Sur la plage abandonnée... (pv Elia)

Déjà 10 jours d’écoulés à Punta Cana, et le onzième était bien entamé. Ces vacances avaient filé à une allure folle et je ne pouvais pas dire que j’en avais pas profité… Peut être que j’avais fait quelques excès même. J’avais le ventre un peu serré en repensant à ces derniers jours, à la façon dont je m’étais comporté, mais également aux révélations qu’on m’avait faites sur ma petite amie, enfin je devrais plutôt dire ex petite amie étant donné que Caly et moi étions désormais en break. Chaque fois que j’y pensais, je me sentais nostalgique et un sentiment de gâchis profond me gagnait. Qu’est-ce qu’elle avait trouvé à ce type ? Et comment pouvait-elle passer du –je veux un enfant avec toi- à -je couche avec le premier mec venu- et ce sans remord ? Je ne la comprenais pas, et je ne la reconnaissais plus. C’est dans l’idée de chasser ce malaise et de me changer les idées que je descendis de ma chambre et me rendis devant l’hôtel, sur la plage. Marcher pieds nus dans le sable, la brise légère balayant mon visage, cela ne pouvait que me faire du bien. J’avançai même jusqu’au bord de l’eau et les vagues vinrent m’arroser les chevilles. Malgré la beauté de l’endroit, je n’arrivais pas me sortir ces histoires avec Caly de la tête et je gardais un visage soucieux le regard perdu dans la contemplation de ce panorama pourtant idyllique…

Voilà que la seconde semaine était commencé. Il nous restait à tous sept jours pour profiter au maximum et une dernière fois de ce spring break et de Punta Cana. Le prochain serait dans un an et pas ici, fallait donc profiter et je me levais tôt même si j'en avais terriblement pas envie. Je voulais pas commater comme une larve dans mon lit et voir les jours défilés sans avoir pu profiter de chaque activité et de chaque coin de l'île. Prenant le petit déjeuner avec mon petit ami, je l'avais laissé pour la matinée, pour qu'il profite, qu'il fasse ce qu'il veut et qu'on soit pas collé l'un à l'autre à chaque fois. Après un peu de sport dans la salle faite pour ça je pris une douche et me dirigea vers la plage. J'adorais marcher sur la plage, pieds nus et profiter de ça pour réflchir, pour être un peu seule tranquillement car ça fait pas de mal quand on est en spring break de faire une pause, d'être seule à rien faire et non être toujours en mouvement, avec quelqu'un ou a boire et s'amuser. Avançant sur le bord de la plage, mes scandales dans les mains et marchant au bord de l'eau, je regardais les personnes qui étaient présentes elle aussi, voyant des enfants s'amuser avec le sable et me faisant penser à Matys, ou bien des couples s'embrassaient, d'autres discuter, rire, bronzer. Je reconnus alors quelqu'un au loin. Avançant un peu plus je vis que c'était Priape, un ami que j'avais pas vu depuis quelques temps ni que j'avais eu de nouvelles depuis la quarantaine. Il avait l'air un peu dans ses rêveries c'est pourquoi je secouais une main devant lui. Heey, comment tu vas ? Je savais rien du tout pour lui et Calypso et j'étais loin de me douter de tout ce qui allait m'être annoncé. Comment se passe ton spring break ?


CREDIT TO KAIJI FROM ILH

Une main surgit dans mon champ de vision et s’agita pour attirer mon attention, me tirant de mes pensées. Je tournais la tête vers Elia qui venait d’arriver devant moi, probablement habitée par la même envie que moi de profiter de ce superbe panorama que nous offrait Punta Cana. « Salut toi ! » Un sourire éclaira aussitôt mon visage en reconnaissant mon amie, même si quelques secondes auparavant j’observais les flots avec une expression nostalgique, voir un visage amical me fit retrouver un peu de ma bonne humeur. La question que la jeune femme me posa fit néanmoins resurgir mes récents soucis. Je ne pouvais pas lui mentir et répondre avec un grand et faux sourire que tout se passait parfaitement, parce que depuis que Caly et moi avions pris la décision de nous séparer, plus rien n’était parfait. J’optais donc pour une réponse un peu évasive et mitigée, histoire de ne pas ni mentir, ni l’accabler avec mes problèmes. « Disons que j’essaie d’en profiter au maximum et de me changer un peu les idées… Et toi alors ? Tu t’amuses bien ? Tout va comme tu veux ? » lui demandai-je à mon tour.

