Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityTAKE ANOTHER PIECE OF MY HEART NOW ~ BLAISE
Le Deal du moment : -25%
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 ...
Voir le deal
749.99 €


TAKE ANOTHER PIECE OF MY HEART NOW ~ BLAISE

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Ce jour-là, Joan Lindley eut l'impression de mourir et de naître cent fois. La raison de cette mort cérébrale assez conséquente fut un échange de regards. Alors évidemment, on croise des centaines de regards chaque jour, du prof en passant par le boutonneux qui respire par la bouche à l'autre bout de la bibliothèque universitaire et même la dame avec sa charlotte sur la tête qui sert les élèves au restaurant universitaire. Ce genre de regard ce sont les regards qui ne servent à rien, le genre de regards qui ne provoque absolument rien. À la limite un peu de peur quand le professeur se trouve être un homme sans âge qui porte une mono-lunette. Lorsque la jeune femme sortit de cours, ses yeux rencontrèrent ceux d'un autre étudiant. Elle n'était pas gênée, ni même surprise que ce regard dure aussi longtemps. Elle ne se mit pas à rougir ni même à vérifier qu'elle n'avait pas un pustule vert sur le visage. Joan n'eut même pas un geste de défense, vraiment rien. Elle se contenta de regarder. Parce qu'elle avait l'habitude d'être regardée par cette personne là. Ce qui allait devenir un véritable problème quelques minutes plus tard. Mais pour l'instant, la brunette se revoyait juste chez elle, dans le Vermont, avec une robe à pois bleu marine, pas de frange à l'horizon, une enveloppe contenant une réponse positive pour Harvard et l'indescriptible impression qu'elle allait trahir la personne qu'elle aimait le plus au monde. C'est dingue à quoi elle ressemblait à dix-huit ans. Trois petits copains et cinq ans plus tard, elle se sentit vieille. Elle serait probablement restée longtemps comme ça. Mais c'était impossible, soit elle allait se faire bousculer, soit Blaise allait bouger. Un groupe d'étudiants passa, bousculant légèrement Joan et Blaise sembla faire un pas en avant. C'est à ce moment-là, que le processus de défense s'enclencha dans sa tête. Un pas en arrière, on baisse les yeux. Il n'était pas là. Il était au Nigeria ou au Congo peu importe, à sauver des petits enfants africains après avoir obtenu sa licence dans le Vermont. Puis il était rentré et était devenu médecin à l'hôpital de leur trou paumé. Il était partout sauf à Harvard.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Chaque jour depuis mon arrivée à Harvard, je savourais cette impression indescriptible d'être à ma place. J'avais tout fait depuis le collège pour me retrouver ici, pour avancer dans ces allées centenaires, pour arpenter ces couloirs foulés par tous les grands hommes du pays. Je n'avais vécu que pour ça. Et comme ce rêve m'obnubilait, il était devenu une raison de vivre. Être entre ces murs aujourd'hui était me donnait le vertige, une sensation de me tenir au bord d'un gouffre gigantesque. J'avais rêvé d'y parvenir et à présent, je ressentais un énorme vide. Mais ce vide n'était rien en comparaison de l'euphorie qui m'assaillait. J'étais à Harvard. Et dans tous ces sentiments contradictoires, il y avait aussi une certaine appréhension. Débarquer à Harvard signifiait affronter des fantômes du passé et des sentiments que j'avais tout fait pour enterré dans les sables du Nigeria. Peut-être même que j'en avais trop fait... Mais où est la limite quand on a aimé si fort, si longtemps et qu'en fin de compte, on s'est perdu en route ? Qu'on a laissé ses sentiments s'étouffer dans leurs propres routines ? Je secouais la tête tentant de chasser ces souvenirs que je devrais affronter bien assez tôt. Peut-être même bien plus tôt que je ne le croyais.

