VICKY A. ROBARDS ► Giza Lagarce

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Dixi et j'ai 17 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à un top site mais je ne me souviens plus du quel.  Le forum est magnifique et semble très convivial alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Giza Lagarce comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Tumblr. Je fais environ 10/30 lignes par RP et mon personnage est un scénario crée par kassiopéa d-m. sanchez.

Mot de la fin ? ▲ Je suis super motivée! *_*
Je souhaite ▲
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?)

«Oh non ma chérie de pleure pas!» ma mère me serrait une nouvelle fois dans ses bras tandis que je tentais en vain de sécher mes larmes. Pourtant j'avais toutes mes raisons de pleurer, mes parents venaient tout juste de m'annoncer que mon père partait durant cinq ans travailler en Espagne... Même si il avait promis de refaire souvent l'aller retour pour revoir sa "petite princesse" je vivais ça comme une séparation, comme si mon père allait devenir un parfait étranger, que je n'allais plus le revoir. J'étais une petite fille fragile, effrayée par le monde extérieur. Du haut de mes 3 ans et demi je n'en menais pas large. En grandissant mon manque de confiance en moi ne cessait d'empirer et l'absence de mon père n'y était pas étrangère. Je n'osais pas me défendre, j'étais une pauvre gamine de 6 ans en manque de repères. «Pourquoi tu n'inscrirais pas ta fille à un club ou un atelier je ne sais pas... Quelque chose qui lui permettrait de voir du monde, de se sociabiliser...» «Mais elle est tellement fragile, tu ne comprend pas à quel point elle a peur de tout...» J'avais surpris cette conversation entre ma mère est une de ses amies. Mon manque de confiance chronique commençait à l'inquiéter. J'étais une petite fille joyeuse et pleine d'entrain, le soucis c'est que je me sentais fragile (comme une petite brindille qu'on tord entre ses doigts) et que ça se voyait. «Ma chérie, on va faire quelque chose, je te jure que ça rendra papa fier la prochaine fois qu'il reviendra!» m'avait-elle glissé en me caressant tendrement la joue, repoussant mes longue mèches noires derrières mes oreilles. C'est ainsi que je m'étais retrouvée dans cette salle impersonnelle avec un instrument au milieu, ça me semblait tellement grand que ça m'effrayait. C'était le tout premier piano que je voyais. Une vieille dame m'aida à m'installer sur un banc accolé à l'instrument et je posais mes doigts hésitants sur les touches. Ce fut un coup de foudre immédiat, le genre de sentiment que vous ressentez quand vous visualisez un avenir parfait, ce sentiment qui vous serre le cœur chaleureusement. A l'époque tout cela m'amusait beaucoup, après tout six ans c'était vraiment jeune mais quand quelque chose est fait avec plaisir tout passe beaucoup mieux. Le piano m'aida à mieux me connaitre, à prendre confiance en moi; plus j'apprenais à maîtriser les petites touches blanches et noires, plus je m'apprivoisais. J'entend par là je fait que ma peur disparaissait peu à peu, je savais que je pouvais me faire confiance malgré cette sensation d'être plus fragile que les autres perpétuellement encrée dans mon cœur. Un an plus tard, quand mon père revint je lui jouai quelques morceaux sur le piano que ma mère m'avait acheté le jour où elle avait compris que cet investissement serait important pour l'épanouissement de sa fille. Je n'avais jamais vu mon père aussi fier, cela venait peut être du fait que je ne le voyais presque jamais... Mais pour la petite fille que j'étais rien d'autre n'importait que le moment où il m'avait dit avec un sourire magnifique «Ma chérie je reviens définitivement à la maison, je refuse que manquer une autre partie de ton enfance.» Ces mots avaient peu de sens à l'époque, qu'est-ce donc qu'une partie de l'enfance? Pourtant ils avaient créés en moi une onde de bonheur incroyable!

« Elle grandis tellement vite...» glissa ma mère à l'oreille de mon père tandis que j'attrapais ma veste en jean posée en vrac sur le sofa et enfilais mes bottines noires à talons. J'esquissais un sourire. C'était le jour de mes dix sept ans et j'avais obtenu l'autorisation de sortir avec mes amis pour fêter ça. Durant de nombreuses années j'avais forgé mon caractère, camouflant ma fragilité derrière une bonne couche de détermination, de joie de vivre et de culot. Mon bagou indiscutable faisait de moi une personne sociable et sure d'elle, refusant d'être remisée au rang des derniers. Toujours être la meilleure, faire parler de moi -en bien ou en mal- mais faire parler de moi coute que coute, voici les moyens que j'avais trouvé pour ne plus jamais être invisible. Certaines personnes me trouvaient trop sure de moi, je récoltais des surnoms comme "la peste" "la sale petite hautaine" mais j'en avais strictement rien à foutre car je savais qui j'étais réellement à l'intérieur. Mes amis m'appréciaient pour ma fidélité et mon côté protecteur, ils savaient que j'étais le genre de fille sur qui on pouvait compter peut importe la galère dans laquelle on s'était fourré... J'étais capable de me donner corps et âme au service des personnes qui comptaient pour moi, après tout ma vie était plutôt calme et je n'avais pas besoin de me concentrer sur mes propres problèmes vu qu'ils étaient inexistants.



