Skippy & Alena ♣ No need to speak to express himself.

No need to speak to express himself.

Slalomant entre chaque étudiant, je me rendais au secrétariat dans le but de rendre les dernières fiches qui complétaient mon dossier. Cela faisait très peu de temps que j'étais ici, quelques semaines, un mois peut être, je ne sais pas. En tout cas, celui-ci était passé à vive allure, si bien que j'étais officiellement intégrée parmi les autres élèves. Certains étaient bien, d'autres avaient une mentalité de snob; ils se prennent souvent pour Dieu. Surtout les Cabot et les Eliot. J'ai cru comprendre que les deux confréries s'étaient ralliées par le passé. Elles se complètent. Quant à moi, je faisais partie d'une confrérie dite "artistique" aux vus de ma passion. Ici, j'étudiais la danse et la peinture, deux choses qui me passionnaient depuis ma plus tendre enfance.

Je signais quelques formulaires lorsqu'une personne attira mon attention, elle essayait de se faire comprendre par le biais de gestes. Elle devait être muette. Mademoiselle, vous m'écoutez? La voix criarde de la secrétaire me fit revenir à la réalité. Euh oui... Veuillez m'excuser ! Elle me sourit avec douceur puis recommença son monologue. Signer en bas de chaque page? Je devrais y arriver ! Elle ne peut plus parler ... Je relevais les yeux face à la vieille dame en face de moi. Pardon? J'étais décidemment dans la lune ce matin. Mais la jeune femme de tout à l'heure me faisait de la peine; elle essayait de se faire comprendre avec le langage des signes mais personne ne comprenait.

Comme si elle lisait dans mes pensées, la secrétaire répliqua : La jeune femme que vous observiez tout à l'heure, elle n'a pas prononcé un seul mot depuis son arrivée à Harvard. Je détournais mon regard vers elle après cette information.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)

❝ALENA and SKIPPY❞

Girl here we are, in this big old empty room staring at each other, who's gonna make the first move.

Y avait des jours ou t'étais à la limite de devenir complètement folle. T'avais été convoquée au secrétariat de toute urgence pour des soi disant papier non complet et ça faisait bien vingt minute que tu tentais de te faire comprendre auprès de la femme qui s'occupait plus ou moins de toi. Sauf qu'elle faisait vraiment aucun effort et t'avais presque l'impression qu'elle se fichait totalement de toi. D'ailleurs, les larmes te montaient aux yeux et t'étais à bout de nerf qu'il n'aurait pas été étonnant que tu exploses d'un coup. Généralement, tu utilisais ton ardoise pour communiquer mais, celle-ci avait disparu et t'avais pas d'autre choix que d'utiliser le langage des signes. Problème, personne ne le comprenait parce que tout le monde se fichait totalement des signes que tu pouvais faire et la femme en face de toi te regardais d'un air presque moqueur. Elle trouvait ça drôle ? Parce que ça l'était pas du tout et t'avais absolument besoin qu'elle te comprenne pour régler le problème. Après tout, ces papiers étaient plus qu'important mais sûrement pressée, la secrétaire n'avait pas tellement envie de t'aider. Poussant un soupir, tu finissais par capituler. Tu n'aurais qu'à revenir le lendemain en compagnie de Zoé, elle au moins, elle te comprenait et elle pourrait faire la traductrice histoire de faciliter les choses. Tu secouais la tête dépitée et récupérais ton dossier te précipitant vers la sortie avant de rentrer en collision avec une fille. Elle, tu ne l'avais pas vu et ton dossier te glissais des mains alors que tu rougissais de honte. T'aurais aimée lui dire que t'étais désolée mais tu te contenta de placer l'une de tes mains sur ta bouche sans trop savoir quoi faire.

(Invité)

No need to speak to express himself.

Une fois que tous les documents furent signés, je me dirigeais vers la sortie dans le but de me rendre en cours. Je détestais l'administration, mon dieu ! Comment les secrétaires pouvaient-elles tenir?

Je pris mon portable dans le but de regarder l'heure lorsqu'une personne me percuta. Je reconnus instantanément la fille muette de tout à l'heure qui devenait aussi rouge qu'une tomate. Les gens autour de nous gloussaient comme des collégiennes, ce qui m'énervait au plus haut point. Comment osaient-ils se moquer? Comme c'était de sa faute si elle ne pouvait pas parler. Mais fermez-là ! Ma voix s'était elevée au milieu de tout ce brouhaha et un calme plat régnait suite à cette intervention. Ça va aller d'accord? Ne pleure pas ! Je voyais bien qu'elle était au bord des larmes et essuyais la larme qui menaçait de couler le long de sa joue avec mon pouce. Je n'allais pas la laisser comme ça !

Je pris son dossier et lui tendis la main afin qu'elle se relève. Circulez, y a rien à voir. Suite à ces mots adressés au public, je fis signe à celle qui m'avait percutée afin qu'elle me suive et me dirigea à un guichet en y lançant le dossier avec violence. La secrétaire me regarda perplexe. Corrigez-moi si j'me trompe mais se moquer d'une personne en difficulté ne fait pas partie de votre contrat, nan? Je la regardais avec méchanceté. L'irrespect était une chose que je ne tolérais pas, encore moins quand celui-ci visait une personne handicapée. Car soyons réalistes, la perte de parole était un handicap. Elle savait très bien que j'avais raison puisqu'elle baissa la tête honteusement.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)

(Contenu sponsorisé)