Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityMICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do.
Le Deal du moment :
Pokémon Évolutions Prismatiques : ...
Voir le deal


MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do.

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

C'est le 16/06/1992 à Rome, Italie, que les membres de la famille Garibaldi-Holmes m'ont accueilli dans leurs bras. Ils m'ont prénommé Michelangelo Lucrezio Thomas Garibaldi-Holmes.  Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuel. Je viens d'une classe sociale aisée. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études de économie en majeur et en théologie en mineur depuis maintenant quatre ans et travaille en parallèle de mes études en tant que stagiaire dans un label musical. Et pour terminer, je voudrais intégrer les Eliot ou les Winthrop.
Micah Garibaldi-Holmes

Looks alot like Louis Tomlinson

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle WILD.DRAGON et j'ai 17 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à des partenariats. J'utilise Louis Tomlinson comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Harveymunch. Je fais environ 1000 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.


Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?)
APRÈS LA BOMBE
Ca s’est passé comme ça, d’un coup. Ca arrive sur toi sans que tu comprennes. Un instant tu traverses tranquillement le campus, tu es au téléphone, insouciant, tu passes devant la bibliothèque où tu devais aller et puis tu décides de prendre du bon temps. Celui d’après tu te retrouves plaqué au sol par je ne sais quoi, incapable de bouger, dans une ambiance de fin du monde, avec ce bruit qui te vrille les oreilles. Au final tu te retrouves avec quelques égratignures, un joli plâtre à ton poignet gauche et surtout l’impression de ne pas avoir compris ce qu’il s’était passé. Au final, on se rend compte à quoi on vient d'échapper, on regarde les dégâts, on console les victimes. Au final, on se dit qu’on est comme tout le monde, humain.

