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D. Prysca Ayling fiche terminée C'est le 21/03/1990 à Paris, que la famille Ayling m'ont accueilli(e) dans leurs bras, ils m'ont prénommé(e) Prysca Diphtil. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétéosexuelle et j'en suis fière. Je viens d'une classe sociale moyenne voir aisée, sans excès toutefois. J'ai décidé(e) de poursuive des études à Harvard en Danse depuis maintenant 4 ans. Je travaille comme sorte de vendeuse/pâtissière, j'aide à tenir un magasin de thé qui sert aussi des gâteaux tout à fait modestes. Et pour terminer, je fais partie des Cabot House. |
Études Prysca a naturellement choisi la danse. Après avoir été en conservatoire dans une des écoles les plus renommées de Russie, c'était donc assez naturel qu'elle fasse ce choix. Même en ayant été blessée, et si le pronostique d'un potentiel avenir dans le métier a été très clairement engagé, aucun niveau d'une école non spécialisée ne pourrait rivaliser avec son ancien établissement. A Harvard, même si les danseurs y sont excellents, les cours lui semblent plutôt être des séances d'échauffements. Ce qui fait qu'au fond, elle réussit à camoufler sa blessure, ce qu'elle n'arriverait pas forcément dans un ballet. Elle voudrait d'ailleurs tenter un autre type de danse que la classique, mais hésite pour l'instant sur ce choix important. Quant à sa vie étudiante, et bien elle se déroule normalement. Elle sort tous les week-end, moins souvent en semaine ayant toujours été habituée à un mode de vie sain. Elle tend tout de même à dépasser régulièrement ses limites depuis 4 ans, son arrivée en Amérique en somme. C'est donc à ses 18 ans qu'elle a commencé à vraiment toucher à l'alcool, drogue, tabac, débauche et ce qui s'en suit, sans être toutefois une véritable dépravée. Elle s'est trouvée un job en dehors des cours pour ne pas avoir à dépendre de ses parents, la liberté étant quelque chose qu'elle recherche, après cette over-protection de sa mère. Elle s'occupe donc dans un petit magasin de thé, qui sert à l'occasion quelques gâteaux en accompagnement, de la caisse, ménage, préparation... Elle n'est pas payée une fortune mais c'est ce qu'il lui faut pour subvenir à ses besoins. | Caractère « C'est une fille pas méchante... Elle est pas super extravertie, elle va pas aller vers les gens en leur sautant dessus, ça c'est clair... Elle est calme, parfois un peu froide, mais au fond c'est une fille adorable, vous saviez qu'elle ne lisait que des romans d'amour ? Assez délirant quand tu la vois passer à côté de toi façon top modèle, la posture droite et avec un mouvement de chevelure. » « Ayling, ce nom me laisse juste un goût d'amertume dans la bouche. J'ai placé trop d'espoirs sur elle, j'ai pris trop d'initiatives, elle était sans doute trop fragile pour supporter une telle pression. Pourtant, c'est une danseuse de génie, dommage qu'elle n'ait pas eu les épaules pour répondre à mes attentes. » « La danseuse là ? Je sais qu'elle est assez débauchée quand elle s'y met... Elle est du genre à regarder les gens en cours sans vraiment parler avec tout le monde, et puis en soirée elle se met à faire un strip-tease sur la table du salon en agitant sa chevelure. Du genre la meuf fonsecar qui t'embrasse et qui t'entraîne dans un plan à trois... La base. » « Ayling elle m'intimidait assez, j'sais qu'elle parait un peu au dessus de tous... Après elle a fréquenté un milieu prestigieux à c'qui paraît, genre c'était une ballerine super douée c'est ça ? Dans un environnement de personnes péteuses comme ça, en Russie en plus, ça m'faisait un peu peur... Et puis j'ai été lui demander de l'aide pour des cours.... Et elle a vraiment été super sympa, c'est pas du tout genre la fille hautaine si t'oses aller lui parler. Faut juste pas se dire que c'est une fille élitique, elle est normale, en fait. » « Elle est adorable, elle m'aide toujours quand il y a trop de clients dans la boutique, même si c'est pas son rôle. Elle m'a déjà dépanné plusieurs fois avec un grand sourire pour que j'aille voir mon copain, ça lui faisait deux fois plus de boulot la pauvre... Elle rechigne pas à la tâche, s'il faut faire un travail ingrat, elle va s'attacher les cheveux et s'y mettre tout de suite. Quand y a personne, on se prend un cookie, on se raconte nos vies et on rit. Un ange. » « Prysca me fait rêver, dans le genre « je suis inaccessible bonjour » elle bat des records ! Quand elle pose un regard sur toi là, avec ses yeux bleus, t'as juste l'impression que ses pupilles te crient « t'es pas assez bien pour moi, désolée ». J'ai jamais tenté quelque chose parce que j'ai trop peur de me prendre le vent de ma vie, du style « je te réponds même pas, dégage insecte ». Tout le monde dit qu'elle est géniale si tu la connais, à l'écoute, souriante, gentille, mais elle m'intime quand même sérieux... Si elle était moche encore, mais là... » |
Everyone Has Their Own Story
Elle est tombée de son plateau,
la petite danseuse mécanique
Qui tournait au son du phono
d'une vieille boîte à musique
la petite danseuse mécanique
Qui tournait au son du phono
d'une vieille boîte à musique
« - Tu fais quoi ce soir Prysca ? Je fais une soirée pour mon anniversaire, ça te dirait de venir ?
