Joan & Duncan ✘ Une rencontre inattendue.

Comment osait-il attaquer de la sorte les deux plus beaux vieux de la planète ? Enfin en tout cas pour Leonardo et sa bouée en graisse hydrogénée, parce qu'en effet Brad il est beurk. Si dans Troie ça passe. Mais la brune n'aimait pas les cheveux en brosse, elle aimait bien les cheveux un peu longs mais pas trop mais … vous voyez, là où on peut passer ses doigts et faire des petites bouclettes mignonnes en parlant de choses romantiques en s'allongeant dans la pelouse fraîchement coupée dans un parc. Voilà à peu près cette longueur de cheveux. Et elle n'aimait pas le bouc trop longs et grisonnant comme Brad a jugé bon de s'affubler pour plaire à Angie. « Insulte pas mes petits princes ok ? Enfin Pitt t'en fais ce que tu veux mais pas mon Leo ! » Joan ponctua tout ça d'un rire diabolique pour faire peser la menace sur les petites épaules du Mather. Avant d'être en mode bouledogue. Il parlait de sa meilleure amie, de sa Tamie chou, de sa moitié. Il n'avait juste pas le droit de plaisanter avec elle. « Non je pense juste qu'elle a tourné la page, en tout cas c'est ce que je lui ai conseillé lorsqu'elle m'a parlé de toi. Tu vois quand ma meilleure amie est venue me parler du mec qui venait de lui briser le cœur je lui ai conseillé d'aller lui donner un coup de pied dans les parties génitales. » La jeune femme croisa les bras sur la poitrine en serrant la mâchoire. Vas-y frappe si tu oses.

Peut-être que Duncan ne pensait pas tomber sur la meilleure amie de Marika, mais Joan ne s'attendait pas non plus à faire face au briseur du petit cœur de la blonde. La jeune femme était même déçue, elle avait passé un bon moment avec le Mather et elle était persuadée que c'était le genre de mec pas prise de tête avec qui elle pourrait s'entendre. Oui, c'était justement ça le problème, pas prise de tête. Il ne s'embarrassait pas d'une fille amoureuse de lui alors qu'il en aimait une autre et n'avait pas envie de faire des histoires en donnant de faux espoirs à l'une ou l'autre. Son visage était fermé et elle était prête à mordre le jeune Callaghan. Au fond, elle était presque d'accord avec lui, mieux fallait briser un cœur au début, que de faire mijoter la jeune femme et lui briser le cœur quand il est trop tard. Malheureusement pour le jeune homme – et pour la bonne conscience de Joan – elle protégeait sa meilleure amie avant d'être d'accord avec l'étudiant. « L'apprécier c'est trop. Tu te rends pas compte ce que ça peut lui faire croire. Le mieux serait que tu sortes de sa vie définitivement ou que tu y entres pour de bon. Pas l'entre-deux c'est jamais bon l'entre-deux. » Malgré son ton qui se voulait froid et distant, Joan donnait presque ce conseil en amie.

Mouahahahaha. Non. Joan n'était pas adepte de la pratique à la mode qui consistait à devenir ami avec son ex. Elle était peut-être mal placée étant donné qu'elle était sortie avec son meilleur ami, mais ça n'avait rien à voir. Vu comme Marika lui avait semblé être amoureuse de son Duncan, elle la voyait mal accepter le fait d'être une simple amie pour le jeune homme. Ou peut-être que c'était Joan qui avait du mal. La Quincy avait tendance à considérer sa meilleure amie comme un petit oiseau en perpétuel danger, incapable de se défendre toute seule contre les horreurs du monde. Elle savait que la blonde avait un pans de sa mémoire qui avait subitement disparu, ce qui la poussait à sur-protéger la jeune femme. C'était mal de se préoccuper d'elle ? Au fond, peut-être que Marika souhaitait juste que Joan reste en dehors de tout ça, mais elle en était incapable, elle était trop impliquée maintenant. « Oh s'il te plait tu vas pas me faire la morale. Je suis sure que toi-même tu sais qu'elle sera incapable de redevenir une simple amie. Le mal a été fait, et même si un jour elle accepte de redevenir ton amie, ce ne sera jamais plus ton amie comme avant. » Il fallait tous qu'ils arrêtent de courir après le passé, on récupère pas ce qu'on a perdu, pas avec la même intensité, pas sous la même forme. Point.

Joan plongeait son nez dans son verre à intervalles réguliers pour étouffer le flot d'insultes qui lui venait aux lèvres chaque fois que le jeune homme ouvrait la bouche. Est-ce que c'était humain de débiter autant de conneries à la minute ? Monsieur semblait connaître Marika mieux que la Quincy. Mais bien sur ! Ce qu'il manquait à ce mec c'est une paire de claques et rien d'autre. Il n'avait jamais été donné à Lindley de rencontrer une personne aussi détestable et insupportable. Elle cherchait la sortie du regard, mais elle restait assise sur son siège, bien décidée à aller au fond de cette conversation. Il fallait que ce pauvre mec comprenne qu'il fallait qu'il lâche la blondinette définitivement. Oh parce que monsieur savait faire les gros yeux et parce qu'il était un grand méchant bad boy, il se donnait le droit de choisir pour Mari. No way. L'étudiante comptait bien le faire redescendre de son piédestal et lui rappelait qui elle était. THE bestah. D'ordinaire, elle laissait ses amis choisir leurs amis, elle se moquait bien de qui pouvait fréquenter Marika, or le Mather avait dépassé une limite à ne pas franchir. Il avait blessé leur amie commune – puisqu'il insistait pour l'appeler ainsi – et ça Joan n'était pas d'accord. Elle leva les yeux au ciel. « Mais bien sur, de toute façon je compte pas te revoir, la prochaine fois que je te vois c'est en enfer. » Puis continuant sur sa lancée de salop dans tous les sens du terme, il laissa Joan payer son verre. « Pas de soucis, je suis même honorée de payer moi-même, je ne veux pas de ton argent sale. Et je ne veux rien te devoir, même pas un verre. »