if you touch me again, I'll kill you ☆ (nikolaï)

if you touch me again, I'll kill you

Sortant du club de tutorat, Vina venait de s'y rendre pour proposer son aide. Faut dire qu'elle n'est pas cette fille à vouloir aider les autres et elle a un gros boulot là-dessus, mais les derniers événements ont fait d'elle ce qu'elle devient. Se faire rejeter par ses parents, humilié par un homme qu'elle aimait et traiter comme de la merde. Faut dire que tout s'est écroulé en deux mois. Son sac sur son épaule, elle est toujours cette jeune femme qui ne pense qu'à elle et faut dire que quitter son pays natale, celui où elle a toujours grandi pour un endroit totalement inconnu... C'était sa seule chance. Le couloir, toujours bondé de monde et c'est rapidement qu'elle a vu son frère au loin. Le seul homme qui arrivait à être à une distance assez proche pour lui parler. C'est loin d'être rose entre eux, mais elle travaille dessus. Deux secondes de conversations et elle l'a laissé partir se retrouvant seule dans ce grand couloir qui commençait à se vider peu à peu.

if you touch me again, I'll kill you

Je n'y arrive pas, je n'arrive pas à me les sortir de la tête, que ce soit Sharon ou mon ex que j'ai l'impression de trahir sans cesse. Et malgré les conseils de Valentin, je n'arrive pas à penser à une autre, bien que j'essaie le plus possible à présent de m'intéresser à d'autres filles. Et pour un mec comme moi qui n'a jamais été à l'aise pour draguer, ce n'est pas toujours facile. Je sortais alors de mon cours et mon regard se posa de suite sur une jolie jeune femme que je n'avais jamais vu auparavant. Devais-je tenter ma chance ? J'imaginais mon pote Val derrière moi en train de me botter le cul pour que j'y aille. Je pris alors une longue respiration avant de m'approcher de cette jeune femme marchant toute seule dans les couloirs de la fac. Salut .. T'es nouvelle ici non ? Lui demandais-je en restant derrière elle, mais visiblement elle ne semblait pas m'avoir entendu, ou alors mon fort accent et mon ton froid ne semblait pas la rassurer. Qu'est-ce que je suis mauvais pour la drague moi .. J'attrapais alors doucement son poignet pour me retrouver devant elle. Hey .. Lui disais-je en essayant de sourire par la même occasion.

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Quelques livres à la main, la brunette marchait dans le couloir après avoir laissé son frère retourner à ses occupations. Une chance pour elle, elle a toujours réussi à s'adapter dans n'importe quel endroit et même si elle a passé presque sept ans à l'université de Naples, les derniers événements ne faisait que lui rappeler ce mal être, cette souffrance dans laquelle elle se retrouvait enfermer. Ouvrant son sac, elle voulait ranger ses livres, mais une voix masculine venait de l'interpeller juste derrière elle. Laissant sa tête baisser vers son sac, son coeur commençait à battre un peu trop vite. Crise de panique ? C'était le cas. Depuis cette nuit, elle a beaucoup du mal avec les hommes, encore plus qu'avant. Faisant mine de ne pas l'écouter, l'italienne referma son sac en continuant son avancé vers la sortie. Elle voulait se débarrasser de lui, surtout que le couloir se trouvait presque vide, très peu de personne marchant, les autres à l'extérieur et certains de nouveau en cours. Malheureusement, son coeur ne s'arrêtait pas d'augmenter, son rythme cardiaque ne faisait que d’accélérer dans sa poitrine et lorsqu'elle senti un main se poser même légèrement sur son poignet pour se retrouver en face de lui, la peur se lisait dans les yeux et elle s'est reculé assez soudainement pour se cogner contre le mur « Me... Me touche pas... » dit-elle, en le regardant, trop effrayer, en voyant des images de cette nuit défiler. Posant ses mains sur sa tête, elle s'est reculé, se détachant du mur. On pourrait la prendre pour une folle sortant d'un asile vu la situation.