Je croisais son regard sans même m'en rendre compte, par habitude. Un vieille habitude à la peau dure. Je ne pus m'empêcher de sourire. C'était comme si mon corps réagissait sans moi, selon un schéma répété un million de fois. Joan. Encore aujourd'hui, les anciens réflexes apparaissent d'eux-même : cette envie de la serrer dans mes bras, de la faire rire et sourire, ce besoin que j'ai de sentir sa main dans la mienne... Et puis mon esprit intervient, il ne reste de tout ça qu'une profonde mélancolie, une désillusion et un soupir. Et malgré ça, je fais ce pas en avant, ce pas fatidique qui me met face à mes erreurs. Elle recule avec une synchronisation parfaite qui me fait presque mal. Puis je me souviens, j'avais un avantage : celui de savoir qu'elle serait là. Elle a toujours été là. A Harvard. Là où était ma place. Là où elle ne m'attendait plus. Ce sol m'était défendu à ses yeux. "Surprise." Aussi étonnant que ça puisse paraitre, je n'ai rien trouvé d'autre à dire.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Visiblement, ses petits-copains réussissaient mieux leurs vies lorsqu'ils n'étaient plus avec elle. Joan était peut-être une sorte de bloqueur de réussite. En l'espace de trois mois, elle croisait de deux ses exs non pas comme exs terrassés par la tristesse mais élèves à Harvard. Étrangement, la jeune femme était soulagée de le voir, de voir qu'il était toujours en vie. On sait jamais trop quelle maladie tropicale ou désertique ou je-sais-pas-quoi on peut attraper au Nigeria. Pour une surprise s'en était une. Bonne ou mauvaise, elle n'était pas encore décidée. En rompant avec Blaise, elle avait eu mal comme j'avais elle n'avait eu mal après. Parce qu'on a pas mal deux fois de la même façon, parce que cette histoire-là n'avait jamais rien eu à voir avec les autres. Et parce que la brune n'avait pas choisi de ne plus aimer le jeune homme, c'était venu au fur et à mesure, la lassitude, l'impression d'avoir déjà tout vu et tout entendu de lui, l'échec de l'un, la réussite de l'autre. Ils avaient peut-être trop de choses en commun. Il avait aussi probablement compté plus que tous les autres, même pas à cause de la durée de leur relation ni même parce qu'elle l'avait peut-être aimé plus fort ou en tout cas d'une façon différente, mais il l'avait entièrement définie. La façon dont la jeune Lindley pouvait gérer sa vie amoureuse était entièrement basée sur ce qu'elle avait vécu avec le Dunster. Elle n'avait pas choisi de ne plus aimer Blaise, de se lasser de lui, ils s'étaient rendus compte trop tard qu'il fallait qu'ils se quittent. Les petits-amis qui suivirent, elle avait choisi de les quitter, pas toujours pour le meilleur, mais ça restait un choix. Alors que Blaise et Joan n'avait pas eu d'autre solution que de se quitter, rester ensemble pourquoi ? Alors qu'est-ce qu'elle ressentait en voyant celui qui avait toujours tout su d'elle ? Joan se retrouvait face à Joan. La version 1.0 rencontrait la version 2.0 et comparait ce qui était mieux et les ratés. Surprise, surprise … La Quincy aurait presque préféré gagner une cafetière électrique à la loterie plutôt que de se retrouver face à lui. Ça impliquait trop de sentiments et en ce moment, il y avait bien trop de sentiments. Elle avança, irrésistiblement vers lui. « Tu es ici depuis longtemps ? Je veux dire à Harvard, à Cambridge, dans le Massachusetts, tu es rentré quand aux États-Unis ? »
