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(+ Esperanza -FB-) Une rencontre musicale.

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Ce jour-là, la pluie s’écoulait le long de mes fenêtres de ma chambre à la Dunster House. Cela faisait bien une heure que j’attendais que le beau temps ne revienne éclairait les lieux mais ce dernier se faisait désirer un peu comme le bonheur dans ma vie. Je possédais pourtant tout ce qu’une femme rêve d’avoir : un petit-ami des plus charmants, des études qui se déroulaient sous les meilleurs hospices, des amis fidèles et prévenants et pourtant, je n’étais pas heureuse. Je me sentais comme incomplète, comme si quelque chose me retenait, comme si le reflet que je voyais dans la vitre de ma chambre ne me parlait pas. Cette femme qui se dessinait sous mon regard me ressemblait traits pour traits mais ce n’était pas moi, il manquait quelque chose : une flamme dans son regard. Depuis quand avais-je perdu ce petit astre qui me rendait aux yeux de ma meilleure amie, lumineuse tel un rayon de soleil. D’ailleurs, je ne savais guère quoi ressentir à son égard aussi, à peine avais-je aperçu ce petit filament de lumière provenant d’une éclaircie à travers les nuages sombres que je filais à grandes enjambées vers l’extérieur, mon violon à la main. Je courrais comme si j’étais poursuivie ou que je voulais fuir quelque chose, quelqu’un peut-être. Moi ?!

Durant de longues et longues minutes, je courus à en perdre haleine, sans me retourner, sans réfléchir non plus. Je savais juste que j’avais besoin de filer droit devant comme courant après un but encore indécis jusqu’à ce que mes pas ne m’amènent au parc. J’allais réellement finir par croire que tous les chemins menaient à ce lieu à moins qu’inconsciemment, je m’y sente bien. Le beau temps paraissait incertain mais j’en avais cure. Je voulais me libérer de ses émotions qui embrumaient mon esprit déjà bien corrompu de toutes les pensées liées de près ou de loin à mon amnésie. A cette heure-ci, il n’y avait guère beaucoup de monde, je savais que je ne dérangerai personne ou presque car les rares badauds qui traversait ce lieu de verdure apprécieraient surement ce que je m’apprêtais à faire. Je fermis les yeux, prenant une grande inspiration avant de caler mon violon sous mon menton et de me laisser aller à l’instant magique où mon archer rencontrait les cordes de mon instruments, sortant une mélodie tant lente, tantôt rythmée qui ne venait d’aucune partition, simplement de mon cœur. J’avais peut-être perdu toutes mes connaissances en solfège mais la musique restait instinctive et je commençais à déambuler de la sorte sur les chemins du parc sans faire grand cas de mon environnement proche.


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(Flashback)

   
Mina & Esperanza

    Une main agrippe l’archer. Cinq autres doigts glissent délicatement sur les cordes de l’instrument. Mes yeux demeurent fermés, la musique m’envahit. Assise sous cet arbre, à l’abri de la pluie, je me perds dans la mélodie que chante les gouttes à mon oreille. Recroquevillée contre moi-même, cette atmosphère pluvieuse éveille en moi de la douceur, de la tendresse, de la mélancolie. Douce caresse émotive sur les barges de la plénitude. Ma musique prend de la vigueur, délaisse toute hésitation. Nul autre que le cœur parle en cet instant. L’émotion se trahit au bout de mes doigts pendant que mon esprit illusionne la beauté du spectacle. Un ballet, celui de la pluie. Des gouttes qui ne tombent plus de manière rectiligne, mais qui s’envole et tourbillonne au cœur d’un ciel s’étant nappé de tons violacés et autres couleurs pastels. Chaque goutte se transforme en une fine brillance, poussière de fée bienfaisante dont la beauté n’a d’égal que son scintillement. Toujours les yeux clos, je me redresse et marche à l’aveugle sur l’herbe. Vêtue d’un simple pull protégé par une écharpe, je m’avance au cœur de cette pluie hivernale tout en me laissant entrer en contact avec les gouttes qui ne cessent de tomber. Ma chevelure se trempe, mon corps se mouille. Je m’y sens si bien. A l’image d’une transe, mon corps se met à bouger avec aisance et dextérité. Chacun de mes mouvements accompagne et épouse le ballet imaginaire qui ne cesse de se dérouler sous les yeux. Je ne vois plus les gens, je ne vois plus ce monde. Mon univers me transporte à nouveau. Ma musique et mon corps ne font plus qu’un avec cette intempérie si onctueuse, si délicieuse. Je me sens poussée des ailes, capable de me perdre des heures entières sous ce rideau aqueux qui me caresse. Mes paupières restent closes alors que les premiers rayons perçants du soleil arrivent. Mon violon les accompagne, se voulant plus appuyé, plus prononcé dans sa mélodie. Mes déplacements prennent un peu plus d’ampleur alors que je manque, plus d’une fois de peu, de rentrer en contact avec le corps d’inconnus et d’étrangers. Ma poussière de fée implose sur elle-même avant de s’envoler vers la lumière chaude et agréable du soleil. Intérieurement, je me sens frappée de plein fouet par la chaleur délicate de l’astre. Une petite pirouette par-ci, un petit pas de danse par-là, je finis néanmoins par étouffer ma mélodie tout en revenant sur mes pas. Propre à une bande magnétique que l’on rembobinerait en arrière, mes notes se meurent alors que je retrouve ma position initiale. De nouveau assise sur l’herbe, mon violon quitte ma joue. Ce précieux amant cesse toute activité afin de profiter d’un repos bien mérité. Mes yeux se rouvrent, la magie n’est plus là. Pourtant, quand je lève le regard en direction du soleil, je peux encore percevoir le scintillement de cette pluie transformée en poudre étincelante. La tristesse gagne mon regard. Je viens de perdre une autre merveille. Je ne sais pas où elle a disparu, ni même si je la reverrai. Le pincement au cœur est inévitable… ! Je me sens subitement comme triste, vide, brisée par ce départ imaginaire. Un petit chagrin laissant entrevoir une neutralité énigmatique sur mon visage pendant que la douleur s’éveille à l’intérieur de moi. Mes réflexions se perdent et s’entrechoquent pour trouver un moyen de faire revenir cette merveille auprès de moi. Les secondes passent, les minutes s’égrènent. Et voilà que, tel un éclair foudroyant, la mélancolie se balaye de mes yeux afin de laisser parler l’attention et l’écoute d’une nouvelle mélodie. Le violon ! Le mien est tenu au bas de mes jambes et demeure immobile. Des notes, pourtant, prennent corps et vie, se frayant un chemin à travers les passants pour arriver jusqu’à mes oreilles. C’est un air que je ne connais pas, mais c’est un air qui m’inspire. A nouveau, je me redresse une seconde fois. La folie musicale me gagne et m’emporte. Sans connaître l’auteur de cette mélodie, j’improvise et glisse ardemment mes doigts sur l’instrument. Je fais rugir la volupté des notes pour épouser celle de l’autre violoniste. Découverte imprévue, qui chasse le départ malheureux de mes scintillements pour laisser place à la beauté de l’union musicale. Communion de création, sa saveur n’a pas d’égal !

