I
When she was just a girl,
She expected the world,
But it flew away from her reach,
So she ran away in her sleep.
And dreamed of paradise.
Le père de Galaxy était l’un de ces riches hommes qui, après avoir fait fortune, s’entourent de bouteilles de champagnes et de femmes. C’est comme ça qu’il rencontrât sa mère, une rebelle dans l’âme. C’était une prostituée qui s’était amouraché de son père, et, voulant à tout prix gagner son cœur en retour, usa de tous ses atouts de femme fatale et, finalement, parvint à le faire tomber amoureux d’elle. Seulement, leur relation ne dépassa jamais le stade de sexfriends. Son père ne se voyait jamais marié, mais sa mère savait que ce jour allait finir par arriver. Elle voulait qu’il arrive. Quand elle tomba enceinte, il n’avait plus d’autres choix.
Galaxy ressemblait en tout à sa mère : le même regard ravageur, les mêmes lèvres, la même grâce et élégance dans ses mouvements. Le même caractère et –presque- le même physique. Depuis toute petite, elle n’avait ressenti que le fort amour paternel de la part de son père, qui ne faisait rien qui déplaisait sa fifille, comme il le disait si bien. Il savait témoigner de son affection même quand il n’était pas présent – ce qui était le cas presque constamment. Sa mère, quant à elle, ne s’occupait jamais de sa fille. Tout ce qui comptait à ses yeux, c’était l’argent, shopping et des voyages luxueux avec ses ‘copines’. Galaxy grandit sans vraiment avoir une mère à ses côtés, à qui elle pouvait raconter ses secrets et lui révéler comment s’était passés ses premiers rendez-vous amoureux. En grandissant, la jeune fille constata que tout ce qu’intéressait sa génitrice était l’argent de son père, et qu’elle-même n’était qu’un simple moyen dont elle s’était servie pour atteindre son but. Dès lors, elle la détesta.
II
Timber, timber,
we’re falling down.
Quand Galaxy atteignit ses quinze ans, sa famille se décomposa entièrement, la laissant perdue dans tout ce tas. Sa mère avait découvrit que son mari la trompait. Sa colère fut incontrôlable, et elle exigea sans la moindre hésitation le divorce. Galaxy était complètement contre cette idée. Ça ne l’arrangeait tout simplement pas, et ce pour diverses raisons : tout d’abord, continuer à vivre avec sa mère et seulement sa mère était une des pires tortures qu’on pouvait lui faire subir. Le fait qu’elle soit tellement semblable à sa mère était la cause ; elle ne s’entendait sur rien. Quoiqu’elles fassent, elles terminaient constamment par se quereller. Elle la détestait. Et la dernière chose qu’elle souhaiterait était d’être quasiment éloignée de son père. Ce serait trop. Beaucoup trop. Elles continuèrent à se disputer pendant des mois à ce sujet là. Galaxy se moquait totalement que son père aie trompé sa mère. D’un côté, elle le comprenait. Elle en était même satisfaite. Cette garce méritait bien plus.
Au grand malheur de Venus, sa mère obtint son divorce et partit vivre avec cette dernière à New York. Elle avait alors seize ans. La première année était insupportable, sa mère l’avait privée d’une des choses les plus indispensables à sa survie : L’argent de poche que son père lui envoyait tous les mois. Pire encore : Elle s’est remariée à un homme musclé, plus ou moins riche et tout aussi agaçant que sa mère.
Pendant cette période, Galaxy se renferma sur elle-même et ne parla plus à sa mère. La jeune fille se rebella, elle allait s’amuser dans des soirées nocturnes, avec des gens qu’elle ne connaissait pas. Elle commença à fumer. Pendant ce temps, la même chose qui inquiétait sa mère était si elle avait pris quelques kilos en plus et sa relation avec son mari. Ce n’est que quand Galaxy se procura un tatouage au niveau de la nuque qu’elle piqua une colère. « je ne te présenterai plus jamais devant mes copines ! Si elles voient ça, qu’est ce qu’elles diront de moi ? Bon dieu. » Répétait-elle sans cesse. Ce tatouage représentait un mot : « paradise ».
Elle courut alors se plaindre à son père – seulement par téléphone, elles s’étaient tellement éloignées de lui qu’elle ne pouvait presque plus le voir, tout ça est un plan machiavélique de la sorcière – qui commença à lui procurer encore plus d’argent et des riches cadeaux ; tout ça en secret bien évidemment. Comblée, Galaxy se laissait un peu emportée en racontant à son père sa vie d’enfer de chaque jour avec sa mère, et comment tout l’argent qu’il lui envoyait ne lui suffisait pas – bien que ce soit équivaut à un gros salaire. Ça marchait à chaque fois. Elle se comportait un peu (un peu ?) comme sa mère mais ça lui était égal, tant qu’elle était arrivée à ses buts.
III
Look into my eyes,
it’s where my demons hide.
Les gens les plus proches de nous sont ceux qui nous blessent. Vous vous rendez compte ? Une des plus dures réalités dans ce monde. Galaxy était une magnifique jeune fille. Toute sa personne dégage une grande vivacité. Elle sait ce qu’elle veut et remue ciel et terre pour l’obtenir. Galaxy et l’amour, ça fait deux. Au début, elle n’était jamais tombée amoureuse. Ça ne veut tout de même pas dire qu’elle ne sortait avec personne, bien au contraire. Elle a connu le gars aux bagues coincé au plus célébre et beau garçon du lycée ; jamais amoureuse. Mais – parce qu’il y a toujours un mais - elle avait vu ce gars l’autre fois. Vu ? Non, rencontré. Pas besoin de raconter les détails, il était beau et musclé. Cheveux noirs encre, yeux bleus océan, sourire ensorcelant. Elle le cache, mais c’est vrai, elle l’a aimé, c’connard. Elle l’appelait toujours par connard, quand ils étaient ensembles, c’était parce qu’il était arrivé à la faire tomber amoureuse de lui. Mais ça, elle ne lui avait jamais avoué. Elle avait alors 17 ans, lui 19. Elle l’aimait vraiment. Puis vient quand elle l’a surpris en train de la tromper avec sa meilleure amie. Vous savez, celle qui sert à lui raconter tout nos petits secrets. Mais pas les grands. Rectification : Le grand secret, qu’elle n’avait raconté à personne. C’est qu’elle était amoureuse de c’connard. Mais elle savait de sa relation avec lui, et elle savait qu'elle était heureuse. Elle ne l’appelait plus connard pour la même raison. En fait, elle l’appelait par des noms pires que connard, mais bon. Son cœur était brisé. Ils avaient déjà passé un an ensemble et, pour la première fois de sa vie, Venus s’était attachée à une personne très rapidement, que devoir le quitter plus le fait qu’il l’ai trompé étaient une torture pire que de vivre avec sa mère et son beau-père.
Elle décampa sur le champ, laissant tout derrière elle. Direction Harvard.