Je ne voulais pas imposer ma présence à un homme en train de travailler durement : il avait l'air absorbé par son travail, et je savais par expérience que il y a des jours où nos seules préoccupations sont les travaux que l'on doit rendre et les soucis des entreprises familiales que l'on doit gérer. Quand j'avais un problème d'inondation ou d'assurance dans l'un de mes logements de luxe que je louais, j'étais prête à m'arracher les cheveux certains jours, quand j'étais au bord du gouffre. J'avais réussit plusieurs fois à passer à côté de la catastrophe, trouvant une solution de justesse, après des heures de réflexion, un peu de culot, des connaissances, et parfois de l'audace. Lui avait l'air autant passionné que moi lorsque j’avais un gros problème, alors je lui demandais avant de m'asseoir, histoire de ne pas l'interrompre dans un gros devoir. « Bien sûr que tu peux t’asseoir, Oly ! Tu sais bien que tu ne me déranges jamais… Comment vas-tu ? » Sa réponse me fit chaud au coeur, et je m'assis doucement en face de lui, poussant du bout des doigts ses dossiers histoire de me faire un peu de place. Je le savais, mais je savais qu'il y avait quand même des moments pour se voir et d'autre pour se concentrer. Souriante, je glissais une mèche derrière mon oreille, avant de lui répondre, les mains sur ma tasse : " Je vais bien. J'ai eu des préoccupations lors du Spring Break, mais là c'est du passé, je suis sur une nouvelle lancée, bien décidée à profiter de ma vie. Et toi? " Je me penchais un peu, d'un air curieux, sur ses dossiers. Monsieur travaillait durement, visiblement. " C'est sur quoi tout ça? " Sous-entendu, qu'est-ce qui t'occupe et te tracasse.