ELIOT HOUSE.
« Etre né avec une cuiller d'argent dans la bouche : ne pas avoir de soucis pécuniaires à se faire pour son avenir, dès la naissance ». Des soucis pécuniaires, Micah ne risque pas d'en avoir, c'est le moins que l'on puisse dire. Né dans une famille à la tête d'une société d'import/export de matériel hifi et numérique florissante, ce qu'un homme normal et salarié gagne comme salaire mensuel constitue à peine son argent de poche de la semaine.
Winthrop House
Micah aime les femmes, et les femmes l'aiment; ce n'est pas égocentrique de le dire, juste les faits. Loin d'être macho, Micah se préoccupe des gens surtout lorsqu'il s'agit d'une femme en difficulté. Mais qu'on se le dise, il les aime un peu trop, et surtout quand elles sont dans son lit.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
22 janvier 2014 — « Micah ? Mon cœur, j’ai fini de signer les papiers. On peut rentrer, tu viens ? » Je cligne des yeux un instant avant de lever un regard absent sur ma mère, qui me couve du regard près du comptoir de l’accueil de l’hôpital, son sac-à-main serré contre elle. Le médecin attend gentiment près d’elle, accompagné de  l’infirmière de son service. Ils me sourient tous les deux comme si j’étais un enfant un peu stupide, avec le même sourire auquel j’ai droit depuis deux semaines ; gentil, bienveillant, avec une sorte d’empressement qui les rend gentils mais de loin seulement. Je finis par hocher la tête sous le poids de leurs regards conjugués sur moi, intimidé malgré tout, farouche quelque peu. Je me lève de la rangée de fauteuils brun clair sur laquelle j’étais seul. « Je te revois dans quinze jours, n’oublies pas mon grand », déclare le médecin en souriant toujours derrière ses lunettes sans monture. Mon grand. Comme si j’étais à nouveau un enfant de dix ans, le même que j’étais quand j’étais petit, et que je venais fréquemment visiter l’aile pédiatrique après mes nombreux bobos. L’infirmière, qui n’est pas beaucoup plus âgée que moi, me sourit à son tour et m’effleure le bras. « Tu vas nous manquer, mais j’espère pas te revoir ici avant un moment », m’avertit-elle en riant. Mon regard croise le sien et glisse vers ma mère. Je m’avance vers elle, elle tend une main hésitante vers mon épaule puis se rétracte, gênée. « Encore merci pour tout », salue ma mère en quittant les internes. Nous nous dirigeons vers la porte qui s’ouvre devant nous, toujours en silence, et remontons l’allée de l’hôpital. « Lila nous attend dans la voiture, elle a tenu à venir tu sais », me dit ma mère sur le ton de la conversation. Je hoche doucement la tête. Au bout de l’allée se gare une voiture. Ma jumelle me fait de grands signes derrière le volant. J’ai l’impression que cela fait des années que je ne l’ai pas vue, alors que ça ne fait même pas deux jours. Mais depuis le réveil, c’est comme si j’étais dans l’incapacité de relier les évènements entre eux. Comme une bobine de film découpée. Un pare-brise cassé, fissuré, avec dans les millions de petits morceaux une vie différente. Ma mère m’ouvre la portière arrière et je me glisse dans la voiture tandis qu’elle va mettre mon sac dans le coffre. « Tu m’as tellement manqué », soupire Lila en me caressant le genou. Ses yeux bleus que je partage avec elle me fixent avec ravissement. Je sais que moralement elle exulte. Je suis un miraculé. Sans doute. « On va enfin rentrer à la maison », sourit ma mère en attachant sa ceinture de sécurité. Elle semble incroyablement soulagée et je sais qu’elle est épuisée par les évènements. « Papa t’attend avec tante Gaby à la maison », explique ma mère, comme si l’absence de mon père m’avait ébranlé. Mais non. Je n’avais pas fait attention. Je flotte toujours dans cette sorte de brouillard, un flou entier qui m’enveloppe. J’ai l’impression que les sons sont feutrés, qu’ils ne me parviennent que de façon atténuée. C’est déroutant et réconfortant quelque part. Je me sens bien en marge du monde extérieur. Parce que là où je suis, rien ne peut m’atteindre. La voiture s’ébranle et traverse le parking avant de s’engager sur un bras de la départementale. Ma sœur frêne brutalement lorsqu’une autre voiture lui fait une queue de poisson. Je me rends compte alors que j’ai agrippé le siège de devant, que j’ai les yeux complètement écarquillé et que je tremble de la tête aux pieds, mon cœur tambourinant dans ma poitrine, le sang battant à mes tempes. Une peur fugace et tout simplement déroutante m’a submergé un moment, une brève seconde, comme un seau d’eau glacée. Lila achève de vociférer tandis que ma mère se retourne vers moi, inquiète. « Micah, mon cœur, ça va ? », s’empresse-t-elle de demander d’une voix tendue. « Minou, je suis désolée, je suis vraiment désolée », s’écrie Lila en faisant volte-face vers moi. Je prends une grande inspiration. « Ca va », je murmure doucement en relâchant doucement le fauteuil. « Je », je reprends avant de m’interrompre. « Je vais bien ». Oui. Je vais bien, je songe en me recalant dans mon fauteuil avec lenteur. Je vais bien. Et je suis vivant.


