(+ Isaline) I'm here for you sister !

J’étais à la bibliothèque quand j’avais reçu un sms inquiétant de ma sœur de cœur, Isaline. Aussitôt, avait suivi une série d’autres, tous plus inquiétants les uns que les autres qui au final, me firent courir comme un dératé vers la Eliot House pour la rejoindre au plus vite. J’avais peur qu’elle ne soit blessée ou justement qu’elle fasse une connerie. Je crois bien que j’aurais pu battre les meilleurs sprinteurs tant j’arrivais comme un taré à sa confrérie, ne perdant pas de temps pour grimper quatre à quatre les marches menant vers sa chambre où je tapais à la porte tout aussi follement. « ISA ! C’est Caleb » m’écriais-je, prêt à enfoncer la porte s’il le fallait car j’avais réellement la trouille. Ce type était revenu et il avait intérêt à ne pas l’approcher sinon, je lui cassais la gueule sans sommation. J’étias peut-être violent pour le coup mais Isaline ne méritait pas de revivre ce cauchemar. Cela me tuerait de rester impuissant face à cette situation… Elle était ma sœur ! « Petite sœur, ouvre moi ou je défonce la porte ! » repris-je quelques instants plus tard et elle pouvait être assurée que je tiendrais ma parole car pour le coup, toute ma patience s’était envolée sous le joug à la fois de la peur et de la colère voire de la haine pour cet homme. Il avait de la chance que je ne connaisse pas son visage sans quoi, je lui aurais déjà refait le portrait en mode Picasso dans sa grande époque déstructurée pour reprendre les mots d’une grande amie.

À peine avais-je réussi à le renvoyer hors de ma chambre que je sortais mon téléphone et envoyait deux messages. Le premier fut destiné à Caleb, et le second à Camille. Ils devaient savoir. Parce que je ne pourrais pas l'affronter toute seule, surtout en sachant que, maintenant, il faisait également partie de ma confrérie. Et même s'il avait l'air changé, je ne pouvais pas supprimer cette peur dès qu'il s'approchait de moi. Et au moment où j'allais enfin mieux, il a fallu qu'il vienne tout gâcher, une nouvelle fois. J'étais là, recroquevillée sur moi-même dans un coin de la pièce, les larmes roulant sur mes joues. Je n'avais pas voulu me montrer faible devant lui, mais là, je n'en pouvais plus. J'étais tout simplement terrorisée. Ces souvenirs me montèrent à la tête, défilant sous mes yeux comme un film. Je les fermais alors, pour ne pas à les affronter. Soudain, ma porte se mit à trembler. « ISA ! C’est Caleb » Non, c'était pas mon frère. C'était sûrement lui, de retour. Je ne pouvais pas ouvrir. Mais il continuait de frapper, encore et encore. Je tremblais de plus en plus. « Petite sœur, ouvre moi ou je défonce la porte ! » Je savais qu'il en était capable. Qu'ils en étaient capable. Et si c'était encore Archibald, je savais que si je ne lui ouvrais pas maintenant, j'allais le prendre cher. Je me relevais faiblement et vint ouvrir, ne laissant qu'entrevoir mes yeux baignés de larme. Et quand je vis que c'était bien Caleb, la porte vola et je lui sautais au cou. « Il est venu Caleb. Il m'a dit que je lui me manquais trop. Il m'a dit que j'étais encore plus belle qu'avant. T'aurais dû voir son regard... Il m'a dit qu'il allait rester ici! ICI! Je... J'veux pas qu'il reste. »