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Je croyais m'être remis d'elle. Je pensais avoir dépasser le stade où retrouver une personne qu'on a aimé très fort ne provoque en vous qu'un petit pincement au coeur. Je croyais l'avoir oublié. Comme si c'était possible. Comme si j'avais pu tiré un trait sur une relation aussi longue et aussi naturelle que la nôtre. Non... Revoir Joan était une épreuve. Jamais je n'aurais cru ressentir ça après tout ce temps. Nous nous étions quitté avec simplicité, sans cri et sans pleur. Enfin, je ne l'avais pas vu versé une larme devant moi. Nous avions mis un terme à cette relation qui nous faisait plus de mal que de bien aussi facilement que nous l'avions commencée. Aussi simplement. Alors pourquoi était-ce si difficile de ne pas la prendre dans mes bras ? Était-ce vraiment une simple habitude ? Ou n'avais-je pas été honnête avec moi-même ? Pendant longtemps, j'avais prétendu ne plus rien ressentir mais en réalité, peut-être étais-je simplement envieux. Jaloux. Oui. Je lui en voulais d'avoir réalisé mon rêve en me laissant là-bas dans le Vermont. Et pourtant j'étais si fier d'elle, si heureux POUR elle. Avec le temps, j'avais réussi à oublier et à pardonner, après tout elle n'y était pour rien, j'avais brisé mes chances tout seul comme un grand. J'avais tout fichu par terre dans un mensonge silencieux. Je cherchais ses yeux et dans son regard, je la retrouvais comme à l'époque... Peut-être était-ce ça aussi, ce sentiment brûlant dans ma poitrine. Elle n'avait pas tant changé que ça en apparence : cette frange, ce look... Mais au fond, elle restait celle que j'avais aimé. Bien entendu, je en savais rien de ce qu'elle était devenue, peut-être était-elle très différente mais moi, je ne voyais que la Joan de Montpelier. Je fermais les yeux une seconde pour chasser les souvenirs. De l'eau avait coulé sous les ponts et les habitudes devraient se perdre d'elles-mêmes.

A ma réplique sans aucune originalité, elle fit un pas vers moi, j'en oubliais la peine de son recul une seconde plus tôt. Je souris en entendant les mots franchir ses lèvres à toute vitesse. A son énumération gps, je ris doucement. "J'avais oublié que tu étais si douée en géographie !" Un passant me bouscula, je l'attrapais par le poignet pour l'attirer à l'écart. "Pas plus de deux mois... Je suis rentré dans le Vermont acheter de nouveaux t-shirts et des stylos et voilà..." Je retroussais le nez, amusé, un petit tic qui ne m'avait pas quitté. "Je suis content de te voir tu sais ? Comment ça se passe pour toi ?"
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Content. Il était content. De la revoir. Joan n'aurait pas franchement employé ce mot pour définir ce qu'elle ressentait en revoyant Blaise. Surprise, inquiète auraient plus correspondu à son état d'esprit. Contente non. Enfin si un peu au fond, on est toujours content de retrouver un vieux copain ou le garçon avec qui on faisait tous ses exposés au lycée. Mais revoir son ex, c'était différent. Ou plutôt revoir son premier petit copain. La jeune femme faisait une assez grande différence entre ses exs et son premier petit copain. Déjà quand la rupture ne dure pas le temps d'un sms mais plutôt le temps d'une saison de Pretty Little Liars, autant dire que ça marque. Le pire dans ce genre de rupture longue durée, c'est les moments d'espoir. Parce qu'il y avait des moments où Joan y avait cru, il suffisait qu'ils déconnent un peu, que l'espace d'un instant, elle entre-aperçoive leur complicité d'antan pour qu'elle s'y jette dedans la tête la première, la déception après étant d'autant plus insupportable. Voilà, il était content de la revoir, elle ne l'était pas. La brune n'était pas non plus dégoûtée de le revoir, mais disons que c'était difficilement supportable. Si Roméo avait plaqué Juliette, est-ce qu'elle aurait pu le revoir sans se mettre à trembler de partout et à vouloir s'enfuir. Blaiséo qui quitte Joanette c'est pareil. Vous allez me dire, il vaut mieux qu'il y en aie un qui parte plutôt que les deux qui meurent. Bon elle était