(+TEODORA) Do you remember memories ?

Teodora Oak. Ce nom t'avais raisonnée dans les oreilles pendant une bonne partit de la journée et tu n'avais aucun doute à avoir. C'était pas commun, encore moins associée ensemble et sans même vérifier, tu savais déjà qui venait de faire son entrée à Harvard. Ce que tu ne comprenais pas en revanche, était le fait de ne pas avoir était au courant. Tea était ton amie. Ton amie d'enfance. Ta meilleure amie. Et tu aurais largement préférée l'entendre de sa bouche plutôt que de l'apprendre à travers des bruits de couloirs. Alors tu te décidais finalement à sécher ton dernier cours pour lui mettre la main dessus. Parce que tu voulais la voir et avoir des explications en même temps. Puis après tout, elle ne devait pas être si difficile à trouver. Et après une bonne dizaine de minute tu l’apercevais au loin. Tu aurais pu la reconnaître entre mille. Tu levais la main pour lui faire signe et l'interpellais en même temps. « TEAAAAAA ! » Tu disais toujours Tea. Jamais Teo. Parce que ça faisait mec et qu'elle était pas un mec. En fait, tu supportais pas qu'on t'apelle Zippo préférant largement Zippy et tu faisais de même avec les autres. Tu courrais presque en sa direction sans même lui demander comment elle allait avant de reprendre. « Tu es arrivée quand ? »

Errant depuis ce matin dans les couloirs de l’université tu avais eus du mal à te lever à cause d’hier soir. En effet, tu as une nouvelle fois refusé de poser nue et une nouvelle fois tu t’es fait battre par cette ordure que tu avais envie de briser mais qui te faisait tellement peur en même temps. Pour le moment, ce n’était pas voyant vu qu’il ne te frapper jamais au visage mais une qu’il attendait que tu sois par terre pour te coller des coups de pieds, des coups de poids et parfois même des attouchements sexuels pour te forcer à poser. Enfin bref, tu avais des courbatures à cause de la danse et tu cachais tant bien que mal tes bleus dans un jean slim et un top. Tes côtes te tiraillaient mais personne ne devait être au courant à Harvard et il faut dire que tu cachais plutôt bien ton secret. Ton sac sur l’épaule, tu t’apprêtais à quitter l’université pour je ne sais quel banc quand une voix te parvins aux oreilles. Cette voix tu l’as connaissais, ce surnom une seule pouvait te le donner c’était Zippora ta meilleure amie. Tu te retournais et tu en avais les larmes aux yeux de la voir elle ici. Jamais tu n’aurais penser qu’elle serait à Harvard et que tu l’a retrouverais ici. Elle te prit alors dans ses bras et tu eus une faible grimace avec un léger mouvement de recul. Il ne fallait pas qu’elle te serre de trop parce que tu risquais d’hurler vu ton corps mutilé. « Je suis ici depuis septembre et toi ? » Tu lui souriais. « Je suis tellement heureuse de te voir mon chat. »

T'avais des tonnes de question à lui poser. Tellement de chose à lui demander. Mais tu sentais que si tu commençais à te laisser aller, elle allait vite se retrouver submerger par l'avalanche de mot que tu allais dire. Pour l'instant, tu étais juste heureuse de la voir. Et en colère en même temps. C'était ça qui était bizarre. De ressentir autant de bonheur et de colère pour la même raison. Parce que oui, elle était devant toi après tout ce temps et tu ne pouvais qu'avoir le sourire mais, quelque part, tu étais déçu. Déçu qu'elle est gardée le silence pendant temps de temps. Qu'elle n'ait pas cherchée à te contacter. Qu'elle ne t'ais pas dit qu'elle venait ici. T'étais sa meilleure amie bordel. Elle aurait du se confier à toi, te parler. Et non. Elle avait juste disparue de ta vie pour réapparaître maintenant. « Quatre ans. » Tu fronçais les sourcils remarquant quelque chose d'anormal. Après tout, tu la connaissais assez bien pour savoir quand les choses allaient ou pas. Mais peu de temps après, la grimace que tu avais cru apercevoir quand tu l'avais touchée disparaissait. Avais-tu juste imaginer ? Possible après tout. Tu te faisais très certainement des films. « Moi aussi chaton, si tu savais comme tu m'as manquais. » Elle était la seule personne avec qui tu étais vraiment toi. La seule qui te connaissais vraiment. En même temps, vous vous fréquentiez depuis l'enfance et c'était presque comme si elle te connaissait par coeur. Elle savait tout de toi. « Je pense que tu me dois certaines explications. »

