« Si seulement tu pouvais mettre autant de volonté dans tes cours que d'aller taper dans un ballon cela arrangerait les choses. » les prunelles de l'adolescent se lèvent au ciel, toujours les mêmes reproches, toujours les mêmes conversations. Elle a toujours voulu qu'il soit parfait, alors à trop le vouloir et le pousser trop loin il s'est égaré de cette route. Rien de plus normal, l'esprit de contradiction des adolescents. Alors, il s'enfuit, se barre quelques jours et revient la plupart du temps le visage abîmés. Son père lutte encore pour mettre son fils sur la bonne route, mais il est difficile de rattraper le travail d'un autre. Par stratégie il le laisse faire et ne cherche même plus à punir son fils, "un jour il reviendra."l'argument lancé à sa femme, qui s'exaspère de ne pas avoir le fils qu'elle a toujours voulu. Il est loin d'être le fils prodige, c'est sûr personne ne le voit suivre les traces de son père, il est trop rebelle pour s'agenouiller face à ce destin. Bien qu'il est des notes excellentes, il n'a pas le bon comportement. « Tu fais la honte de cette famille. » ajoute-t-elle en réajustant le col de la chemise de son fils dont les traits se crispent. Ah oui, il fait déjà beaucoup pour elle, pour eux mais personne ne semble vouloir voir ses efforts. Il est toujours présent à ces soirées à vomir d'ennui. « Je sais maman. » dit-il d'un ton détaché, il a en rien à foutre avant cela blessait mais, maintenant il a pris l'habitude que sa mère ne lui montre plus son amour. Il a entendu une conversation un jour entre elle et son père, « je n'ai jamais voulu avoir un fils comme lui.» avait-elle dit, depuis ce jour elle l'a perdu. Et il rit à son nez lorsqu'elle critique sa conduite et ses passe-temps. Il est jeune que voulez-vous, il n'allait pas obéir aussi simplement. Bien qu'il était doué en cours, il se faisait souvent expulser pour faute de comportement. « Tu es mon seul et pire échec.» souffle sa mère dans son dos, il baisse les yeux un instant. Il se demande parfois s'il n'est pas mieux pour lui de se barrer et de ne jamais revenir. Qui regrettera qu'il s'en aille? il n'est pas fait pour ce monde, c'est l'impression qu'il a toujours eu.
La douleur d'une perte venant envenimer un jeune coeur qui battait fraîchement. Les yeux baissés, les mains serrées, les cheveux plaqués en arrière, l'intention posée sur les paroles d'un homme de foie contant son épilogue. La main de son père se pose sur son épaule, il n'avait jamais imaginé pleurer la mort de sa mère. Elle qui ne la jamais gratifiée d'un geste d'amour, même pas un murmure. . «Tu es mon plus grand regret Kirill, pourquoi ne veux-tu jamais m'écouter ? tu ne veux pas me voir heureuse? » Ont été les dernières paroles qu'elle lui a dites. Un stupide accident de la route l'a menée six pieds sous-terre, plus jamais il ne la reverra. « Ta mère t'aimait tu sais. » souffle son père à son oreille, il lui sourit légèrement pour rejoindre la foule présentant ses condoléances. C'est le coeur lourd qu'il retire les yeux de la tombe de sa mère qui a toujours voulu qu'il soit parfait.
« Tu partiras à Harvard l'année prochaine. » annonce son père, balançant le dossier d'inscription devant les yeux de son fils. Son père avait enterré la femme qu'il a toujours aimé, le regret de ne pas l'avoir plus écouté lui rongea le coeur. Il ne sera plus jamais le même envers son fils, il fallait bien un fautif à cette histoire et Kirill était en pleine ligne de mire. Lui et son amour à sa liberté, de ne jamais vouloir écouter ce qu'on lui dicte. Se foutant de tout, riant aux ordres, fuyant son devoir. « Tu es celui qui a causé la mort de ta mère. » lui disait-il sans cesse, il arrivait même parfois aux vieux de frapper son fils. Alors, Kirill a fini par céder, se briser en deux et accepter les ordres. D'une par car à force d'entendre qu'il était fautif de la mort de sa mère, il avait fini par le croire. C'est vrai s'il n'avait pas été aussi désinvolte elle n'aurait jamais cherché à le rendre si parfait. Et d'une autre, il savait qu'en acceptant la peine qu'il lissant dans les yeux de son père se retira, car il aura réussi à accomplir la volonté de son épouse
« Tu pars donc pour Harvard ? » Un haussement d’épaule comme réponse, il trempe ses lèvres dans le liquide alcoolisé. Ses prunelles en disaient long sur sa pensée de partir là-bas, il ne le voulait pas mais un fait l’obligeait. De son entourage, personne ne comprenait pourquoi il avait céder. Lui qui était si désinvolte, le voilà enchaîné à la décision de son père. « Depuis quand tu écoutes les ordres de ton paternelle? » lâche l’un de ses amis, Kirill lève les prunelles vers ce dernier et dans un soupir il répond. « Depuis que ma mère est morte. » lançant un froid, il sourit légèrement. « Et qu’il a décidé de faire carrière aux Etats-Unis. Ce vieux ne pas vivre sans moi. » Dit-il d’un ton ironique en buvant sa bière cul sec. Ils savaient tous qu’il allait être accepté à Harvard, il avait hérité du génie de son père. Il a alors pris son envole l'été 2012, quittant son pays, ses origines et surtout sa liberté.
