la culture c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale ! ○ Charlotte

☆ library, books, work, girl

Hey now, we've got to make it rain somehow, she told me to, and showed me what to do, how Maggie makes it in her cloud. Les écouteurs vissés sur les oreilles, des livres dans une main, son téléphone dans l’autre, Harry déambule dans les allées de l’université. Il écoute souvent des musiques assez rock ou qui bougent lorsqu’il part pour une séance de travail à la bibliothèque. Il fait ça assez souvent, dès qu’il a du temps libre, il se met dans un coin, au parc quand il fait beau et chaud, à la bibliothèque ou dans une salle inoccupé en hiver ou par temps de pluie. Le jeune homme est toujours avec son portable, il n’hésite d’ailleurs pas à le sortir parfois pendant les cours lorsqu’il s’ennuie, quand c’est des cours en amphithéâtre et qu’il est tout au fond ça va ! Il est quasiment tout le temps en train de twitter ou facebooker, un peu tout et n’importe quoi, c’est vrai, mais bon il n’y a pas que lui qui met « #bbl » sur Twitter. Bref, après plusieurs minutes de marches sous un soleil qui se fait discret et des degrés qui ont froids, il pénètre dans l’immense bibliothèque du campus. Bien qu’elle soit monumentale, il la connaît comme sa poche, depuis maintenant un peu plus de quatre ans qu’il est là, il a découvert tous ses secrets.

La taille de la bibliothèque est proportionnelle au nombre d’étudiants, il n’est donc pas rare d’y trouver des tables complètement vides ou a contrario, que plus aucune place ne soit libre. Harry a environ deux heures devant lui avant son prochain cours, visiblement, il n’y a pas beaucoup d’élèves qui ont décidés de travailler à la bibliothèque à cette heure-ci. Les tables sont presque entièrement vides, bien qu’au fond une soit complètement bondé, sans doute les effets de la popularité. Il posa ses bouquins, classeurs, feuilles, trousse et autres affaires encombrantes sur une des tables inoccupés, puis s’assoit sur l’une des nombreuses chaises qui entourent la table. Il prend un de ses livres, un classeur, une feuille, un stylo, ainsi qu’un surligneur, pour faire ses fiches de révisions, ou comme ils les appellent « les je met de fluos partout, ça fait tout jolie et ça fait croire que je bosse ». Il les fait pour qu’elle soit les plus pratiques et attrayantes possibles, il met donc beaucoup de couleurs : rouge, jaune, bleu, violet, rose, marron, orange,… à peu près toutes les couleurs de l’arc en ciel en fait ! Après quelques minutes de travail, il s’arrête, pose ce qu’il a dans les mains, retire un de ses écouteurs et se retourne, il avait bien senti que quelqu’un était derrière lui.

J'avais quelques finition à apporter à un devoir d'économie avant de le rendre, notamment sur des chiffres a propos desquels je n'étais plus certaine. Et quel meilleur endroit pour finioler un devoir de beaux chiffres et de belles définition que la bibliothèque ? Fourrant mes affaires dans un grand sac en cuir, et jetant par dessus portable et porte feuille, je sortais de ma chambre en direction de la bibliothèque. J'avais presque trois heures avant mon prochain cours, j'avais le temps.
Le temps était gris dehors, aussi je me dépêchais de traverser le campus afin de rejoindre l'impressionnante bibliothèque. Peu de monde dehors, mais je manquais quand même de me faire écraser par un cycliste... Ils sont vraiment tous sans gène, sur le campus. Il y a des piétons quand même ! Les relvolvers qu'étaient devenus mes yeux n'ont pas heureusement (ou pas) pas eu l'effet souhaité, sinon, j'aurais été accusée de meurtre. Très peu pour moi, si vous voulez savoir.