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La musique avait toujours réussi à m’apaiser, à me transporter vers un autre univers où il n’y avait plus de questions, plus de problèmes simplement une impression de flotter en apesanteur. Marchant comme sur un fil tendu au-dessus d’un canyon, je me laissais aller à cette mélodie que mon cœur insufflait à mon violon, les yeux fermés. J’avançais dans ce monde si calme, si reposant comme entourée de nuage tant j’avais cette impression agréable de flotter. Lorsque je voyais le chaos de ma vie malgré des apparences merveilleuses, je ne pouvais que me sentir oppressée et la musique me permettait de me libérer, d’exprimer les choses que je n’osais dire sous peine de faire souffrir mes proches. La vérité était que j’avais besoin de m’échapper, d’oublier que j’avais oublié, de ne penser qu’à moi. C’était égoïste mais je m’en fichais bien car la musique ne me jugeait pas, elle me tendait simplement la main telle une invitation pour me perdre dans ses bras comme une amante attentionnée qui serait motivée que ma propre plaisir. Toutefois, cela ne l’empêchait pas d’être exigeante, de m’attendre au tournant pour m’éjecter avec la plus grande dureté si j’osais ne serait-ce que lui manquer de respect en oubliant combien il faut y mettre de la passion, du respect… combien, il fallait se mettre à nue devant elle.

Mes doigts continuaient de voler sur les cordes tandis que mon archer les caressait en rythme comme l’extension de mon autre main qu’il savait si bien être. Dire que j’aurais très bien pu souffrir de ne pas savoir comment lire une partition mais dans un sens, ce n’était pas plus mal. Je ne voulais pas suivre une ligne, je ne voulais pas imposer un carcan à ce monde merveilleux. Je le voulais libre de toute fioriture, je le voulais imposant, magistral, indépendant… Je le voulais paradis et enfer, chaos et ordre, je le voulais fier et libre oui. Néanmoins, dans la brume musicale qui entourait mon esprit, j’entendis rapidement une autre mélodie se joindre à la mienne. L’intrusion n’était pas désagréable bien au contraire, quelqu’un venait de me rejoindre dans ma danse et nous commencions à nous tourner autour, cherchant à nous apprivoiser avant que nos accords se trouvent pour livrer une partition improvisée, nos deux musiques se joignant, se repoussant pour mieux se retrouver l’instant d’après dans une totale harmonie. Inconsciemment, mes pas dansant se dirigèrent vers la source de cette musique comme attirée, aimantée et lorsque nos notes cessèrent, mes yeux s’ouvrirent pour tomber sur un visage féminin où je pouvais lire la même expression qui devait se trouver dans mon propre regard. Je conservais le silence encore retournée par cette rencontre musicale avant qu’un doux sourire ne vienne pointer le bout de son nez sur mes lèvres. « Je m’appelle Wilhelmina, enchantée »murmurais-je comme si je ne voulais briser cet instant magique tandis que lentement, j’abaissais mon violon. « C’était magique. » ajoutais-je l’instant d’après sans quitter son regard. J’ignorais qui elle était mais j’avais l’impression de la connaître depuis des années tout simplement parce que nous avions unis l’espace de quelques minutes nos violons.


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