Ambition et arrogance, se sont ajoutées à sa personnalité. Harvard l'a changé, plus en mal qu'en bien car malgré ses prouesses en cours, il est devenu irrespectueux des sentiments des autres. A accepté des défis qui mettent en danger les sentiments des autres, pas les siens non. Il a la réputation d'être un bougre sans coeur, qui se joue des autres sans en être touché physiquement. Ah il s'ennuie, il faut bien qu'il passe le temps. Et le dernier d'actualité, après le foot, c'est une fille. Pas n'importe laquelle, non, Cerceï, oui cette Cerceï là celle qui gueule pour un rien. Il a cette carte en main celle du défi et c'est bien connu Kirill ne recule jamais devant rien, quitte à s'en briser un bras il obtient ce qu'il convoite.
Il est bien plus intelligent que la masse des gens qui l'entourent. Alors voyez-vous il se contre-fou des critiques sur son comportement. Seuls les intelligents peuvent faire semblant d'être con n'est-ce pas ? L'inverse s'est rarement vu. Mais le génie ne l'a pas aidé dans ses histoires d'amours, loin de là. Quel imbécile à ce sujet, il savoure le plaisir charnel un peu trop facilement, il plait aux filles c'est peut-être son côté badass qui fait ça, qui sait ? Il pourrait être un homme à femmes mais ce n'est pas ce qu'il veut, c'est ce qu'il pensait vouloir mais au fond il cherche plus. Mais cela ne le dérange pas de coucher avec des inconnues et de ne plus jamais les revoir, cela à ces avantages et c'est tellement plus simples. Pourtant il lui arrives de s'en lasser et il lui arrive de refuser des avances, il ne fait que flirter. Certaines lui en veulent, la gifle pour son manque de délicatesse mais il s'en fout. « C'est quoi cette histoire avec Cerceï ? » Elle vient se coller à lui, faisant glisser ses doigts sur sa joue. « Rien qui ne te concerne. » elle le pousse alors qu'il allait pour l'embrasser, elle fronce les sourcils. « T'es vraiment un con quand tu t'y mets. » il hausse les épaules, et affiche le sourire qui veut dire "c'est pour ça que tu m'apprécies". « Elle est repoussante, si grosse... » Son regard se pose sur elle, il l’attrape avec fermeté par les hanches. « Tu n’es pas parfaite non plus. » elle le gifle, il en est amusé mais surpris qu’il protège autant la brune. Depuis un temps à la moindre critique à son sujet, bam il se rebif pour la protéger.« Finis ce que tu dois faire et reviens me voir. » elle referme son chemiser, lui la regarde d'un blasé et presque déçu qu'elle s'en aille. « Je ne vais pas te retenir. » Il lâche un soupir levant les yeux au ciel. « On dirait presque que tu commences à l'apprécié cette grosse. » elle tourne les talons mais avant qu'elle ne s'échappe il la retient. « Cercei, arrête de la qualifier pour sa corpulence. » elle passe sa main dans sa nuque. « C'est mignon comme tu la défends. » elle pose ses lèvres contre les siennes, vexé Kirill se recule. « J'en ai rien à foutre d'elle, une fois que j'en aurai fini elle n'existera plus pour moi. » il se convainc lui-même de cette vérité, elle hausse les épaules et lui sourit. « Fais attention qu'elle ne t'écrase pas. » il ricane légèrement à cette idée, et il regarde la donzelle s'écarter.
« Dégage Kirill. » sourire arrogant, il pose ses prunelles d'enjôleur dans les siennes, le regard qu'il lui lance lui fait détourner le sien. « Toujours aussi aimable. » dit-il en s'asseyant à ses côtés, elle lui lance un regard noir qui le fait sourire. Ne faisant pas attention à ses menaces, il attrape un de ses écouteurs ne la lâchant pas du regard, ses doigts effleurent sa joue. C'est un tyran avec elle. « Tu es surprenante Lawrence. » dit-il en entendant la musique que crachait l'écouteur. Il lui affiche un large sourire, restant jusqu'à ce que la musique finisse. « Kirill, ramène toi on va faire une partie de foot. » ah l'appel du foot c'est plus fort que tout, il retire l'écouteur de son oreille. « Viens me voir jouer, tu deviendras folle de moi. » il fait exprès d'effleurer son bras lorsqu'il se lève et avant de quitter son regard il lui affiche un sourire enjôleur. « Alors t'en es ou avec la grosse ? » Kirill affiche un léger sourire, levant les yeux vers son ami. « Cerceï tu veux dire ? » voilà qu'il se remet à la protéger, il n'aime simplement pas que l'on définit quelqu'un par son physique. « Ça avance. » dit-il en s'enfuyant avec le ballon.