- J'aurais bien voulu, mais je dois m'entraîner... »
Ça, c'était mon hymne, mon crédo. Je me levais tôt le matin, bandais mes pieds abimés, surveillais mon poids, et me couchais tard le soir, défaisant ma coiffure serrée et un justaucorps où je n'étais pas à l'aise. Je suivais vaguement l'école, n'avais pas d'autres connaissances en dehors de ma classe et de mon cours de danse. Certaines camarades tentaient encore d'être sympathiques avec moi, d'autres avaient abandonné depuis longtemps. J'étais loin d'être méchante, juste une fille considérée comme un peu trop obnubilée par sa passion. J'aurais pu aller dans une école de danse, mais mon père avait refusé. Ma mère, ancienne ballerine, m'avait inscrite très tôt dans un cours renommé. Elle avait ensuite voulu me faire entrer dans l'école qui suivait, pour continuer ma formation. Elle voulait voir sa fille réussir, comme elle à l'Opéra Garnier. Elle avait prévu depuis longtemps de me léguer ses chaussons. Mon père lui, était plus retissant. Il ne croyait pas en cet art comme métier. Il me voyait plus professeur ou tenant un magasin, pas danseuse. Ça lui sonnait faux, comme dans un Disney un peu trop naïf. Alors il avait tenu à ce que je continue l'école. J'avais des journées chargées, je me levais à cinq heures et demie, me couchais à presque minuit. Parfois, je n'arrivais plus à suivre le rythme. J'avais déjà perdu plusieurs fois connaissance, sans oublier que je ne devais pas trop manger. Mon poids avait été la principale préoccupation de mes professeurs d'école pendant un moment. Ma mère semblait trouver ça tout à fait normal. Quelle n'a pas été sa déception, quand elle m'a vu tomber. Elle ne m'a d'ailleurs même pas suivi à l'hôpital, et c'est Moskovski qui a dû appeler mon père, accourant au plus vite. Ne la blâmez pas, c'est une bonne mère. Une bonne mère qui rêvait un peu trop, et qui tentait de vivre une deuxième vie à ma place. Elle était surtout déçue, pour moi ou pour elle, ça, je ne l'ai jamais su.
La petite danseuse mécanique
A tout oublié du bonheur
Quand elle s'est foulée la cheville
Elle s'est aussi foulé le cœur
A tout oublié du bonheur
Quand elle s'est foulée la cheville
Elle s'est aussi foulé le cœur
« Quoi, Ayling ? Oh non, j'en rêvais depuis des années de ce rôle ! »
Mon oreille se dressa à l'entente de mon nom. Plusieurs personnes, de la prestigieuse école de danse, étaient regroupées devant un panneau d'affichage. M'approchant de la source de bruits, j'entendis sur mon passage quelques murmures. Murmures comme « et dire qu'elle n'est même pas scolarisée à temps plein ici », « tu ne la trouves pas un peu grosse ? », « c'est ça qu'on appelle un génie ? Je m'attendais à mieux ». J'ignorai toutes ces paroles, comme d'habitude, et les jeunes filles en fleur s'écartèrent sur mon passage pour me laisser observer le tableau. Une nouvelle feuille avait été affichée, celle que les dernières années attendaient tous. Moi, je n'avais normalement pas encore l'âge adéquate pour ce genre de spectacle. Je n'étais pas assez mûre, formée, n'avait pas encore assez de recul. Et pourtant, à la place du rôle principal, c'était mon nom qui apparaissait. J'ai d'abord cru à une erreur de frappe. C'était impossible, il me manquait au moins deux ou trois ans d'entraînement. Moskovski s'était approché de moi et avait annoncé devant toutes qu'il avait confiance en moi, qu'il n'avait pas imaginé quelqu'un d'autre à cette place, et que des heures d'entraînement nous attendaient. Bien que cet homme soit intimidant par son savoir, son exigence, sa carrure et ses cheveux blancs, sa maîtrise et son regard haut, à ce moment précis, j'étais la jeune fille la plus heureuse possible.
Qui lui rendra son innocence ?