if you touch me again, I'll kill you

Je n'ai jamais été un dragueur né, même avant de rencontrer mon ex, la seule femme que j'ai réellement aimé, mais je devais me sortir une autre demoiselle de l'esprit, Sharon. Et cette jeune femme semblait pouvoir faire l'affaire, du moins elle était très loin d'être repoussante à regarder. Alors j'ai voulu tenter ma chance et si je me prends un vent ce n'est pas bien grave, ce n'est pas ça qui me mettra le moral à zéro. Je me suis alors approché d'elle, attrapant sa main par la même occasion car elle ne semblait pas m'entendre et sa réaction me laissa sans voix. Elle s'énerva dans un premier temps pour ensuite s'approcher du mur totalement effrayé. Merde, je suis si moche que ça ? Je restais bouche-bé, ne sachant absolument pas comment faire. Je regardais autour de moi pour chercher un peu d'aide du regard, mais tout le monde rentrait en cours ou sortait du bâtiment. Je passais ma main dans mes cheveux, essayant de la calmer un minimum. Hey c'est bon calmes-toi .. Je vais pas te faire de mal. Disais-je en fronçant les sourcils, ne comprenant absolument rien à ce qui se passe. Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? J'en ai aucune idée. Je m'approchais doucement d'elle, évitant tout de même de la toucher, je restais simplement devant elle. Qu'est-ce que tu as ? Enfin je veux dire .. Qu'est-ce que j'ai fait pour te mettre dans cet état ? Demandais-je en essayant de paraître le moins froid possible, sauf que ça faisait totalement parti de ma personnalité. Est-ce qu'elle allait s'énerver de nouveau ? Ou allait-elle parler .. J'en avais aucune idée.

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Le toucher, la chose la plus horrible qui pouvait arriver à un homme posant ne serait-ce qu'un doigt sur sa peau. On pourrait penser que la situation est exagérer, mais vivre ce qu'elle a vécu alors que pour une fois dans sa vie elle a ouvert son coeur, laisser un homme entrer, se rapprocher assez d'elle, c'était juste pour l'humilier, la rabaisser plus bas que terre et surtout lui prendre la seule chose qui la rendait tellement fière, cet acte qui pour une première fois doit se montrer intense, passionné, mais ça a été tout le contraire pour la jolie italienne qui venait de reculer violemment contre le mur en se cognant par la même occasion. « Ne t'approche pas, vas-t-en » disait-elle les yeux brillant comme si elle le suppliait de ne pas faire un pas de plus, de rester assez loin d'elle. Il a attrapé sa main avec une telle douceur et pourtant ça a été le geste de trop. Le geste qu'il ne fallait pas faire. Regardant autour d'elle, la brunette commençait à s'affoler dangereusement, car les couloirs se vidaient, les laissant tous les deux... Chose qu'il ne fallait pas, se retrouver dans une pièce, un lieu seule avec un homme « Tu vas me faire mal... N'avance plus, je veux pas que tu me touche » tremblante, la crise de panique ne faisait que commencer et pourtant rien ne semblait la calmer « Je peux... Plus respirer. »

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Est-ce qu'elle me connaissait du temps où j'ai déconné ? Ou j'ai enchaîné connerie sur connerie ? Peut-être que je lui avais fait dû la blesser par le passé et qu'elle prenait peur en me voyant. Dans tous les cas je fus surpris lorsqu'elle m'avoua que j'allais lui faire du mal. Ok je te touche plus .. Mais je te jure que jamais je ne te ferais du mal, pourquoi est-ce que je ferais ça ? Disais-je en fronçant un peu les sourcils. Je ne comprenais absolument pas, jamais une chose pareille ne m'était arrivé auparavant. C'est alors qu'elle commença à paniquer davantage et sa respiration se coupa net. J'ouvrais grand les yeux en m'approchant de nouveau d'elle. Merde, tu suffoques ?! J'allais mettre ma main sur son bras, mais je me stoppais net au risque de la brusquer encore plus, je me relevais en lâchant mon sac à côté d'elle. Je vais chercher de l'aide, je fais au plus vite .. Et sans plus attendre j'ai couru chercher de l'aide en la personne de l'infirmière de l'université qui était à seulement quelques pas d'ici. En revenant vers la jeune fille, l'infirmière l'amena dans son bureau pour l'examiner et lui donner quelque chose pour la calmer je suppose. Est-ce que j'allais partir ? Non je voulais de ses nouvelles, savoir si elle allait bien. Alors je m'installais par terre, devant la porte de l'infirmerie en attendant qu'elle en sorte.

