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Le froid commençait à me gagner tranquillement. La neige me camouflait au fur et à mesure que le temps passait. Apparemment, me fondre dans le décor est ce que je sais faire de mieux. Je ne marque pas les esprits et ça, même si j'ai une belle gueule et un sourire charmeur. Faut croire que je m'en sers pas de la bonne manière, car les meufs me considèrent toutes comme leurs grand frère protecteur. Vous savez quoi? Au début, j'aimais bien jouer le rôle du super héro amical, mais là, j'en ai ma claque. Pourquoi? Parce que je n'ai tout simplement rien d'autre en retour que des putains remerciements. C'est la deuxième fois que je prend mes bonnes actions pour acquises. Ce que je veux dire par là, c'est que je m'efforce de faire ce qu'il faut pour que les femmes m'aiment, mais au final, je m'enfonce dans un amour aucunement réciproque. C'est la deuxième fois que je me fais rejeter ou remplacer... Tel un pion facilement manipulable.
Je poussai un long soupire de souffrance, clignant des yeux pour apercevoir un ciel immaculé de blanc. Il commence à se faire tard, je suis trempé jusqu'aux os tellement je suis resté longtemps allongé sur le sol, en plein milieu du parc. Pour dire la vérité, je m'en fout éperdument. Tout ce que je voulais, c'était la paix pour réfléchir en venant ici. J'ai réussis à la trouver. Je refermai les yeux, inspirant profondément pour ensuite expirer. Je finis par me relever avec difficulté, mais muscles engourdit par le froid. Je sors ensuite mon cellulaire et je regarde la liste de mes contacts. Toutes les filles dont j'ai le numéro me considère comme un ami, alors elle feront tout en leurs possible pour me rendre heureux. Mais en ce moment, je n'ai pas envie d'être réconforté. J'ai envie de me faire dire la vérité. Mes yeux s'arrêtent sur le nom de Pippa. Aussitôt je l'appelle en grelotant. Elle me dit qu'elle est à la pizzeria du coin. Sans plus attendre, je marche à travers les flocons de neiges. Une fois devant le restaurant, je remarque Pippa assis juste sur le bord de la fenêtre. Je la salut d'un petit signe de la main avant de rentrer à l'intérieur. La chaleur me procure un bien fou, déclenchant instantanément des frissons. Je rejoins Pippa sans grande conviction. Cette fille ne m'a jamais traité comme mes autres amies. Peut-être que c'est la raison pour laquelle c'était elle que j'avais envie de voir ce soir. « T'as déjà commandé? » dis-je en prenant place devant elle, retirant mon manteau pour le laisser choir sur la banquette. J'étais affamé et pas rien qu'un peu.(Invité)