16 juin 1992 — « Ils sont tout petits » « Tous les bébés sont petits » « Mais ils ont l’air beaucoup plus petits que les voisins » « Ne commence pas à les comparer à tous les gamins que tu vois, sinon ça va mal aller » « Je fais une simple observation, c’est tout, pas besoin de me sauter à la gorge » Il y eut un bref silence pendant lequel Giomo et Constance Garibaldi contemplèrent les deux bébés qu’ils venaient de mettre au monde, derrière la vitre qui séparait le couloir de l’hôpital de la pouponnière. L’un en rose, l’autre en bleu. Le premier s’agitait dans son berceau, le second dormait à poings fermés. « Tu penses qu’ils se ressembleront ? », demanda Constance. « Ils se ressemblent déjà » « Ce sont des bébés, Giomo. Ils se ressemblent forcément », répliqua-t-elle, exaspérée, en resserrant sa robe de chambre sur sa chemise de nuit d’hôpital. Giomo leva les yeux au ciel mais ne dit rien, reportant son attention sur ses enfants. C’était toujours pareil, avec Constance. Ils s’aimaient depuis le lycée, s’étaient séparés à la fac pour se retrouver à Brown, puis s’étaient mariés à vingt-et-un ans sur un coup de tête et deux ans plus tard, le ventre de Constance s’arrondissait. Trois mois et demi après le début de la grossesse, on avertissait le jeune couple qu’il n’y avait pas un, mais deux fœtus. Et voilà que le grand jour était arrivé. Mais leur relation, aussi attendrissante fût-elle, était loin d’être calme. Chacun avait son caractère, et les choses s’envenimaient toujours très, très vite. Giomo et Constance se disputaient pour à peu-près tout. Ils s’étaient disputés à propos du mariage dont Giomo ne voulait pas ; à propos de l’endroit où ils allaient vivre, et dont Constance ne supportait pas l’idée de vivre hors de la ville ; à propos de la facture du canapé en cuir véritable sur laquelle Giomo était tombé un jour par hasard ; sur le choix des prénoms des enfants, enfin, pendant près de huit mois. C’était une habitude à prendre pour eux et pour leurs entourages respectifs. Et avec le temps, tout le monde avait fini par se résigner à les entendre hurler, hurler, hurler. « On devrait remonter dans la chambre, Gabriella et Colton ont dit qu’ils allaient passer dans la matinée », avertit Giomo. Constance hocha la tête en silence, ne détachant cependant pas ses yeux des deux minuscules poupons qu’elle avait mis au monde quelques heures plus tôt. Elle était épuisée mais elle n’arrivait pas à les quitter du regard. Elle n’en avait pas envie, mais pire que tout, elle ne pouvait pas, c’était biologiquement impossible. Ses pieds étaient vissés au sol, son regard rivé aux deux berceaux. C’était plus fort qu’elle. C’était vital. « Je préfère rester là un moment si ça ne les ennuie pas » Giomo leva les yeux au ciel mais n’ajouta rien. Ca finissait toujours en engueulade de toute façon.

02 septembre 1998 — « Tadaaa », s’écria triomphalement Giomo en faisant un grand geste du bras. « Chéri, elle est magnifique », s’écria Constance, bouche-bée, avant de sourire béatement. « Vous ne trouvez pas mes amours ? », demanda-t-elle aux jumeaux qu’elle tenait chacun par une main. Du haut de leurs six ans, Micah et Lila semblaient épuisés par le trajet en avion depuis Denver jusqu’à Santa Monica, et ils ne tenaient plus que vaillamment debout — et aussi parce que leur mère les tenait par le bras. « Elle est belle », commenta Micah. « Maman je veux ma Britanny », gémit Lila en tirant sur la main de sa mère. Constance se mordit la lèvre, en ne parvenant pas le moins du monde à se rappeler dans quel carton elle avait bien pu mettre cette foutue poupée. « Allez venez mes trésors », répliqua Constance pour détourner l’attention en trimballant les deux petits jusqu’à la maison. La suite ne fut qu’une succession de cris de joie de  Constance, qui trépignait pour tout, de l’escalier en marbre italien qu’elle « adorait » au plan de travail qu’elle « adorait » en passant par la forme du salon qu’elle « adorait ». Les peintures avaient été refaites récemment, tellement récemment qu’à l’étage, Constance poussa un cri de dégoût en pénétrant dans la chambre des enfants. « Cette chambre pue la peinture », assena-t-elle en courant dans l’escalier où Giomo téléphonait à l’agence immobilière pour leur annoncer leur arrivée. « Comment ça ? », s’impatienta Giomo en raccrochant. « La chambre des petits pue la peinture ! Je refuse d’intoxiquer mes enfants avec des odeurs de peinture ! », s’écria-t-elle, accusatrice. Giomo poussa un long soupir. « Constance, chérie, les peintures vont sécher, ok ? D’ici demain ça sera réglé », assura-t-il, à bout de nerfs. « Peut être, mais c’est une nuit de trop. Je refuse, tu entends, je refuse de les polluer avec un air contaminé ! » « MAIS BORDEL c’est une putain de peinture, pas des RADIATIONS NUCELAIRES », explosa Giomo en écartant les bras de colère. « Et ça peut faire autant de dégâts, je paries que les peintures ne sont même pas conformes à la loi ! », s’écria Constance en pointant un doigt accusateur sur le mur le plus proche d’elle. Giomo étouffa un hurlement de rage et dévala les dernières marches avant de sortir en claquant la porte. Une seconde à peine plus tard, Constance le rejoignait à l’extérieur et même avec la porte close, Micah et Lila entendirent leurs parents continuer à se disputer pour des broutilles avec affliction.

