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Après la journée de cours, c’était le tour d’aller bosser au Lord, un petit nombre d’habitués étaient là, le bar n’était pas bondé et le patron m’avait laissé toute seule. Je gérais le bar comme je l’entendais, je riais avec les clients, leur offrait une tournée, le temps passa vite. La nuit tombait et l’aiguille sur le cadran tournait. Le Lord Hobo était le repère des étudiants d’Harvard et il n’y avait pas mieux pour une nouvelle comme moi afin de rencontrer des étudiants qui étaient à l’université eux aussi. Je n’avais pas besoin de travailler, mes parents remplissaient mon compte en banque, alors pour moi être serveuse était vraiment l’occasion de faire des rencontres, de m’amuser et de m’intégrer. Il était parti aux alentours de 21heures, voyant que je me débrouillais très bien sans lui ; c’était la première fois qu’il me faisait confiance.
- « Novembre, vient voir s’il-te-plaît » avait-il dit pendant que je débarrassais une des tables du fond.
- « Oui ? » je craignais de ce qu’il pourrait me dire.
- « Y a pas grand monde ce soir, je vais te laisser seule, ça te dérange pas, bien évidemment comme tu es une fille, tu fermeras plus tôt, je ne tiens pas à ce qu’il t’arrive quelque chose, une fille seule ça attire souvent les tordus. »
Ca me faisait plaisir de voir qu’il me faisait confiance alors j’avais accepté de lui rendre ce service. J’avais pris mon téléphone et rédigé un message à l’attention de deux de mes amies de la Cabot « les filles, je fini plus tôt, apéro ? j’ramène des bouteilles. » elles m’avaient alors répondu à l’affirmative.
C’est alors à 23h30 que tu commençais à ranger en attendant que les derniers clients s’en aillent. Minuit et le bar était enfin vide, rangé, tu passais la clé dans la serrure et quittait les lieux après t’être servie dans la réserve ayant glissé au préalable un billet dans la caisse pour que le patron ne s’en rende pas compte.
Je passais devant une épicerie, j’y acheté des bonbons et des chips. La tequila et la vodka s’entrechoquaient dans mon sac et je craignais qu’elles se cassent l’une contre l’autre, je maintenais alors le sac.
Arrivée devant la cabot, je poussais la porte et entrais, j’allais dans ma chambre et j’envoyais un message aux filles. « J’suis dans ma chambre, j’vous attends. » puis tu mettais les deux bouteilles dans le petit frigo en attendant Jasmine et Aaliyah.
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