Toujours est-il, qu'au bout d'une petite dizaine de minute et après un arrêt café, j'ouvrais la porte de la gigantesque bibliothèque, que je parcourais du regard. Avant de me diriger vers la section économie, je ne vis personne de familier. Peut être dans une autre allée, je verrais bien...!
Rayon économie... Ce livre, ce livre et celui ci. Ne pas oublier le dictionnaire économique aussi... C'était donc les bras plus que plein que je sortais de l'allée, pour voir, à vingt mètres environ, une tête connue : Henry.

Cela faisait quelque jours que je n'avait plus parlé avec le gentleman britannique, à ce que je voyais, jouait sur son portable, des écouteurs sur les oreilles. Je le voyais assis, une tonne de surligneurs et de fiches en papiers autour de lui.
Relativement discrètement - je n'en avais pas besoin, vu la musique qu'il écoutait- je m'approchais de lui, de dos. Lorsque j'étais juste derrière lui, je m'arrêtais et attendis. Quelques minutes après, il tourna lentement la tête, et je lui lançais un grand sourire. Il enleva ses écouteurs, et je m'exclamais, doucement:

-Alors, tu vas venir me dire bonjour ou pas? Et enlever les livres de mes bras aussi, ce serait sympa !

Un grand sourire en coin éclairait mon visage, et j'observais ses fiches d'un peu plus prêt. Des maths, quelle surprise !

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La personne qui se trouvait derrière lui n’était autre que Charlotte, sa meilleure amie. Il n’avait pas réellement discuté avec elle depuis quelques jours maintenant. Sachant qu’ils ne sont absolument pas dans le même cursus, ils ne font que se croiser à chaque fois, mais là, le hasard fait bien les choses ! Il lui fit un sourire comme il a l’habitude de le faire et écouta ce qu’elle avait à lui dire « Alors, tu vas venir me dire bonjour ou pas ? Et enlever les livres de mes bras aussi, ce serait sympa ! » il se précipita alors sur elle, comme-ci il avait coupé à une tradition ancestrale ou qu’il avait commis une faute irréparable. Henry est comme ça, il est à cheval sur les bonnes manières et se déteste lorsqu’il les oublie parfois. Ayant été élevé dans une famille où la politesse est règle d’or, il ne supporte donc pas lorsque les gens sont impolis, il n’hésite d’ailleurs pas à leur dire et à être quelque peu impoli.

Le jeune prit le tas de livres qu’avait la demoiselle dans les mains et les posa sur la table. Il est un peu pareil lorsqu’il doit faire des recherches, toujours à prendre cinquante mille trucs, enfin, il préfère tout de même faire ses recherches sur internet, étant plus doué pour les ordinateurs que pour la recherche dans les livres. Il prit ensuite la demoiselle dans ses bras, comme il le fait à chaque fois qu’il lui parle. De toute façon, ils sont tellement proches, se connaissent et connaissent leur amitié, que c’est limite s’il s’embrassaient, ils trouveraient ça normal ; c’est ce qu’on appelle de vrais amis ! Une fois leur étreinte terminée, il décrocha son premier mot « je te pris de m’excuser. Je suis vraiment qu’un impolie, c’est pas possible ! » puis il fit un sourire, disant qu’il rigole, il ne se prend pas au sérieux. Dans ses études, il est assez sérieux, mais en dehors pas plus que ça, il aime juste se venter parfois, mais c’est tout.

Comme je m'y attendais, Henry se précipita sur moi pour enlever les livres de mes bras et les poser sur la table. En même temps, je déposais mon sac et ma veste sur la chaise qu'il n'occupait apparemment pas. Henry était comme ça, à faire passer les autres avant lui même, et c'était une des choses que j'aimais le plus chez lui. J'admirais son altruisme naturel.
Après nous être débarrassés de tout objet inutile, Henry me pris dans ses bras, et je le serrais fort, même si ce n'était rien à côté de ses bras. C'était toujours comme ça, et totalement naturel, presque comme une vieille tradition chez nous. Toujours comme ça, sans aucun sous entendu. Certains pensais qu'il y avait plus que de l'amitié, mais rien de tout cela. De vrais amis, des meilleurs amis, voilà ce que l'on était vraiment.