24 février 2010 —   « Oh, des albums de famille ». Le cri enthousiaste d’Annalisa me fit tourner la tête. Assis dans le canapé, je zappais de chaîne en chaîne tandis que ma petite amie perdait son regard dans les bibliothèques du salon. « Vous étiez trop mignoooons », s’extasia Anna en ouvrant un album au hasard. C’était celui de nos sept ans, à moi et à Lila, et nous étions étroitement serrés l’un contre l’autre devant notre gâteau d’anniversaire. De vrais siamois. Je haussai les épaules. « C’est le côté jumeaux, c’est tout », répliquai-je avec désinvolture en reportant mon attention sur la télévision. « J’aurais adoré avoir une jumelle », soupira Anna en replaçant l’album sur l’étagère avant d’en prendre un second et de le reposer après une minute d’observation silencieuse. « C’est bien mais ça peut vite devenir un cauchemar, comme quand ta jumelle décide de faire la guerre des tranchées parce qu’elle ne voulait plus d’une chambre unique », répliquai-je en soupirant longuement. Ca avait pris Lila un jour, l’année de nos treize ans. Elle était revenue furieuse d’une sortie avec ses idiotes de copines et avait décrété qu’une chambre partagée c’était pour des gamins. S’était ensuivie une longue bataille entre elle et nos parents au terme de laquelle elle avait eu gain de cause, après l’intervention paternelle dans en sa faveur. « Mais c’est des bons moments quand même », objecta Anna en souriant et en me montrant une photo de Lila et moi, endormis l’un contre l’autre sur le canapé, quand on devait avoir environ quatorze ans. Une enveloppe s’échappa de l’album et Anna se baissa pour la ramasser. « ‘’Micah, trois ans’’ », lut-elle sur l’enveloppe. Une alerte rouge se mit à hurler dans mon esprit. « Anna, je t’en supplie ne fait pas ça », m’écriai-je en la suppliant du regard. « Pourquoi ? C’est mignon », répliqua ma petite amie avec un sourire éblouissant. « Parce que j’avais une passion pour la naturisme quand j’avais trois ans et que ces photos sont vraiment humiliantes », gémis-je misérablement. « Et si j’ouvre ? », rétorqua-t-elle, amusée. « Je te tue », menaçai-je. « Je voudrais bien voir ça », dit-elle en éclatant de rire. Elle ouvrit le repli de l’enveloppe et l’agita, triomphante. Je bondis par-dessus le dossier du canapé tandis qu’elle s’engouffrait en riant dans la cuisine. « Si tu l’ouvres, je te jure que je te le ferais payer », menaçai-je encore tandis que nous nous fixions de part et d’autre de la table. Anna se remit à rire et partit en courant vers le couloir avant de s’engouffrer dans ma chambre. Je l’attrapai par la taille et la soulevai un instant tandis qu’elle se débattait en riant. « Je me rends, je me rends », cria-t-elle avant que je ne la laisse tomber sur mon lit. Elle me tendit l’enveloppe, résignée, et je la fis disparaître dans le tiroir de la table de chevet, satisfait. « T’as quand même essayé de me trahir », bougonnai-je en faisant mine