Retrouver Zippy ici c’était juste inespérée. Tu ne pensais vraiment que quelqu’un de l’Irlande là tu as grandie était ici. Quelqu’un qui connaissait tout ton passé, toute ton histoire mais Zippora était ta meilleure amie depuis ton arrivée en Irlande c’est-à-dire depuis tes neufs ans tu savais donc que ton histoire était bien gardée avec elle et tu savais que tu pouvais lui faire confiance mais maintenant il fallait que tu trouves comment lui mentir. Comment lui cacher sur ce qu’il se passe vraiment depuis que t’es ici à Cambridge et ça c’était le plus compliquée. Parce que Zippora te connaissait vraiment par cœur et elle avait le flaire pour repérer quand tu allais bien ou pas. Et justement, elle venait déjà de remarquer les quelques signes que tu avais laissée s’échapper lorsqu’elle t’avait prise dans ses bras. Tu ne disais plus rien et faisait mine de rien avant de lui lancer un léger sourire lorsqu’elle te dit que tu lui devais des explications. Elle n’avait pas tort. Qu’allais-tu lui dire à ce silence que tu avais laissée, cette disparition si soudaine. Tu prenais alors une grande respiration avant de l’entraîner vers un endroit où s’asseoir. « Tu veux un café ? » Te dirigeant vers la machine à café tu t’en pris un avant de revenir vers elle. T’asseyant tu l’as regardais. « J’ai quittée l’Irlande du jour au lendemain ne supportant plus comment j’étais traitée là-bas. Je suis donc arriver ici. J’ai galérer, j’ai étais SDF pendant un long moment et maintenant j’ai trouvée un job donc je peux payer mes études à Harvard. » Tu lui souriais te gardant bien de lui dire quel genre de « job » tu avais trouvée.

Plus que des explications même. Parce qu'il y avait des tonnes de chose que tu ne comprenais pas et si elle voulait que tu passes au dessus de toi, il allait bien falloir qu'elle prenne du temps pour te raconter ce qui avait bien pu se passer. On ne disparaissait pas du jour au lendemain sans aucune raison valable. C'était totalement impossible. Personne ne faisait ça. Elle avait du vouloir fuir quelque chose, t'en étais persuadée. Tu la suivais vers la machine à café et en acquiesçait d'un signe de tête avant de t'en prendre un aussi. La cafeïne, c'était ta drogue. Et finalement, tu t'asseyais, la laissant parler. Au fur et à mesure, tu ne pouvais t'empêcher d'arborer une mine mi-confuse mi-fâchée. SDF ? Elle avait réellement était à la rue ? T'en revenais pas et surtout, tu ne comprenais pas. Enfin, tu comprenais le fait qu'elle ait fuit. Parce que tu connaissais que trop bien la vie qu'elle pouvait mener Irlande pour savoir que personne n'aurait pu le supporter mais, tu ne comprenais pas pourquoi elle avait disparut sans t'en parle. « Pourquoi tu ne m'en a pas parlée Tea ? Je t'aurais aidée. Tu sais que je t'aurais aidée. Je.. Je t'aurais jamais laissée comme ça. Dehors sans rien. Tu devrais savoir que tu peux compter sur moi. » En ce moment même, tu ne savais plus très bien ce que tu ressentais. T'arrivais pas à imaginer ce qu'elle avait pu t'endurer et tu t'en voulais de pas avoir tout fait pour la retrouver. T'aurais du savoir qu'elle était bien trop fière pour t'appeler au secours. T'aurais du fournir plus d'effort pour elle. « Tu ne me fais plus jamais ça. Si t'as le moindre truc, je suis là. Le moindre souci, tu te tournes vers moi. Promis ? » Tu lui adressais un sourire bienveillant avant de reprendre. « Je suis contente de voir que les choses vont mieux. Tu bosses ou ? »

Une fois tes explications balancé tu espérais pouvoir mettre tout ça dans un coin de ton histoire mais pas avec Zippora. Elle comptait bien creuser jusqu’au fin fond de l’histoire jusqu’à son habitude. La regardant s’inquiétait mais en même temps s’énervait puis être confuse et triste et puis déçue. Tu fronçais légèrement les sourcils ne comprenant plus tout ce qui se passait dans la tête de Zippora, tant d’émotions semblait la submerger d’un coup que tu venais poser une main sur son épaule. « Calme-toi Zipp. Tout va bien. » Tu esquissais un faible sourire dans sa direction avant de reprendre suite à ses paroles. « Mais parce que je ne voulais pas t’emmener dans ma merde. J’ai décidée de me barrer du jour au lendemain de chez eux sans prendre un sous, j’allais pas en plus te demander la charité. Je suis peut-être une fille fragile comme tout le monde le pense mais j’ai trop de fierté pour demander quoi que ce soit même à ma meilleure amie tu le sais bien. » Il était vrai que tu t’en étais toujours sortie toute seule et tu voulais que ça continue. Il était hors de question pour toi de demander quoi que ce soit à qui que ce soit et même si cette personne s’appelait Zippora et que c’est ta meilleure amie. Tu tiens trop à elle pour lui faire endurer tout ton tas de conneries. Et lorsque Zippora venait à parler de ton travail tu te renfermais comme une huitre ne préférant rien dévoilé là-dessus. « Un petit truc sympa de serveuse dans un bar pas connu mais je gagne des sous c’est le principal. » Tu souriais faiblement avant d’enchaîner. « Et toi comment ça va ? Tu étudies quoi à Harvard ? » Oui c’était un peu maladroit mais tu voulais à tout prix changer de sujet.