Le monde s'en est emparé
Lui laissant encore moins de chance
Qu'à ses p'tits bateaux de papier
Le monde s'en est emparé
Lui laissant encore moins de chance
Qu'à ses p'tits bateaux de papier
« - Non, ça ne va pas Prysca !
- Lushan, je t'en supplie, il est trois heures du matin, on pourrait...
- On doit continuer ! »
Je lui jetais un regard suppliant qui le fit soupirer. J'avais mal au dos, mes membres étaient ankylosés, j'étais fatiguée, j'avais faim, et ma vue commençait à se brouiller. On s'entraînait depuis cinq heures de l'après-midi, depuis ma sortie de cours en fait. Il avait décidé que puisque je n'étais pas scolarisée ici, je devrais rattraper mon retard en travaillant deux fois plus en dehors. Et pourtant, ce n'était pas notre professeur. Lui avait deux ans de plus et avait été choisi pour être mon partenaire. Il avait le premier rôle masculin, et on disait qu'il percerait facilement tant il était doué. Il s'approcha finalement de moi, et plaça ses mains sur le concours de mon visage.
« Sois gentille, fais le pour nous... »
Je souris légèrement avant qu'il ne prenne mon menton entre son pouce et son index et dépose un baiser sur mes lèvres. Qu'est-ce que j'avais pu être naïve. Après quelques secondes, il mit fin à ce moment de tendresse et me demandait de recommencer. Lui n'avait pas l'air fatigué, ou alors il le cachait bien. Je ne sais pas si j'étais amoureuse de ce garçon. Il représentait surtout celui que toutes les filles idéalisaient. Il était grand, fin et musclé, était le meilleur de sa promotion, jusqu'au point où il connaissait maintenant personnellement le professeur et l'appelait par son prénom. Quand il passait dans un couloir, toutes les filles se retournaient et gloussaient. Moi, je me contentais de le regarder et de retourner à mes affaires. C'est peut-être ça qui l'avait poussé vers moi. J'étais la seule fille qui ne le désirait pas, alors il m'avait remarqué. Puis comme toutes j'ai succombé à ses avances. Il faisait sans doute ça pour garder un contrôle sur moi, j'en avais conscience, mais j'étais trop faible pour lui dire quoi que ce soit. Alors j'inspirai longuement et retournai à notre pas de deux qui devait être parfait pour la date fatidique. Tant de soirées passées pour que je chute lamentablement comme une poupée de chiffon. C'était peut-être ça, le pire, quand nos efforts ne sont pas récompensés. J'ai pris ça comme un signe, la danse n'était peut-être pas pour moi.
Qu'au long des jours de pluie l'enfance
Au caniveau fait dériver
Qui nous rendra notre innocence
Dans ce monde désaccordé ?
Désaccordé, désaccordé
Au caniveau fait dériver
Qui nous rendra notre innocence
Dans ce monde désaccordé ?
Désaccordé, désaccordé
« - Hé Prysca, ça te dis un mcdo ?
- J'aurais bien voulu mais...
- ...Mais ? »
Je m'étais arrêtée en plein dans ma phrase. J'avais été tellement habituée à sortir toujours cette même réplique que ça avait été instinctif. Mais quoi ? Mais je dois m'entraîner ? Faux, j'avais arrêté la danse après cette chute. Un déménagement, un changement de pays, d'école, d'environnement plus tard et je n'avais toujours pas repris. Pas que je ne le veuille pas, mais ma blessure avait été sérieuse, et les médecins m'avaient interdit de reprendre intensivement. J'avais tout de même choisi cette option à l'école, comparé à ce que je faisais avant, le travail à faire était ridicule, comme un vulgaire passe-temps. J'arrivais, en modifiant ma gestuelle, à camoufler les conséquences, mais je ne pourrais plus jamais danser professionnellement, à moins d'avoir une opération. Alors quoi ? Je ne dois pas grossir ? Encore faux, je n'avais plus à surveiller attentivement mon poids, j'étais libre de cette corvée et pouvait maintenant profiter de gâteau au chocolat, que je ne m'offrais avant qu'une fois par an. Non, décidément, rien ne m'empêchait d'aller me délaisser. Et cette soudaine prise de conscience envers une liberté fraichement acquise m'effraya. Alors que je cherchais un moyen d'échapper à cette proposition, la dite jeune femme qui l'avait proposé m'attrapa le bras et m'entraîna contre mon gré, un sourire aux lèvres et annonçant que ça ne me ferait pas de mal. Après quatre ans, j'arrivais enfin à me défaire du spectre de l'opéra. Je n'avais plus aucune nouvelle de Moskovski, Lushan, et tous les autres. Et autant dire que ça me faisait du bien. Ici je n'étais plus Prysca, cette fille qui s'était lamentablement écrasée, et honnêtement, j'étais bien plus heureuse qu'à l'annonce de ma sélection pour ce ballet. J'arrivais enfin à me relever.
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