de bouder, assis sur le bord du lit. « Oh, allez mon cœur boude pas pour si peu », répliqua gentiment Anna, assise en tailleur, en me pinçant tendrement le bras. Elle s’approcha de moi et me fit face à une poignée de millimètres seulement. « C’était juste pour rire », s’excusa-t-elle avant de m’embrasser brièvement. « Je sais », lui souris-je. Je l’embrassai à mon tour et bientôt, Anna m’attira sur elle. « Anna », prévins-je en repoussant doucement ses mains qui tentaient de retirer mon tee-shirt. « Ça va, ça va », soupira-t-elle en levant les mains en signe de reddition. Je me laissai tomber à côté d’elle et nous restâmes un bref instant silencieux. Anna se redressa sur un coude et me dévisagea. « Tu sais que ce serait génial. Tu n’as qu’un mot à dire pour ça », murmura-t-elle en glissant ses doigts entre les miens. Je soupirai encore. « Je pense pas que ça soit le moment, Anna », murmurai-je en retour. Elle me caressa la main. « J’aurais jamais cru être gênée dans ma vie par une maudite bague », soupira-t-elle. Je fixai à mon tour l’anneau d’argent que je portais depuis cinq ans maintenant. Lila avait le même — en version féminine, évidemment —, et nous avions jurés de ne pas le retirer tant que l’autre ne serait pas en couple avec une personne que l’autre jugeait acceptable. Ca paraissait bancal comme accord, mais nos yeux c’était une chose réellement importante ; et même si les gens s’évertuaient à penser que peut-être que nous n’étions pas relativement honnêtes entre nous deux, je savais rien qu’en regardant ma sœur qu’elle n’avait pas trahi notre promesse. C’avait toujours été fusionnel entre nous. Et pour le plus grand malheur de mes hormones, Lila et Annalisa ne s’entendaient pas. Du tout. A se demander si elles avaient une chose en commun à part moi — et j’avais finis par comprendre qu’effectivement, elles n’avaient rien que je sache en commun. « C’est la suite logique Micah… Eh quoi, tu vas attendre toute ta vie que ta sœur accepte enfin que ta copine lui plaise ? », répliqua Anna. « Mais non, pas toute ma vie. Mais je lui fais confiance » « Et moi je te fais confiance. Je t’aime, tu m’aimes. C’est une suite logique, Mic. Une suite logique. Ta sœur voudra jamais d’une autre femme dans ta vie, et ça ne changera pas, que tu sois puceau ou pas », reprit Anna d’une voix douce même si je savais qu’intérieurement elle bouillait. Il y eut un long silence pendant lequel l’ange et le démon se battirent en duel sur chacune de mes épaules. Le cheminement de mes pensées fut si rapide, emmêlé, compliqué, que je ne me rappelais jamais vraiment ce qui m’amena à prendre la décision qui suivit. Je fixai un moment la bague de chasteté qui ornait mon doigt et finis par l’enlever et l’enfermer dans le tiroir de ma table de chevet. « T’as raison », soupirai-je en souriant finalement. « Je t’aime », murmura Anna en m’embrassant, tandis que son corps se plaquait contre le mien.

