais pas réellement vivant. Je ne vivais qu'à travers l'Art et le journalisme. Pourtant, les seules fois où je me sentais vivant c'était sur le terrain de football où je courrais encore et encore. Cependant, je ne voulais plus avancer, je voulais reculer, revenir en arrière. Faire comme si ces dernières années de ma vie n'avaient pas existé. Je repensais encore au corps d'Henri défiguré. Nous ne sommes que des sacs à viande. Ni plus ni moins. Je finissais de faire ma valise. Je quittais la Lowell House. Je ne voulais pas penser à Henri je voulais l'oublier, me mettre la tête à l'envers seul dans le manoir Keegan. Je sortais de mon dortoir avec ma valise. Cette vie... n'était vraiment pas faite pour moi.
15h30 le 13/01/2014 dans un cimetière de Cambridge
Je m'agenouillai devant la tombe. Déjà un an qu'il était mort. Encore maintenant je pleurais. Cela ne faisait pas virile. Mes coéquipiers de foot se seraient moqués de moi, mais quelle importance ? Mon meilleur ami était mort. Je n'avais plus aucun ami. J'étais seul. Je n'avais toujours pas accepté son geste égoïste... Pourtant, je savais qu'il ne voudrait pas me voir comme ça. Je soupirais en me relevant. J'avais besoin de parler. Un an de silence. Un an sans partager ma peine. Un an sans confident, j'en avais assez il fallait que cela sorte. « T'es content de toi Henri ? T'es mort... Tu avais une petite amie que tu as laissé derrière toi, un meilleur ami qui est paumé maintenant. Je suis seul. Terriblement seul. Tu me disais : Je serais toujours là pour toi. Mon cul oui ! Tu étais sans doute la seule personne qui pouvait me comprendre. La seule personne qui arrivait à me faire voir les filles d'un air différent. Il y a bien une fille qui fait des études de danse... mais franchement qui voudrait d'un mec qui est tout le temps malheureux ? Ma vie n'est que malheur. » Les larmes arrêtaient de couler. Cela faisait du bien de retrouver Henri, même si ce n'était que mon imagination. J'aimais lui parler. J'étais à l'aise et je n'avais jamais l'impression de le déranger. Je me sentais pourtant ridicule de parler à un bout de chaire en train de se faire dévorer par les asticots. Cependant, je n'avais pas fini. « Je suis faible Henri. Je ne sais pas encaissé les chocs. C'est pour ça que je cours si vite au foot, je ne veux pas subir de chocs. Je ne saurais me relever. Je ne suis qu'un pleurnichard. Peut être que si je n'avais pas été là dans ta vie tu aurais été avec un autre meilleur ami et que tu ne serais pas mort ce jourr-là. Néanmoins, si je suis venu te voir ce n'est pas pour t'ennuyer avec tout ça même si ça soulage. Je retourne à la Lowell House. Bon je vais me refaire bizuter, mais je m'y attendais. Qui sait un jour je serais fort et sociable... Je l'espère.... Repose toi bien Henri, tu l'as bien mérité après tout ce que je t'ai fait endurer. » Je déposai les fleurs aux pieds de la tombe et je me dirigeais vers les dortoirs de la Lowell House, retour à la maison.
16h30 le 13/01/2014 dans le dortoir de la Lowell House
C'était bon de retrouver ce dortoir. Mon manoir semblait bien vide sans père, mère et Oliver. J'avais vidé la cave en une année. Désormais j'allais pouvoir apprendre à boire avec modération. La Lowell house n'avait pas changé en un an. Mon bizutage allait bientôt commencer. Je me souvenais de mon premier bizutage. Je n'avais pas eu grand-chose à faire. J'étais trop discret pour qu'on s'occupe réellement de moi. Mais maintenant... Déjà partir puis revenir n'étais peut-être pas une bonne idée. J'allais sans doute en baver, mais je savais qu'Henri aurait souhaité que je revienne. Je savais qu'Oliver aurait souhaité que je me sociabilise. Je comptais bien essayer de satisfaire les envies des deux personnes qui comptaient le plus dans la vie. Mais bon, comme disait Henri ceci n'était que le début de ma vie.