Camus ● L'amour sera toujours cette moitiée de nous qui reste à faire mon frère

Je n’arrive pas ç croire que j’ai l’intention de faire ça, aller le voir. Je ne sais même pas à quoi il ressemble. Tout ce que je sais c’est qu’il s’appelle Camus c’est un drôle de prénom. Lorsque j’ai entendu cette histoire au début je n’y avais pas cru mon père avoir un autre enfant que moi ? Toute ma vie j’ai rêvé d’avoir un frère et une sœur mais mes parents m’ont toujours répété qu’un enfant était déjà beaucoup. Au final ils m’ont juste menti. Comment mon père a t-il pu abandonner son enfant. Il était certes jeune mais pas beaucoup plus vieux que lorsqu’il m’a eu. Si il sait que je suis au courant pour Camus.. Je prends mon courage à deux mains et m’avance dans le couloir des chambres. Je connais beaucoup de monde chez les rouges. J’ai beaucoup d’amis Winthrop et c’est grâce à eux que je sais dans quelle chambre se trouve Camus. Je souffle un bon coup avant de frapper à la porte. Je ne sais pas qui va m’ouvrir ni comment il est mais j’ai hâte de le connaître. Je ne sais pas trop comment lui annoncer la nouvelle ça va être un choc pour moi autant que cela l’a été pour moi

Je suis seul dans mon lit. Je lisais un bouquin. Parce que oui, ça m'arrivait de ne pas faire le con, rire dans tous les sens, sauter partout et de lire. J'adorais ça. Même si là, c'était un truc pour le cours de droit. Je ne sais pas trop comment je vais passer la soirée. Sûrement avec une fille, comme quand je ne sais pas quoi faire. J'irais sûrement draguer une fille, la mettre dans mon lit, puis la mettre dehors avant d'aller en cours demain.
Puis, je referme mon lit et je me mets à penser. Penser au ma putain de mère qui m'a abandonné avant de mourir. À mon putain de père qui se trouve en prison. Franchement, quelle idée de braquer un magasin de riches ?!
Enfin, un bruit sourd l'interrompt dans mes pensées. C'était quelqu'un qui frappait à ma porte. Cool, un peu de compagnie. Je me lève et j'ouvre à la jeune fille qui apparut alors au seuil de la porte. Tiens, je ne l'avais jamais vu. Ou alors croisée dans les couloirs sans me souvenir de ta belle gueule. Elle était très jolie. Alors, je lui fis mon regard charmeur et m'appuie sur l'encadrement de la porte.
Hey joli cœur. Que puis je faire pour toi à part te parler de tes beaux yeux ?
Je lui fais mon plus beau sourire.

Alors c’est lui mon frère. Je reste bloquée pendant quelques secondes incapable de bouger, de parler de faire quoique ce soit. Je n’arrive pas à y croire. Il a l’air tellement enfin je ne sais pas tellement lui. Il est grand et beau très beau. J’essaye de trouver un air de ressemblance mais j’avoue avoir un peu de mal. Peut être les yeux ou la bouche ou autre chose. Par contre se faire draguer par son frère ce n’est pas quelque chose de plaisant à vivre bien au contraire. Je suis la je ne dis rien. J’ai envie de lui crier je suis ta sœur mais ça serait peut être un peu trop brutale. « Camus c’est ça ? Enchantée je m’appelle Maggie » Wouw des propos plutôt cohérant sortent de ma bouche faudrait faire péter le champagne. Je dois trouver le meilleur moins pour lui annoncer la nouvelle. Je ne veux  pas qu’il pense que je suis une fille comme ça qu’il peut draguer. « Je suis désolée de te dérange mais euh fallait que je te rencontre je peux rentrer ? » Je lui fais un petit sourire j’ai pas envie qu’il me laisse sur le pas de la porte ça serait con quand même. « J’ai quelque chose à te dire à propos de ton père » J’ai le cœur qui bat très vite j’ai peur de sa réaction

Oui, c'était vrai que je n'avais pas l'habitude que de jeunes et jolies filles frappent à ma porte. A vrai dire, ce n'était pas quelque chose de trop  non plus, je n'étais pas un ado boutonneux non plus. On va pas se mentir, j'étais même plutôt pas mal beau gosse. Alors, je laissais la fille rentrer dans mon appartement. Il y avait des cartons partout, j'allais emménager dans peu de temps avec Poppy, Enzo, Oliver et Sasha. Albert, le cinquième mousquetaire... ouais c'est moi. Camus, Albert, Albert Camus... Bref la blague débile. Mais passons, okay ?
La jolie brune m'avait fixé pendant un moment et avait l'air plutôt déconcertée. C'était moi qui lui faisait cet effet là ? J'en savais rien. Elle était juste très perturbée par je ne sais quoi et ça se voyait. Alors, je perdis mon idée de la draguer d'instinct. J'étais un connard, un bouffon qui ne faisait qu'amuser la galerie, certes. Mais quand je voyais quelqu'un qui n'était pas bien je savais et j'aimais bien lui remonter le moral. Alors, je posai ma main sur son épaule.
Oui, c'est bien moi. Mais ça va ? Tu n'as pas l'ai en forme.