28 septembre 2013 — « Micah, trésor, qu’est-ce que tu fais, on a besoin de toi pour charger les cartons », m’avertit ma mère en se tournant vers moi, une pile de livres entre les mains. Je la regardai à peine et enfilai ma veste. « Je reviens, je vais prendre un l’air », prétextai-je. Je n’attendis pas sa réponse et claquai la porte derrière moi. Je dépassai l’ascenseur, qu’il fallait toujours attendre des heures, et commençai à dévaler les marches quatre à quatre, le cœur battant. Je ne pensais à rien précisément, si ce n’était le prénom de celle que j’aimais, qui se répercutait en écho dans mon esprit à chacun des battements de mon cœur dans ma poitrine. Qu’importait que je quitte cette ville, mais la quitter elle sans avoir pu m’expliquer avec elle était inconcevable. Je sortis de l’immeuble en manquant de percuter les passants autour de moi. Je m’excusai parfois, ignorai beaucoup. Je n’avais pas le temps pour la politesse, les minutes étaient comptées. Dans moins d’une demi-heure, on levait le camp, les camions allaient partir et l’on devait partir avec eux. Encore. Je me mis à courir, courir, courir. Courir comme si ma vie en dépendait, mis toutes mes forces dans la course, le sang battant à mes tempes, mon cœur tambourinant avec une sorte de vrombissement lointain dans mon esprit. Je finis par arriver dans le parc où nous nous étions connus. C’était une triste ironie mais c’était peut-être le signe que tout n’était pas perdu définitivement. Elle était bien là ; assise sur le banc, son regard perdu vers le square des enfants, la brise automnale animant ses cheveux bruns d’un léger mouvement. « Anna », m’écriai-je en franchissant la barrière. Elle tourna vivement la tête vers moi et se leva. « Je croyais que tu viendrais pas », dit-elle simplement. Je repris mon souffle une seconde tandis qu’elle me dévisageait en silence. « Je suis venu », me défendis-je, coupable. « Ecoute Anna, je t’aime, et je veux que tu saches que je serai là pour tout. Absolument tout », repris-je avec empressement. Elle eut un sourire glacial, et je décelai une note de rage et d’amertume dans son expression. Le regard que j’aimais me renvoyait mes erreurs en plein face, comme une gifle cinglante. « Micah, arrête de te justifier. Tu ne feras rien de tout ça, et tu le sais. Dans moins d’une heure tu seras parti et moi je serais là comme une conne », répliqua-t-elle avec aigreur. « Tu ne me fais pas confiance ? Tu penses que je raconte des conneries pour te faire du mal ? », m’écriai-je, furieux. « Et tu crois que je suis tombée enceinte rien que pour te gâcher la vie ? », explosa-t-elle à son tour. Il y eut un silence bref pendant lequel nous nous regardâmes sans rien dire. « Ce bébé c’est le mien aussi… Je veux être là pour toi et pour lui », repris-je dans un murmure en effleurant son bras. Annalisa m’arracha son bras violemment. « Arrête tes conneries. Tu crois quoi ? Qu’est-ce qui te fait croire que c’est toi, le père ? T’as été barré un mois je te signale. Il s’en passe des choses, en un mois », rétorqua-t-elle, avec un sourire cruel. Elle m’aurait giflé je n’en n’aurais pas moins souffert. « Tu crois que je vais te croire ? Tu mens pour me faire du mal, je sais quand tu mens », contrai-je douloureusement, vaille que vaille. « Peu importe. Tu sais ce que j’ai été faire il y a quatre jours, quand j’attendais désespérément que tu répondes à mes appels ? J’ai avorté. AVORTE. D’accord ? Alors maintenant tu vas retourner jouer avec tes baballes et te tirer je ne sais où et on va arrêter de faire comme si on avait quelque chose en commun », lâcha-t-elle finalement. Elle croisa les bras et me dépassa en se dirigeant vers la sortie du parc. Du moins le présumai-je. Je restai un moment le regard fixe, dans le vague, la bouche entrouverte. La buée se formait à chacun de mes souffles, suspendant ma respiration dans l’air givré de novembre. Les minutes se succédèrent et je finis par avancer d’un pas, puis d’un autre, avec une lenteur douloureuse et choquée vers la sortie du parc. Chacun des battements de mon cœur était une brûlure sur mes sentiments, sur ma vie, une marque au fer rouge sur mes pensées. C’était autant de poignards qui se plantaient dans mon être éprouvé. J’étais dans un état second. Dévasté. Tout était flou. Incompréhensible. Je ne remarquais rien autour de moi. Ni les grilles du parc se dressant dans la froideur de fin d’année, ni les passants que je percutais et qui me lançaient des regards courroucés. Je ne remarquais ni le gazon sous mes pieds, ni le bitume du trottoir, ni le macadam de la route. Je ne remarquais pas non plus le feu rouge et les dizaines de regards suspendus à mes pas de part et d’autres de la rue. Je ne remarquai même pas la berline noire et coûteuse qui s’avançait en vrombissant vers moi. Je n’entendis qu’une sorte de bruit de fin du monde, une douleur qui me submergea et déferla dans tout mon corps, perforant mes muscles et mes os dans une souffrance infinie qui n’éclipsait que de façon fugace celle de mon cœur. Il y eut des dizaines de cris, de bruits, avant que l’obscurité ne se referme sur moi, et que je sente l’espace d’une seconde la douloureuse sensation du bitume gelé contre ma joue.


