Prudence & James - What have you done?

Plusieurs semaines c'étaient écoulés depuis ma dernière altercation avec Prudence et entre temps avait eu lieu le spring break. Je devais, dans un premier temps y participer, mais un évènement de dernière minutes m'en avait empêché. Ma mère avait un cancer du sein, les médecins l'avait diagnostiqué quelques jours avant le spring break, d’où mon absence à celui-ci vu que j'avais passé ces quelques jours auprès de ma famille et en particulier ma mère. Et bien que j'aurais aimé y rester plus longtemps je devais retourner à Harvard car les cours allait bientôt reprendre. Ses quelques jours m'avaient fait totalement oublier Prudence, j'étais à des milliers de lieu de tout cela, j'avais d'autres choses en tête. Mais mon retour sur le campus m'avait fait rappeler tout cela, les derniers évènements et même si j'allais d'ici peu recommencer mon chantage avec elle, afin de lui rappeler que j'étais toujours dans les parages et qu'elle devait ne pas l'oublier, aujourd'hui je n'avais pas le cœur à ça. Non,aujourd'hui je voulais juste me détendre, faire autre chose et oublier tous mes problèmes, mais apparemment le destin avait décidé d'être taquin et en avait décidé autrement. En effet, alors que je flânais en ville, je voyais Prudence, quand on parle du loup, sortir d'un centre et non des moindre, un centre de dépistage. A cette vision mon sang ne fît qu'un tour et je me précipitais vers elle pour lui empoigner le bras et l'amener dans une petite ruelle à l'écart d'oreilles indiscrètes. C'était quoi encore cette histoire ? C'est d’ailleurs ce que je ne pu m’empêcher de dire « C'est quoi encore cette histoire ? »  On pouvait très largement à mes mots déceler mon agacement. Qu’est ce qu'elle avait bien pu faire à ce satané spring break ? Finalement cette journée n’allait pas être de tout repos, comme je l'avais espéré.

Qui dit retour du Spring Break, dit retour à la réalité. En vacance, on n’avait tendance à oublier certaines choses et à s’enfermer dans une bulle. Chose que j’avais su faire avec brio. Seulement, en rentrant dimanche soir de Punta Cana, j’avais repensé à ce qui c’était passé avec Ricardo sur la plage. J’avais été beaucoup trop ivre pour me soucier des mesures préventives et comme une débutante, j’avais fait l’amour avec lui sans me protéger. Rongé par l’angoisse, j’avais pris rendez-vous avec le centre de dépistage au plus vite. Aujourd’hui, j’étais venu chercher mes résultats. Dieu merci, je n’avais rien. Sur ce coup là, j’avais vraiment eu de la chance. C’est donc soulagé et non sans une petite larme, que je ressortais du centre de dépistage. J’avais eu tellement de chance de ne pas avoir une mst ou pire. C’était le genre de truc que l’on chopait au Spring Break. De plus, je ne savais pas avec quelle autre fille il avait couché. Le seul point positif dans cette histoire, c’est que je prenais la pilule et donc, je ne pouvais pas tomber enceinte. Je venais à peine de sortir lorsqu’une main se refermait sur mon poignet. Une poigne tellement forte qu’il aurait pu me tordre le poignet. Prête à mettre un coup de talon à mon agresseur, je reconnaissais James. En parlant de lui, je ne l’avais pas vu depuis deux semaines. Il n’était pas venu à Punta Cana comme il l’avait laissé sous-entendre. M’attirant dans une ruelle sombre, il me plaquait contre le mur crasseux, avant de me dire quelques mots : « C'est quoi encore cette histoire ? » Je restais sans voix pendant plusieurs secondes. Qu’est-ce qu’il faisait là ?! « Tu continu de me faire suivre ? »

Je ne savais pas encore ce qu'elle allait me répondre, mais avec elle j’étais maintenant préparé à tout et n'importe quoi. Prudence avait toujours été un peu inconsciente, pas stupide, mais inconsciente alors j'étais près à tout entendre de ça part. Cette fille était même capable de tomber enceinte d'un poisson rouge, c'est pour vous dire. Cependant je m'attendais à tout sauf à ça. Tu continus de me faire suivre ? Elle avait tout de suite donné le ton à ce que serais notre échange. « Si tu veux tout savoir j'ai d'autres préoccupations en ce moment que ta petite personne. En attendant tu n'as toujours pas répondu à ma question. Qu'est ce que tu foutais là-bas ? » Même si c'était vrai que j'avais des choses bien plus importante en tête en ce moment, ça ne m'empêchait pas d'être inquiet de la voir sortir de ce genre d'établissement, bien que je jamais je ne me l'avouerais. Je fermais les yeux quelques secondes, j'étais à bout, entre les problèmes avec ma mère et maintenant ceux qui se préparaient à arriver. J'étais plus fatigué que jamais et même si j'aurais voulu qu'il en soit autrement, cela devait se lire sur mon visage.

James me tenait toujours le bras, ne le desserrant pas d’un millimètre. « Si tu veux tout savoir j'ai d'autres préoccupations en ce moment que ta petite personne. En attendant tu n'as toujours pas répondu à ma question. Qu'est ce que tu foutais là-bas ? » Qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire ? Ça ne le regardait en rien. Serait-ce une lueur d’inquiétude que je crus voir dans son regard ? J’avais des doutes. Depuis qu’il était revenu, je ne le voyais pas comme une personne compatissante, mais plus comme un tyran qui s’amusait de la douleur des autres. « C’est pourtant écris sur la pancarte. Centre de dépistage ! Ça va ou je dois l’épeler ? » lui répondais-je d’un ton sarcastique. Je claquais la langue contre mon palais, détournant le regard d’un James tyrannique. Profitant d’un moment de faiblesse de sa part, je dégageais mon bras de son emprise et le forçais à reculer. « Ça ne te regarde pas et je t’interdis de me trainer comme si je t’appartenais. » Le poussant une dernière fois, je me faufilais dans le peu d’espace libre et tentait de revenir vers la rue principale. Mes talons se répercutaient en écho contre les murs de la ruelle, tandis que je m’approchais de la libération. Il ne me ferait rien devant des témoins, n'est-ce pas ?