Sio & Willow - Tu es qui toi ?

« Tu es qui toi ?  »

Une chanson, celle que ma mère m’avait écrite à ma naissance, celle qu’elle me chantait pour me bercer, celle qui me représente, celle qui me tient le plus à cœur. Je me trouvais dans l’une des salles de musique. Je tenais à avoir un peu de calme pour moi. LA demande de Klaus m’avait surprise et bien que j’avais dis oui, j’avais besoin de temps pour réfléchir à la suite à donner à ce merveilleux bonheur. Mon piano enfin, mes doigts sur celui de l’université, je chantais tout en jouant ce morceau.

Mes doigts partaient en douceur, et je savourais alors cet instant rien que pour moi. Je me rappelais ma mère et cette berceuse, je l’avais chanté à Thaïs pour la rassurer la dernière fois que je l’avais vu. Je fermais les yeux sans me rendre compte que j’avais laissé la porte ouverte. Mais personne ne se trouvait là en cette matinée. J’étais arrivée de bonne heure avant tout le monde, et j’appréciais ce genre de moment pour moi seule.

Tout en chantant, je ne faisais pas forcément attention aux gens. Dans mon trip, je réalisais une musique qui pour moi était vraiment importante. J’avais demandé à ma mère si je pouvais la prendre pour en faire une chanson pour mon prochain disque. Elle avait dit oui, et je continuais patiemment ma musique. J’avais alors fini ma chanson. Je pleurais un peu, les gouttes étaient tombées sur mes mains. Les essuyant sur mon pantalon, je ne m’attendais pas à voir une personne sur le palier de la porte.

Le Spring Break etait fini et tu avais encore fait un rapide passage chez tes parents pour les rassurer que tu allais bien. Tu avais egalement retrouvé quelque chose de ton enfance comme une petite boite a musique qui appartenait a ta mere biologique. Cela te faisait plaisir et te rappelait les long mois passés a l'hopital quand tu etais petite. Maintenant que tu etais guerie, tu avais l'impression qu'il y avait une partie de toi qui te manquait, comme si tu n'etais plus complete. Tu avais vecu 25 ans avec un cancer et tu avais peur de ne pas survivre. Maintenant, ce n'etait plus le cas et tu avais prise de nouvelles decisions. Tu avais envie de mettre ta carriere musicale en avant et tu savais qu'avec ton pere cela serait simple mais tu voulais te prouver toi-meme. N'ayant pas cours ce matin tu decidais de te rendre vers les salle de musique de la fac pour jouer un peu. Sillonnant les couloirs tu entendais une melodie. Tu la connaissais, c'etait celle de la boite a musique de ta mere. Comment etait-ce possible? Ta famille etait morte, on te l'avait dit mainte fois. Tu ne comprenais pas. Tu t'approchais alors de la salle d'ou le son provenait. Une jeune file blonde jouait au piano. Elle etait vraiment douée. Tu restais dans le cadre de la porte en ecoutant la musique, essayant de faire le moins de bruit possible. Tu ne voulais pas la deranger.

« Tu es qui toi ?  »

Les yeux mouillés, je pleurais sachant que cette chanson que ma mère avait écrite à ma naissance. Je finissais la chanson, tout en m’essuyant les mains sur mon jean. Je ne disais rien, mettant mes bras sur le piano, et ma tête dessus, je frôlais les touches du piano avec mes doigts. Je respirais doucement, et m’essuyant les yeux, je me demandais bien pourquoi est-ce qu’il avait fallu que je tombe dans mes soucis comme ça. Tournant ma tête vers la porte, je regardais un peu plus la jeune femme qui se trouvait là. Je ne disais rien, et tout en me calmant, je me demandais bien ce qu’elle me voulait. Je me redressais, et je ne voyais pas vraiment qui est-ce qu’elle était, mais il y avait un air de famille entre nous. Je fronçais les sourcils, et je réfléchissais à qui est-ce qu’elle pouvait bien être. Je l’observais doucement, et je tentais une approche assez banale : «  Bonjour, c’est rare de voir du monde à cette heure-ci. Tu vas bien ? » Restant assise sur mon siège, je patientais pour avoir la réponse à ma question.