soulagée de savoir qu'il avait toujours la faculté de respirer donc qu'il était vivant et bien portant. Mais stop, elle flippait presque. La Quincy sentait le jeune homme capable de foutre le bordel dans sa petite vie pas si rangée. Joan n'avait aucune envie que Blaise s'immisce dans ses pensées comme il le faisait avant, qu'il aille creuser au fond de son âme et qu'il fasse ressortir l'ancienne Joan. À vrai dire, il n'y avait pas tant de différences, mais de manière générale, elle avait toujours eu peur des gens qui comprennent là où elle veut en venir. La simplicité était trop simple. Elle aimait quand même bien mettre des barrières entre elle et les autres. « Je … ça va. J'ai bientôt fini mon cursus. Enfin encore quatre ans pour le doctorat quoi. Et toi tu te fais à Harvard ? » Limite 'c'est pas trop dur d'être à Harvard une vraie plaie' alors que c'était l'un des nombreux facteurs de leur rupture.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
J'avais l'esprit embrumé. L'impression n'était pas sans rappeler le lendemain de gueule de bois. Enfin, pour peu que je puisse me rappeler de ce qu'était une gueule de bois. J'avais toujours été assez sage à ce niveau-là. Vous savez : dans le genre quand ça tourne, freinage d'urgence sur tout ce qui peut contenir un centième de pour cent d'alcool. Je n'ai jamais aimé ne pas être maitre de la situation, ça doit être en rapport... Bref, nous étions là face à face, à nous regarder sans vraiment se voir. Enfin, c'était mon cas. Celle que je voyais était la Joan d'avant, celle que j'aimais, celle qui avait vécu à mes côtés si longtemps. Il m'avait fallu tant de courage pour mettre fin à notre relation, c'était difficile mais la voir s'éloigner de moi petit à petit comme c'était le cas depuis des mois aurait été pire. Je fermais les yeux une seconde, me demandant pourquoi je me sentais aussi mal. Mais ce n'étais pas bien difficile de savoir la vraie raison de ce malaise, de cette culpabilité. J'avais eu raison de mettre un terme à notre relation bancale. En revanche, j'avais eu tord de coucher avec Lauréane. J'avais eu tord plusieurs fois, d'ailleurs. Et si je recroisais la jolie blonde, rien ne disait que ça ne continuerait pas. Elle non plus je ne l'avais pas oubliée, et ça me bouffait de l'intérieur. Comment étais-je sensé me sortir de là ? Comment pourrais-je dire un jour la vérité à Joan ? Devais-je le faire ? Rien que d'y penser, j'avais déjà envie d'aller me terrer dans un trou. Je ne voulais pas lui faire de mal... Joan était la dernière personne que j'aurais voulu faire souffrir. On n'oublie pas son premier amour. On n'oublie pas la complicité ni la tendresse. La seule solution était d'oublier le Nigeria, d'oublier tout ce qui s'était passé là-bas et surtout d'éviter Lauréane à tout prix. Je déglutis, chassant son image de mon esprit.

Ce qui me rassurait, c'était de voir que mon ex-petite-amie n'en menait pas large. Elle le cachait moins bien que moi. "Wouaw. Un doctorat. C'est bien. Tu le mérites. Enfin, j'imagine." Je souris pour cacher ma perplexité. Jamais je n'aurais cru que Joan s'impliquerait autant dans ses études... C'était peut-être offensant mais j'étais celui qui rêvait de venir ici... Savoir qu'elle était en avance sur moi à un tel point me fit mal plus que je ne l'avouerais. "Oh tu sais, je suis né pour être ici alors oui, ça se passe très bien... Je... Je suis bizut chez les Dunsters. Tu m'imagines à 22 ans au milieu des autres ? Mais bon, j'ai l'avantage de connaitre déjà quelques anciens... Tu te souviens peut-être de Jackson ? Enfin bref, je parle trop" Je secouais la tête avec une moue pour m'excuser. "Et tes parents ? ça va ?" Je me flanquais une gifle intérieurement. Sérieusement ? Ses parents ?