Je souriais quand il me salua, j'étais contente de le voir, j'adorais ce jeune homme qui était vraiment devenu un ami à mes yeux. Il comptait et le voir était toujours un vrai bonheur. Je ne cessais de penser à ce summer camp et cette discussion loufoque à chaque fois qu'on était ensemble. « Disons que j’essaie d’en profiter au maximum et de me changer un peu les idées… Et toi alors ? Tu t’amuses bien ? Tout va comme tu veux ? » Je l'appréciais tellement que je pouvais voir que quelque chose cloché. Certes j'étais pas une de ses amies les plus proche, du moins pas de celles qu'on va voir pour se confier quand ça va mal, pas celle à qui il pense en premier à appeler car il a un pépin pour x raisons, mais je sentais quand même les choses et je voulais toujours l'aider car c'était un homme super. Oui je profite et je suis telle une enfant dans un parc d'attraction pour tout te dire. Un peu de bonheur ça fait pas de mal. Oui parce que j'étais loin de me douter tout ce qui allait m'arriver dans les semaines à venir. Le bonheur allait venir encore plus grand pour au final me le faire enlever en un rien de temps. & toi alors ? Pourquoi besoin de te changer les idées, un truc ne va pas ? Non parce que généralement on a pas besoin de se changer les idées quand tout va bien. Un truc allait pas, peut être côté famille, ami, ou avec Calypso. Peut être c'était même juste les cours ou un problème avec lui même et personne d'autres. Mais y avait quelque chose c'était certain.


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Je n’avais pas menti à sa question, je m’étais contenté de nuancer ma réponse pour ne pas feindre que tout allait bien… Car j’avais effectivement certains problèmes en tête. Ma séparation avec Caly avait nettement assombri ces vacances et j’avais beau essayé de me changer les idées, je finissais toujours pas y repenser. Néanmoins, j’étais content d’entendre que mon amie était heureuse et qu’elle profitait à fond de son séjour. Elia méritait d’être heureuse et ça faisait toujours plaisir de la voir aussi rayonnante. « Profite-en alors… » Les bonnes choses ne duraient jamais longtemps, songeai-je avec cynisme sans pour autant formuler cette pensée à voix haute histoire de ne pas zaper le moral de mon amie. Mais elle avait déjà décelé dans mon attitude et ma réponse que quelque chose n’allait pas. Elle m’interrogea sur ce point. Je savais qu’elle était également amie avec Caly, probablement que cette dernière ne lui avait pas raconté ce qui s’était passé entre nous avant le spring break… «Avec Caly c’est pas vraiment ça… » confiai-je. Bon, c’était bien plus que ça, on était carrément séparés, mais la vérité était toujours un peu plus dure à prononcer, que ce doux euphémisme. « En fait, c’est fini entre nous. » avouai-je en grimaçant. Le dire à voix haute était toujours aussi douloureux…

« Profite-en alors… » Je hochais la tête, il pouvait compter sur moi pour en profiter car je savais bien que ça allait pas durer. J'avais vécu beaucoup de choses mais je savais que j'étais pas à l'abri d'avoir de nouvelles choses qui me tomberont dessus. Oh non, je savais que j'allais repasser par la case problèmes, car tout ne dure jamais, ça serait trop simple sinon, trop facile. «Avec Caly c’est pas vraiment ça… » Mon sourire se dissipa un peu. Mince, décidément c'était jamais tout rose pour eux pourtant l'un comme l'autre mérite le bonheur, mais à croire que le destin en décidait pas ainsi. Ce sont des amours, en quoi était ce trop dur de leur laisser leur bonheur ? « En fait, c’est fini entre nous. » QUOI ? Carrément fini ? Non mais là c'était pas possible, ils avaient quoi contre eux ? Ils pouvaient vraiment pas les laisser être heureux, s'aimer et être ensemble ? Je suis désolée dis je doucement. C'était pas la première fois qu'on discutait de sa relation avec la jeune femme, que je le conseillais ou quoi mais là c'était une rupture, c'était différent quand même et je savais pas quoi faire. Je savais que mes mots enlèveraient pas sa peine, sa douleur. Tu veux en parler ou tu préfère qu'on te change les idées ? Ou bien les deux ? Je me sentais gênée. Je voulais pas enfoncer plus le couteau mais s'il voulait m'en parler je serais toute ouie. Je serais là pour lui.


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hj : non elle se marie plus, elle est célib en fait puisqu'il l'a reconnait pas, même si pour elle elle est pas célib..