Cette mélodie était magnifique et tu te souviendras toujours, des longues nuits à l’hôpital, impossible de dormir et ton père te ferait écouter la petite boîte à musique pour te calmer. Tu arrivais toujours à dormir rapidement avec cette musique, ce petit souvenir de ta mère biologique. C’était difficile, de te dire que tu ne la connaîtras jamais parce qu’elle était morte comme toute les personnes de ta famille. Pourtant, cela l’intriguait que la jeune fille connaissait cette musique. Comment ? Tu voulais dire, elle avait été composé par ta mère, or elle était morte il y 24 ans. Etrange, c’est tout ce que tu pouvais dire. Tu restais là, silencieuse dans le cadre de la porte à te rappeler ta jeunesse jusqu’à ce qu’une voix t’interpelle. Tu relevais le regard et vis la jeune fille du piano qui te regardait. « Oh pardon, je voulais pas vous interrompre. J’ai juste entendu la musique sur mon passage dans un des grands studios et je n’ai pas pu m’empêcher de venir écouter. C’est très joli en tout cas. » Tu n’avais pas envie de passer pour une fille psychopathe si tu lui disais directement, que tu connaissais cette musique, alors tu ne préférais rien dire. Tu ne mentais pas, c’était la vérité, c’est juste que tu oubliais d’évoquer certaines choses.

« Tu es qui toi ?  »

« Merci, c’est ma mère qui l’a écrite alors qu’elle apprenait qu’elle était enceinte de moi. Elle me la chantait pour me bercer. C’est un peu comme une chose qui m’apaise…. » Je ne savais pas pourquoi j’avais dis ça, mais bon, je ne comprenais pas trop pourquoi est-ce que cette jeune femme était restée sur le pas de la porte. Bien que cette personne me soit inconnue, je préférais essayer de savoir avec qui j’avais à faire. Je ne disais rien de plus, et je préférais attendre qu’elle me réponde. Tout en restant assise sur le tabouret, je patientais le temps qu’elle me réponde. Je ne disais rien de plus, et je ne savais pas trop quoi dire de plus. Je regardais la personne qui se trouvait en face de moi et je ne savais vraiment pas qui est-ce qui était en face de moi.

Tu écoutais la jeune fille parler de la chanson et de sa mère. Tu ne comprenais plus rien. C’était ta mère qui l’avait écrite pour toi alors comment cette fille faisait-elle pour la connaître ? Tout ta famille était morte, tu étais la dernière. Ou alors on t’avait menti et il y avait une autre histoire dans tout le cela. Tu avais envie de comprendre, mais comment t’allais lui annoncer cela ? Elle semblait si bien avec cette chanson. Tu pouvais la comprendre, après tout, elle était vraiment magnifique, mais cela te laissait tout de même perplexe. Tu entrais alors dans la pièce, venant t’adosser au mur le plus près. « Désolée si cela est peut-être indiscret, mais est-ce que tu aurais une tante qui est décédé il y a 24 ans. C’est peut-être complétement fou, mais j’ai une boite à musique qui m’a été offerte par ma mère biologie à ma naissance. C’est le seul souvenir que j’ai d’elle et la musique est exactement pareille. » C’était juste fou ce que tu racontais mais tu avais besoin de réponse.

« Tu es qui toi ?  »

Ecoutant attentivement ce que me disais la jeune femme, je lui répondais : « Si la sœur de ma mère, je ne l’ai pas connu. Mais ma mère oui, elle aimait particulièrement sa sœur, mais pas le mari de sa sœur. Pourquoi cette question ? » Puis ayant alors la suite de sa phrase, je réalisais que j’avais une cousine devant moi, je ne la connaissais pas du tout, et je répondais : « Hum, cette musique c’est ma mère qui l’a composé pour sa sœur. Pour que leurs filles puissent mieux dormir….Tu as quel nom de famille ? C’est quoi le nom de famille de ta mère ? » Ensuite, je me levais, pour essayer de la voir de plus près. Elle était là devant moi, et je ne comprenais pas vraiment à qui j’avais à faire. Seulement, pour le moment, je réalisais que j’avais besoin de réponses. Sauf que ma mère avait eu assez de soucis comme ça, et vu que mon père devenait riche, on avait eu des soucis avec ça. Les gens voulaient de l’argent pour ça, et on faisait donc très attention à ne pas avoir d’ennuis avec ça. Alors voir ma cousine éloignée devant moi comme ça me donnait le tournis. Seule cette musique n’avait pas été rendu public et donc, seule la famille, la connaissait….

