Ce n'est pas ce que je désirais, discréditer de mon temps pour terminer à l'exemple même d'une pauvre fille n'est pas franchement ce à quoi j'avais songé, autrefois. Je ne peux prohiber cette idée pour le moins déplaisante, de combien mes jours se cantonneront à un aboutissement pour le moins, tragique, durant lesquels je finirai avidement dévorée par mes chiens. J'appartiens, effectivement à cette étrange et infime catégorie d'individus substituant continuellement dans une profonde et intense niaiserie. Ma vie a toujours été est une succession d'évènements aussi absurdes que pitoyables. Si pour certains le quotidien n'est que long fleuve tranquille, je dois toutefois admettre, avoir loupé le coche. Certes, je ne me désignerai pas intentionnellement du moins, telle la pire des emmerdeuses, mais il faut bien reconnaitre combien la chance absolue n'est vraisemblablement pas une aubaine assignée au premier venu. Âgée seulement d'une dizaine d'années, je concevais rapidement les désastres d'une relation destructrice dès lors que l'obscurité maternelle se refusait l'engagement face à une assemblée totalement médusée. La voilà qui, confrontée à elle-même, rejetait tardivement l'entière responsabilité de son mariage. Je n'omettrai certainement jamais cette mine décomposée que mon paternel s'était distinctement octroyé, intérieurement peu stupéfait qu'il en soit ainsi. Quatorze ans, c'était mon âge à l'époque où mon père a pris cette irrévocable décision que de quitter seaford (angleterre) qui fut toutefois ma terre natale, pour le massachusetts. Néanmoins, je vous laisse imaginer combien ce dépaysement ne fut foutrement ni plus ni moins, que le commencement d'un désastre évident. Souffrir pour les autres n'était pas dans mes cordes, raison pour laquelle j'assimilais difficilement ce nouveau départ. Mon paternel tentant progressivement de se reconstruire, m'emportait volontairement dans ce tournant inévitable. Adolescente, je ne fus ainsi, foutrement rien de plus qu'une pétasse égocentrique au syndrome de la méchanceté dite, gratuite. Qu'importe, tant je me comportais telle une vulgaire c.nasse étriquée, que je semblais bien évidemment cette pauvre fille lamentable qui n'aurait probablement aucune chance, qu'importe ce qu'elle entreprendrait. Si mon paternel s'égayait encore de ses échecs sentimentaux en compagnie de sa nouvelle conquête, il en était me concernant, d'une réalité toute autre.
Voilà une première histoire, qui fut en réalité plus synonyme de toute première désillusion. Plaquée pitoyablement sur le parvis d'un restaurant friqué lors d'une soirée pluvieuse, j'assimilais bien vite combien il restait préférable de ne pas m'enliser dans cette absurdité des sentiments, probablement consciente de n'être qu'une perdante. seize ans seulement et, je me refusais avidement l'enchainement d'histoires à l'exemple même de mon entourage, ne songeant uniquement au couple trop souvent idéalisé, mais inexistant. Fondamentalement, je persistais dans l'idée qu'il en serait différemment avec les années, cependant je dois reconnaitre qu'il y eut une possibilité non envisagée, pour que les choses soient pires encore que l'image de tous ces petits crétins à l'attitude acerbe d'autrefois. Tant la romance de mon père et sa prétendante (secrétaire) s'officialisait, que je me délectais de ce tout nouveau cocon familial en m'octroyant ma propre autonomie. → (*Monsieur Coolidge, est avocat de profession,) Néanmoins, âgée de dix-sept ans, je demeurais professionnellement en tant que libraire à mi-temps, dans l'unique intention de démontrer à mon entourage, combien je restais pleinement enclin à la tâche, qu'importe le compte en banque de mon paternel. C'est ainsi, que je n'éprouvais guère de difficulté à concilier vie professionnelle et domaine scolaire. Toutefois, mon quotidien à l'aspect excessivement tranquille vint s'accorder une toute autre tournure. Sombrant lamentablement dans une inexplicable, mais bien réelle, dépression, je me surprenais contrainte, le commencement d'un court séjour en centre psychiatrique. J'ignore avidement l'origine de ce revirement de situation, aspirant éventuellement à omettre partiellement cette sensation douloureuse que de n'avoir pour considération, uniquement celle d'une atteinte psychique. Cambridge n'a en d'autre terme, jamais été une somptueuse réussite en ce qui me concerne. Aussi brève soit-elle, cette période fut considérablement suffisante à toute perte d'ambition quelconque et aussi distrayant soit-elle. J'omettais durant un temps la véritable signification du mot, divertissement. De plus, ayant inlassablement affirmé ma convoitise ardente d'un retour sur ma côte natale, je me surprenais éprise en tout point d'un pays qui n'eut jamais été le mien. Des années après ma sortie, ma reprise en main reste une chose fondamentale, ne pas me laisser à nouveau crouler sous une fragilité pour le moins évidente m'est indispensable. Toutefois, je me dois de reconnaitre, combien les autres m'effraient, vulgairement incapable d'octroyer le moindre mot sur ce malaise intérieurement toujours plus grandissant. Cette blonde typiquement anglo-saxonne qui du jour au lendemain se refuse avidement l'accès à une vie meilleure, en commencent accessoirement, par la perte évidente de toute vie sociale. J'en suis pleinement consciente, mais je ne peux me résoudre à une avancée surhumaine. Je dérobe le sujet, néanmoins mon attitude à la limite de l'indifférence se fait traitre, plus encore que je ne l'avais imaginé. Certains prétendent à une enfance difficile, d'autres encore se plaisent à colporter ma déficience psychique telle une banalité, mais qu'en est-il réellement, lorsqu'il en reste d'une énigme même pour la personne concernée ? Suis-je tout simplement instable pour un temps, ou complètement folle ? Que faire lorsqu'une soit disant passade devient périodiquement sujet de controverse ? Ne serait-ce finalement pas la véritable difficulté que d'approuver la connerie humaine ? Qu'importe, je reste intiment persuadée qu'il adviendra ce jour, durant lequel je daignerai cet aplomb nécessaire pour tout recommencer, que ce soit ici ou ailleurs. Probablement serait-il temps que de tenter de rabibocher le passé, qui fut lourd de conséquence. Si je crus bon, dans un premier temps de jeter ce courrier m'étant distinctement adressé, je m'octroyais toutefois un instant de réflexion. Pleinement lucide à l'idée qu'il en serait des années de dure labeur, il n'en restait pas moins l'occasion inévitable que de mener une vie d'adolescente parfaitement typique, en commencement par cette profession de serveuse en restauration rapide, me permettant, ma fois, un rythme de vie stable et régulier, sans oublier le financement d'une partie minime (minime, puisque majoritairement mon paternel est chargé du coût) de mes études. De plus, Harvard ne fut pas seulement une continuité typique, mais bien ce procédé indispensable que de me certifier combien mes capacités intellectuelles méritent toute leur exploitation. L'instabilité psychologique est une chose, certes, la réflexion en est une autre.