(+Milan) I NEED TALK.

Totalement perturbée, j'avais encore une fois pas vraiment réussi à fermer l'oeil de la nuit et après maintes et maintes réflexions, je me décidais à finalement aller en parler à quelqu'un. Et quoi de mieux que mon meilleur ami pour ça ? Ouais. Milan était très certainement la personne qui me comprendrait le mieux et je n'arrivais même pas à comprendre comment j'avais pu garder le silence aussi longtemps. Enfin, en réalité cela ne faisait pas si longtemps que ça. Cinq jours pour être précis. Et je me sentais obligée de lui en parler. Parce qu'on était proche et que je savais qu'il comprendrait. Parce qu'il ne me jugerait pas et que j'avais besoin de son soutien. J'enfilais un sweet et sortait de ma chambre précipitemment sans vraiment tenir compte de l'heure. De toute façon, il devait répondre présent à toute heure du jour comme de la nuit non ? Je courais presque jusqu'à sa porte et frappais dessus à plusieurs faisant le remake agaçant de Big bang théory. « Milan. Milan. Milan. » De toute manière, je n'allais pas arrêter jusqu'à ce qu'il vienne m'ouvrir et il savait que je pouvais me montrer très persistante quand je le voulais. Passer une heure à cogner à sa porte ne me dérangeait pas plus que ça et il était clair qu'il en aurait marre avant moi.

Au final, je n'avais pas eu besoin d'insister pendant des heures avant qu'il ne vienne m'ouvrir et c'était plutôt chouette. Je n'avais pas tellement eu l'envie de réveiller tout l'étage et je poussais un soupir en pénétrant dans sa chambre. D'ailleurs, je ne me fit pas prier et je me laissais tomber sur son lit lourdement prenant place à ses côtés. « Je ne suis plus vierge. » Au moins, j'avais pas tournée autour du pot pendant deux heures et on pouvait dire que ça, c'était une sacré annonce. Je fronçais les sourcils quelques instants me laissant submerger par mes pensées et repensant à ce moment sur la plage. Je ne savais pas ce qui m'avait pris ni même pourquoi c'était arrivée mais.. Je ne pouvais pas le refuter. Je n'étais plus vierge et j'avais fais ça avec une personne que je ne connaissais pas. Il avait suffit d'un couché de soleil et d'une discussion pour que les choses dérapent et malheureusement, ce n'était pas le genre de truc qu'on pouvait aisément oublier. Et bien sûr, je ne pouvais pas non plus retourner en arrière. « Putain, j'ai vraiment merdé. »

C'était le cas de le dire. Parce que oui, j'avais vraiment merdé. Et c'était pas le genre de truc qui pouvait s'arranger. C'était la situation irrémédiable. Le genre ou on ne pourrait jamais revenir en arrière et je m'en mordais les doigts. Pourtant, j'en voulais pas à Feliks, après tout, il ne m'avait forcée en rien. Je m'étais juste laissée aller et j'avais franchis le cap que je ne voulais pas franchir. Et certes, beaucoup de personne pourraient me dire que j'avais 21 ans et qu'il fallait bien que j'y passe, je regrettais tout de même que les choses se soient passé de cette façon. Parce que c'était pas prévu, parce que le spring break m'était monté à la tête et surtout parce que c'était une histoire sans lendemain. Qui aurait cru que je me ferais ma première fois avec un vulgaire coup d'un soir ? C'était atroce. Je détestais ça. Je Je laissais mon meilleur ami s'installer à mes côtés tout en continuant à fixer le plafond. « Je comprend pas comment ça a pu se passer. J'peux même pas mettre ça sur le compte de l'alcool ou quoi. J'étais complètement sobre. » Je poussais un soupir avant de reprendre. « C'est pas pareil Milan. Je l'aime pas. A vrai dire, je ne le connaissais même pas et maintenant je me torture l'esprit parce que je sais que j'ai fais n'importe quoi. »

Parfois, avoir une personne à son écoute pouvait faire le plus grand bien. Et j'étais heureuse d'avoir Milan dans ma vie. D'être aussi proche de lui. Parce qu'il m'écoutait toujours. Il essayait toujours de me faire sentir mieux et chaque minute en sa présence me rappelait pourquoi il était mon meilleur ami. Il était certainement l'une des meilleures personne que j'avais rencontrée jusqu'à aujourd'hui et ce n'était pas pour rien qu'il faisait partit des Quincy. Rien que sentir sa main sur mon épaule avait le don de m'apaiser et je poussais un soupir essayant de me détendre quelque peu. « Quel garce ! Elle était totalement idiote pour inventer un mensonge pareil. » Je ne comprenais pas pourquoi certaines filles faisaient ça. Faisait croire à une grossesse. C'était stupide et sans aucun intérêt. Cela créait plus d'histoires qu'autre chose et qu'elle était le but ? Parce qu'il n'y en avait définitivement pas à mes yeux. « Feliks. Il s'appel Feliks. Le genre grand, surfer, cheveux bouclés et mi-long. Mais il ne m'a pas forcée hein ? J'veux dire, il est pas fautif dans cette histoire. » J'étais la seule fautive en fait et je ne voulais surtout pas lui attirer d'ennui. Il c'était montré gentil et agréable pendant tout le temps qu'on avait passé ensemble et je ne pouvais rien lui reprocher. « Qu'est ce qui est arrivée à Rose ? »

Ce qui pouvait être arrivée à Rose m'intriguait vraiment. Je ne la connaissais pas à proprement parler mais.. Il avait réussi à attiser ma curiosité. Est-ce qu'elle avait une histoire semblable à la mienne ? Mine de rien, cela m'aurait certainement fait sentir moins seule et pour le coup, je voulais savoir. D'ailleurs, il ne tarda pas à commencer à en parler et j'en restais bouche bée. C'était affreux. Totalement affreux. Et pour le coup, j'avais honte de moi. Je me plaignais pour une chose qui était entièrement de ma faute alors que cette pauvre fille avait du vivre un enfer. Bordel. Mais comment pouvait on faire un truc pareil ? Comment pouvait on faire endurer ça à quelqu'un. Je savais même pas quoi dire tant je trouvais l'acte ignoble. « Y en a, ils mériteraient vraiment de se faire broyer l'entre jambe. Elle va bien ? » Question stupide. Comment pourrait-elle aller bien après un événement pareil ? J'osais même pas imaginer ce qu'elle pouvait ressentir. C'était juste totalement inimaginable. « Mais t'a raison sur un point. Tout les Winthrop sont pareil ! Il devrait y avoir écrit connard sur leur emblème. » Et en réalité, je visais qu'une seule personne en particulier ce qui m'avait suffit à tous les catégorisés. Dieu que le spring break pouvait avoir un effet négatif sur ma personne.