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Il y avait une chose au monde que l'étudiante n'avait jamais compris – et jamais voulu comprendre d'ailleurs, dans ce cas-ci ça va de paire – c'est la façon dont les personnes ont la capacité de s'oublier. Joan n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle pouvait regarder Blaise dans les yeux, sans l'aimer. Avant c'était censé être le miroir de leur amour éternel et irréductible, alors pourquoi la jeune femme ne ressentait rien. Enfin elle ressentait pleins de trucs. Mais savait-il combien de choses il s'était passé en cinq ans ? Combien de personnes étaient passées dans sa vie ? Combien d'hommes elle avait aimé au même stade qu'elle l'avait aimé lui ? Et lui. Il n'avait sûrement pas passé les cinq dernières années à l'attendre. Blaise avait toujours eu le contrôle sur sa vie. Cela leur avait sûrement facilité la rupture. Personne ne dictait la conduite de Blaire, personne ne dictait la conduite à Joan et aucun des deux n'avaient voulu faire de concessions. Aujourd'hui, les choses auraient probablement étaient différentes, parce qu'elle s'était assagie et que de son côté, le Dunster avait du changer aussi. Ou pas. Peut-être qu'ils étaient toujours les mêmes mais que Lindley voulait se convaincre du contraire. Dans tout ça il y avait encore les vieux réflexes. Mais la brune vivait ça comme une amnésique qui reçoit des flashs de mémoire régulièrement et qui ne peut rien faire pour les arrêter même si la vision est horrible. Enfin, là, elle ne l'était pas vraiment horrible, la vision. Mais dans le contexte actuel un peu quand même. On croirait presque que c'était une corvée d'être dans le même espace que le jeune homme, pourtant, elle le voyait sans rancune. Il n'y avait pas eu d'histoires de trahisons, de tromperies, et au final, si ce n'est la douleur de le quitter tout court, ils s'étaient quittés sereins. « Wahou, les Dunsters c'est classe quand même. Ça te correspond bien et ça ne m'étonne pas de toi. » Joan sourit légèrement avant de le regarder, stupéfaite. « Et bien, euh, je crois qu'ils vont bien, ma mère milite pour le mariage gay en ce moment je crois, enfin tu la connais. Et les tiens ? » Parlons ex-beaux-parents.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
C'était bizarre mais maintenant que j'avais pu aligner deux mots naturellement, la situation me semblait un peu moins catastrophique. Après tout, j'allais vivre ici pendant trois ans voir plus et j'allais forcément la croiser. Il suffisait que je garde ma culpabilité bien enfuie au fond de ma petite tête et que j'évite de dire des conneries. Le reste était plutôt simple non ? Des tas de gens côtoient leurs exs sans le moindre problème non ? Enfin, ce n'était pas totalement pareil : Joan avait été la première. Nous avions tout découvert ensemble et me dire qu'elle était presqu'une étrangère aujourd'hui était difficile. Après tout, nous connaissions tant de choses l'un sur l'autre. Comment faire comme si tout ça n'avait pas existé ? Comment faire pour oublier que je l'avais trahie alors que nous venions de rompre ? Ma gorge se sera et je tentais d'éloigner cette pensée. je devais me concentrer sur elle, sur l'étrange sensation de joie et d'amertume, de nostalgie et de dépit qui m'assaillait en la revoyant. Je devrais m'habituer à ce sentiment. Ensuite... Et bien ensuite, je devrais vivre avec. "Oui je sais, je suis toujours aussi prévisible." Je souris, j'avais dû la saouler tellement de fois avec mes projets d'avenir, ma voie toute tracée. Elle avait du mérite d'avoir encaissé ces années de rêve. Et encore plus de mérite de m'avoir supporté quand tout avait volé en éclats.

En embrayant sur ses parents, je me sentis vraiment stupide. Néanmoins, parler de banalité m'aidait à m'accrocher à l'illusion que cette rencontre ne représentait rien d’exceptionnel. Je ris légèrement quand elle évoqua sa mère. "Oui, ta mère a toujours eu de grands idéaux." Mais ma tête changea complètement quand elle me retourna la question. Mes rapports affectifs avec mes parents étaient très limités. Mon père dont j'étais assez proche pendant l'enfance n'avait pas du tout encaissé mon départ pour l'Afrique il y a un peu plus d'un an. "Bah tu sais, elle gagne des procés pour des sales types, il s'envoie en l'air dans tous les sens du terme... Les parents Walasing fidèles à eux-même comme toujours !" Je haussais les épaules. Elle était la seule qui pouvait comprendre ça...
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)