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Des promesses et encore des promesses. Ce genre de parole, l'italienne n'y croyait plus. Elle a essayé une fois, elle a même ouvert son coeur alors qu'elle n'est pas cette fille. Celle qui s'ouvre à un mec, lui confie ses pensées, ses peurs, mais aussi ses joies. Pourtant, on lui a volé tellement plus ce soir là et rien que le toucher de ce jeune homme a suffit à faire remonter tant d'image de cette nuit horrible. Tremblante de la tête au pied, elle n'a pas répondu. Elle essayait de se concentrer sur sa respiration, mais c'était impossible. Elle perdait le contrôle de son corps. Ces débuts à Harvard commençait vraiment mal. Elle ne serait pas surprise que ce petit accident fasse le tour du campus rapidement. Regardant le jeune homme paniqué autant qu'elle, ça ne l'aidait pas, mais juste avant que son cas ne s'aggrave, une jeune femme a accouru rapidement pour l'aider à se relever et l'emmener dans l'infirmerie. S'allongeant sur le lit, elle avait besoin de retrouver son calme et les quelques mots qui sortant de la bouche de la jeune femme l'aidait à se calmer petit à petit. Vingt minutes au calme, la brunette a pu sortir de l'infirmerie une fois son état à peu près stable. Ouvrant la porte, elle ne pensait pas revoir le jeune homme, celui qui a posé ses doigts sur sa peau. Appuyé contre la porte, il s'est légèrement retrouvé sur le dos une fois la porte ouverte et c'est instinctivement qu'elle s'est reculé, pour éviter tout contact. « Désolé... » dit-elle avant de sortir après qu'il se soit redressé « Merci de l'avoir appelé. » dit-elle dans un seul souffle.

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Au premier abord je peux paraître froid et méchant, c'est peut-être pour ça qu'elle a pris peur. Mais sa réaction m'avait tout de même laissé sur le cul, j'aurais très bien pu partir. Mais j'avais envie de prendre de ses nouvelles, de savoir comment elle allait. Je la vis alors sortir de l'infirmerie, elle semblait choquée de me revoir, mais elle s'excusa avant de me remercier. C'est normal t'inquiète pas. Lui disais-je en la regardant avant de m'aider du mur pour me relever. Sauf qu'elle semblait toujours aussi apeurée par ma présence, elle s'est même reculé en me voyant. Je restais alors à quelques pas d'elle, pour ne pas qu'elle se sente oppressée ou quoi que ce soit. Je suis content que t'aille mieux .. Et excuse-moi de t'avoir mis dans cet état, je sais pas ce que j'ai pu te faire, mais dans tous les cas ce n'était pas mon but de te mettre dans cet état. C'était toujours flou dans ma tête. Lui avais-je fait du mal par le passé, lors de ma période junkie ? J'en avais aucune idée, aucun souvenir d'elle, mais dans tous les cas je ne voulais pas lui faire de mal. Je ne t'embête pas plus longtemps, je voulais juste savoir si tu allais mieux. Au fait, je m'appelle Nikolaï, si jamais un de ces quatre tu veux envoyer quelqu'un me casser la gueule. Lui disais-je avec un fin sourire sur les lèvres afin de détendre l'atmosphère quelques instants. Je fis ensuite marche arrière pour reprendre ma route, elle ne semblait pas à l'aise à cause de ma présence à ses côtés, je ne voulais pas la mettre davantage mal à l'aise, alors autant partir et si elle veut parler, elle n'aura qu'à me retenir.