Tu sentais sa main se poser sur ton épaule et quelque part, cela t'aider à aller mieux. T'avais l'impression que ça faisait une éternité que vous ne vous étiez pas remonté le moral à l'une comme à l'autre et tu comptais bien rattraper le temps perdu. Parce qu'il était hors de question que tu la laisse filer de nouveau et si elle en avait besoin, elle allait devoir accepter ton aide qu'elle le veuille ou non. « Je sais Tea.. Mais pour certaines choses, tu devrais mettre ta fierté de côté. En tout cas maintenant, je ne te lâche plus. » Et elle te connaissait assez bien pour savoir que tu ne plaisantais pas. T'étais prête à la coller jour et nuit s'il le fallait, quitte à lui faire totalement péter un câble mais tu ne la lâcherais pas. Question de principe. Elle était sûrement la personne la plus importante dans ta vie. Celle pour qui tu ferais tout. Tu l'avais perdue une fois, ça ne se reproduirait pas. « Oh cool, tu me fileras l'adresse. Je viendrais t'embêter pendant ton service. » Tu lui adressais un petit sourire contant bien venir la voir de temps en temps sur son lieu de travail. Et puis, dans les bars, y'avait toujours des mecs lourds. Tu pourrais être comme son garde du corps en quelque sorte. Tu prenais sa main dans la tienne et t'avais la douloureuse impression que cela faisait bien longtemps que ce n'était pas arrivée. Tu avais toujours était plus que tactile avec elle. Les signes d'une amitié très fortes résistant à toute épreuves sûrement. « La musique en général. Mais tu sais à quel point j'ai toujours rêvée d'être une grande pianiste. » Bien sûr qu'elle le savait. Tu lui avais cassée les oreilles des millions de fois en produisant de la musique avec tout ce que tu trouvais et tu ne comptais plus combien d'heures t'avais pu passé à lui parler de compositeur, de mélodie et bien d'autre encore. « Et toi ? »

Zippora était désormais près de toi et tu sentais que plus rien ne pouvait te détruire hormis les mains de cette petite frappe qui ne te lâchais pas la grappe mais tu comptais régler rapidement ce problème et toute seule enfin tout du moins sans que Zippora soit au courant. Tu avais bien trop peur pour elle qui n’hésitait pas à se fourrer dans toutes sortes de merdes plus compliquées les unes que les autres. Enfin bref, tu profitais de cet instant ne relevant même pas ce que Zippora a pu te dire à propos de ton travail tu te contentais de sourire c’était très bien comme ça. Et elle glissait sa main dans la tienne comme avant, cela prouvait votre amitié forte et durable. Tu souriais en l’écoutant te parler avant de rire doucement. « Effectivement, peut-être que maintenant c’est plus mélodieux que dans tes débuts. » Tu lui faisais un petit clin d’œil avant de prendre à nouveau la parole. « J’étudie la danse en majeur, tu sais très bien que je n’ai toujours vécu que pour ça et j’étudie le journalisme en mineur on ne sait jamais une mauvaise chute ou alors un manque de talent. » Tu lui faisais un clin d’œil prenant une gorgée de ton café que tu avais précédemment pris à la machine.

Tu te demandais si elle était toujours autant passionnée par la danse. Plus petite, pendant que tu produisais de la musique avec tout ce qui te tombait sur la main, elle, elle dansait. Vous faisiez un jolie petit duo dehors. Toi la musicienne et elle la danseuse. Et plus d'une fois vous aviez inventée des tonnes de choses qui à l'époque vous semblez grandiose. Avec le recul, tu te rendais compte que tu devais plus casser les oreilles aux autre qu'autre chose mais.. C'était le bon temps. Et pour rien au monde tu ne ferais une croix sur ces souvenirs. « C'est carrément plus mélodieux même. Maintenant, c'est vraiment de la musique. » T'avais toujours plus ou moins eu le sens du rythme mais, il était vrai qu'à l'époque, tu avais plus tendance à produire des centaines de son sans chercher à comprendre si cela s'accordait ou pas. Ce qui donnait généralement des trucs assez étrange et tu n'arrivais même plus à savoir combien de fois ta tante avait du t'enfermer dans une pièce vide pour que tu cesses enfin de faire du bruit. « T'es la plus talentueuse Tea. Mais si jamais tu deviens journaliste je te ferais l'honneur de te laisser m'interviewer. Parce que bien sûr, je serai la plus grande pianiste de ma génération. » Tu lui adressais un clin d'oeil. Elle était forcée de constater que tu n'avais pas changée. Toujours à te lancer des fleurs même quand c'était seulement pour plaisanter. Et finalement, un sujet que t'avais oubliée l'espace de quelque minute en l’apercevant te revint à l'esprit. Ta meilleure amie était de retour et tu savais qu'il n'y avait qu'avec elle que tu pouvais parler de tout alors tu te lançais quoi que légèrement hésitante. « T'as déjà aimée quelqu'un Tea ? Je veux dire, vraiment aimé ? »