«Il est où putain!? il est où?!!» Je fulminais, en entrant dans la pièce où habituellement se trouvait mon piano j'avais eu la mauvaise surprise de constater qu'il n'était plus là. Ma mère se tenait dans la pièce, le dos droit, les bras croisés, elle avait ce terrible visage froid qu'elle s'appliquait à faire quand elle voulait me faire passer une information capitale. «Ma chérie calme toi s'il te plait!». Je la regardais avec un regard noir, elle l'avait pris, je le savais, c'était volontaire je l'avais entendu en parler avec mon père ce matin. «Ton père et moi même avons remarqué que depuis quelques temps tu n'accordes plus du tout de temps à tes études! Tes notes baissent et le mois prochain tu rentres à l'Université! Si un jour je veux que...» Je lui coupais la parole sèchement «Et tu crois peut être que j'aurais plus envie de travailler si tu me prives d'une des seules choses que j'aime faire?!» «Ecoute moi bien jeune fille, j'ai besoins de toi tu le sais très bien... Je ne suis pas éternelle et un jour j'aurais besoins de quelqu'un pour m'aider au cabinet vétérinaire puis pour le reprendre par la suite! tu accordes trop de temps au piano, aux sorties avec tes amis...» Je me prenais la tête dans les mains et poussais un cris de frustration, je n'aimais pas être contrariée...Personne n'aime ça, mais le fait que je sois susceptible et que je n'apprécie pas suivre les règles en rajoute une couche. Je saisissais un livre posé sur la table juste devant moi et l'envoyais valser dans la pièce avant de passer la porte à grandes enjambées «C'est injuste et totalement con...». Juste avant de claquer la porte de ma chambre j'entendais crier dans le couloir «...et que je ne te surprenne pas à en refaire!...». Je ne comprenais pas la réaction de mes parents, okay j'avais peut être abusé au niveau des fêtes récemment ce qui avait conduit à la chute de ma moyenne générale.. mais me priver de piano n'arrangerait rien! Ma mère avait toujours voulu que je reprenne sa clinique vétérinaire après sa retraite, c'était un peu l'œuvre de sa vie, ça comptait énormément pour elle... Pourtant cette interdiction en apparence loin d'être capitale allait me précipiter dans ma première période noire: alcool et fêtes tous les soirs.
C'était une de ses matinées pluvieuses où tu n'as pas cours et où tu passais la journée à regarder les gouttes d'eau glisser furtivement sur les carreaux quand tu avais cinq, six ans... Je m'étais levé tôt car j'avais décidé d'aller courir un peu pour me changer les idées. Ma vie était banale en ce moment, trop banale... et je cherchais par tous les moyens à l'égayer un peu. Pourtant ce matin là en descendant les marches de l'escalier menant à chambre je m'attendais à tout sauf entendre de profonds sanglots. Le souffle coupé j'arrivais dans ma cuisine pour y trouvé ma mère, assise sur une chaise face à la table, la tête posée dans ses mains. Elle pleurait à chaudes larmes. Une boule brulante se mis à rouler dans ma poitrine puis je vis mon père, debout juste devant la table. Soudain ma mère dans un murmure à peine audible souffla quelques mots qui semblaient être à mon intention. «Devine ce qu'a fait ton salaud de père...» J'en avais le souffle coupé, jamais ma mère n'avait parlé ainsi, encore moins de mon père. Même durant la période où il avait du travailler en Espagne et elle l'avait toujours soutenu. Elle continuait toujours du même ton emplit de souffrance et de désespoir «...il a été travailler en Espagne mais pas seulement...N'est-ce pas? La vérité c'est juste qu'il n'en avait plus rien à foutre de nous, il a préféré se trouver une jolie petite espagnole et...» Soudain l'air semblait lui manquer et dans une rage incommensurable elle se leva de sa chaise, la projetant derrière elle et criant en direction de mon père: «...lui faire une putain de gamine!!» Sa voix tremblait de rage et je me demandais comment elle avait pu trouver la force de hurler à pleins poumons à travers ses sanglots. Mon père semblait se recroqueviller à chacun de ses mots et ma mère avait l'air détruite. Quant à moi je n'arrivais pas à croire ce que j'entendais, j'avais une sœur? ... Ma première réaction fut la colère, j'en voulais à mon père et à cette demie sœur que je ne connaissais pas encore. Comment avait-il osé? Il avait détruit notre famille, je vivais cela comme une trahison, il avait donné son amour à une autre femme et à un autre enfant que moi. Je fis mes valises le soir même et allait emménager chez mon meilleur ami tandis que ma mère entamait une procédure de divorce. Ce à quoi je ne m'attendais pas c'est que ma demie sœur allait intégrer mon école peu de temps après. La rencontre fut délicate mais au bout de plusieurs mois et après avoir traversé de nombreuses péripéties, je me rendis compte que c'était important de la connaitre, qu'on avait le même sang et que ce n'était pas sa faute si notre père était un salaud.



A présent pouvons nous nous considérer comme de réelles sœurs? Je ne sais pas vraiment car grandir séparément et se rencontrer dans de pareilles conditions n'aident pas... En revanche je sais que je commence à tenir à elle. Pourtant il est encore dur pour moi de gérer son arrivée récente dans ma vie. Quand je suis seule chez moi et que je pense à tout ce qui s'est passé j'ai juste envie de lui crier de repartir d'où elle vient (peut être par fierté?) mais quand je vois son sourire si ressemblant au mien je me dis que ça vaut la peine de la connaitre et que nous avons toutes les deux le droit d'être heureuses malgré ce mauvais départ.