Tout ce qui ne fait pas de mal fait du bien. Sansa, c'est avant toute chose une fille bien dans ses baskets. Pourtant, la demoiselle n'a pas toujours eu confiance en elle. Gamine, elle était davantage de celles dont on ne peut pas découvrir la beauté intérieure car elle vous la cache. Née à Mexico, Sansa a été bien vite confrontée à la dure réalité : non, ses parents n'étaient pas riches et n'avait pas les moyens de lui offrir tout ce qu'elle estimait bien pouvoir la combler sur cette terre. Pas grave, elle n'en fut que moins capricieuse. Elevée dans un bidonville, si elle n'avait guère les plus jolis vêtements du coin, elle estime avoir eut la chance de grandir au sein d'une des meilleures familles du monde. Sa maman a toujours été son héroïne. Belle aux yeux de sa fille et drôle, Sansa a toujours été plutôt proche d'elle, n'ayant envers sa mère aucun tabou. De son avis, une mère, c'est précisément la seule personne envers qui on n'a pas le droit d'éprouver de la gêne. Elle connaît tout, le meilleur et le pire de nous. On ne peut pas mentir avec elle. Avec le papa, non plus, sans doute, mais ça semble plus simple. Il y a des choses qu'une fille ne raconte pas à son père, peu importe combien ce dernier s'estime "cool" et apte à tout comprendre, à tout entendre. Et ces même choses qu'une fille ne raconte pas à son père, Sansa a toujours estimé normal que son petit frère les lui raconte. Son benjamin de trois ans, elle ne parviendra jamais à le voir autrement que comme son bébé de petit frère, alors qu'il la dépasse d'une tête et demi depuis des années maintenant. Elle l'adore, c'est son roc, plus qu'il ne le pense à vrai dire, elle en est certaine. Car elle est toujours sur son dos, à jouer les secondes mamans, elle est sûre qu'il se figure qu'elle n'a pas besoin de lui, mais que nenni. Bien souvent, en dépit des disputes inévitables entre frère et soeur, il est ce qui l'a retenue de s'effondrer, car tout n'a jamais été rose pour les Fernandez.
Spontanée, Sansa n'a jamais sut dissimuler ses émotions. Quand la demoiselle est heureuse, elle a le sourire jusqu'aux oreilles, mais quand ça ne va pas, on le sent également à des kilomètres. Pleine de vie, il lui est arrivé comme à tout un chacun de se sentir au trente-sixième dessous. Avec le recul cependant, elle estime avoir été une foutue chanceuse. Tout d'abord, elle a réussi à aller à l'école, alors que cela aurait put ne pas être le cas. Grâce à une association qu'elle estime être sa bonne étoile, elle a put faire toutes ses rentrées, années après années, se révélant être une petite fille puis une jeune femme très intelligente et désireuse d'apprendre. L'école ça a toujours compté, beaucoup. On ne lui demandait pas d'exceller, mais elle se faisait un devoir de le faire malgré tout. Ca ne la pesait pas, pas vraiment. Elle a la chance d'avoir des facilités, mais elle ne s'est guère non plus reposée sur ses acquis. A vrai dire, très peu pour Sansa de faire les choses à moitié. Compétitrice dans l'âme, elle a toujours ce désir d'être la meilleure, même si elle sait le contrôler pour pas devenir la fille imbuvable de base qu'elle n'est pas. Combattive avec ses notes, la demoiselle l'est tout autant avec un ballon entre les pieds. Plus proche en général des garçons que des filles, l'amour de Sansa pour le foot n'a pas aidé à la détacher durant des années de son image de garçon manqué. Peu lui importe. Certaines filles restent au bord du terrain pour agiter des pompons quand d'autres n'aspirent qu'à se joindre aux mecs pour se bagarrer le ballon. Il faut de tout pour faire un monde. Qui plus est, Sansa ne s'estime pas moins féminine pour autant. Elle ne redoute pas de se salir sur le terrain, mais elle ne rouspète pas non plus lorsqu'il est question d'enfiler une jolie robe et des talons. Autrefois d'ailleurs, elle ne rechignait pas à se lier d'amitié avec des filles pour parler maquillages et mecs, sauf que la belle a eut une belle déception de ce côté-là. Au collège, elle avait une meilleure amie, amitié qui s'est soldé par une très grosse dispute ou les insultes ont été assez loin. Vexée, Sansa a toujours eut des appréhensions depuis, même si elle se soigne. Elle trouve toujours les garçons plus faciles à vivre, plus ouverts d'esprit, plus aptes à déconner, mais elle n'a pas fermé son coeur à qui que ce soit. A vrai dire, elle s'est même décidée à l'ouvrir. Alors qu'elle poursuivait son chemin, ayant intégré l'université de ses rêves de fillette, Yale, Sansa a apprit de nouvelles choses sur une famille qu'elle pensait connaître par coeur. Elle n'était pas la seul fille de sa fratrie. A vrai dire, il y en avait trois. Et pas de grandes soeurs, ou de petites soeurs. Non. Des triplées. Deux soeurs jumelles. Une bonne grosse pilule à avaler. Elle en a bien sûr parlé avec sa maman, qui, piteuse, lui a tout expliqué. Sansa a encore du mal à comprendre comment on peut abandonner ses propres enfants et même si son amour pour ses parents sera toujours plus fort que tout ce qu'on peut s'imaginer, son estime pour eux a sensiblement baissé. L'année 2012 fut une année famille, pour Santa. Elle rencontra ses deux soeurs durant cette année. La première, Bonnie, elle croisa sa route à la rentrée scolaire, sur le campus de Yale. Une fois le choc passé, elle en fut incroyablement heureuse. Pour la seconde, Candice, la rencontre se déroula quelques mois plus tard. A vrai dire, elle n'a guère eut beaucoup l'occasion de lui parler. Elles se croisèrent durant l'échange Yale/Harvard qui eut lieu en fin de cette même année.
Vivant avec tous ses nouveaux évènements, Sansa a continué à mener avec adresse sa barque. Des résultats scolaires irréprochables, un succès controversé avec les hommes dont elle a toujours été plus douée pour être la copine plutôt que la petite copine. Bref, tout un joyeux bordel. Sansa s'est efforcé de maintenir un lien avec ses deux soeurs, aussi sensible lui paraissait-il être parfois. Puis, au bout d'un moment tout cessa. Elle n'eut plus de réponses, ce qui la laissa perplexe. Peut-être que les deux filles s'étaient lassées d'elle, en admettant qu'on puisse se lasser de sa soeur, ce qui dans le fond serait assez stupide. Inquiète, elle tenta des démarches, qui n'aboutirent malheureusement pas. Frustrée, elle ne fut rassurée à ce niveau qu'au cours du mois de février 2014 ou, enfin, Candice l'appela, avec une excuse en béton. Elle et Bonnie avaient eu un accident. Une confusion sur l'identité des deux jeunes femmes, la vérité étant que Bonnie avait perdu la vie et que Candice était restée dans le coma. C'est ce terrible évènement qui contribua à rapprocher les deux soeurs. Bouleversée, Sansa prit même la décision de quitter son beau campus universitaire pour celui de sa soeur à Cambridge. Elle n'avait pas eu l'occasion de connaître suffisamment Bonnie à son goût. L'idée qu'il puisse en être de même avec Candice la terrifiait, tout à coup. Sa soeur l'aida pour assurer ce transfert d'université et c'est ainsi que, alors que tout Harvard se remet du Spring Break, Sansa fait son entrée sur le campus de la prestigieuse université de Cambridge. Attention les yeux, un beau petit bout de femme se prépare à faire parler d'elle.