04 décembre 2013  — « Madame Holmes ? J’aurais besoin de vous entretenir de quelque chose en privé », demanda le médecin d’une voix soucieuse. Je savais qu’il avait traîné aux abords de la chambre plusieurs fois depuis le début de ce qui semblait la matinée, cherchant peut-être comment aborder le sujet. Rien qu’au ton de sa voix, cette chose semblait épineuse. « Je… Oui bien sûr », murmura ma mère, visiblement incertaine. Je l'entendis se lever du fauteuil près de moi tandis que la main de ma sœur se contractait sur mon bras avant de le lâcher et de se lever à son tour. Il y eut un silence pesant dans la chambre, et pendant de longues minutes, je n’entendis plus rien d’autre que le bip court, régulier, décisif des machines auxquelles j’étais relié. Emprisonné au fin fond de mon corps de comateux profond, je ne pouvais saisir la moindre parole qui s’échangeait à l’extérieur de ma chambre, et les choses m’étaient égales pour le moment. J’alternais les périodes de conscience et d’inconscience. Parfois je me perdais dans mes pensées, dans l’obscurité de mon cœur ; je n’arrivais pas à me représenter les gens autour de moi, je ne comprenais pas qui parlait et qui était là mais ne disait rien. C’était difficile et douloureux. Et puis parfois je comprenais, j’entendais ; j’intégrais les évènements ou du moins je tentais. J’avais essayé avec l’énergie du désespoir de structurer les jours, les heures. Mais j’avais perdu espoir rapidement. J’étais resté complètement inconscient plusieurs jours, peut-être même plusieurs semaines, et quand je pensais qu’une nuit s’était écoulée c’était en fait deux journées consécutives. Le temps était différent, imparfait, insaisissable. Incompréhensible. J’avais cessé de ressentir la douleur depuis l’instant fatidique où la voiture m’avait percuté de plein fouet. Je n’avais plus l’impression d’avoir un corps, mais d’être seulement une âme, un esprit cloué sur un lit délesté de son enveloppe charnelle. Pourtant, quelque chose de terrible, d’effarant, de terrifiant, me fit reprendre conscience dans mon corps toujours inanimé. C’était une voix que je connaissais et qui montait de plus en plus, franchissant même la porte de la chambre close. « Maman, tu peux pas les laisser faire ça, Maman je t’en supplie ne les ECOUTE PAS », s’écriait Lila. « Mme Holmes, la décision vous appartient, votre fils ne se réveillera peut-être jamais, pensez à son bien », tentait le médecin en haussant le ton pour couvrir ma jumelle. Il y eut une réponse étouffée de ma mère par la cloison de la chambre. J’entendis alors la porte s’ouvrir à la volée. « Regarde, regarde ton fils, tu vas le tuer, tu vas le tuer tu comprends ça ? Vous allez tous le tuer », hurla ma sœur en se saisissant de mon poignet, sa peau gelée contre la mienne tiédie par la chaleur ambiante. « Lila, arrête ma puce », sanglota ma mère. « Vous allez tuer mon frère, VOUS AVEZ PAS LE DROIT DE LE DEBRANCHER », hurla Lila d’une voix suraiguë. « Mademoiselle, calmez-vous je vous prie », tenta le médecin avec gêne en voyant les gens s’arrêter dans le couloir et tendre l’oreille. « Lila, rentre à la maison tu es épuisée », murmura ma mère. Elle avait fait un pas dans sa direction et je devinais qu’elle avait posé une main sur son épaule lorsque la sienne tressauta sur mon poignet. « Je veux pas rentrer, je veux être avec lui », rétorqua ma jumelle. Je ne sus jamais vraiment avec certitude quel geste avait eu ma mère à cet instant, mais je suggérai qu’elle avait saisit ma sœur par la taille pour l’éloigner du lit où je me trouvais ; j’en eu la vague idée lorsque j’entendis ma sœur se débattre comme une furie, donnant des coups de pieds dans les murs et dans les meubles de la chambre, hurlant à s’arracher la gorge. « VOUS AVEZ PAS LE DROIT, VOUS ALLEZ TUER MON FRERE », cria-t-elle, sa voix montant de plus en plus dans les aigus à une vitesse et avec une puissance effarantes. Je supposai que ma mère réussit à l’emmener à l’extérieur car la porte se referma bientôt. Je fus incapable de penser d’une façon cohérente pendant plusieurs secondes. Emotionnellement je n’arrivais plus à encaisser. Les cris de ma sœur jumelle se répétaient en écho dans mon esprit et j’étais incapable d’aligner des pensées côte-à-côte sans avoir l’image que je m’étais faite de la scène. J’étais dévoré de l’intérieur par la douleur.