Tu n’étais pas sûre de comment traiter les informations que la jeune blonde vienne de te dire. Cette musique c’était sa mère qui l’avait faite pour sa sœur à qui elle n’aimait pas le mari. Cela voulait dire que c’était ta cousine. Or on t’avait dit que tes parents étaient morts quand tu avais un an et qu’il n’y avait aucune famille et donc tu avais été adopté par les McCartney. Seulement, pour le coup, plus rien ne faisait de sens. Comment elle pouvait connaître cette musique si on t’avait dit qu’il n’y avait pas de familles. Tu ne comprenais plus rien et tu aimerais comprendre. Quand elle te posait des questions sur ta mère, tu te sentais un peu mal parce que tu ne connaissais rien sur elle. Elle était morte dans un accident de voiture avec ton père et ton frère quand tu avais un an et après les McCartney étaient devenues ta famille, t’avais accueilli et tu n’avais jamais pensé à demander le nom de ta famille car cela n’avait pas d’importances si elle était morte. « Je ne connais pas ma mère. Je m’appelle Willow McCartney et ma famille biologique est morte quand j’avais un an. La boîte à musique est le seul souvenir que j’ai d’eux. » Avouais-tu alors à la jeune blonde. Peut-être qu’elle pourrait t’aider à en savoir plus sur ta famille biologique.

« Tu es qui toi ?  »

Ecoutant alors ce que ma cousine, enfin, la jeune femme qui pouvait l’être, je lui répondais : « Hum, je suis irlandaise de naissance. Siobban O’Connell, ma mère est une irlandaise aussi tout comme mon père. Je me demande comment tu peux avoir cette boîte à musique. Je ne te connais pas, tu peux être une imposture. » L’observant doucement, je lui demandais : « Comment est-ce qu’elle est cette boîte à musique ? Et la phrase qui est écrite à l’intérieur du couvercle ? » Me levant pour aller la voir de plus près, je tentais de voir un signe familier de notre famille. Je ne savais pas trop pourquoi est-ce que je me sentais proche de cette jeune Willow. Je souriais et j’espérais bien pour une fois, ne pas me tromper et qu’il s’agisse véritablement de ma famille, de notre famille. Enfin, je savais que je pouvais aussi essayer de comprendre le truc et de laisser une chance à mon interlocutrice le temps de s’expliquer.

Tu avais l'impression qu'on te jouait une mauvaise blague parce que ce n'était pas possible sinon. Ta famille était morte et c'est pour cela que tu avais été adopte par les McCartney. C'est ce que l'on t'avait dit depuis que tu étais toute petite. La boite a musique était le seul souvenir que tu avais de ta mère et cette fille connaissait la musique limite par coeur. Il devait y avoir une explication raisonnable. La jeune fille se présenta alors, disant qu'elle s'appelait O'Connel de nom de famille. C'était un nom inconnu pour toi. Cependant, tu n'aimais pas qu'elle te traite d'imposture. "Je pense encore savoir qui ma famille et ce que j'ai d'eux, donc peut-être que tu veux t'assurer que je raconte pas des conneries mais ça peut-être blessant." Gosh, cette fille devait être ta cousine? Non mais, en fat, tu préférais encore savoir que ta famille était morte. Tu regardais alors ta montre, te rappelant alors pourquoi tu étais venue dans ce bâtiment en premier lieu. "Excuse mais j'ai un album à enregistrer. T'as qu'a me chercher sur internet si tu veux savoir qui j'suis." Lui lançais-tu avant de lui tourner dos pour partir.