T'es sérieuse ? - Alena

T'es sérieuse ?

C'était toujours bon le matin de faire ses courses matinales. Elle avait envie de préparer quelque chose de sympa en plus, elle obligeait son frère à venir chez elle. Ouai, elle voulait qu'Haytam s'habitue à sa présence, ils venaient de se rencontrer, de savoir qu'ils partageaient le même père. Alors, oui, les tensions étaient grandes, ils passaient le plus clair de leur temps à se disputer. Elle se promenait, elle regardait chaque légume, rien que vous le faire chier, elle lui préparerait des épinards ou peut-être bien du chou rouge. Salomée souriait déjà, qu'elle remarquait une jolie Africaine qui tendait le bras pour attraper une aubergine, elle était un peu trop loin et sa main n'y arrivait pas. Salomée tendit son bras, elle était un peu plus grande que celle-ci et les choses difficiles à prendre ça la connaissait. En prenant l'aubergine, elle remarqua des traces étranges sur le poignet de la demoiselle en question. La brune se retourna précipitamment en tenant fermement l'aubergine, vers elle. Salomée reconnu le visage d'Alena...et son instinct fut celui-ci...Alena ?! ...tu es blessé ? t'as quoi sur le bras ? ...elle déposa son légume mauve sur d'autres légumes en prenant fermement le poignet de la demoiselle. Elle regarda celui-ci...c'est quoi ça ?.

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Aujourd'hui, sur le planning des corvées, il était notifié que c'était à mon tour de faire les courses, ce qui je l'avoue ne m'enchantait guère mais tel était le principe de la colocation, se partageait les tâches, les charges et le loyer. Je me rendais au supermarché le plus proche, avec une liste en ma possession. Celui-ci était bondé, comme toujours un samedi matin. Des couples, se disputaient, des enfants capricieux pleuraient, une banale routine en somme.

Après avoir pris les laitages consignés, je poussais un soupir tout me rendant près des cageots où étaient disposés les légumes. Un sachet de tomates, deux concombres ainsi que des avocats. J'avais du mal à les attraper, ceux-ci étant hors de ma portée et je commençais soudainement à perdre patience lorsqu'une personne me vint en aide. Merci ! Je levais les yeux vers la personne en question, que je n'avais jusqu'ici pas observé et esquissais un sourire lorsque je me rendis compte qu'il ne s'agissait que de Salomée, sourire qui allait s'évaporer bien vite. ..Alena ?! ...tu es blessé ? t'as quoi sur le bras ? ... J'arquai un sourcil, ne comprenant pas de quoi elle parlait. C'est quoi ça ? Elle me prit le bras et je grimaçais, comprenant à quoi elle faisait allusion. Ah ça ! Ça date ! Ouais ces cicatrices datent de huit ans.

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T'es sérieuse ?

Son bras était entièrement mortifié, elle ne savait que dire, mais ça la troublait. Elle passa légèrement son autre main sur ses traces. Elles dataient, mais elles semblaient tellement récente, les lignes, tout ça... Salomée ne se sentait pas bien lorsqu'elle les regardait...ce sont des cicatrices, chuchotaient-elle, sa pensée prenait plus de place que ses paroles. Elle vaguait dans une analyse complète d'Alena,... pourquoi tu t'es faites ça ? Elle tremblait un peu, Salomée savait que son petit-frère avait eu aussi l'habitude de se mortifier lorsqu'il se mettait en colère, mais leur mère ne l'avait jamais permise de voir. Elle disait seulement qu'il ne fallait pas se heurter les yeux, que ça risquait de me faire du mal et que Finn passait une épreuve difficile...je peux sembler étrange, mais...je n'ai jamais vu des cicatrices comme cela, alors...ça m'intrigue...tu n'es pas obligé d'en parler, si ça te dérange.

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Salomée passa son pouce sur mon poignet et je baissais les yeux, bien plus éprise par la gêne que par le remord. Je ne pensais pas que mon passé referait surface. Le passé d'une adolescente harcelée et tétanisée. J'ai du mal à me dire qu'un jour, j'ai pu me conduire ainsi. Faible. Lorsque l'on voit ce que je suis à présent, on pourrait entendre à une blague. Et pourtant, on se construit grâce à nos erreurs. Pourquoi tu t'es faites ça ? Je voyais mon interlocutrice mal à l'aise et effarée. Elle devait se questionner sur la provenance de ces cicatrices. Comme je te l'ai dit, j'ai ces cicatrices depuis longtemps ! Je soupirai. Que voulait-elle que je lui dise? Que je m'étais infligée cela récemment? Ce n'était pas le cas. Que j'étais suicidaire? Ce n'était pas le cas. Je ne savais pas quoi lui dire, rectification, je n'avais RIEN à lui dire. Je n'avais pas à me justifier de quoi que ce soit, en particulier pour une erreur que j'avais commise lorsque j'avais 13 ans. Je peux sembler étrange, mais...je n'ai jamais vu des cicatrices comme cela, alors...ça m'intrigue...tu n'es pas obligé d'en parler, si ça te dérange. Un sourire sarcastique étira mes lèvres. Rassure-toi, je ne comptais pas en parler ! Je chargeais mes provisions dans le cadi tout en observait une nouvelle fois ma liste de courses.

HJ : Désolé pour le temps que j'ai mis à te répondre T'es sérieuse ? - Alena 1001568715

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