Bon aller Maggie ce n’est pas si compliqué que ça suffit que tu lui dise je connais ton père et c’est aussi le mien. Bon ok peut être pas comme ça c’est assez direct comme manière de le dire faut que je trouve quelque chose d’un peu plus doux. Surtout qu’il pense que son père est en prison. Il a remarqué que j’étais pas très à l’aise et y’a de quoi franchement bon aller je souffle un bon coup « Si si ça va c’est juste que .. » Olalala c’est vraiment pas gagné mais ce n’est pas ma faute je fais un blocage je  n’arrive pas à lui dire. Pourtant il va bien falloir. Du coup je le regarde dans les yeux, il a les yeux de mon père ou alors c’est une hallucination « Enfaite j’aimerai te parler de ton père, je sais que tu penses que c’est faux enfaite il est pas du tout en prison il habite à Cambridge » Il doit se demander comment je sais ça peut paraitre complétement fou cette histoire je m’en doute mais fallait que je lui dise la vérité il a le droit de savoir « Et je sais ça parce que c’est mon père aussi.. » Au moins c’est dit maintenant y’a plus qu’a attendre sa réaction.

Putain de bordel à la con de fait chier de sa mère la pute. Excuses moi, mais ce sont les premiers mots qui me sont venus en tête à ce moment là. J'avais une soeur ?! Mon père n'était pas en prison ?! Je m'étais figé. Le temps s'était arrêté. C'était comme si... comme si plus rien ne tournait rond. Tout autour de moi ne vivait plus, tout était mort. J'avais sûrement pâlis. Toutes ces années, à penser mon père en prison, à envoyer des dessins -quand j'étais petit- là-bas et à se demander pourquoi je les recevais derrière... Tout ca pour qu'on me dise que je n'étais finalement pas le seul enfant. Que j'avais... ben que j'avais été abandonné. Par mon père et ma mère. Géant ! Puis, dans ma tête, tout prit un sens. D'un seul coup. Je compris beaucoup de choses, beaucoup d'incohérences qui le devenaient soudain. Mais il y avait toujours cette part de doute, cette partie de moi qui me disait de me méfier. Je m'assis sur mon lit et renversai la tête, trop d'informations à assimiler d'un seul coup.
Pourquoi devrai-je croire une inconnue ?

Pourquoi devrait-il me croire ? Bonne question au final il n’a aucune raison valable de me croire seulement je dis la vérité je ne vois pas pourquoi j’irai mentir sur quelque chose comme ça. Je suis aussi choquée que lui. « Je vois pas pourquoi je mentirai » Je ne veux pas qu’il pense que je suis une menteuse, je n’ai peut être pas de preuve matériel à lui offrir là de suite mais je pourrais en trouver. Il a l’air un peu sonné du coup je m’assois pas loin de lui, j’ai pas envie de le brusquer bien au contraire « Tu sais je suis aussi sous le choc que toi d’avoir appris ça enfin peut être pas autant mais bon » Ba oui je viens pas d’apprendre que mon père n’était pas en prison. Je sais que je viens de bouleverser sa vie et j’en suis réellement désolée mais il fallait que je lui dise. « Je suis vraiment désolée de t’apprendre ça comme ça, je savais pas trop comment te le dire, je ne te mens pas tu es pas forcé de me croire après mais pourtant c’est la vérité » Je baisse les yeux je sais pas quoi faire pour qu’il me croit.

Je relevai la tête vers la jeune fille qui se trouvait en face de moi. Pendant un long moment je l'avais dévisagé, je l'avais regardé de haut en bas. La jolie brune avait l'air sincère. Certes entre mes yeux bleus, mes cheveux blonds et ses yeux et ses cheveux marrons il n'y avait aucun air de ressemblance mais j'avais une impression. Une très bonne impression. Comme une voix dans ma tête qui me demandait de la croire.
Donc au bout d'au moins trois longues et pesantes minutes, je lui souris légèrement.
Tu as quel âge ? J'ai toujours rêvé d'avoir une petite soeur que je pourrai embêter, une fille avec qui me chamailler.
Et oui, j'avais toujours crus être fils unique et j'avais détesté ça. Alors même si elle était plus vieille que moi, je serais un des frères les plus heureux du monde.

« J’ai 23 ans » Je n’ai jamais imaginé avoir un frère ou une sœur, j’ai déjà une cousine horrible du coup c’est suffisant. Mais maintenant que je sais que j’ai un frère il est évident que ma vie va réellement changer, en bien ou en mal je ne sais pas tout va dépendre lui. Il a l’air vraiment gentil mais je ne sais pas si il a envie de me connaître. « Et toi tu as quel âge ? » J’aimerai savoir si il est beaucoup plus vieux que moi. A en juger par son physique il n’a pas l’air non plus très vieux mais sans doute plus que moi. Je suis plutôt gêné de me retrouver là face à lui. J’arrive pas à croire qu’il est mon frère ça ne rentre pas dans mon esprit. J’ai l’impression que tout ça n’est pas possible. « Ecoutes je sais que tout ça c’est étrange, et je comprendrais que tu ne veilles pas me connaître » Je baisse les yeux, moi j’ai envie de le connaître j’ai envie d’un grand frère d’avoir quelqu’un pour moi mais je comprendrai totalement que lui il ne veille pas. Je ne peux pas décider à sa place malheureusement.

La jeune fille devant moi était donc ma petite soeur. Franchement ? Je préférais ça. C'était vachement mieux qu'une grande soeur, parce que ça aurait pas été drôle. Alors je souris lentement? Je commençais déjà à me faire un peu à l'idée. Je lui montrai le lt.
Tu peux t'asseoir.
Je m'assis quant à moi sur une chaise et soupirai.
Vingt quatre. Pas beaucoup plus vieux, mais quand même.
Elle avait l'air toute gênée. Mais je la comprenais. Je n'étais pas totalement moi même non plus. Ecoutes je sais que tout ça c’est étrange, et je comprendrais que tu ne veilles pas me connaître. Je ris alors légèrement et plutôt nerveusement en la regardant. Puis je passai mes mains sur mon visage.
Pas te connaître ? Non mais tu rigole ? Je veux tout savoir de toi.
Contre toute attente, j'étais heureux d'avoir une soeur.