« je te pris de m’excuser. Je suis vraiment qu’un impolie, c’est pas possible ! »

Toujours en train de s'excuser ! Certes, en souriant, mais je savais qu'il y avait un fond de très réelles excuses sous les sourires. Enfin, j'étais un peu pareil, à force de tomber sur les gens et de leur renverser du café dessus. Je devais être ennemie n°1 des chemises blanches du campus, mais les blanchisseurs du coin devaient me bénir ! Leur chiffre d'affaire a probablement augmenté avec mon arrivée !

Tu sais très bien que t'as pas besoin de t'excuser. Comment ça va depuis la dernière fois ?

On se croisait, mais rares étaient les longs moments passés ensembles. Avec un peu de chance, aujourd'hui, on aura une plus longue chance de parler !

Et tu fais quoi ?

Oui. Je suis curieuse. Très, voire trop, même. Et alors ? Je me penchais de plus prêt sur ses feuilles. Et inutile de dire que je ne comprenais absolument RIEN. Je lui lançais un regard vide qui voulait tout dire, avant de m'assoir en souriant et en l'écoutant. Il n'y avait pas beaucoup de monde à la bibliothèque, on pourra parler un peu !

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« Tu sais très bien que t'as pas besoin de t'excuser. » dit-elle. Il le sait, ça c’est sur mais il ne peut s’empêcher de le faire, son éducation d’aristocrate le suit partout. Henry s’excuse tout le temps, dès qu’il fait quelque chose, qui lui paraît impoli, il s’excuse, même si cette chose n’est impoli que pour lui. Comme dit le proverbe « charité bien ordonnée commence par sois même » le jeune homme peut tout à fait faire des reproches aux autres quant à leur politesse, ce qu’il fait d’ailleurs assez souvent bizarrement, car de ce côté là, il est irréprochable. C’est d’ailleurs à cause de ses principes et de sa politesse extrême, qu’au premier abord les gens pensent que c’est un petit intello coincé, mais lorsqu’on le connaît, pas du tout en fin de compte. Il est très ouvert, joyeux et gentil, par contre, c’est vrai, les fêtes où l’alcool coule à flots, ce n’est pas trop son truc. Les seules fêtes auxquelles il va, sont celles des Dunster, qui pour lui sont très bien. Bref. Charlie ajouta ensuite « Comment ça va depuis la dernière fois ? » Comment va-t-il ? Question intéressante, dont la réponse ne varie que très peu en général. La plupart du temps il dit : bof, en personne rationnelle qu’il est. Tout d’abord il ne dit jamais non à ce genre de question, car les gens aurait pitié de lui ou alors il dirait qu’il est faible, et puis il n’aime pas inquiéter les gens o qu’on s’occupe de lui, Henry estime pouvoir régler ses problèmes sentimentaux tout seul. Ensuite s’il dit oui, cela voudrait dire qu’il est parfaitement heureux, ce qui n’est logiquement pas possible puisque son frère est mort il y a de ça environ quatre ans, donc bien que le temps soit passé, ce n’est pas une chose qu’on oublie facilement. De plus, pour lui le bonheur se résume à un déguisement de panda, une rivière, un arbre, un réseau internet et personne autour de lui. C’est une conception du paradis et du nirvana assez étrange, mais c’est comme ça qu’il se représente la vie parfaite. « Et tu fais quoi ? » dit-elle ensuite. En général, lorsqu’il révise, c’est des maths, à quatre-vingt-dix-neuf pour-cents, et aujourd’hui fait partie des quatre-vingt-dix-neuf pour-cents. Certaines personnes trouvent ses fiches complètement nulles et sans intérêt et se fichent de lui parce que ça fait fille, en attendant c’est qui, qui a une des meilleurs moyennes en maths du campus ? C’est Henry ! Autant dire que ces fiches de parfait intello ne sont pas inutiles, bien au contraire. « Bah bof, comme d’habitude en fait et toi ? Je fais des maths, un peu comme à chaque fois que je suis ici, en fait. Tu sais ce n’est pas si compliqué que ça ! »