The End
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
BIENVENUUUUUUUUE MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. 1365124802 bon courage pour ta fiche MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. 2511619667
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Merci beaucoup  MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. 3850463188 
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Bienvenue MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. 3400909363
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Thanks  hanwii 
(Invité)
Jasper O. Ellington

Âge : 35
Lieu de naissance : Chicago.
Quartier d'habitation / Colocation : boston, dans un appartement sans âme mais avec jacuzzi (et avec Théa)
Situation sentimentale : l'éternel célibataire, qui s'est trop planté pour se lancer à nouveau
Études / Métier : directeur de la société Ellington, et expert en cybercriminalité
Date d'inscription : 14/05/2012
Pseudo & Pronom(s) IRL : GLEEK!
Icon : MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. 9b6b368b21641dd8170120f74e61c3248477cdf9
Faceclaim : Milo Ventimiglia
Crédits : fakementine avatar), lumos solem (gif profil)
Multicomptes : Billie & Horace
Description (1) :
MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. QIkbezwN_o
MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. 1506444243-1504988286-ligne1
Infos ancien étudiant, ancien président de la Dunster House ● a implanté une succursale de son entreprise à Boston ● a fait des études d'informatique & mathématiques appliquées ● petit génie en technologie & hackeur doué ● n'a pas toujours été riche, et ne l'oublie pas ● né à Chicago, a habité ensuite à N-Y lorsqu'ils ont élevé leur niveau de vie ● élevé par son père, sa mère étant morte dans un accident de voiture quand il était jeune, mais semble l'avoir oubliée ● il s'est avéré que sa mère était finalement morte en donnant la vie à Leyna, sa soeur ● voit la vie comme « marche ou crève » ● son père et lui possèdent une entreprise à N-Y, c'est là sa plus grande fierté ● croit à la réussite au mérite, et à la loi du Talion ● travailleur acharné, passionné, quasi maladif ● cherche à prouver sa valeur par tous les moyens ● sa seule crainte est d'être un fardeau ● doué en amitié, moins en amour, ayant une sévère tendance à se protéger de tout ce qui pourrait l'atteindre et le diminuer ● plutôt fêtard, malgré les apparences ● éternel optimiste ● ses vengeances sont glacées, et à couvert de l'anonymat derrière un ordinateur ● d'ailleurs, frôle parfois l'illégalité ● a hérité de quelques cicatrices et une perte de sensibilité dans les doigts à la suite de la bombe ●

Présent : ses services sont utilisés par la police dans des affaires de cybercriminalité, en échange d'un casier vierge ● il a apprit l'existence de Junon, son fils, avec le retour de Lomée dans sa vie ● Leandra était enceinte de lui, mais a perdu l’enfant lors de l’accident de métro ● ils ont rompu juste après, suite à la révélation de l’infidélité de celle-ci ● il a été en couple avec Alaska pendant quelques mois, jusqu’à ce qu’elle décide de partir à Londres.

TRUE LOVE:

Warnings : addiction médicamenteuse, mensonge, ambition démesurée, relations amoureuses indécises et toxiques
RPS : 77
Messages : 24937
Préférences de jeu
veritas
Jasper O. Ellington
est en ligne
I WANT IT, I GOT IT › push until you can't
Fiche de présentation : https://www.i-love-harvard.com/t8346-jasper-o-ellington-ian-hardingRépertoire rps : https://www.i-love-harvard.com/t133102-repertoire-de-jasper-co#5337312Fiche de liens : https://www.i-love-harvard.com/t57600-jasper-bang-bang-i-shot-you-down
Bienvenue sur le forum, bon courage pour la rédaction MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. 3850463188
(Jasper O. Ellington)



deux verres vides et le bruit dehors, on habite dans un corridor, tu t'abrites dans ce faux décor. prends moi la tête tant qu'on peut encore, et dis-moi que c'est trop tard, je serais d'accord. deux pièces vides qui résonnent trop fort ; on habite dans un désaccord. - mentissa
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Ian  MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. 3850463188 
Merci  hanwii MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. 2511619667 
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Micah, j'adooore ce prénom MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. 3850463188
J'espère te compter parmi les Eliot :heaart: Bienvenue sur ILH!
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Oh, merci  MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. 3850463188 MICAH ✝ there's nothing in this world I wouldn't do. 3850463188 
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)