« J'ai sur le bout de la langue ton prénom presque effacé » ∇ LOUKAS

Dim 23 Mar 2014 - 18:59

Jour 13

Heure : 5h30
Lieu : Sur la plage
Contexte : Retrouvailles entre Loukas et Spencer, après une fête.
Participants : Loukas S. Jefferson & Spencer V.-Strudwick

Loukas & Spencer

Comme tous les soirs, quelque part sur la plage, il y avait un feu de camp chargé de réunir alcool, étudiants, et musique un peu trop forte. Il suffisait de longer l'eau la nuit tombée. Ce n'est pas forcément dans ce but que les pas de Spencer s’enfonçaient dans le sable, mais le résultat fut là. Y retrouvant des « amies », ou du moins ce qui s'en rapprochait, elle y passa quelques heures. Assez pour atténuer le sentiment de ne pas être à sa place, et même s'amuser un peu au milieu de cette foule enivrée. Assez aussi pour continuer à se laisser hanter par le passé. Après les cauchemars animant ses précédentes nuits, voilà qu'elle se mettait à croiser des yeux connus. Mais pas de ceux qu'on peut légitimement croiser. Ceux qui n'ont rien à faire là. Et qui ne sont, donc, qu'imaginés par son esprit détraqué. Par deux fois ses prunelles océans se sont arrêtées sur des identiques. Les siennes. Du moins, son souvenir la frappait l'espace d'une demi-seconde, vite rattrapée par la réalité. Et la réalité, c'est que t'es à Punta Cana entrain de faire la fête, et qu'on est pas dans une putain de série. C'est la vraie vie, le hasard ne s'amuse pas à mettre sur ton chemin les gens laissés plus de dix ans en arrière. La seule chose que la vraie vie peut t'accorder, c'est un moment de calme la fête terminée, quand tout le monde s'en va et te laisse au petit matin à côté d'un feu agonisant. Quiétude d'après ivresse dont se délecte Spencer, observant avec un sourire en coin tous les autres se casser. Eux qui n'ont pas saisit que le meilleur moment c'est maintenant.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

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Lun 24 Mar 2014 - 18:10

Spencer & Loukas
J'ai sur le bout de la langue ton prénom presque effacé

La plage de Punta Cana que je connais dorénavant par cœur pour y avoir passé le Spring Break a moitié arraché. D’ailleurs, celui-ci touche presque à sa fin, mais je m’en fous, le principal c’est que je me suis bien amusé. On devait être vers la fin de la seconde semaine, peut-être plus, à vrai dire j’avais quelque peu perdu la notion du temps. Tous les soirs, j’avais pour habitude de rester avec quelques amis au moins quelques longues minutes à un feu de camp organisé par d’autres étudiants, puis on avait l’habitude de s’éclipser pour terminer la fête de notre côté, cependant ce soir n’était pas comme tous les autres soirs, je le savais, pourquoi ? ça par contre je l’ignorais, du moins jusqu’à ce que je prenne une place sur le sable et que mon regard croise à plusieurs reprises celui d’une blonde. Son regard avait beau avoir quitté le mien, je ne pouvais me détacher de son corps, de son visage si parfait et que j’avais l’impression de connaître, non, que je connaissais. Je laissais alors la soirée battre son plein en restant cette fois-ci prêt du feu de camp. Je n’avais presque pas bu, je n’avais rien pris d’illicite, mon esprit était suffisamment en train de vagabonder. À un moment donné, un sourire se dessinait sur mon visage, j’avais trouvé la solution, j’avais trouvé le pourquoi du comment, et alors que le temps avait passé à une vitesse folle, alors que tout le monde dégageait au même rythme que les vagues mangeant un peu plus à chaque fois le sable de la plage, je me levais et allais me pointer devant cette blonde qui ne bougeait pas. « Alors, on m’a oublié ? » Un léger sourire charmeur comme j’avais l’habitude de les faire, j’étais assez heureux de retrouver une ville connaissance.

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Loukas & Spencer

La vie joue avec ses nerfs. N'avait-elle pas droit à un peu de repos ? Spencer méritait le meilleur, j'vous jure. On fait pas plus gentille et aimante qu'elle. Harvard l'avilissait, habitait ses draps d'étudiants qui n'avaient rien à y faire et avait réussit à remettre en cause son serment. Plus psy, juste une élève. Elle évoluait dans ce monde parallèle où le lâcher prise est un Graal trop peu souvent atteint. C'est pour ça qu'elle n'avait pas cherché Loukas. Elle ne l'avait pas cherché, et voilà qu'on le fout devant ses yeux ébahis. Tient, démerde toi avec. Arrange-toi avec tes souvenirs, voit comme vous avez grandit. Un homme. Sauf que dans son ombre dessinée sur le sable, Spencer y voyait encore le garçonnet d'à peine dix ans, tel qu'elle l'a quitté. Le sourire y était plus rieur, moins charmeur. Les lèvres féminines s'entrouvrent pour laisser percer un « non » timide. Non, bien sur que non, comment aurais-je pu ? Voilà, vous vous attendiez à ça hein ? Je pense à toi matin et soir, toussa. Quelle connerie. Oui, parfois quand elle se plonge dans son passé, le souvenir de son meilleur ami lui revient. Mais sont passées dessus des années. Et sa nouvelle vie avait quasiment remplacé l'ancienne. « Presque. » Concède-t-elle avec un sourire qu'elle a du mal à contenir, puis s'explique : « Ca fait longtemps. » Pas assez cependant pour complètement l'effacer. Il était là, parfois, quand elle se sentait seule. Quand tout était un peu trop lourd pour ses épaules. Il est un de ces souvenirs confortables, qui vous tient chaud les nuits glaciales. Ses billes océans arpentent les traits masculins sans pudeur, son corps se retenant de se serrer contre celui de Loukas. Parce qu'on a plus dix ans.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

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Spencer & Loukas
J'ai sur le bout de la langue ton prénom presque effacé

Le temps filait à une de ces vitesses que ça me stressait presque de le voir filer entre mes doigts sans pouvoir le retenir un peu plus. Je n’avais pas vu mon voyage à Punta Cana défilé, du moins les premiers jours. J’avais la tête ailleurs, dans le sable sans doute à cause de l’alcool que j’avais dû ingurgiter durant ses nombreuses soirées, cependant ce soir j’étais sobre, j’avais plutôt la tête dans les étoiles, un peu stone à cause de quelques joints partagés avec l’un de mes collègues. Mon regard n’avait pu quitter celui de Spencer, elle était si radieuse, si splendide, ses traits ronds et enfantins avaient bels et bien disparus et ce n’était pas pour me déplaire, elle n’en était que plus belle. Devant elle, planté dans le sable comme un vulgaire piquet, les mains dans les poches, je posais mon regard sur ses cheveux blonds, attendant qu’elle daigne me répondre. « Outch. » Son presque m’avait tué sur place. Je portais alors mes deux mains à mon cœur et faisais mine, grossièrement, d’être touché. Puis je me mettais à rire quelques secondes avant de reprendre mon sérieux. Une longue respiration, puis deux, afin de remplir mes poumons d’un air presque pur. « Trop longtemps. » Disais-je en installant un silence presque agréable. Je n’entendais presque que le bois se faisant consumer par le feu, crépitant et criant de douleur. « Allez viens là. » Je tendais alors mes bras en sa direction. On avait beau ne plus avoir dix ans, l’eau avait beau avoir coulé sous les ponts, et j’avais beau ne pas être tactile en dehors des ébats, je voulais la serrer dans mes bras, coûte que coûte.

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